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 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Pour une Tunisie et une Egypte
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Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
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Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

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Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 17:47

 

427024_1942766625941_1968732084_n.jpg

 

Le texte ci-dessous relate l’épopée des “wobblies”, surnom donné aux membres du syndicat Industrial Workers of the World (IWW) dans les États-Unis du début du siècle dernier. wobblies_hobos_W.jpgC’est un récit de fureur et de violence, mais aussi et surtout, une immense leçon de courage, de solidarité et de dignité.

Car jamais une organisation de travailleurs ne fut réprimée avec autant de férocité par la puissance conjuguée du patronat et de l’État américain.

C’est que l’IWW fut l’un des très rares syndicats à mettre en péril l’existence même du capitalisme...

L’essentiel de ce texte repose sur le beau livre “Wobblies et Hobos”, de l’historien américain Joyce Kornbluh, les citations en sont extraites.

 

 

États-Unis d’Amérique

1ère décennie du XXè siècle

 

barre

 

Le capitalisme étend son emprise, l’industrialisation se développe irrésistiblement et balaye tout sur son passage. Seul compte le profit maxi. Le monde du travail subit une incroyable violence, dans toutes les branches de l’industrie les conditions sociales sont effroyables. Dans le textile, la moitié des ouvriers sont des filles de 14 à 18 ans: le docteur Elizabeth Shapleigh, médecin dans la ville de Lawrence écrit

 MillGirlsPacificMill.jpg

"un nombre considérable de garçons et de filles meurt 2 ou 3ans après leur 1ère embauche, (…) 36% des hommes et des femmes meurent avant l’âge de 26ans".

Dans l’industrie du bois, le bûcheron n’est pas considéré comme un être humain, le journal New Republic dénonce les conditions de logement sur les lieux d’abattage

"40 bûcherons sont logés dans un baraquement qui ne devrait pas abriter plus d’une douzaine d’entre eux (….), un peu de foin tient lieu de matelas et de sommier (…), la nourriture est à peine mangeable, en matière d’hygiène les installations sanitaires sont pour le moins rudimentaires."

hobos2.jpgDans les mines, les accidents mortels sont monnaie courante, les milices patronales impitoyables et la corruption généralisée, notamment celle des contremaîtres qui ont pris l’habitude de monnayer auprès des ouvriers les affectations aux filons les + riches qui autorisent les meilleurs rendements. Mais les + déshérités sont sans conteste les "hobos", travailleurs saisonniers et itinérants qui parcourent le pays en voyageant en fraude sur les trains de marchandises à la recherche d’un emploi [1].

Face à cette situation, l’American Federation of Labour (AFL) est la seule organisation d’importance, mais elle ressemble à des syndicats actuels, prête à tous les compromis, pour ne pas dire toutes les compromissions. Pourtant de nombreux militants anarchistes et socialistes rêvent depuis longtemps d’un grand syndicat unitaire qui regrouperait les diverses branches de l’industrie. images_iww_solidcircle1.jpg?w=500Un syndicat de combat qui, loin des jeux politiques, se consacrerait à l’action directe sur le terrain, et serait capable d’affronter le capitalisme.

 

Les tractations durèrent plusieurs années, mais au beau matin du 27 juin 1905, lorsqueBILL_haywood-3-a398e-bcec9.jpg < William D. Haywood, alias “Big Bill”, secrétaire d’un syndicat de mineurs, monta à la tribune du Brand’s Hall de Chicago devant une salle pleine à craquer, chacun dans l’assistance eut le sentiment de vivre un moment exceptionnel. Aux côtés de Bill siégeaient également diverses personnalités du monde syndical et notamment Thomas J.Hagerty, prêtre catholique converti au marxisme et révoqué par son évêque pour avoir appuyé une grève de mineurs, Lucy Parson, veuve d’un anarchiste condamné à mort et exécuté, ainsi que  < “Mother Mary Jones”, une frêle petite dame de Mother_Jones-0cfb7-faab9.jpg75ans, militante en milieu ouvrier depuis + d’½ siècle. Bill donna lecture des statuts du nouveau syndicat où figurait notamment la possibilité donnée à chacun de devenir membre sans distinction de sexe, de race, de nationalité, ainsi que le refus de tout contact avec quelque parti politique que ce soit [2]. Dans le préambule aux statuts figurait aussi une petite phrase, lourde de conséquences, qui avait, semble-t-il, été rédigée par J.Hagery, le prêtre catholique,

"La classe ouvrière et la classe patronale n’ont rien en commun".

chicagooff.jpg

Par ces simples mots, le syndicat s’engageait résolument dans la lutte des classes, devenait une machine de guerre contre le capitalisme. Bien que s’inspirant largement de nombreux thèmes marxistes et anarcho-syndicalistes, l’IWW ne rédigea jamais aucun corpus théorique, se concentrant sur les luttes sur les lieux de travail et visant dans son action de conscientisation la fraction la + paupérisée de la population: noirs fuyant les plantations de coton, bûcherons, “petites mains” des filatures, mineurs, immigrés parlant à peine l’anglais… La montée en puissance des luttes coordonnées dans les différents secteurs de l’économie devait, suivant cette logique, aboutir à une grève générale paralysant le capitalisme et entraînant sa chute, pour laisser la place à une forme de “démocratie ouvrière”.

Les débuts du nouveau syndicat furent très difficiles, de nombreuses polémiques éclatèrent, notamment autour de la question du rapport avec les partis politiques, certains estimant que l’on pouvait aussi combattre efficacement le capitalisme dans les urnes.

Il existe dans toutes les langues un mot généralement très bref: no, ou non. À la minute même où les travailleurs comprennent que le choix leur est offert de dire oui quand ils pensent oui et non lorsqu’ils pensent non, le travail devient le maître et le capital l’esclave.

Mahatma Gandhi
(Conférence au Victoria-Hall, Genève en 1931)

 

Cependant, à partir de 1907, un phénomène inattendu et d’une importance cruciale pour l’avenir du syndicat intervient: le ralliement massif des “hobos”. Ces travailleurs itinérants constituaient un sous-prolétariat misérable et méprisé, mais ils n’étaient pas dépourvus de solidarité et d’organisation. En témoignent ces campements sauvages baptisés “jungle”, véritables institutions sociales avec ses propres règles où chaque nouvel arrivant devait apporter sa contribution et était tenu de laisser tout en ordre à son départ. Mais les déplacements clandestins dans les trains constituaient pour eux l’épreuve la + difficile, pourchassés par les contrôleurs qui, parfois, n’hésitaient pas à les expulser du train en marche.

iww.jpg

Les 1ers affiliés au syndicat organisent rapidement la riposte: les contrôleurs les + brutaux sont copieusement rossés, et bientôt la petite carte rouge de l’organisation devient un véritable sauf-conduit sur les lignes ferroviaires. Ceci va conférer au nouveau syndicat un grand prestige parmi les hobos qui, parcourant tout le pays, deviennent ses propagandistes naturels. Certains finissent même par se consacrer presque entièrement au militantisme, transportant avec eux une petite boîte contenant les cartes d’adhésions, les tracts et les brochures, diffusant des chants et des poèmes. Le journal du syndicat, Solidarity, écrivait en 1914iww1923.jpg

"le travailleur nomade de l’Ouest incarne l’esprit même des IWW. Son cynisme joyeux, son mépris franc et affiché de la plupart des conventions de la société bourgeoise, font de lui un ex admirable de la doctrine iconoclaste du syndicalisme révolutionnaire. Il n’est pas encombré d’une épouse ou d’une famille (…). On ne trouve nulle part ailleurs une fraction de la classe ouvrière + adaptée pour servir d’éclaireurs et de voltigeurs de l’armée du travail. Ils pourraient même devenir les guérilléros de la révolution, les francs-tireurs de la lutte des classes".

