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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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c'est ICI, dossier ALUR pour ex
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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
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comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
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diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
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du véto des E.U. et des pressions d'Israël
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 09:44

Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...

Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...

Engagez-vous

Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...

 

 

Extrait du “Cri du Peuple de Libourne” du 8 avril 2011, édité au cours de la commémoration du 140ème anniversaire de la Commune de Paris, choisi par G.Evrard:

Barre de séparation...

L’engagement d’une personne correspond à l’attitude qu’elle adopte et met en acte quand, prenant conscience de son appartenance à la société et de sa condition dans cette société, elle affirme ses convictions en prenant position

au service d’une cause sociale ou politique,

et passe d’un rôle de spectateur à celui d’acteur social.

En général, les pensées novatrices ne manquent pas. Mais, aussi justes soient-elles, les idées ne révolutionnent rien par elles-mêmes et ne portent pas effectivement atteinte à l’ordre établi: encore faut-il que des gens concernés aient envie de faire l’effort de les mettre en œuvre.

L’engagement ne se fait pas par l’intention ou par la parole,

l’engagement se pratique en actes.

Il faut coupler à une conviction intellectuelle de départ, une force concrète d’agir qui s’oppose aux habitudes de l’inertie et qui peut les mettre en mouvement.

motivation

Dans toutes sociétés, le contrat social imaginé par le pouvoir qui s’exerce a pour but de conserver l’ordre établi. Ce dernier repose sur 2 piliers:

- celui de la force et des contraintes de toute nature qui s’imposent de l’extérieur sur les personnes,

- et celui du consentement personnel enraciné au + intime de chacun afin de ne pas mettre en péril le peu de confort dont on le gratifie.

semaine de l'engagement

^ c'était la première, tenez-vous prêts pour l'automne prochain ^

S’engager dans une démarche active qui affronte ce qui est établi [notons que dans certains cas il s'agit aussi de non-action, de résistance passive, de refus de faire], c’est d’abord se faire violence à soi-même et accepter de prendre le risque d’un pari:bocal, poisson, enfant

ce que j’obtiendrai par mon action sera,

d’une manière ou d’une autre,

meilleur que ce que je veux changer.

Certains disent que ceux qui s’engagent dans un choix radical le font parce qu’ils n’ont rien à perdre. Ils ont toujours à perdre: leur liberté, leur vie, leurs proches... 10.000 Communards déportés ou emprisonnés, 20.000 Communards exécutés. Ils font juste le pari que l’après vaudra + que l’avant.


M. BELLOC, GR, fév. 2012

Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...

Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...Barre de séparation...

proposé par mamadomi

rééd° du 05 02 13

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 14:34

 

"...On dirait que le peuple tombe de + en + dans l’indifférence, que les droits qui lui ont coûté le plus cher, ont cessé de lui paraître précieux, qu’il voit sans inquiétude violer ou éluder les lois qu’il a eu le plus de peine à conquérir et qu’il laisse sortir de sa mémoire tout ce qu’ont fait ses pères, et que le peuple se montre disposé à souffrir ce qu’il n’eut jamais supporté auparavant..." 

Alexis de TOCQUEVILLE 
...déjà en 1843 !

 

On dit qu’il y a 3 millions de personnes qui veulent du travail... 

C’est pas vrai, de l’argent leur suffirait. 

 
Coluche

 

La politique est l’art d’obtenir de l’argent des riches et des suffrages des pauvres, sous le prétexte de les protéger les uns des autres. 

Jules MICHELET 1798-1874 
Historien français

 

Pour triompher, le mal n’a besoin ... 
que de l’inaction des gens de bien. 


Edmund BURKE 
homme politique et philosophe irlandais

 

La folie est de toujours se comporter de la même manière... 
et de s’attendre à un résultat différent.

 

Albert EINSTEIN
Mathématicien et physicien théoricien 
Auteur de la relativité restreinte (1905) 
Auteur de la théorie de la gravitation dite relativité générale (1915) 
Auteur de l’équation E=mc², 
qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système. 
Prix Nobel de physique
proposé par mamadomi
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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 17:59

http://us.cdn2.123rf.com/168nwm/marcusarm/marcusarm0802/marcusarm080200029/2498184-valentine-resume-vecteur-d-39-information-forme-par-les-coeurs-et-les-lignes-de-turbulence.jpg

Marc Chagall, Cantique des cantiques

http://us.cdn2.123rf.com/168nwm/marcusarm/marcusarm0802/marcusarm080200029/2498184-valentine-resume-vecteur-d-39-information-forme-par-les-coeurs-et-les-lignes-de-turbulence.jpgL'influence du christianismehttp://us.cdn2.123rf.com/168nwm/marcusarm/marcusarm0802/marcusarm080200029/2498184-valentine-resume-vecteur-d-39-information-forme-par-les-coeurs-et-les-lignes-de-turbulence.jpg

 

 

En accentuant l'opposition entre le corps et l'esprit déjà présente dans la philosophie idéaliste  grecque, le christianisme va conduire à un renforcement de la condamnation des plaisirs olfactifsCet antagonisme n'existait pas dans l'Ancien Testament.

Aucun mépris pour le corps et la parure dans la Bible. Le Cantique des Cantiques, pour louer la beauté, "objet même du désir", utilise les métaphores les + sensuelles et les + raffinées. Il compare le corps des amants à des pierres, des matières et des métaux précieux, des parfums rares, des fleurs odorantes, des jardins embaumés distillant à profusion des senteurs exquises. "Ta personne est un jardin raffiné", dit la fiancée à son bien aimé. C'est un "sachet de myrrhe", une "grappe de henné". Ses joues sont un parterre odorant qui produit des aromates; ses lèvres, des lys qui répandent de la myrrhe. Ses membres, son ventre, ses mains, sont faits d'or, d'albâtre, d'ivoire et couverts de saphirs, de topazes... Quant à la jeune fille, c'est un "narcisse de la plaine", un "lys des vallées", un jardin rempli de henné, de nard, de safran, de cannelle, d'aloès, d'arbres à encens. Nulle censure à l'égard de cequi embellit le corps et le rend désirable. Il est vrai que l'histoire mouvementée du peuple juif l'a mis fréquemment au contact des peuples orientaux ches qui l'usage des bijoux, des parfums et des onguents étai particulièrement en honneur.

On trouve, par contre, dans les Evangiles une critique voilée de l'usage profane du parfum. Lorsque Marie-Madeleine, en signe de repentir, lave les pieds du Christ avec une livre de nard pur, Judas Iscariote la désapprouve en s'écriant:

"Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 deniers pour le donner aux pauvres?

- Laisse-la, lui répond Jésus, elle observe cet usage en vue de mon ensevelissement."

Face à la réaction indignée de l'argentier des apôtres devant un gaspillage inutile, le Christ légitime ainsi le geste de Marie-Madeleine (qui deviendra la patronne des parfumeurs) en lui donnant un sens sacré: le coûteux nard a été versé à une fin religieuse, en vue d'un rite funéraire.

La défiance vis-à-vis des parfums trouve un appui dans les écrits de Saint Paul. Tout ce qui flatte le corps élève un obstacle entre l'homme et Dieu:

"Ecoutez-moi: marchez sous l'impulsion de l'Esprit et vous n'accomplirez plus ce que la chair désire. Car la chair, en ses désirs, s'oppose à l'Esprit et l'Esprit à la chair; entre eux, c'est l'antagonisme."

Ce rejet de l'enveloppe charnelle conduit à celui de la parure. Saint-Pierre demande son abandon:

"Que votre parure ne soit pas extérieur: cheveux tressés, bijoux d'or, toilettes élégantes; mais qu'elle soit la disposition cachée du coeur, parure incorruptible d'un esprit doux et paisible."

Une étape supplémentaire dans cette condamnation est franchie avec certains Pères de l'Eglise qui incitent à la mortification et jettent l'anathème sur tous les artifices de beauté liés à la prostitution et à la débauche.

"Il n'y a rien de bon dans la chair", déclare Saint Clément.

Aussi l'homme de Dieu doit-il

"mortifier les oeuvres de la chair... assujettir son corps, le réduire en servitude et le châtier."