L’IWW va bientôt intervenir sur tous les fronts dans l’industrie textile, les mines, l’agriculture, l’industrie du bois, défendant la liberté d’expression prévue par la constitution… Il ouvre des locaux dans de nombreuses villes. On y trouve systématiquement un réchaud sur lequel mijotent un ragout et un pot de café, ainsi qu’une salle de réunion et de lecture souvent pourvue d’un piano pour jouer les airs populaires du moment et accompagner ceux qui veulent chanter. Car chansons et poèmes tiennent une grande place dans l’action du syndicat: on chante dans les piquets de grève, lors des manifestations, autour des feux des campements hobos… Le “Petit livre rouge des chants de l’IWW”, qui comptait plus de 200 textes, connut un immense succès et pas moins de 29 rééditions.

Ne pleurez pas les morts qui reposent dans la terre,
Poussière redevenue poussière.
La douce et calme terre qui enfante ceux qui meurent,
Ainsi que tous doivent un jour mourir.
Ne pleurez pas vos camarades contraints de loger,
Et trop forts pour implorer,
Dans ce cercueil de fer qu’est la cellule
Où ils sont enterrés vivants.
Pleurez plutôt l’apathique multitude,
Pleutre et docile,
Qui voit le supplice du monde et son injustice
Et n’ose élever la voix!

Ralph Chaplin.
...était graphiste dans la publicité. Il rejoignit les IWW en 1913 et devint un auteur, très prolifique, de poèmes prolétariens.

Des conférences sont aussi régulièrement organisées traitant d’économie, de psychologie, de sociologie, de biologie et de régulation des naissances. En fait, ces locaux constituaient une alternative aux bars et aux maisons closes qui étaient souvent les seuls lieux où les hobos pouvaient trouver un peu de chaleur humaine. Les travailleurs étaient là chez eux, ces quelques pièces étant comme la prémonition d’un autre monde à venir où pouvaient commencer à se réaliser les mots d’ordre du syndicat:

“éducation, organisation, émancipation, solidarité”…

Il ne faudrait cependant pas penser que la vie interne du syndicat fut exempte de débats, et parmi ceux-ci la question du “sabotage” fit l’objet de discussions passionnées. Le sabotage peut revêtir 3 formes:

- mettre les machines en panne,

- ralentir la production,

- gâcher les produits.

La destruction des moyens de production n’a jamais été utilisée par les wobblies car 

"pourquoi détruire ce qui en fait nous appartient, doit nous appartenir un jour?"; 

par contre le ralentissement volontaire des cadences et la dégradation de la qualité des produits permirent parfois de faire plier le patronat, notamment dans l’industrie textile et la confection.

Insurrection Tijuana 1911

rebels.jpg

La grève de Lawrence

 

barre

 

 

Début janvier 1912 éclate à Lawrence une grande grève de 25 000 ouvriers du textile qui, par son organisation et sa détermination, fit découvrir au pays la philosophie et l’efficacité du syndicalisme radical. Ce ne fut pas une grève ordinaire, ce fut une sorte de révolution à petite échelle. Pendant 10 semaines, les grévistes vont défier la troupe envoyée pour mater la révolte. D’immenses cortèges parcourent la ville en entonnant le fameux Chants des ouvrières de Lawrence:

Ce chant fit le tour du pays, fut repris jusqu’en Europe, et récemment le cinéaste anglais Ken Loach en tira un film magnifique [3]. Collectes de soutien, soupes populaires, hôpitaux de campagnes avec le concours de médecins sympathisants vont permettre à la grève de “tenir”.

Bread and roses (Du pain et des roses)

 

Tandis que nous marchons, marchons dans la beauté du jour, 
Un million de cuisines obscures, un millier d’ateliers gris 
Sont touchés par l’éclat qu’un soleil soudain découvre, 
Car on nous entend chanter:  
"Du pain et des roses ! Du pain et des roses!"

Tandis que nous marchons, marchons, nous luttons aussi pour les hommes, 
Car ils sont les enfants des femmes et nous les maternons à nouveau. 
Nos vies ne seront pas baignées de sueur de la naissance à la mort. 
Les cœurs sont affamés comme les corps: donnez-nous du pain mais aussi des roses!

Tandis que nous marchons, marchons, d’innombrables femmes mortes 
Accompagnent nos chants de leur cri ancien: "Du pain!" 
Leurs esprits affligés par la besogne ne connaissaient guère l’art,

 l’amour et la beauté. 

Oui, nous nous battons pour du pain…. mais aussi pour des roses!

Tandis que nous marchons, marchons, nous apportons des jours plus grands. 
Quand les femmes se dressent, c’est l’espèce humaine qui cesse de ramper. 
Finie la dure besogne soumise à l’oisiveté: 10 qui triment pour un qui se prélasse, 
Voici qu’arrive le partage des gloires de la vie…. 
Du pain et des roses! Du pain et des roses!

 

Mais aussi une innovation va frapper les esprits: de nombreux enfants de grévistes sont envoyés vers d’autres villes dans des familles d’accueil, et 13 d’entre eux vont témoigner devant le Congrès à Washington sur la dureté des conditions de vie des ouvriers du textile. Et c’est autour de ces enfants que va se jouer le sort de la grève. Les autorités de Lawrence, en violation de tous les droits constitutionnels, interdisent à d’autres enfants de quitter la ville, mais le 24 février, 150 enfants se présentent à la gare à destination de Philadelphie. La police charge, arrache les enfants à leurs parents. Dans la panique, il y a de très nombreux blessés. Le pays s’émeut, les protestations affluent par milliers au Congrès, les grévistes ont gagné, la direction des filatures accepte toutes les revendications.

10241v.jpg

Le critique littéraire Kennedy Mac Gowan devait écrire dans l’hebdomadaire Forum Magazine:

"Quel que soit leur avenir, les IWW ont accompli quelque chose de primordial: l’éveil individuel des “illettrés” et de la “lie du peuple” à une conception originale, personnelle, de la société, allant de pair avec une prise de conscience du public quant à leur dignité et aux droits iww3.jpgqu’ils ont en tant que membres de cette société. Ils ont accédé à quelque chose de + que la conscience de classe, ils ont appris la conscience de soi".

Au centre: Elizabeth Gurley Flynn.

A droite: Big Bill Haywood

Sa réputation maintenant solidement établie, l’IWW va avoir l’opportunité d’étendre son influence auprès des travailleurs agricoles saisonniers à travers l’épisode connu sous le nom “d’émeute du houblon de Weathland” qui est considéré par les historiens comme 

"l’un des évènements les + significatifs de la longue histoire des troubles sociaux en Californie".

Début août 1913, + de 3.000 personnes, hommes, femmes et enfants, campent sur une colline près de Maryville où se trouve la plantation de houblon de Ralph H. Durst, le + gros employeur de main d’œuvre de la région. Durst avait annoncé l’embauche de 2.700 personnes, 2x plus que nécessaire, afin d’attirer un max de travailleurs et faire ainsi baisser les salaires.icon_evil.gif Les conditions d’hébergement sont épouvantables, la puanteur dans le campement est indescriptible. Seule une petite trentaine de militants de l’IWW sont présents, mais, profitant de l’exaspération ambiante, ils parviennent à mobiliser une fraction significative des travailleurs. Un comité est rapidement formé pour exiger un salaire décent et une amélioration des conditions d’hébergement. Suite à une violente altercation avec Durst, la tension monte dangereusement et les autorités de l’État décident d’intervenir. Les policiers tirent en l’air, mais exaspérée, la foule se rue alors sur eux, incendie la ferme, détruit une partie de la récolte… On relèvera de très nombreux blessés et 4 morts, 2 ouvriers, le procureur de l’État et l’adjoint du shérif. Le gouverneur décide alors de faire intervenir la troupe pour

"rétablir l’ordre et protéger la propriété privée".

De nombreux membres de l’IWW sont arrêtés, 2 d’entre eux se suicideront en prison, suite à des tortures. Mais la nouvelle de l’émeute se répand comme une traînée de poudre, ajoutant encore au prestige du syndicat; les sections poussent comme des champignons à travers tout l’État de Californie. C’est le début d’une véritable guerre sociale qui durera près de 10ans avec des résultats contrastés pour les saisonniers, parfois des défaites, parfois des victoires. Une chose est sûre cependant, cette lutte coûtera très cher aux fermiers (récoltes retardées ou endommagées, obligation d’engager des milices privées…), beaucoup + cher que l’acceptation de conditions de travail décentes; ce qui met en relief le caractère avant tout idéologique de la confrontation.

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Tueurs à gages contre
mineurs de speculator

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Pourtant, aucune lutte ne fut + dure, + acharnée que celle des mineurs de l’Ouest. Tenter d’en rendre compte revient à décrire une liste ininterrompue d’arrestations, de passages à tabac, d’assassinats, de mitraillages de réunions syndicales… Cependant, on ne peut omettre de relater ici les évènements qui se déroulèrent dans la ville de Butte. En juin 1917, un coup de grisou se produit à 800m de profondeur tuant 164 mineurs brûlés et étouffés.

Dans cette mine dénommée Speculator, les conditions minimales de sécurité prévues par la loi ne sont même pas respectées. Les 14.000 mineurs se mettent aussitôt en grève, l’IWW jouant un rôle central dans la mobilisation et l’organisation du mouvement.

La direction fait preuve d’une intransigeance farouche et W.A. Clark, patron de l’une des compagnies minières, déclare qu’il préfèrerait noyer les mines plutôt que de céder aux revendications des grévistes. La loi martiale est bientôt décrétée et les incidents se multiplient entre les grévistes et les “forces de l’ordre”.

En juillet, la direction fait quelques concessions, que les mineurs jugent insuffisantes et la grève se poursuit… Le 1er août à 3h du matin, 6 FrankLittle-75d69-dd6a2.jpghommes masqués et armés font irruption dans la chambre de Franck Little, membre du bureau exécutif des IWW, spécialement détaché à Butte pour venir assister les mineurs en lutte. Little est emmené dans la nuit, châtré avant d’être pendu…icon_eek.gif

L’émotion est immense, un cortège de 8 km accompagne son cercueil lors des obsèques… Mais les tueurs ont bien choisi leur victime, Little était l’âme du mouvement. Lentement la grève se délite et prend fin après quelques concessions symboliques de la direction…

 

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Le déclin

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Avec le recul du temps, aujourd’hui, on peut estimer que les événements de Butte résonnent comme le signe avant-coureur du déclin du syndicat.

L’histoire alors est en train de tourner, les conditions de l’action, d’évoluer profondément. Les États-Unis viennent d’entrer en guerre et l’IWW est immédiatement accusé d’être à la solde de l’ennemi, d’être financé par “l’or allemand”, ce qui permet de justifier des arrestations par centaines, ce dont le syndicat ne se remettra jamais. La répression devient d’une incroyable sauvagerie, confinant à une forme d’hystérie, démontrant une fois de + que lorsque le capitalisme se sent menacé, il est capable du pire, même dans un pays + ou moins démocratique.

 

La fusillade du Verona

 

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Déjà, un an auparavant, la tragédie connue sous le nom de “voyage du Vérona” semble prémonitoire. Le 5 novembre 1916 une délégation de 250 Wobblies quitte Seattle à bord du ferry Verona à destination d’Everett pour une manifestation en faveur de la liberté d’expression. Prévenu de leur arrivée, le shérif d’Everett les attend en compagnie de 200 miliciens armés jusqu’aux dents. Dès l’accostage le shérif et ses hommes ouvrent le feu sur le bateau, atteignant indistinctement des militants et des passagers totalement étrangers à l’affaire. Certains syndicalistes ripostent et la fusillade durera une dizaine de minutes jusqu’à ce que le bateau parvienne à se mettre hors de portée des tirs.

Le nombre des victimes (certainement plusieurs dizaines) ne fut jamais connu avec précision car de nombreux corps, ayant basculé dans le fleuve, furent happés par des tourbillons particulièrement violents en cet endroit. Il est sûr en revanche que le sherif et ses acolytes ne furent pas sérieusement inquiétés par la justice, que le syndicat fut rendu responsable de la tuerie, et les militants emprisonnés. Et la presse, dans l’ensemble aux ordres de l’idéologie dominante, d’enfoncer le clou:

"La corde, ils ne méritent que ça. Il vaudrait bien mieux qu’ils soient morts, car ils sont absolument inutiles dans l’économie humaine. Ils sont le rebut de la création et doivent être jetés à l’égout de l’oubli, pour y pourrir dans un engorgement froid comme n’importe quel excrément"icon_evil.gif

ose écrire le Sans Diego Tribune dans un éditorial…

3129342650_1_2_ZG7HrQ2J.jpg

Ressort cassé…

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Durant les années 20, l’IWW fut encore capable de mener des actions d’importance, notamment la grande grève des mineurs du Colorado en 1926-1927 qui fut largement victorieuse, malgré une répression une fois de + féroce (ci-dessus photo de funérailles des grévistes de Ludlow). Mais “le ressort” était cassé et le syndicat, devenu purement revendicatif, n’était plus en mesure d’inquiéter sérieusement le capitalisme. La classe ouvrière, moins radicale, commençait à se convertir au fameux “compromis fordiste” qui devait ouvrir la voie à la consommation de masse…

Le lecteur l’aura probablement compris, ce texte ne vise pas seulement à rappeler l’une des + belles pages de l’histoire ouvrière; il vient en complément des 2 textes précédents La révolution est-elle encore possible? [4], et Heuristique de la peur [5] qui tentaient d’imaginer dans quelles conditions nous pourrions lutter efficacement contre le capitalisme.

À cet égard, l’aventure des IWW est riche d’enseignements:

• 1 – Dès sa création l’IWW fit le choix de s’adresser à la fraction la + déshéritée de la population, à ceux qui, déjà le “dos au mur”, n’avaient rien à perdre. Un peu comme si aujourd’hui une organisation s’avisait de mobiliser en priorité les exclus de notre société: jeunes des banlieues, chômeurs, sans abris, travailleurs pauvres et précaires.1135_charette.jpg

 

Les principaux dirigeants et les militants du syndicat appartenaient directement à ces classes paupérisées, en conservaient le mode de vie et la culture, ce qui leur permettait de garder un contact permanent avec le monde ouvrier, d’évoluer dans son sein “comme un poisson dans l’eau” et en cela résidait sa force. Ceci est à comparer avec nos actuels “apparatchiks” syndicaux avec gardes du corps, chauffeurs, et voitures de fonction, complètement coupés de ceux dont ils prétendent défendre les intérêts.

• 2 – Même à leur apogée, les IWW ne furent jamais + de 100.000, ce qui démontre que l’efficacité ne réside pas dans le nombre, mais dans la détermination. Prétendre, comme nous le faisons souvent aujourd’hui, que le capitalisme s’effondrera le jour ou une majorité de la population sera convaincue de sa malfaisance est au mieux une illusion, au pire un prétexte à l’inertie.

• 3 – Les IWW rassemblaient des populations d’origines, de langues et de cultures fort diverses, des immigrés de différents pays du monde: Europe, Asie, Amérique du sud… Certains d’entre eux parlaient à peine l’anglais. Construire une organisation capable de coordonner les luttes au niveau européen est donc possible.

• 4 – Les IWW n’ont jamais prôné la violence comme moyen d’action et il n’est pas un seul ex. où ils en aient pris l’initiative. Par contre, ils n’hésitaient jamais à recourir à l’auto-défense lorsque cela s’avérait inévitable. Aujourd’hui, nous nous laissons matraquer, expulser, arrêter, ou pire, sans autres réactions qu’une vague “indignation” ou quelques vaines pétitions. Nos ennemis sont des loups, nous sommes les agneaux…

 

On objectera qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle, d’organisation semblable aux IWW. Certes, mais si nous examinons attentivement le paysage français, par ex, nous réalisons que des graines ont déjà été semées, qui ne demandent qu’à se développer.

De nombreuses organisations interviennent dans différents domaines relevant de l’intérêt général, souvent aux marges de la légalité capitaliste, en n’hésitant pas à prendre des risques collectifs et personnels.

On peut citer de manière non exhaustive:

les Faucheurs Volontaires d’OGM qui luttent pour notre sécurité sanitaire;
Greenpeace, qui est passé maître dans l’art d’organiser des “opérations commando” en relation avec les questions écologiques;
• la Confédération Paysanne, qui s’efforce de promouvoir une agriculture de qualité;
• le réseau Sortir du Nucléaire, qui pointe les dangers de cette forme d’énergie;
• le Réseau Éducation Sans Frontière (RESF) qui défend avec véhémence les droits des étrangers sans papiers;
• les diverses organisations qui tentent de faire appliquer le droit au logement maintenant inscrit dans la constitution en organisant notamment des occupations de logement vacants,
• des syndicats de salariés, minoritaires mais cependant très actifs (ex: SUD)
etc...