Tertullien exhorte les chrétiennes à ne pas travailler à la perte de leurs frères par de vains embellissements qui portent dans les coeurs le feu de la convoitise. Il les engage même à s'enlaidir pour refréner les élans impudiques:

"Puisque donc l'empressement pour des attraits pleins de dangers met en cause à la fois notre sort et celui des autres, sachez que vous êtes désormais tenues non seulement de repousser loin de vous les artifices calculés qui rehaussent la beauté, mais encore de faire oublier, en le dissimulant et en le négligeant, votre charme naturel, comme également préjudiciable aux yeux qui le rencontrent."

Une réprobation générale englobe tous les ornements qui mettent en valeur le corps et l'amollissent, ne le préparant ni à la chasteté ni à résister aux persécutions dont sont victimes les chrétiens:

"Je me demande d'ailleurs si la main qu'enserre habituellement un bracelet supportera de s'engourdir dans la dureté d'une chaîne, je me demande si la jambe dont un anneau fait le charme endurera d'être serrée dans les fers. Je crains qu'une nuque encombrée d'un lacis de perles et d'émeraudes ne laisse de place pour l'épée."

 

<Joséphine Wall


Dans le monde antique finissant, la lutte contre le désir menée par les évêques a pour but de promouvoir un idéal de chasteté conçu comme la voie royale pour approcher Dieu. La morale chrétienne se présente d'ailleurs sans déguisement comme castratrice:

"... C'est nous que le Seigneur forme à sacrifier en quelque sorte et à châtrer, si j'ose dire, le monde. Nous sommes, nous, les parfaits circoncis, dans l'esprit comme dans la chair, car c'est à la fois spirituellement et charnellement que nous pratiquons la circoncision des biens du monde".

Dans cette perspective, tout ce qui avantage le corps et favorise la concupiscence est proscrit. Alors que les onguents et les parfums de la courtisane grecque ne font que souligner sa position en marge des liens légitimes de l'institution matrimoniale, la femme chrétienne qui se pare ne se démarque pas de la païenne et commet un péché puisqu'elle excite la convoitise.

"Fardons-nous pour perdre les autres", fumine Tertullien.

J. Monnet, Cantique des cantiques

Pour engager les "servantes de Dieu" à se différencier de celles "du diable", le théologien carthaginois ne craint pas d'agiter un spectre + effrayant peut-être encore que celui de la damnation éternelle: la calvitie et la folie!

"Mauvais présage pour elles qu'une tête couleur de flamme! De +, elles croient embellir ce qu'elles dégradent: c'est un fait que la puissance corrosive des drogues nuit à la chevelure et que, d'autre part, l'application répétée de n'importe quel liquide, même pur, est la ruine assurée du cerveau."

Non contentes de détourner toutes ces substances aromatiques de l'usage pieux auquel elles sont destinées, les chrétiennens font de leur tête un autel qu'elles inondent de parfum en l'honneur de l'esprit immonde. Au jour du jugement dernier, toutes ces coquettes s'imaginent-elles ressusciter avec leur fard, leur vermillon, leurs parfums et leurs superbes chevelures? Les seules senteurs désormais tolérées sont celles offertes à Dieu par des âmes ferventes.

Antoine-Hubert Louis, Cantique des cantiques

Saint Jean Chrysostome oppose le parfum délicieux du repentir et de la prière à la "fumée noire et puante" qui émane des pêcheurs. Une nouvelle symbolique de l'odeur est ainsi affirmée. Alors que les coeurs purs exhalent des senteurs délicates qui leur font obtenir pardon et protection, les pêcheurs, malades d'une "invisible peste", dégagent des relents qui attirent le courroux divin:

"Si l'on voyait dans cette ville un homme porter de rue en rue un corps mort plein de puanteur, qui ne le  fuirait et n'en aurait de l'aversion? Vous êtes vous-même cet homme et c'est ainsi que vous portez partout une âme morte, rongée de vers et pleine de pourriture. Comment osez-vous, étant rempli de tant d'ordures et de saletés, entrer dans l'église de Dieu et vous présenter dans son Saint Temple? Que ne devez-vous point attendre, vous qui pouvez sans rougir aller infecter ce temple sacré de Jésus-Christ par vos puanteurs insupportables? Que n'imitez-vous cette sainte pécheresse qui parfuma les pieds du Sauveur d'une huile précieuse dont l'odeur excellente remplit toute la maison? Vous faites tout le contraire en vous présentant plein de puanteur. Il est vrai que vous ne la sentez pas."

Frantisek Kupka

Cette lutte contre la concupiscence, pièce maîtresse de l'éthique chrétienne, se poursuivra pendant des siècles. La répression de la volupté, condition du salut, est prônée sans relâche. Le corps parfumé, paré et désiré du Cantique des Cantiques a cédé progressivement la place à un corps mortifié qui ne doit en aucun cas exciter la convoitise. Les ascètes s'efforcent, par la continence, de devenir des offrandes odorantes. Leur parfum de sainteté, émanant d'un corps devenu inaltérable, établit ici-bas un lien avec l'au-delà.

"Baume précieux qui donne l'incorruptibilité",

la chasteté met sur terre, au rang des bienheureux, celui qui a renoncé à vivre selon la chair. L'effort du saint ne consiste pas seulement à produire de son corps châtié de suaves effluves, il lui faut aussi "jardiner" pour les narines divines:

"combien je m'estimerais heureux de pouvoir cultiver la fleur de votre jeunesse et d'en offrir à Dieu l'agréable parfum!" écrit Saint Bernard au prévôt de Bervela.

La seule odeur désormais agréée a une fonction mystique: celle de l'encens qui s'élève vers Dieu comme la prière, celle de la chair devenue incorruptible sous l'effet de la chasteté, celle immatérielle des élus et, odeur exemplaire entre toutes, celle du Christ sacrifié.

Chez Saint Thomas d'Aquin, la représentation de l'odorat et de l'odeur est révélatrice de son souci de concilier l'aristotélisme et la foi chrétienne. Elle s'élabore à partir d'une hiérarchie des sens établie en fonction du "mode de modification" susceptible d'affecter tant l'organe lui-même que l'objet de sa perception.

- La vue qui s'exerce sans aucune variation physique de l'organe est la + parfaite, la + universelle, la + spirituelle de toutes les facultés.

- Ensuite viennent l'ouïe et l'odorat qui supposent une modification physique de l'objet.

- Quant au goût et au toucher, qui subissent un changement physique, et de l'organe, et de l'objet, ce sont les + matériels de tous les sens. A mi-chemin entre les sens que lui conférait Aristote. Mais elle sera capable de procurer des plaisirs d'un niveau encore supérieur, non plus simplement esthétiques mais "immatériels". Ces jouissances olfactives ne seront accessibles qu'aux seuls élus qui bénéficieront de l'acuité olfactive nécessaire pour percevoir les senteurs les + subtiles.

Les élus eux-mêmes répandent un parfum particulier, sublimation de l'odeur charnelle parvenue "à son dernier degré de perfection". L'odeur de ces corps glorieux ne sera ni émanation ni corruption. Elle aura perdu son substrat sensible habituel. Pour convaincre les sceptiques qu'il existe des cas où l'odeur "ne produit dans le milieu et dans l'organe qu'une impression immatérielle, sans émanation qui les atteigne", Saint Thomas recourt à cet ex: le cadavre qui, le fort loin, attire les vautours ne saurait dégager d'effluves portant à de telles distances et, pourtant, les rapaces les perçoivent.

 

Jacques Bodin > 


Mais la quintessence de l'odeur, c'est celle du Christ offerte à Dieu en sacrifice, parfum de la Sagesse et de la Connaissance. Le rite de l'encensement la matérialise; encensement de l'autel d'abord, symbole de la grâce dont le Christ fut rempli comme d'un parfum agréable selon la parole de la Genèse:

"Voici que le parfum de mon fils est comme le parfum d'un champ fertile",

encensement des fidèles ensuite, image de cette grâce déversée sur eux ainsi qu'il est dit dans la 2ème épître aux Corinthiens:

"Par nous [le Christ] répand en tous lieux le parfum de sa connaissance"

Il n'y a en définitive, dans la philosophie thomiste, ni rejet du corps ni dépréciation manifeste de l'olfactif. Mais pour Thomas d'Aquin comme pour Aristote, l'âme est "forme" du corps, autrement dit principe de vie et d'organisation de celui-ci. Aussi l'odorat et l'odeur ne sont-ils valorisés que lorsqu'ils sont épurés, spiritualisés.