Imaginons maintenant que nous puissions fédérer, ou + simplement coordonner, ces différentes organisations, nous disposerions d’une “force de frappe” capable d’intervenir dans les différents secteurs de la vie publique, de générer une synergie considérable, et disposant de militants déterminés…

Le titre de ce texte, Ne vous résignez jamais! était l’une des devises des IWW. Or aujourd’hui, force est de constater que, riches ou pauvres, nous nous sommes bel et bien résignés au monde existant. Les riches, domestiqués par "la pression du confort", les pauvres, anesthésiés par le désespoir.

Pourtant voici que toutes nos certitudes volent en éclats car se profile le + grand défi que notre espèce ait jamais eu à relever: la question écologique. Ce mur vers lequel nous nous précipitons pourrait agir comme un électrochoc, réveillant chez chacun de nous l’instinct élémentaire de conservation. Car ici, riches ou pauvres, nul n’échappe.

L’heure est à la mobilisation.

Il faut maintenant que chaque couple qui 5292fr.jpgprojette d’avoir un enfant se pose une question très simple: quel avenir avons-nous contribué à lui préparer? Pourra-t-il atteindre cette plénitude qui doit s’attacher à toute vie humaine, ou bien allons-nous le condamner à une simple survie au sein d’un monde dévasté?

 

B. BLAVETTE, GR, 6 janv. 2013 

 

[1] N’oublions pas que loin d’appartenir au passé, ces conditions sociales infrahumaines ont simplement été transférées dans les pays pauvres du sud qui produisent les monceaux de marchandises nécessaires à notre société de consommation. Voir notamment “Zones franches” par Bernard Blavette, GR 1129 – mars 2012.

[2] Ce point s’illustre tout particulièrement par la grande méfiance que l’IWW a toujours entretenue vis-à-vis du nouveau pouvoir soviétique issu de la Révolution d’oct 1917

[3] Sous le titre Bread and roses, sorti en 2000

[4] GR 1131, mai 2012

[5] GR 1132 juin 2012, comportant déjà une brève relation de l’histoire des IWW

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 11:15

Nous serions heureux de faire des millions de choses
que nous ne pouvons pas faire.
La volonté est là, mais nous ne parvenons pas à réaliser le désir.
Lorsque nous ressentons un désir, mais que nous n'avons pas le moyen de le réaliser, nous obtenons une réaction appelée souffrance.
Qui est la cause du désir? Moi, moi seul.
En conséquence, je suis moi-même la cause de toutes les souffrances que je vis.


Swami Vivekananda

L'homme échoue dans sa quête d'un idéal de vie simple
et de pensée supérieure

dès qu'il cherche à multiplier ses désirs quotidiens.
Le bonheur de l'homme réside dans la satisfaction.


Gandhi

Un animal, un enfant et un ignorant sont esclaves de leurs désirs.
Ils veulent les satisfaire immédiatement, quels que soient le moment, le lieu
ou les circonstances...

A quoi reconnaît-on un homme?
Un homme, avant de satisfaire ses désirs,
tient compte du temps, du lieu et des circonstances,
car il cherche à atteindre un but.

Swami Prajnanpad
proposé par mamadomi
rééd° du 30 09 08
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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 11:24

 

Précédemment

Dans les 1ers temps de la "limerence", on peut remarquer à quel point on est prêt à tout pour créer des liens avec l'être aimé. Si une pensée n'a aucun rapport avec l'objet "limerent", vous en inventez un immédiatement. Vous vous demandez ou imaginez ce que le O.L. (objet limerent) penserait de la scène dont vous êtes le témoin, de la chance ou de la malchance qui vous tombe dessus. Vous visualisez le moment où vous lui raconterez, comment le O.L. va réagir, ce que vous vous direz et quelles actions vont éventuellement en découler. Tout cela est tellement différent de l'habitude monotone qu'ont la plupart des partenaires de vieux couples de se demander le soir:

"Comment s'est passée ta journée?"

"Très bien." Fin de la conversation.


Pour réintégrer cet élément de "limerence" à votre couple, mettez de côté des événements à partager le soir venu. Vous pouvez même les noter dans un carnet afin de ne pas les oublier. Il y a 2 façons d'augmenter l'intérêt de vos anecdotes:

la 1ère consiste à trouver les détails qui rendent vivant ce que vous racontez.

La 2nde est de chercher les événements, opinons et personnages qui peuvent éveiller un intérêt particulier chez votre partenaire. 

 

Souvent, dans les couples JTAM ("je t'aime mais"), l'un des partenaires modifie ses  petites histoires quotidiennes pour plusieurs raisonsla peur d'ennuyer l'autre, la volonté de le protéger de tout ce qu'il y a de déplaisant dans les anecdotes de travail ou simplement pour oublier les petits événements. Tous ces motifs sont valables, mais les taire peut créer un fossé entre vous. Essayez donc de ne pas réviser les informations que vous donnez à votre partenaire pour en fournir, comme au début de la "limerence", un exposé franc et complet.

Nous avons tous besoin d'un témoin. Sans lui, nous nous sentons invisibles, incompris et, au pire, mal aimés. Ecoutez attentivement les nouvelles relatées par votre partenaire, posez des questions pour l'encourager à parler et affichez un intérêt sincère.

à suivre...

Andrew G. Marshall

avec en illustration, Marie-Paule Deville-Chabrol

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 12:00

avec en illustration Tomasz Alen Kopera

Hello! nous n'avons pas encore fini de nous souhaiter de tout

et il semble que rien ne sera de trop, vu comme ça commence

...

visons large, travaillons à la paix, de là où nous sommes...

et pour se donner des forces,

aujourd'hui je vous propose de savourer

des oeuvres de Tomasz Alen Kopera et 

de découvrir 5 savoureux billets sur les chemins parmi nous

puis un ouvrage succinctement défloré pour vous

et des propositions qui font du bien

bonne route à chacun

Chebéa kimcat

(....)Un sourire est une lumière à la fenêtre de l'âme qui indique que le coeur est bien là. 

Dans le monde, il existe des centaines de langues, mais le sourire les connaît toutes.(...)

Chez miche

(...)

Cela doit nous venir, de bien loin

Quand les discours fallacieux nous vrillaient

Le ventre et la tête.

 

Que nous étions, si petits

Que nous ne pouvions nous affranchir

Alors, subir…

 

Et le bruit de cette soumission

Ne pas pouvoir l’entendre (...)

Chez franck

(...)La plupart des États du monde consacrent leur plus gros budget à la guerre et tous clament leur volonté d’instaurer un état paisible... plus de 8000 traités de paix rompus ont été recensés : la paix est un objectif dont on se détourne ! Pourquoi ? L’état de guerre serait-il plus intéressant ?

 

Les Nations en paix entretiennent un appareil guerrier “pour garantir la paix” ou se préparer aux prochaines hostilités : la paix est un temps d’accalmie pour se préparer à la guerre. Inversement, les guerres sont faites pour contraindre l’ennemi à accepter la paix ! Faire la guerre pour avoir la paix, profiter de la paix pour préparer la guerre... paix et guerre s’enchevêtrent dans une dialectique infernale ! Qui a commencé ? (...)

Chez 

(...) Parfois, il ne faut pas lutter contre ce que l'on est, il faut bien se connaître et trouver les justes combats à mener avec et non contre soi- même, sous peine de se tuer et s'user pour rien.

 

Chez michel martin

(...) "la gratuité se réfère à un idéal commun, un paradigme, une idée du bien collectif partagée par tous et qui va de soi, une adhésion à un contrat social indiscutable et accepté par tous. Le modèle d'idéal commun le plus fort étant l'ordre religieux qui nous relierait tous. Selon cette idée, pour une société homogène, la gratuité peut se concevoir. Mais quand il s'agit d'une société comme la nôtre qui est très largement atomisée, une société d'individus, une société laïque dont la devise ne fait plus tout à fait unanimité (pour preuve, chacun s'emploie à détourner, au moyen de l'euphémisme "optimisation fiscale", notre article 13 qui dit que chacun doit contribuer à hauteur de ses moyens), alors il devient légitime de questionner la gratuité, soit pour parler "des gratuités", soit pour penser la reconnaissance selon un code commun assez clair pour tous."(...)

Quelle démocratie voulons-nous?

 

Quelle démocratie voulons-nous ?La force et la richesse du mouvement altermondialiste résident dans sa diversité. C'est elle qui permet à des militants se réclamant de multiples croyances et trajectoires de se retrouver dans un combat commun. Cette diversité, cependant, risquerait de se transformer en cacophonie si n'étaient pas peu à peu explicitées les valeurs partagées qui fondent ce sentiment de communauté. Or, quelles autres valeurs sont-elles partageables à l'échelle mondiale que les valeurs démocratiques?

Mais quelle démocratie souhaitons-nous?

Celle des peuples, des nations, des individus, de moeurs, des cultures?

Une démocratie représentative, participative, directe, d'opinion?

Un mixte de tout cela?

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- Libérez-vous des croyances et des schémas contraignants

- J'observe les miracles

- Aspirez à la confiance, à la force et à la stabilité

proposé par mamadomi

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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 12:28

Barre violette

Le propre d’un fait de société est d’affecter aussi bien la sphère publique que la sphère privée. Cette évidence ne semblait pas partagée, un soir de décembre 2011, dans une école d’ingénieurs, par une conférencière qui avait choisi de traiter du “gaspillage alimentaire”.

Selon cette dame, par ailleurs fort bien documentée, le gaspillage alimentaire est le fait de la légèreté coupable d’un certain nombre de nos concitoyens qui ont coutume de se débarrasser d’excédents de nourriture alors que, sur "le trottoir d’en face", des déshérités meurent de faim. La conclusion vint d’elle-même: cessons de jeter inconsidérément des produits de 1ère nécessité, faisons l’effort de "traverser la rue" et accomplissons notre devoir de solidarité en partageant nos biens excédentaires.

Convenons-en: la vision est juste mais un peu courte.[nécessaire mais pas suffisant]

Certes, ce gaspillage-là existe. Il a pris de l’importance depuis que la machine économique a su produire en abondance, et bien au-delà des besoins élémentaires de tout un chacun, des biens alimentaires, qui ont envahi les étals des marchands, mettent de nombreux produits à la portée des foyers les + modestes.

Et la conférencière de préciser: l’opération se fait en 3 temps.

1er temps: on remplit à ras bord le réfrigérateur ou la tête de gondole.

2ème temps: on découvre que certains produits ont dépassé la date de péremption.[n'importe quoi, souvent d'ailleurs c'est une date limite de consommation idéale en terme de qualité gustative, ou de texture!]

3ème temps: on jette ces produits.

Qui ne se souvient cependant que, dans notre pays, ce gaspillage à la consommation a d’abord eu pour auteur l’État lui-même? Dans les années 30, en effet, en pleine récession économique, des lois ont été promulguées selon lesquelles la dénaturation ou la destruction de produits alimentaires s’avérait, disait-on, indispensable en raison de la surproduction: blé passé au bleu de méthylène, lait répandu dans les caniveaux, vignes arrachées, pièces de bétail abattues...

Ces lois n’ont jamais été abrogées.

Et telle commission de Bruxelles en a pris le relais, avec une autre efficacité et en toute impunité. Il suffit, par ex, de stocker des milliers de tonnes de beurre, puis de les déplacer, pour qu’elles deviennent, suite à cette opération, impropres à la consommation

 

Bref, le gaspillage à la consommation est une réalité qui relève non seulement des individus mais aussi, et avant tout, des pouvoirs publics. Et à une échelle beaucoup + importante!

Laissons notre conférencière à ses préoccupations alimentaires et jetons un regard du côté des produits industriels pour constater que le gaspillage à la consommation dépend directement du gaspillage à la production. Prenons l’ex d’une machine à laver, le linge ou la vaisseller peu importe, l’expérience de ces dernières années nous rappelle que l’on sait fabriquer une telle machine pour que sa durée d’usage soit de 10ans. Notre expérience récente nous enseigne que, désormais, les pannes surgissent peu après 5 années d’utilisation.

L’entente entre fabricants a joué en faveur

de la réduction des durées d’usageet ce, au détriment du consommateur.

 

La conclusion tombe d’elle-même: construite 2x en 10 ans, la machine à laver récente a sensiblement fait appel à 2x plus de matières premières, d’énergies et d’heures de travail que la machine construite pour une durée de 10 ans.

Pour l’anecdote, rappelons que ce gaspillage à la production date de la toute fin du XIXème siècle. En 1895, un voyageur de commerce américain du nom de Gillette, découragé devant la difficulté d’écouler le rasoir “coupe-choux” qui se transmettait de génération en génération, imagina un rasoir dont la lame ne devait servir qu’une seule fois. Ce trait de génie lui valut le nom de King Gillette >… et la fortune. Par la suite, les portes du jetable et de la réduction de la durée d’usage furent progressivement ouvertes.

La production ralentit-elle en raison de la mévente?

- Qu’à cela ne tienne: réduisons les durées d’usage et l’économie retrouvera sa vigueur.

Mais quel gaspillage, chère Madame!

À propos, qu‘en pensent les partisans d’un développement durable ou d’une quelconque décroissance? Pourquoi n’évoquent–ils jamais cette réalité?

"C’est le prix à payer pour notre liberté"

répondent-ils lorsqu’on les interroge. Chère liberté ou liberté très chère?

Le débat est ouvert [*].

R. POQUET, GR, févr 2012


[*]Ndlr: Pour commencer ce débat, il nous semble qu’il ne faut pas confondre ceux qui utilisent le terme “durable” pour mieux vendre, avec ceux qui défendent une a-croissance, refusant la croissance obligée qu’impose le capitalisme.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 12:30

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par Igor Morski v

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Un mythe pour notre temps

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Dans la découverte de l'inconscient par Freud, il y a une grande étape, la fameuse "théorie de la séduction". Les patientes de Freud avaient-elles oui ou non, été violées par leurs pères durant leur petite enfance? Freud avait-il eu raison de ne pas croire à leurs allégations? Comme personne n'était présent dans son cabinet au moment où ses patientes lui racontaient leurs souvenirs d'enfance, il n'y a apparemment aucun moyen de savoir si les choses se sont vraiment passées comme Freud nous l'a dit. Nous ne pouvons que le croire sur parole et nous en remettre à ce qu'il a écrit.

Or, au début des années 1970, le philosophe des sciences Frank Cioffi, grand spécialiste de Wittgenstein, fit à ce sujet une découverte tout à fait étonnante: si l'on se reportait aux articles dans lesquels Freud avait présenté sa théorie de la séduction, on constatait qu'il y affirmait que se patients (tant masculins que féminins) ne lui racontaient justement pas d'entrée de jeu leurs souvenirs d'inceste et d'abus sexuels! Au contraire, il fallait leur tirer les vers du nez et même exercer une très forte "contrainte" pour leur faire reconnaître la validité des soupçons de l'analyste:

"Les malades ne savent rien de ces scènes avant l'application de l'analyse. Ils ont coutume de s'indigner lorsqu'on leur annonce l'émergence éventuelle de celles-ci; c'est seulement par la + forte des contraintes (Swang), celle du traitement, qu'ils peuvent être amenés à s'engager dans la reproduction de celles-ci."

Cela était n'y avait jamais eu de tels récits!

Où donc Freud était-il allé chercher ces "fantasmes" et ces "désirs" oedipiens, si ce n'est dans sa propre imagination théorique?

Joséphine Wall 

La constatation de Cioffi, dont on s'étonne que personne ne l'ait faite avant lui tant elle est évidente, remettait complètement une cause l'idée d'une "découverte" de l'Oedipe et des fantasmes sexuels-infantiles, ainsi que la fiabilité du récit qu'en avait fait Freud. Après cette petite "révolution copernicienne" dans les études freudiennes, il n'était tout simplement plus possible de raconter l'épisode de la théorie de la séduction de la même manière.