 

Annick Le Guérer

http://us.cdn2.123rf.com/168nwm/marcusarm/marcusarm0802/marcusarm080200029/2498184-valentine-resume-vecteur-d-39-information-forme-par-les-coeurs-et-les-lignes-de-turbulence.jpg

 

Jacques Bodin

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proposé par mamadomi

rééd° du 10 11 12

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15 juillet 2013 1 15 /07 /juillet /2013 07:45

illustrations par Danny O'Connor

Précédemment

 

Il arrive qu'on rencontre au fil des jours des interlocuteurs fâcheux... vous savez ces usagers du langage toxique... Vous ne sauriez dire comment ni pourquoi, mais... vous sentez bien que systématiquement les phrases sont assénées comme des reproches, des attentes incisives... c'est pénible... surtout parce qu'on n'est pas préparé à cela. D'ordinaire on part d'un a priori confiant, on aborde le dialogue totalement sécurisé, ouvert... habitué à la socialisation et à l'abord avenant...et puis là, paf, on se sent giflé à chaque réplique, au point de devenir hésitant et de calculer, parce que c'est ce que notre empathie nous dicte, calculer ce qu'on dit pour être le plus politiquement correct...

mais ça non plus ça ne fonctionne pas... et c'est là qu'il faut avoir appris à déceler les échanges toxiques qui caractérisent l'interlocuteur de type "pervers narcissique" (voir ici) reconnaissable à certaines tournures rhétoriques et pratiques de communication de type "double blind"... il est alors vain d'espérer un dialogue vrai.

C'est pas que je veuille vous démoraliser, mais à la tournure que prennent les débats télévisés, et les plateaux d'animation, comme les programmes de type reality show, ...je me dis qu'on n'a pas fini d'en voir poindre, avec les exemples décomplexés donnés dans ces échanges, programmes qui font un audimat incroyable, ... car en effet, ce type de communication anime beaucoup des plateaux télé et radio, et finit par envahir notre quotidien hors de toute proportion usuelle dans la population ... C'est ainsi qu'est maintenue, hors de toute éthique, l'attention de l'auditeur/spectateur autour finalement d'effets de style "à qui a la + grosse", plutôt qu'autour des sujets de fonds, lancés pour appâter le challand...

C'est tout vu, je me décide,

et j'édite un nouveau billet sur le sujet des manipulateurs... 

Et je ferai des piqûres de rappel complémentaire!! pour notre bien (parce que justement, notre bien, eux, ne le veulent pas!) "Eux"? Ah oui, je ne vous ai pas tout dit...

A force, nous pourrions devenir aussi des "eux"... par imprégnation... par habitude, par facilité, par négligence...

Définition de l'éthique

 

Etymologie: du grec ethikos, moral, de ethos, moeurs.

L'éthique est la science de la morale et des moeurs. C'est une discipline philosophique qui réfléchit sur les finalités, sur les valeurs de l'existence, sur les conditions d'une vie heureuse, sur la notion de "bien" ou sur des questions de moeurs ou de morale.


L'éthique peut également être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour rendre le monde humainement habitable. En cela, l'éthique est une recherche d'idéal de société et de conduite de l'existence.


Etymologiquement le mot "éthique" est un synonyme d'origine grecque de "morale". Il a cependant, de nos jours, une connotation moins péjorative que "morale" car plus théorique ou philosophique. Tandis que la morale est un ensemble de règles ou de lois ayant un caractère universel, irréductible, voire éternel, l'éthique s'attache aux valeurs et se détermine de manière relative dans le temps et dans l'espace, en fonction de la communauté humaine à laquelle elle s'intéresse.


Dans "Le capitalisme est-il moral ?" (Albin Michel), le philosophe André Comte-Sponville distingue l'ordre moral de l'ordre éthique. Pour lui, la morale est ce que l'on fait par devoir (en mettant en oeuvre la volonté) et l'éthique est tout ce que l'on fait par amour (en mettant en oeuvre les sentiments).

source 

 

Comment le manipulateur exploite

les croyances classiques

 

Le manipulateur utilise une des armes les + puissantes qui soient: les croyances admises par la société et celles qu'il détecte chez vous avec la + grande facilité.

La plupart des manipulateurs relationnels ne sont pas conscients de leur façon de procéder, car ils ont eux-mêmes un nombre phénoménal de cognitions irrationnelles et de principes préétablis. Ils n'y répondent pas chaque fois pour eux-mêmes, mais ils les appliquent aux autres (leurs discours et leurs actes peuvent  répondre au schéma opposé ). Voici quelques cognitions sur lesquelles ils s'appuient:

- Il faut tout savoir.

- Il ne faut pas se tromper.

- Il ne faut jamais se montrer ignorant.

- Il faut montrer aux autres que l'on est cultivé, intelligent, intéressant.

- Il faut être compétent en toutes circonstances pour être valable.

- Il faut être parfait sinon on n'est rien.

- Il ne faut pas changer d'avis sinon on est instable.

- Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis (inverse du précédent)

- Quand on s'engage, on doit absolument tenir parole.

- Il ne faut jamais être ingrat.

- Si je donne, il y a obligatoirement un retour.

- Les gens doivent prouver leurs compétences sans aucune aide, sinon ce n'est pas valable.

- Il faut être généreux ent toutes circonstances sinon on est égoïste.

- Il faut être gentil et aimable en toutes circonstances sinon on est méchant, insensible ou agressif.

- Il ne faut pas (me) faire de mal. C'est insupportable. 

- Les gens doivent être punis de leur méchanceté (avec moi).

- Chaque fois qu'il y a erreur, cela prouve que l'on ne peut pas faire confiance aux autres.

- J'ai toujours raison et les gens devraient le savoir.

- Si les gens se plaignent, c'est leur faute.

- J'ai le droit de donner mon avis en toutes circonstances.

- Il est toujours + facile d'éviter les difficultés de la vie plutôt que d'y faire face.

- Si les gens sont intelligents (et il le faut), ils devraient me comprendre à demi-mot.

- On doit toujours prendre les bonnes décisions sinon on est stupide.

- On doit toujours répondre aux besoins de toute sa famille quelles que soient les demandes;

- Etc....

[une belle liste de "pétitions de principe" pour l'essentiel moralisatrices 

 

Un certain nombre de ces cognitions sont les vôtres, même si elles sont erronées. C'est précisément ce qui explique que le manipulateur ait autant d'influence sur vous et provoque autant d'émotions! Si un manipulateur familial vous demande une somme d'argent que vous ne pouvez (voulez prêter), il va vous rappeler en une phrase:

"Je suis ton frère quand même!",

sous-entendu:

"On doit toujours répondre aux besoins de toute sa famille quelles que soient les demandes".

Si vous-même avez intégré cette dernière croyance comme une vérité universelle, vous allez être profondément déstabilisé et culpabilité pour avoir voulu faillir à cette règle. C'est ainsi que le manipulateur vous fait faire des choses que vous n'auriez probablement pas acceptées.

La peur du jugement des autres (et du manipulateur en particulier) est votre + grande faille. Le manipulateur ne joue pas les demi-mesures: si vous n'êtes pas tout blanc pour lui, vous devenez tout noir. Si vous-même vous considérez comme minable lorsque vous n'êtres pas parfait, ou égoïste lorsque vous ne consacrez pas 100% de votre temps libre aux autres, vous êtes pris dans votre propre piège. Le manipulateur l'a tendu et cela fonctionne à merveille. Il suffit d'un:

"Tu n'es pas sympa. Tu n'as pas d'enfants, tu peux donc me remplacer au bureau samedi!"

Si l'idée de ne pas être "sympa" en toutes circonstances vous effraie, vous préférerez abandonner vos projets (égoïstes?) pour répondre à cette image. Il vous renvoie en miroir votre propre schéma! Si vous faites l'effort de passer outre et ne répondez pas à la demande (imposée?) du manipulateur, il se peut qu'ensuite le sentiment de culpabilité et de malaise vous tienne au corps. C'est alors que la S.R.E. (Stratégie Rationnelle Emotive) peut vous aider à remettre les choses en place:

Suis-je vraiment quelqu'un de "pas sympa"?

Est-ce qu'il m'arrive de faire des choses "sympa" pour les autres?

Souvent?

Suis-je responsable du choix de ma collègue d'avoir des enfants?

A-t-elle fait un choix d'en avoir?

Sans enfant, ne suis-je pas censé avoir mes propres besoins ce samedi?