 

C.Meyer, M. Borch-Jacobsen, J. Cottraux, D. Pleux, J. Van Rillaer

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 12:39

 

 

Beaucoup de nos problèmes viennent de ce que nous avons une perception erronée du monde des sentiments. Par ex, nous croyons généralement que l'amour est une chose qui nous arrive, une chose extérieure à nous. Or, au contraire, il provient surtout de nous et prend vie à l'intérieur de nous. Ainsi, pour que l'amour d'une autre personne trouve un écho en nous, nous devons déjà être dans un état amoureux. Nous devons d'abord être amoureux de nous-mêmes. Lorsque deux personnes attirées l'une par l'autre vivent toutes deux cet état, il jaillit une étincelle magique créée par l'énergie d'amour, l'énergie la + puissante qui soit.

 

Ce n'est qu'en établissant une paix profonde en nous-mêmes que nous pouvons trouver la disponibilité intérieure nécessaire au sentiment amoureux. Grâce à cette paix, nous pouvons dégager le meilleur de nous-mêmes et percevoir en l'autre ce qu'il a de beau, de lumineux. Tant que nous sommes nous-mêmes emprisonnés dans le carcan de la honte, du jugement, de la 

culpabilité, nous projetons sur nos relations nos peurs, notre confusion et notre anxiété. 

 

Les relations amoureuses dysfonctionnelles à répétition sont signe que nous avons besoin de mettre de la lumière dans notre vie intérieure. De nous bâtir, de travailler sur nous-mêmes. Beaucoup de gens s'efforcent en vain de redresser leur couple au lieu de se demander ce qu'ils pourraient améliorer eux-mêmes. Ils oublient qu'une relation ne peut être harmonieuse que lorsque les deux personnes impliquées ont atteint une certaine plénitude


en illustration, de Charlotte Atkinson

Pour que la sérénité règne dans notre couple, nous devons donc travailler à conquérir notre propre sérénité intérieure. C'est là l'un des grands secrets des relations harmonieuses, qu'elles soient amicales, familiales ou amoureuses. Car n'oublions pas que c'est avant tout notre plaisir à être avec nous-mêmes que nous partageons avec les autres. La meilleure façon de se sentir en pleine possession de soi-même et de son couple, c'est de cultiver à la fois la générosité et l'appréciation de soi.

à suivre...

Virginia Clarke 

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 14:52

Conte de Noël ... Le Père Noël est amoureux !

Car nul ne sait à l'avance

la durée de vie d'un amour...

 

Jacques Salomé - .Nous avons tous rêvé d'amours passionnées, durables et éternelles. Nous avons tous été porteurs d'une inspiration puissante à rencontrer celui ou celle qui saura vivifier, agrandir nos sentiments, pour les accorder aux siens et les magnifier en une fête permanente. Volutes de fumée ... Mais nous pressentons cependant au + profond, au + secret de nous que les amours humaines sont vulnérables, imprévisibles et parfois périssables.

Au travers d'une succession de textes poétiques et de liens pleins d'humanitude, l'auteur nous invite à parcourir le cycle de l'amour, en nous décrivant les éblouissements, les élans, les découvertes de toute relation amoureuse mais aussi les souffrances, l'injustice profonde du désamour quand il traverse notre vie. Il nous invite ainsi à approfondir nos engagements.

 

Les calligraphies  de Lassaâd Metoui v sont une invitation à lier ensemble les manifestations de l'amour à la beauté d'une création sans cesse en devenir.

 

Il n’y a pas, me semble-t-il, de règles, de lois, qui puissent régir, contrôler, ou guider l’amour.

S’il y en a…, je ne les ai pas encore découvertes. Cependant beaucoup s’acharnent autour de moi à les découvrir, certains, même, voudraient se les approprier pour tenter d’être + heureux, pour pouvoir moins souffrir, se faire mieux aimer ou apprendre à mieux aimer… Le cœur ayant des raisons et des mouvements, que la raison et la liberté ignorent… Nous sommes les uns et les autres confrontés, à ce qui peut ressembler pour certains à l’irruption d’un cataclysme qui bousculera toutes leurs habitudes, pour les autres à un tremblement de terre qui transformera la totalité de leurs paysages intimes et pour bien d’autres encore cela ressemblera à un raz-de-marée émotionnel qui emportera toutes leurs certitudes et transformera des croyances, vécues jusque là comme inébranlables en trahisons injustes.

Haboub, "se dit de qqn qui aime trop et qui s'épanche facilement sur ses états d'âme".

Calligraphie Lassaâd Métoui, extrait de 100 noms de l'amour 

L’amour est un ensemble de sentiments totalement irrationnels, et donc, incontrôlables, qui vont surgir en nous sans prévenir, sans précautions particulières, sans préparations…

Ce qui, par contre, peut être + conscientisé, + apprivoisé et donc faire l’objet d’un ajustement, ce sont les conduites relationnelles, les comportements et l’incroyable décalage, qui va naître à l’intérieur d’une relation amoureuse, créant un fossé, une faille immense entre les attentes de l’un et les réponses de l’autre.

Ce qui menace le + l’amour, n’est pas l’amour, ce sont 2 phénomènes universels. L’un, imprévisible, que j’appelle le désamour, càd la mort de l’amour, et l’autre, c’est la mauvaise qualité de la relation proposée par celui ou celle qui aime, par celui ou celle qui est aimée.

Pour le 1er phénomène, je sais que je vais irriter, car je vais toucher là, à un ensemble de croyances fortes, auxquelles beaucoup s’accrochent, comme celles-ci “que l’amour est éternel”, ou encore " quand on aime vraiment c'est pour la vie, c'est pour toutjours", "que cet amour-là, c'est le bon et qu'il est immortel!"

< 'Amîd, "affaibli par l'amour".

Calligraphie Lassaâd Métoui, extrait de 100 noms de l'amour

Nous avons du mal à accepter, de n’avoir aucun pouvoir sur l’amour, sur nos sentiments, et surtout, sur ceux de l’autre. Nous aimons, nous sommes habités de sentiments forts, émerveillés par des désirs, remplis de perceptions bonnes, et un jour, c’est le réveil, une sorte de vide, de manque… Notre amour a disparu, il n’est plus présent. Nous prenons conscience, que cet amour-là, ne nous habite plus, ne nous dynamise plus, qu’il est mort de sa belle mort. Car, nul ne sait à l’avance la durée de vie d’un amour.

photo Guillaume Plisson, calligraphie Julien Breton


Pour le 2ème phénomène, si nous avons échappé au 1er, il est + directement accessible, et peut être un peu + compréhensible.

Ce qui blessera le + l’amour, au-delà de la trahison, c’est le non-respect de quelques règles d’hygiène relationnelle qui sont la sève avec laquelle un amour se vivifie, s’amplifie et se construit.

Nous découvrons ainsi, que l’amour, tel un navire, est confié trop souvent à des mains inexpérimentées, maladroites et quelquefois même trop brutales… Quelque fois aussi, qu’ il y a trop de capitaines pour conduire le navire, pour affronter les risques des tempêtes inévitables qui le maltraiteront, de mains fermes et tendres pour le guider harmonieusement dans le beau temps ou l’accalmie, de présence dense pour l’embellir avec des partages dynamiques. Il y a aussi des aveuglements sincères qui le plongeront dans l’incertitude ou le conduiront à sa perte.

Ainsi, l’amour garde-t-il, cette part de mystère qui nous attire tellement, nous émerveille et nous comble, ou parfois nous égare et nous perd. C’est par l’amour, que j’ai découvert ce que j’appelle mon humanitude, cette vulnérabilité douce et bienveillante, ces émotions à fleurs de cœur, qui parfois m’emportait vers cette part de moi, qui m’agrandissait jusqu’à l’infini.

 

J. Salomé

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 15:44

 

34.000 américains ont signé une pétition demandant la construction de l’Etoile Noire, (aussi appelée Etoile de la Mort). Cette pétition se trouvait sur une partie du site de la maison Blanche où il suffit de rassembler 25.000 signatures pour que l’administration Obama soit obligée de répondre. Et la réponse officielle est brillante et geekissime! (par Paul Shawcross, directeur de la division "Sciences et espace" de l'administration fédérale) 

 Voici la traduction des passages les + croustillants.


La réponse commence ainsi:

 

"L'Administration partage votre désir de création d’emplois et d’une défense nationale forte, mais une Étoile de la Mort n’est pas envisageable. Voici quelques raisons:

• La construction d’une Étoile de la Mort a un prix estimé à

+ de $850.000.000.000.000.000.

Et nous travaillons dur pour réduire le déficit, pas pour l’augmenter.

• L’administration ne soutient pas l’explosion de planètes.

• Et pourquoi dépenserions-nous sans compter les dollars de vos impôts pour construire une Étoile de la Mort avec une faille fondamentale qui peut être exploitée par un vaisseau piloté par un seul homme ?"

   

Là, on peut dire qu’avec le dernier argument, l’administration Obama marque un point. Et ils enfoncent le clou en rappelant qu’en levant les yeux, on peut déjà voir une Station spatiale internationale de la taille d’un terrain de foot. Et mieux encore:

 

"Nous avons aussi deux robots scientifiques (dont un avec un laser) qui se déplacent sur Mars, cherchant à démontrer si la vie a déjà existé sur la Planète Rouge."


Puis, l’Administration rappelle qu’elle a déjà 2 sondes en dehors du système solaire, qu’on découvre des centaines de nouvelles planètes dans d’autres systèmes et qu’ils construisent le successeur d’Hubble, qui sera capable de voir jusqu’aux 1ers jours de l’Univers.

 

"Nous n’avons pas d’Etoile de la Mort, mais nous avons des robots assistant qui flottent dans la Station Spatiale Internationale, un président qui sait se servir d’un sabre laser et d’un canon à chamallow, et la DARPA soutient la recherche pour développer la main de Luke, des droïdes volants et marchant à 4 pattes."


Avant de finir par:

 

"Si vous faites une carrière dans un domaine lié aux maths, à l’ingenierie, à la technologie ou aux sciences, la Force sera avec nous! Souvez-vous, la puissance de l’Etoile de la Mort pour détruire une planète, ou même un système solaire dans son ensemble, est insignifiante comparée au pouvoir de la Force".


Franchement, si les gouvernements pouvaient argumenter aussi bien en toutes circonstances et sur les sujets les + sérieux...

 

source

Juste pour le plaisir ... de faire plaisir !

 

 

proposé par mamadomi

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 16:03

      

Il paraît que c'est argument contre argument

ah oui? Alors, parlons franchement 

vous verrez, c'est pas sorcier

parce que cette image-là, n'a souvent qu'un temps...

 

D'abord: "les enfants ont droit à un papa et une maman"

mettons que ce soit un "droit" et non un "besoin"; où étaient les manifestants pour ce "droit" depuis que sont autorisés: 

- l'accouchement sous X,

- l'accouchement de père inconnu

- le divorce avec droit de garde exclusif d'un des deux parents

- les enfants nés hors mariage, dont seule la mère est parent légal

- l'adoption par une femme seule

où sont-ils depuis que des couples d'hommes ou des couples de femmes adoptent des enfants et vivent en France? Parce que c'est un fait, et ça ne date pas d'hier...

Ensuite: "défendons le droit à l'altérité"

(on parle ici d'altérité sexuelle/genrée, au sens féminin/masculin, et non d'altérité de sexualité; altérité=caractère de ce qui est autre)

- que dire, par ex de 4 fillettes élevées par une mère seule habitant avec sa soeur et sa propre mère? particulièrement si celle-ci est au foyer, dans une habitation à la campagne, ou les fillettes scolarisées dans une école privée pour filles...

- que dire d'un père veuf ou divorcé élevant seul son fils dans un foyer pour hommes ou en colocation avec un autre célibataire actif? etc...

 

Où étaient donc, jusque là, ces manifestants pour défendre ces droits supposés de l'enfant au binôme parental dans l'altérité sexuelle? Pourquoi maintenant? Ici, les manifestants reconnaissent par cet argumentaire qu'ils assument que certains parents aient de façon discriminatoire + d'obligation parentale que d'autres à ce jour, auxquels on ne demande pas de compte sur ces 2 sujets: l'altérité, et la présence d'un père ou d'une mère biologique connus.

Ces arguments peuvent se défendre en eux-mêmes pourtant, et gagnent à être discutés, dans le respect de la liberté de choix de vie des individus, et dans le respect de l'intérêt des enfants, nous avons des choix à faire ensemble, et des règles de vie commune à élaborer et à remanier sans cesse; mais pourquoi se servir de ces arguments dans le cadre de la lutte contre le mariage de personnes de même sexe/de même genre (indépendamment des formes fixes ou fluctuantes de leur sexualité)? Ces arguments méritent une manifestation en marge de cette loi spécifique, non?

      

Maintenant la notion de "mariage pour tous".

C'est pas comme si l'on pouvait, par le mariage de 2 personnes de sexes différents, garantir, à ceux que ça inquiète, que les parents ne soient pas homosexuels ou bi-sexuels, ne divorcent pas, n'aient pas de maîtresse ou d'amant, connu des enfants, comme si les enfants de familles recomposées sans mariage ne vivaient pas déjà la situation de vivre avec leur mère et la compagne de leur mère, ou leur père et le compagnon de leur père...! C'est déjà une réalité. Une réalité douloureuse parce qu'officieuse et n'ouvrant aucun des traitements administratifs et sociaux réservés à des formes de familles déjà validées à ce jour.

C'est pas comme si des parents homosexuels vivant en couple durable n'avaient pas déjà adoptés des enfants, ou procédé à une procréation assistée, ou artisanale... Ce n'est pas comme si la loi devançait l'évolution des moeurs, ou l'incitait!! Non, il s'agit de légiférer sur une situation de non-droit existant déjà et qui révèle de graves injustices, préjudiciables particulièrement aux enfants en l'état, notamment matériellement, mais aussi dans les cas de séparations des 2 parents homosexuels et oui, qui dit couple, dit séparation possible, avec ou sans mariage, sans compter, maladie, décès, solidarité...

Il s'agit de rétablir une égalité juridique non discriminatoire, non de se préoccuper de morale religieuse, de logique procréative, ou de tradition matrimoniale (le mariage n'est pas une "loi naturelle" et la famille nucléaire n'est pas la seule option d'éducation des enfants de par le monde)

voici les possibilités légales aujourd'hui:

 

portrait des familles

 

rond bleu: homme

rond rose: femme

rond violet: enfant

rond bleu foncé: veuf ou père ayant garde exclusive

rond rouge: veuve ou mère ayant garde exclusive

pentagone jaune: enfant adopté

rond orange: enfant biologique de père ou de mère inconnu(e)

Pourquoi les manifestants en pleine connaissance de ces situations ne se sont pas unis pour manifester pour les "droits" si capitaux des enfants, quand il en est autant qui, selon ces critères, verraient leurs "droits" supposés tels bafoués?

Sans doute parce qu'il s'agit d'abord d'établir les réels "besoins" et non des "droits" supposés tels sur la base d'une moralisation qui pourrait n'être pas partagée par tous...

Comme si à tous les niveaux de l'état, de la santé publique et des administrations, tout cela n'était pas déjà étudié de près, sans manipulations de langage fallacieuses au profit d'intérêts communautaires divers...

La commission parlementaire à entendu les différents intervenants, tenu compte des enquêtes de société et des témoignages de 2 générations désormais d'enfants français nés et élevés dans des familles homo-parentales pour tout ou partie de leur existence, sans constater de différence fondamentale ni de comportement ni de libre choix sexuel sur les individus ayant été élevés dans ce contexte

Alors, n'est-il pas, au regard de ces constats tellement évidents, que la manifestation anti-mariage pour tous, est avant tout un problème réel de la reconnaissance officielle de l'homosexualité ... et la perte de la liberté de penser du mal des autres (sales profiteurs de chômeurs, sales vagabonds de roms qui paient pas de taxe locative, sales homosexuels déviants qui ne seront jamais des couples officiels, sales sous-français nés en territoire étrangers... etc... etc...) Tant que la liberté de faire "à la marge" n'est pas "officialisée", la tolérance -que dis-je la "tolérance"...- l'acceptation pleine et entière -!- n'est pas obligatoire, et on peut encore juger et exclure l'autre, s'en "protéger", l'éviter... N'est-ce pas là le vrai point soulevé, profondément? La peur d'une "contamination" de notre mode de vie... Alors qu'il s'agit d'encadrer une vérité sociétale, d'intégrer les paramètres de liberté/égalité/fraternité, encadrer un état de faits, ... non de le susciter!