Mes besoins sont-ils moins importants que les siens si je n'ai pas d'enfants?

En quoi respecte-t-elle mes besoins en général?

Si je ne respecte pas moi-même mes besoins, est-elle prompte à les respecter?...

Prenons un dernier ex. Le manipulateur vous en veut de ne pas avoir pris la bonne décision lorsque les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'il en attendait. Si vous-même ragez, car votre croyance profonde vous dit qu'il ne faut jamais se tromper, que l'imperfection est insupportable et que l'on doit toujours prendre les bonnes décisions, le manipulateur a touché la bonne cible! Approfondissons ce qui se passe ici.

En réalité, une décision n'est ni bonne ni mauvaise. Quand la situation l'exige, il est important de prendre un décision face à un double ou à un triple choix. Une décision se prend grâce à des critères de temps et d'efficacité (moments et buts précis). Or, vous ne pouvez pas être à 100% certain de l'efficacité finale. Personne n'a de contrôle absolu sur le futur et les événements extérieurs qui peuvent entraver le déroulement de prévisions. [d'autant que certains manipulateurs actionnent justement le critère temps, en limitant les délais de décisions, et donc nombre de choix dans la précipitations qui se font "au moins pire"]

Si, par ex, vous devez suivre un stage ou un congrès professionnel à Lyon et que vous habitez Paris, 2 choix peuvent s'imposer en dehors de l'avion: prendre votre voiture ou le train. Imaginons que votre meilleur ami habite à Grenoble et que vous ne l'avez pas vu depuis un an. Vous calculez donc que grâce à la voiture, il vous serait + facile de rejoindre votre ami et de passer une soirée avec lui. Vous alliez ainsi l'utile à l'agréable. De +, l'opportunité de lui rendre visite compense largement pour vous les frais d'essence et de péages d'autoroute. Ecouter de la musique à souhait tout seul dans la voiture et conduire ne vous dérange aucunement. Dans ces conditions, la voiture vous laisse plus de liberté. Pas d'impératifs horaires à respecter. Vous décidez donc, après avoir réfléchi aux avantages et aux inconvénients, de prendre votre voiture plutôt que le train. Une fois votre décision prise, vous appelez votre ami pour lui faire part du projet. Il se montre ravi de votre visite.

Or, 2 jours + tard, votre ami vous rappelle afin d'annuler: une obligation professionnelle l'oblige à s'absenter de Grenoble durant votre séjour. Vous êtes donc amené à repenser votre moyen de transport. En effet, vous aviez établi qu'il était important pour vous de rencontrer votre ami, même si le transport en voiture coûtait cher; mais le principal facteur de votre décision 1ère ayant disparu, vous reconnaissez qu'un aller et retour en TGV sera + rapide, + sécurisant et + économique étant donné que vous n'avez + aucune raison de bouger de Lyon. Vous décidez donc de prendre le train le 1er jour de votre congrès professionnel, très tôt le matin, pour arriver dès l'ouverture.

Malheureusement, au milieu du trajet, le convoi est stoppé. On annonce qu'une grève des employés de la SNCF dans la région traversée provoque l'arrêt du TGV: les employés grévistes occupent la voie. Ce n'était pas prévu. Le train reste bloqué pendant 3h 20minutes. Vous êtes maintenant certain de rater au moins la 1ère matinée du congrès et vous êtes nerveux. C'est alors que certains d'entre vous se disent:

"Que je suis bête! Je n'aurais jamais dû prendre le train. J'aurais dû prendre ma voiture comme je voulais le faire. Je suis stupide!..."

et continuent à se sentir coupables de ne pas avoir pris la "bonne" décision.

Première question à se poser avant de continuer à s'auto-réprimander:

"Comment aurais-je pu savoir quel était le bon choix à faire?"

Deuxièmement:

"Quel est le fait ou l'événement qui me permet de conclure que j'ai fait un mauvais choix?"

Troisièmement:

"Ce fait ou cet événement estt-il arrivé avant ou après la prise de décision?"

Quatrièmement:

"Aurais-je pu le prévoir avec une grande probabilité?"

Cinquièmement:

"Qui dit que j'aurais dû le prévoir? Ai-je des qualités de voyant ou ai-je autant de pouvoir sur les autres et la réalité extérieure?"

Cet auto-questionnement, et surtout les réponses objectives que vous y apportez vous permettent de faire efficacement l'analyse de la situation et de vous déculpabiliser d'une faute que vous n'avez en réalité jamais commise.

En effet, si vous prenez vous décisions en pesant le pour et le contre, il s'agit d'une analyse cohérente de choix en présence et non d'une réaction impulsive non réfléchie. L'analyse de la situation a pu être faite grâce aux informations que vous aviez alors. Dans notre ex, nous sommes volontairement passés par 2 étapes. Chacune d'entre elles s'est terminée par une décision différente. Pourquoi? A cause des informations que vous aviez à ces instants différents. Vous ne pouvez prendre de décisions qu'en fonction des informations multiples que vous avez au moment présent mais jamais au moment futur. Il n'existe qu'une prévision des conséquences et il s'agit alors d'un calcul rationnel des probabilités. Nous disons qu'une décision qualifiée de "bonne" ne l'est pas en fonction de son résultat mais en fonction de sa structure rationnelle ou non. [en revanche reproduire en même contexte une décision dont le résultat fut dommageable est une décision non rationnelle] Il existe des gens qui ne veulent jamais prendre un train, une voiture ou un avion, par crainte d'accident. Leur calcul de probabilité est erroné à partir du moment où ils sont persuadés qu'il est fortement probable qu'il leur arrive un grave problème (ou une grève en période calme) s'ils se déplacent en train, en voiture ou en avion. Dans leur esprit, la chose est tellement probable qu'ils décident de ne pas utiliser du tout le transport en question. Les faits, et non pas les croyances, prouvent que les accidents de trains, d'avions et de voitures sont extrêmement rares sous nos latitudes, si l'on considère les milliards d'heures de trajets chaque jour. Ce processus mental est donc décrit comme irrationnel, car il ne prend pas en considération les faits, les mesures réelles et objectives environnantes. En cela, beaucoup de personnes font de "mauvais" choix, car en définitive, ils ont de moins en moins de liberté (ou de temps) et finissent par "ne plus avoir le choix"!

Analysez plutôt votre prise de "bonnes" ou "mauvaises" décisions, intégrez-la dans votre vie quotidienne et déresponsabilisez-vous des résultats négatifs imprévisibles. Certaines personnes n'osent jamais prendre de décisions de peur de ne pas les voir aboutir à des résultats parfaits. Ces gens-là s'exposent à bien peu d'expériences nouvelles et sensationnelles. Soyez de ceux qui font des choix [y compris de ne rien changer quand c'est un choix possible!!]. Les risques font partie intégrante des choix même s'ils sont bien réfléchis, car nous n'avons que peu de pouvoir sur les événements extérieurs (le climat, par ex).

Le manipulateur omet cette vérité et vous reproche "après" de ne pas avoir tout prévu "avant". Demandez-lui calmement si lui-même avait prévu cet obstacle? S'il vous répond par la positive, demandez-lui alors pourquoi il ne vous avait pas prévenu, ou bien comment lui-même pouvait-il savoir de façon si certaine? s'il a réponse à tout, il doit être un ex exceptionnel de perfection sur notre planète.

 

I. Nazare-Aga

 

Notez bien parallèlement à cela, que les gens qui ont réellement des réponses à beaucoup de choses "avant" les faits, réponses que vous auriez pu avoir par ailleurs avec un peu de réflexion, qui vous ont préalablement invités à ces choix, qui vous ont parfois même proposé/inspiré de faire autrement, qui ont proposé donc des solutions accompagnant les mises en garde préalable, ne sont pas, eux, des manipulateurs. Il y a alors tout lieu de penser qu'on peut prendre en considération les raisons de notre réticence à suivre un bon conseil, quand on ne peut plus se cacher derrière la négligence ou l'imprévoyance, du fait de l'interpellation préalable. Ce sont là encore les conséquences de nos "croyances" (probabilités décidées favorables, pour ne pas avoir à modifier son choix; "ça ne m'arrivera pas à moi"; "chacun sa méthode"; "je vois pas où est le problème"; "c'est pas important"; "n'importe quoi, ça ne me concerne pas"...)

proposé par mamadomi

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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 12:11

illustré par Karin Taylor

 

"Je suis sûr que je vais être rejeté. Non, je n'ai jamais essayé, mais j'en suis certain. Ce n'est pas pour moi." Il nous arrive de prononcer ce genre de phrase? Quand la peur prend le dessus, la raison ne peut plus rien. Pourtant l'expérience ne vous a pas toujours enseigné l'échec! L'idée de cette inéluctable faillite est une pure fiction, vous n'avez pas de preuve, mais y croyez tout de même...

Impossible de sortir en boîte, de se mesurer aux autres au tennis ou au handball, impossible d'inviter le beau gars (ou la jolie fille) à boire un café, impossible de quitter un emploi insatisfaisant, impossible d'oser accomplir presque tout ce qui vous ferait plaisir, presque tout ce dont vous pourriez avoir envie. Manquer de confiance en soi limite les ambitions, les désirs, les contacts, les relations, la carrière, l'amour...

 

Le cercle vicieux des croyances

 

"Je l'admire tellement, je voudrais bien être son ami, mais ce n'est même pas la peine d'y penser, il ne s'intéressera pas à moi, il a déjà tant de gens autour de lui. Je ne lui apporterais rien..."

"Je n'y arriverai jamais, je ne suis pas à la hauteur, je n'ai pas les diplômes", arguera-t-on pour refuser le poste de responsable de service qui est proposé.

Par manque de confiance en soi, on se limite. Dans un cas comme dans l'autre, c'est ne pas mettre ses convictions à l'épreuve de la réalité. Comme si l'on avait absolument besoin de conserver ses croyances. Pourquoi ne pas tenter sa chance? Celui qui manque de confiance en lui a peur de ne pas réussir, mais aussi de réussirce qui remettrait en cause ses croyances, des croyances auxquelles il tient... Elles lui ont permis de survivre jusque là sans trop souffrir.

"Il ne peut pas m'aimer, ce n'est pas possible, il se fiche de moi" Préférer quitter l'autre avant que ce dernier ne vous quitte!! Non pas que l'amant ait émis quelque doute que ce soit par rapport à la relation, mais cette séparation lui paraît inéluctable, évidente, tombant sous le sens, tant elle le trouve "vraiment trop bien pour elle!".

Sa conviction est forte. Malgré ses dénégations à lui, et celles de ses copines, elle reste convaincue qu'il ne peut l'aimer "pour de vrai". Elle s'imagine q'il a une intention perverse en sortant avec elle. Elle croît "voir dans son jeu". Elle est tellement certaine de ce qu'elle avance qu'elle juge inutile de le soumettre à l'épreuve de la réalité. Elle fait une confiance aveugle à ses certitudes, et elle dit ne pas avoir confiance en elle! En fait, elle a bien + peur de vivre l'aventure de l'amour et de la relation que de rompre.

Dans la solitude au moins, elle maîtrise!

La certitude de ne pas pouvoir être aimée est douloureuse, mais c'est une douleur connue, identifiable, certaine, donc préférable à ses yeux. Elle préfère continuer de saboter ses relations amoureuses en invoquant un manque de confiance en elle, plutôt que de regarder la source de ses croyances négatives sur elle-même. Il est parfois + facile, bien que tellement douloureux, de considérer que "personne ne peut m'aimer", plutôt que d'oser aller à la recherche de l'origine de ses croyances, au risque de faire remonter à la surface des émotions douloureuses enfouies, au risque de découvrir qu'une seule personne n'a pas su l'aimer, une seule, mais tellement importante: par ex, le cas échéant, sa maman [ou ses deux parents quand il y en a deux]! Sa mère ne supportait pas l'intimité. La tendresse, les caresses et même l'écoute lui étiaent étrangères. Elle s'est peu préoccupée de ce que sa fille pouvait vivre et ressentir. Elle a subi cette carence. Pour se l'expliquer, elle en a déduit qu'elle n'était pas aimable, plutôt que d'oser penser que sa maman ne l'aimait pas. La mère lui a laissé croire que personne ne pouvait l'aimer plutôt que de lui avouer ses difficultés personnelles liées à l'intimité.

Nous projetons volontiers sur les gens que nous croisons aujourd'hui les émotions de notre enfance et-ou les réactions de nos parents à notre égard.

Le manque de confiance en soi apporte de nombreux bénéfices inconscients: il justifie la passivité, permet la confirmation des croyances négatives sur soi et les autres, nous empêche de sentir nos vraies souffrances et, enfin, "protège" les parents de toute remise en cause de leur attitude éducative.

 

I. Filliozat

proposé par mamadomi

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 14:47

http://anouslesamies.a.n.pic.centerblog.net/vj9w8ghn.jpg

bisou_gif"Lorsque le surgissement du désir sexuel m'a rendu sensible aux femmes, je ne savais même pas que j'avais déjà appris une manière d'aimer. Je les trouvais changées alors que c'est moi qui les percevais différemment. D'ailleurs, c'est la première fois que je voyais des femmes. Avant, j'avais vu des filles, des dames ou des mamans... pas des femmes Avec ce désarroi qui me donnait la fièvre, j'éprouvais un sentiment d'énigme, comme un aiguillon stimulant et inquiétant, agréable et presque un peu  douloureux.  Il fallait que je comprenne lahttp://tvmag.tvimg.partner-tvmag.net/ImCon/Arti/51009/z1%2006-03.jpg cause de ce nouvel émoi, il fallait que j'utilise mon corps, afin de découvrir avec l'une d'elles cette métaphysique de l'amour, cette connaissance qui émerge du monde sensible, comme une initiation. Un ensemble de forces surgies du fond de moi cherchait à s'inspirer des modèles familiaux et culturels afin de découvrir comment il convient de tenter une rencontre amoureuse."

 

 

mais que vient faire Dédé Manoukian ici? héhé mdr...

 

Deux mots difficiles à penser, la "rencontre" et l'"amour". Nous en sommes fiers, c'est curieux. D'autant qu'actuellement un grand nombre de cultures conteste la valeur  des rencontres amoureuses. Un mariage arrangé est plus noble,   nous dit-on, car il maintient les structures familiales, entoure les jeunes couples et transmet les valeurs du groupe. Alors que vous, avec votre couple d'amour, vous privilégiez le choix des personnes. La communauté s'affaiblit quand les jeunes négligent les préceptes collectifs. Un mariage arangé se fait au sein du groupe qui en fait un événement social majeur. Dans une telle culture, le premier acte sexuel devient l'indicateur d'un changement de statut, une sorte de rite d'intégration. Alors que le couple d'amour unit deux jeunes gens qui prennent la liberté de se choisir sans vraiment se rendre compte qu'ils se soumettent aux valeurs sociales dont ils sont animés, ce qui constitue peut-être une forme sournoise de mariage arrangé.

 

 

La rencontre n'est pas un mot banal. C'est au contraire un événement, un traumatisme presque, puisqu'il nécessite une interpénétration. On se déroutequand on se rencontre, sinon on ne fait que se croiser ou s'éviter. Un amour, chttp://af.img.v4.skyrock.net/aff/ladianou/pics/1398816631.jpg'est deux personnes qui associent leurs désirs dans l'acte sexuel et conjuguent leurs styles affectifs dans la vie de chaque jour. Ce trauma désiré provoque l'épanouissement de soi, hors de soi, avec un autre... au risque de l'effraction. Toute rencontre est un déroutement qui peut mener à la déroute parce que l'amoureux (l'amoureuse) donne à l'autre le droit d'entrer dans son corps et dans son âme. La conjugaison des désirs et des manières d'aimer donne ainsi à l'aimé le pouvoir d'épanouir l'amoureux... ou de le déchirer.

 

http://rlv.zcache.com/joyful_hearts_postcard-p239517164692874558qibm_400.jpg 

Il n'y a pas longtemps qu'on s'intéresse à la manière dont l'attachement participe à l'amour: le style affectif tend à rapprocher deux personnes où chacune sert de réconfort à l'autre et la http://tonyvic88.t.o.pic.centerblog.net/7n4gz39a.gifsécurise au point de lui donner une confiance suffisante... pour s'en dégager! "Le premier amour exige un renoncement, une 'désobéissance' aux objets parentaux oedipiens" afin de s'élancer vers un autre objet qui, lui, acceptera le rôle de partenaire sexuel. Il s'agit de deux processus de natures différentes puisque l'attachement s'imprègne insidieusement lors des interactions quotidiennes, alors que l'amour s'empare de la conscience pour en faire un événement intense et déroutant.