Que chacun regarde en son coeur,

sincèrement, ce que ça remue...

 

Si nous donnons raison à ces manifestants d'utiliser ces excuses à leur ressenti personnel (légitime, lui), nous courons le risque de devoir revenir au nom de ces arguments:

- sur l'accouchement sous x,

- sur le divorce de parents avec garde exclusive 

- sur la légalité d'avoir un enfant hors mariage homme-femme

- sur l'adoption par une femme seule

- sur la procréation assistée qui permet à un couple d'avoir un enfant qui n'est parfois génétiquement d'aucun des 2 parents qui décide de la conception, puisque l'enfant ne connaîtra jamais son père et/ou sa mère génétiques

- sur les conditions d'éducation libre de l'enfant (isolement, manque d'altérité sexuelle, etc...)

- ... à quand le placement des enfants en famille d'accueil "stable" dès un deuil, un divorce, une maladie, une peine d'emprisonnement d'un des deux parents, au nom de l'altérité supposément nécessaire au quotidien...

- et rappelons-nous les arguments contre le travail des mères qui "devaient" rester élever leurs enfants à la maison, au nom du droit des enfants?

Réduire l'argumentaire sur le mariage de 2 personnes du même sexe à celui du droit de l'enfant, n'est-ce pas jeter le bébé avec l'eau du bain?

si je peux me permettre ce fâcheux jeu de mots...

on comprend pourtant bien la nature du rejet que ça tente d'édulcorer.

Tout cela se discute, vraiment, et indépendamment de ce projet de loi,

projet spécifique avant tout du rétablissement de l'égalité des droits reconnus à chacun indépendamment de sa sexualité.

C'est donc une correction des injustices, perçues telles par la communauté homosexuelle mais pas seulement par elle. Les modifications qui doivent être apportées par ce projet de loi de société, sont liées au distingo que nous posons jusque là sur l'homosexualité, liant abusivement une pratique et une orientation sexuelle à une absence de droits démocratiquement reconnus à l'ensemble: 

vie de couple officielle, reconnaissance par les administrations permettant l'application de droits égaux à l'ensemble des couples, sans discrimination sur l'orientation sexuelle: impôts, allocations, legs, crédits, etc...

ET, l'application de droits égaux à la parentalité peut légitimement être envisagée, tenant compte en cela des transformations concrètes de l'exercice de la parentalité dans notre société d'aujourd'hui:

En réalité, l'argument d'altérité tenu par les opposants à ce projet de loi ne correspond à aucune réalité tangible puisque ce point s'est évaporé  avec le développement de la société vers les familles dénoyautées, càd mono-parentales et mono-enfants, ou recomposées sans remariage ni regard de l'altérité justement, ...super papa

des changements dans le cadre de l'hétérosexualité qui, en définitive, ne permettent plus de légitimer ces arguments d'altérité, de binôme parental, de "mère indispensable", de filiation génétique prioritaire, etc...

Et le projet de loi lui aussi se discute, mais pas sur cette seule base argumentaire à la fois réductrice, et qui ouvre la boîte de Pandore sur l'évolution des moeurs sociétales et l'incidence sur l'éducation de la jeunesse, et donc la société d'aujourd'hui et de demain.

Une partie du peuple, du fait de ses conditionnements notamment religieux, même lointains et non conscients, n'aurait-elle pas simplement peur que la société évolue vers une autre forme d'humanité, + libre à divers titres, parce que + confortable, libérée de contraintes religieuses par le haut (càd dictées par une loi qui refuserait de se dispenser du diktat religieux)?

famille sarkozy

Demain, il faudra enfin comprendre, accepter, et adapter nos comportements citoyens au fait que l'Etat et les Eglises sont séparés, et que c'est à chacun de faire son chemin spirituel et de s'en imposer à soi et à soi seul, les principes qu'il juge bons.

Mais, en ces domaines de la loi, l'Etat ne s'occupe lui, que de rétablir l'équité perdue, au gré de l'évolution de la société dans ses choix libres, notamment de contraintes religieuses qu'il s'impose ou non. La société a enfin accepté et intégré l'homosexualité dans sa légitimité existentielle, ainsi que les transformations identitaires du genre, et il était temps, car il s'agit essentiellement d'orientation sexuelle; mais elle a aussi accepté les choix d'orientation de sa sexualité de façon + large, ou temporaire.

droits des homos

^ déc 2010

Soyons clairs, il s'agit ici de formuler le mariage civil,

qui vise à respecter les principes de liberté,

d'égalité et de fraternité.

Restons libres, soyons égaux en droits, et fraternels entre nous.

Si vous voulez manifester contre ce projet de loi, profitez donc pour faire votre introspection, vous vous le devez bien, observez les ambivalences que révèle votre colère, et la réalité des causes de vos questionnements, avant d'entrer en combat sur des arguments mal formulés, et des motivations personnelles mal cernées... Manifester pour "les autres" ou contre "les autres", nécessite avant tout, se connaître soi... ou alors, on se cache derrière un masque de posture identificatoire, une reconnaissance à un groupe, + qu'une construction de soi... permanente et renouvelée.

Les enfants ont besoin de deux parents qui s'aiment

...ce qu'aucune loi ne peut garantir jamais

il n'y a pas  de "droit" à deux parents, ou de "droit" à l'altérité

juste un besoin d'amour, y compris dans les choix de délégation,

 parmi tous les autres besoins.

La responsabilité de pourvoir aux besoins de l'enfant,

et de déléguer se qu'on ne peut, le cas échéant,

ne se lie à aucun genre ni aucune sexualité prédéfinis.

Nous leur devons d'être libres,

de savoir encadrer cette liberté d'être et de l'être ensemble,

d'être vrais, d'avoir le courage et la liberté des êtres vrais;

nous leur devons de transmettre cette acceptation de l'autre

dans tout ce qu'il est (altérité totale);

nous leur devons d'apprendre à accepter ce qu'on ne peut changer

(particulièrement ce qui nous constitue:  physique/psychisme)

en s'y adaptant, en gardant à coeur d'être bienveillants,

et en réfléchissant ensemble les modalités de cette bienveillance.

Rappel concernant le fantasme

d'un possible recours à un référendum:


Le "référendum de révision de la constitution" n'est possible que dans les cas suivants, tout projet de loi portant sur:

• l'organisation des pouvoirs publics

• les réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale, de la nation ou aux services publics qui y concourent,

• la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.

Les questions de sociétés en sont spécifiquement exclues.

Le mariage ne relève pas de la "politique sociale".

Le mariage est un mode d'organisation de la conjugalité,

acté par délégation de l'Etat, il relève de la loi, non de la constitution.

Consulter le peuple reste possible, à titre consultatif,

encore faut-il que la question ne soit pas anticonsitutionnelle.

Le référendum d'initiative populaire est impossible, puisque le mariage ne relève pas de son domaine.

Le référendum législatif est juridiquement et politiquement impossible.

Quand bien même le Président en offrirait la possibilité de recours sur proposition du gouvernement, la cour constitutionnelle devrait en trancher l'anticonstitutionnalité, en regard de la nomenclature ci-dessus, mais aussi compte tenu qu'il s'agit que le peuple puisse décider qu'une partie du peuple doive continuer de subir une discrimination juridique effective.

D'anciens ministres de droite ont osé mentir à ce sujet face caméra!

C'est décidément pas glorieux. Peuple, sachez-le, on se sert de vous, si vous ne vous informez pas, et ne partagez pas la connaissance et la diffusion des faits.

voir le propos d'O. Duhamel

2013

par mamadomi

 

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