L'articulation de ces deux phénomènes constitue une énigme: comment concilier l'attachement filial qui empêche la sexualité avec l'amour romantique qui nous y invite? Ces deux manières d'aimer sont associées et pourtant incompatibles puisqu'on ne peut pas aimer sa mère comme on aime sa femme!

 

On peut résoudre ce problème en observant que les comportements de tendresse des jeunes couples préparent à la sexualité, alors que les couples établis ne la recherchent pas sytématiquement. La tendresse structure un lien affectif qui peut se dissocier de la sexualité, parce qu'il s'agit d'un apprentissage inscrit dans la mémoire implicite au cours des interactions entre une mère et son bébé: on se donne des petits noms d'amour, on se fait des offrandes alimentaires et puis, parfois, les gestes dérapent, changent de signification et synchronisent les corps vers une activité sexuelle. Le même enchaînement serait impensable avec sa mère. Il est même insupportable de se représenter un tel scénario tant il provoquerait un sentiment d'horreur.L'amour se fait sur le fil du rasoir, l'extrême proximité de la tendresse et du désir, au geste près, à la moindre vibration du corps et de la parole, peut nous faire passer de l'extase au cauchemar.

 

Les travaux sur l'attachement nous permettent aujourd'hui de comprendre comment on apprend à aimer bien avant l'âge du sexe. Les observations éthologiques nous aident à analyser comment deux corps se préparent à cette rencontre. Enfin se pose le problème des conséquences d'une telle intimité qui peut constituer le point final d'une rencontre ou au contraire modifier le tissage de l'attachement. Comment vivre, ensemble après l'acte d'amour? Comment associer chaque jour, ces deux besoins contraires de l'amour romantique et de la tendresse filiale, du désir qui nous emporte et de l'attachement qui nous tricote?


B. Cyrulnik


 

proposé par mamadomi

rééd° du 14 05 10

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 14:45

... cueillir des blogobises

- ou des cerises,

si vous y êtes vraiment gentils!!

Si vous voulez découvrir les articles cueillis sur ces cinq blogs,

promis, vous ne serez pas déçus! Sur ce petit chemin de blog d'été,

je vous propose une réflexion, quelques aperçus de l'oeuvre de d'Andrey belle,

ainsi que des propositions de Clare Goodwin

espérant ainsi contribuer à ce que la vie vous soit belle

bisous de l'extrême!!

 

illustrations: Andrey Belle 

Chez satine

(...)Puis, tu prends mes deux mains dans tes mains diaphanes,

Et nous nous asseyons, et, loin des yeux profanes,

Entre mes souvenirs je t’offre les plus doux,

Mon jeune âge, et ses jeux, et l’école mutine,

Et les serments sans fin de la vierge enfantine,

Aujourd’hui mère heureuse aux bras d’un autre époux.(...)

V. Hugo

Chez la sardine à l'huile

D’accord t’as un joli p’tit cul. Des épaules rondes sous le pull au négligé affecté, et le hallier pubien tondu de frais.

D’accord t’as des abdos sortis tout droit d’un fantasme de pucelle.

D’accord tes mots coulent doux, comme de la pâte à tartiner dépassant d’une crêpe.

D’accord je suis sensée tomber dans la nasse, subjuguée par l’appel des tritons (pour d’aucuns, ce sont des sirènes, mais je regimbe à changer mon orientation sexuelle pour la beauté du texte).

D’accord tu sais bouger, parler pour dire je suis celui qu’il faut. L’indispensable amant.

D’accord (...)

Chez lena

(...) cela fait partie de notre utopie : mettre en place des rapports entre les humains compatibles avec cet objectif individuel. Une vie humaine n’a de contenu spécifique que si elle dispose d’une marge d’autoconstruction. C’est pourquoi il faut revoir en profondeur le moteur même de la vie sociale. Or, actuellement, ce moteur est presque exclusivement celui de la lutte des uns contre les autres. Montrer qu’une structure sociale basée sur la coopération, pour ne pas dire l’amour du prochain, est une nécessité. Aucune loi de la nature n’oblige à généraliser la lutte contre les autres. Chacun a besoin pour devenir lui-même d’un échange avec les autres. A.Jacquard

Chez Cléo

La réalisation de son Soi se situe à l'opposé de la dépersonnalisation de soi-même. Prendre l'individuation et la réalisation de son Soi pour de l'égoïsme est un malentendu tout à fait commun; car les esprits font en général trop peu de différence entre l'individualisme et l'individuation. L'individualisme acentue à dessein et met en relief la prétendue particularité de l'individu, en opposition aux égards et aux devoirs en faveur de la collectivité. L'individuation, au contraire, est synonyme d'un accomplissement meilleur et plus complet des tâches collectives d'un être, une prise en considération suffisante de ses particularités permettant d'attendre de lui qu'il soit dans l'édifice social une pierre mieux appropriée et mieux insérée que si ces mêmes particularités demeuraient négligées ou opprimées. (...)

C.G. Jung 

Chez chatbada

(...) Parce qu'on a des envies, des plaisirs et des désirs

Parce que les grains de sable sont faits pour être soufflés et les sourires répétés

Parce que ce soir, je voudrais déplacer les montagnes pour qu'il n'y ait plus jamais d'hiver dans nos coeurs

Parce qu'on rêve et qu'on investit dans la tendresse

Parce qu'un sourire est le plus beau des gestes

J'écris ce mot que j'aime tant...

OPTIMISME...

Goûtez donc mes mets, mangeurs !

- on a dit "mes mets", en deux mots, merci pour elle!!!

Demain vous les trouverez meilleurs,
Excellents après-demain !
S’il vous en faut davantage — alors
Sept choses anciennes, pour sept nouvelles,
Vous donneront le courage.

 

F.Nietsche, le gai savoir

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- je choisis de me détendre et de lâcher prise

- et si je décidais d'aller bien?

- je suis submergé(e) d'inspirations et d'idées

proposé par mamadomi

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 17:02

 

...du racisme



             En dépit de la Shoah (1933-1945), le racisme du siècle est allé s'amplifiant. De plus en plus soudain dans ses irruptions, le racisme n'a plus aucun besoin de techniques sophistiquées pour détruire les hommes non conformes: aux massacres industriels des nazis ont succédé des tueries au coupe-coupe. Pour tuer l'autre parce qu'il n'est pas comme moi, l'arme blanche suffit. "On" a égorgé au Rwanda et au Kosovo; on y a éventré des femmes enceintes, au couteau. Phénomène massif, le racisme se déguise aujourd'hui sous des termes polis: on ne dit plus "race" -cela ne se fait plus, on dit "ethnie". Différence nulle. Il n'y a pas plus d'"ethnie" que de "race": sur ce point, les incessantes démonstrations des anthropologues n'ont pas porté leurs fruits, piétinées par certains nationalistes et  militants anti-metissage de tout poil qui essaient de détourner les avancées du codage génétique et les catégorisations qu'il implique au profit de la thèse de la détermination raciale...(sans parler des impudents frondeurs inconséquents de "l'espèce" Eric Zemmour). Combien de fois nous aura-t-on répété qu'il n'existe pas de groupes "purs"? Que les systèmes de parenté, à d'infimes exceptions près, exigent les métissages? Que ni la langue ni la religion ni la génétique ne peuvent justifier une quelconque différence entre les êtres humains? Peine perdue.

C'est pourtant simple:

"purifier", ou  "nettoyer" sont les agents verbaux du racisme, qui aura massacré en 100 ans au moins 10 populations.    

 

          A partir de 1913: le peuple arménien de Turquie. 1933-1945: le peuple juif d'Europe (et aussi tzigane d'ailleurs pour près de 350 000 âmes, ce n'est pas anecdotique).  

1948: le peuple palestinien.

1967: Biafra et Soudan.

1975: le peuple du Cambodge.

1988: le peuple kurde d'Irak.

1991-1995: les peuples croate, bosniaque et serbe de Yougoslavie.

 1994: le peuple Tutsi du Rwanda.

1999: le peuple albanais du Kosovo et le peuple du Timor Oriental (Est).

 

              Or le compte est incomplet, parce qu'il tient pour quantités négligeables, les émeutes antichinoises en Indonésie, antimusulmanes en Inde, antitziganes dans toute l'Europe de l'Est, et, ne les oublions pas, les pogroms antisémites dans toute la Russie avant 1917. Quantités négligeables, les tribus du Brésil décimées pendant tout le XXè siècle, à coups de draps varioliques semés sur les pistes de chasse, de mitraillages à partir de petits avions, ou simplement de mitraillettes au sol -crimes commis, au choix, par les orpailleurs, les constructeurs de la Transamazonienne, leur tamis à la main, ou les "seringueiros" à l'ère du caoutchouc.

Quantités négligeables: force est de constater que seuls les massacres de masse parviennent dans nos têtes, et que le nombre de cadavres prévaut sur l'acte même.

 

                           A ces massacres s'ajoute sa conséquence: le plus grand flux de réfugiés de l'histoire de l'humanité.

En 1998, il atteignait, selon le Haut Commissariat aux réfugiés, 22 millions 349 000 personnes. On pourrait penser que les réfugiés ne datent pas d'hier, et que chaque guerre de l'Histoire en a entraîné tout autant. On aurait tort: même en légère régression à l'entrée du troisième millénaire, la démographie du monde a galopé le long du siècle, exponentiellement. D'où l'ampleur des mouvements de populations, enfuis, chassés, traqués ou sinistrés.

En Afrique, on les appelle les "déguerpis".


               Catastrophe pour eux, histoire froide pour les autres, le système des camps de réfugiés dissémine ses tentes de plastique, ses bâches de toile, ses villages de tôle appelés bidonvilles. Privés de maisons, de champs, parfois de leurs papiers d'identité, les déguerpis n'ont plus de "niche écologique", comme dit justement le psychanalyste indien Sudhir Kahar. Au mieux, le déguerpi hindou garde dans sa baraque le poster d'un dieu, un autel de fortune; le musulman accroche l'image de son marabout; le Palestinien, celui d'Arafat; le Kurde, celui d'Öcalan, bref, chacun son idole, faute d'autres repères. Car dans ce peuple épars de 22 millions d'hommes, se lèvent des rebelles, à bon droit. Sitôt levés, des religions s'en emparent: les musulmans en Egypte, en Algérie, les hindous à Bombay. Irréprochable, leur premier but est caritatif. Inévitablement, leur résultat est fondamentaliste. Les révoltés s'organisent en combattants d'un dieu. S'ensuivent d'autres émeutes et d'autres déguerpis...Car l'Histoire lentement rythmée a pour règle le cycle, les mêmes causes entraînant -pour un temps- les mêmes résultats.

              Moins désordre, plus costaud en matière de racisme, ce siècle aura vu un pays, l'Afrique du Sud, voter des lois séparant des "ethnies" n'ayant pas, selon lui, vocation à vivre ensemble: radicalement raciste, fort bien organisé, l'apartheid, système légal voté en 1948 par une démocratie, a interdit aux Noirs et aux Blancs toute vie commune de 1959 à 1994, date de la levée des sanctions de l'ONU. Longtemps, l'apartheid a fait partie du paysage mondial. Quand nous aura-t-il transformé l'esprit? En France, dans les années 70, Sartre donna l'alarme dans "les Temps Modernes"; 10 ans + tard, un boycott se mit enfin en place. Mais l'événement marquant fut, en 1990, la libération de Nelson Mandela, qui fit surgir l'apartheid dans sa véritable ampleur alors qu'il s'achevait: après coup.

 

par C. Clément et mamadomi

 

proposé par mamadomI
rééd° du 30 11 08
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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 18:00

Barreshttp://www.implications-philosophiques.org/wordpress/wp-content/uploads/2009/11/Labyrinth_3_by_carbajo.jpg

victor carbajo

BarresInterdépendance et

globalité des phénomènesBarres

 

Le concept d'interdépendance va au coeur de la réalité et ses implications sont immenses. La question est simple et fondamentale: une "chose" -mieux vaudrait dire un "phénomène" -peut-elle exister de façon autonome? Si tel n'est pas le cas, de quelle manière et jusqu'à quel point les phénomènes de l'univers sont-ils interconnectés? En physique, le phénomène EPR et l'expérience du pendule de Foucault suggèrent que la globalité constitue l'essence même de la réalité. Si les choses n'existent pas "en elles-mêmes", quelles conclusions pouvons-nous en tirer au niveau du vécu? Pour le bouddhisme, la réponse se trouve dans la notion d'interdépendance qui inclut la conscience, la déconstruction du "moi" et la dissolution de notre attachement à la réalité solide du monde qui nous entoure.

Philippe Straub

Thuan:

Le bouddhisme n'admet donc pas l'idée d'un principe créateur et rejette la notion d'univers parallèles. Il explique le réglage si précis des constantes physiques et des conditions initiales qui permettent à l'univers d'héberger la vie et la conscience par ce qu'il appelle l'"interdépendance des phénomènes". Pourrais-tu préciser cette notion? 

 

Matthieu:

Selon le bouddhisme, la perception que nous avons du monde comme étant composé de phénomènes distincts issus de causes et de conditions isolées est appelée "vérité relative" ou "vérité trompeuse". L'expérience du quotidien nous porte à croire que les choses ont une réalité objective indépendante, comme si elles existaient de leur propre chef et possédaient une identité intrinsèque. Mais ce mode d'appréhension des phénomènes, cet accord intersubjectif au niveau des perceptions ordinaires des êtres pensants, est une simple construction de notre esprit qui, même entérinée par le sens commun, ne résiste pas à l'analyse.

http://cigalemistralavande.c.i.pic.centerblog.net/bed7a617.jpgLe bouddhisme réfute l'existence d'entités indépendantes pour arriver à la notion de relation et de causalité réciproques: c'est uniquement en relation et en dépendance avec d'autres facteurs qu'un événement peut survenir¹. Cette notion d'interdépendance est synonyme de vacuité,

...terme qui n'indique pas une négation du monde des phénomènes, mais l'absence d'entités autonomes en tant que composantes de la réalité.

On peut très bien faire l'expérience d'un phénomène sans lui allouer pour autant une existence propre. Le bouddhisme ne tombe pas dans le nihilisme, mais envisage

le monde comme un vaste flux d'événements

reliés les uns aux autres

et participant tous les uns des autres.

Notre mode d'appréhension de ce flux cristallise certains aspects de cette globalité de manière purement illusoire et nous fait croire qu'il s'agit d'entités autonomes dont nous sommes entièrement séparés.

 

Thuan:

Cette notion de "flux d'événements" rejoint la vision de la cosmologie moderne: du + petit atome à l'univers entier, en passant par les galaxies, les étoiles et les hommes, tout bouge et évolue, rien n'est immuable. Grâce à la théorie du big bang, l'univers a acquis une histoire.

 

Matthieu:

Non seulement les choses bougent, mais nous les percevons comme des "choses" parce que nous regardons les phénomènes sous un certain angle. Il faut donc se garder d'attribuer au monde des propriétés qui ne sont que des apparences résultant de la relation entre la globalité de l'univers et la conscience qui, elle-même, n'est rien d'autre qu'une partie de cette globalité. Les phénomènes sont de simples événements qui se manifestent en fonction des circonstances. Le bouddhisme ne nie pas la vérité conventionnelle, celle que l'homme ordinaire perçoit ou que le savant détecte. Il ne conteste pas les lois de cause à effet, ni les lois physiques ou mathématiques. Il affirme simplement que, si on va au fond des choses, il y a une différence entre la façon dont le monde nous apparaît et sa nature ultime, qui est dénuée d'existence intrinsèque.

http://www.anunna.net/honeyb/collec/ige/igewhite.jpg 

Thuan:

Comment cette nature ultime des choses est-elle reliée à l'interdépendance?

 

Matthieu:

Le mot interdépendance est une traduction du mot sanskrit pratitya samutpada qui signifie "être par co-émergence" et peut s'interpréter de 2 façons complémentaires: "Ceci surgit parce que cela est", ce qui revient à dire que rien n'existe en soi, et "ceci, ayant été produit, produit cela", ce qui signifie que rien ne peut être sa propre cause.

Lorsqu'on dit qu'un phénomène "surgit en dépendance de...",

on élimine ainsi les 2 extrêmes conceptuels que sont

le nihilisme et le réalisme matérialiste.

Série de l'Inde - pleine luneEn effet, puisque les phénomènes surgissent, ils ne sont pas non existants, et puisqu'ils surgissent "en dépendance", ils ne recouvrent pas une réalité douée d'existence autonome. Il faut donc comprendre que la production en interdépendance n'implique aucun des extrêmes que désignent les mots éternité, néant, venue au monde, disparition, existence et inexistence de quelque chose qui existerait en soi.

Une chose ne peut surgir que si elle est reliée, conditionnée et conditionnante, co-présente et co-opérante, et en transformation continuelle. L'interdépendance est intimement liée à l'impermanence des phénomènes et fournit un modèle de transformation qui n'implique pas l'intervention d'une entité organisatrice.

Une rivière ne peut pas être faite d'une seule goutte,

une charpente d'une seule poutre.

http://ageheureux.a.g.pic.centerblog.net/95cnhtpf.gifTout dépend d'une infinité d'autres éléments.

C'est aussi le sens du mot "tantra", qui indique une notion de continuité et "le fait que tout soit lié en un ensemble, tel que rien ne puisse venir séparément²". En bref, il est impossible qu'une chose existe ou naisse par elle-même. Pour ce faire, elle devrait surgir du néant, mais, comme disent les textes: "Un milliard de causes ne pourraient faire exister ce qui n'existe pas.³" Le néant ne sera jamais le substrat de quoi que ce soit.

Considérons la notion d'une entité qui existerait indépendamment de toutes les autres. Cela impliquerait qu'elle n'ait pas de cause extérieure. Elle devrait soit exister depuis toujours, soit ne pas exister du tout. Immuable et autonome, cette entité ne pourrait agir sur rien et rien ne pourrait agir sur elle. L'interdépendance est nécessaire à la manifestation des phénomènes. Cet argument réfute tout aussi bien la notion de particules autonomes qui construiraient la réalité, que celle d'une entité créatrice toute-puissante et permanente qui n'aurait aucune autre cause qu'elle-même. De +, cette interdépendance inclut naturellement la conscience: un objet dépend également d'un sujet pour être objet. Schrödinger avait remarqué ce problème lorsqu'il écrivait: "Sans en être conscients, nous excluons le Sujet de la Connaissance du domaine de la nature que nous entreprenons de comprendre. Entraînant la personne que nous sommes avec nous, nous reculons d'un pas pour endosser le rôle d'un spectateur n'appartenant pas au monde, lequel par là même devient un monde objectif.*"

http://data0.eklablog.fr/mandala-orelys/mod_article750934_3.jpg?9329

Thuan:

Le bouddhisme dirait donc que la vie et la conscience ont surgi dans notre univers à cause de l'interdépendance de tous les phénomènes. Nul besoin d'un principe anthropique?

 

Matthieu:

Le principe anthropique est une manière orientée et finaliste d'énoncer l'interdépendance non orientée et non finalisée. La version faible du principe anthropique selon laquelle "l'univers est ce qu'il est parce que nous sommes là**" ne suppose pas de finalité et se rapprocherait déjà + de la notion d'interdépendance selon laquelle les phénomènes "extérieurs" et la conscience existent "en participation" mutuelle, pour reprendre un terme d'Alan Wallace***>. La succession des univers n'a, pour le bouddhisme, ni début ni fin, et il en est de même des périodes successives d'apparition de la vie. Il y a donc depuis toujours compatibilité entre l'univers et la vie, et, par conséquent, entre l'univers et la conscience.

Même l'évolution de l'univers ne permet pas l'éclosion de la vie à tout moment,

en tout lieu et en tout temps.

Le fait que la vie soit apparue dans notre univers à un moment de notre histoire n'exclut en rien la possibilité qu'elle soit apparue dans des univers antérieurs au nôtre. Des étapes aussi spectaculaires et dramatiques que le big bang ne sont pas incompatibles avec l'existence d'un continuum. L'harmonie qui existe nécessairement entre les causes et leurs effets assure la continuité d'un cycle à l'autre et permet l'émergence de la complexité au sein du chaos sans faire appel à une entité qui tirerait les ficelles derrière le rideau.

L'interdépendance, c'est aussi celle des phénomènes ("notre" monde) et du sujet (la conscience) à qui ils apparaissent; c'est encore celle des relations entre les parties et le tout: les parties participent du tout, et le tout est présent dans les parties...

http://www.lotushearttherapy.com/wp-content/uploads/2011/11/Flower-1.jpg

Thuan:

C'est cette relation des parties avec le tout qui est à l'origine de la beauté et de l'harmonie de l'univers...

 

Matthieu: 

Enfin, l'aspect le + subtil de l'interdépendance est celui de la dépendance entre la "base de désignation" et la "désignation" d'un phénomène. La localisation, la forme, la dimension, la couleur ou toute autre caractéristique apparente d'un phénomène ne sont que des bases de désignation, leur ensemble ne constitue pas une "entité" ou un objet autonome. Cette désignation est une construction mentale qui attribue une réalité en soi au phénomène. Dans notre expérience de tous les jours, quand un objet se présente à nous, ce n'est guère son existence nominale qui nous apparaît, mais son existence en soi.# Mais lorsqu'on analyse cet "objet" issu de causes et de conditions multiples, on est incapable d'isoler une identité autonome.

On ne peut pas dire que le phénomène n'existe pas, puisque nous en faisons l'expérience,

mais on ne peut pas dire non plus qu'il correspond à une réalité en soi.

La conclusion est que l'objet existe

(on ne tombe pas dans une vision nihiliste des choses),

mais que son mode d'existence est purement nominal, conventionnel

(on évite ainsi l'autre extrême, celui d'entités autonomes, donc éternelles).

Un phénomène qui n'a pas d'existence autonome mais qui n'est pas non plus purement inexistant peut avoir une action, une fonction obéissant à la causalité et conduisant à des effets positifs ou négatifs. Il est donc possible d'anticiper les résultats de nos actes et donc d'organiser notre relation avec le monde.

http://mikosz.files.wordpress.com/2010/10/mikosz_2010_peinture.jpg

Un verset tibétain explique:

"La vacuité ne signifie pas absence de fonctionnalité.

C'est l'absence de réalité, d'existence absolue.

La production en dépendance n'implique pas une réalité intrinsèque

Mais un monde semblable à une illusion.

Lorsqu'on comprend le sens de la vacuité et de la production dépendante,

Sur cette unique base, on est capable de poser simultanément,

Et sans contradiction, les idées d'apparence et de vacuité."

...à suivre...

Matthieu Ricard et Trinh Xuan Thuan

 

¹ Pour un développement détaillé sur la notion d'interdépendance et de causalité réciproque, voir Joanna Macy, Mutual Causality in Bueddhism and General Systems Theory, State University of New York Press, Albany, 1991.

² Fabrice Midal, Les Mythes et dieux tibétains, Le Seuil, 2000

³ Shantidéva, La Marche vers l'Eveil, op. cit., chap 9, p145-146

* Erwin Schrödinger, L'Esprit et la Matière, Le Seuil, 1980

** E.R. Harrison, Cosmology: The Science of the Universe, Cambridge University Press, New York, 1981, p2

*** Alan Wallace, Science et Bouddhisme, op.ccit., chapitres 14 et 15

# On peut rapprocher cela de Kant qui appelait "objective" l'existence conventionnelle et "en soi" l'existence autonome

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proposé par mamadomi

rééd° du 18 07 12

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:22

http://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-bl-sur-fr.pnghttp://static.skynetblogs.be/media/121378/2.27.jpghttp://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-bl-sur-fr.pngLogion 92

 

Jésus disait:

Cherchez et vous trouverez

Mais ces choses

sur lesquelles vous m'interrogiez

et que je ne vous ai pas dites alors-

aujourd'hui il me plaît de les révéler,

mais vous ne m'interrogez plus.

 

http://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-bl-sur-fr.png

 

Instant après instant, il faut se tenir prêt et découvrir ce qui nous est révélé. Ce qui entretient en nous cette qualité d'attention et de disponibilité. C'est la quête.

"Chercher pour trouver."

Le Graal peut apparaître au moment même où on cesse de le chercher.

La réponse nous est donnée au moment même où on a oublié la question...

 

Evangile de Thomas,

traduit et commenté par J.-Y. Leloup

http://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-bl-sur-fr.png

Bonne fin de soirée ethttp://image.mabulle.com/h/ha/hauteclaire.mabulle.com/mescartes/bondimanche1.10.jpghttp://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-bl-sur-fr.png

 proposé par mamadomi

 

rééd° du 15 04 12

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