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  • : caplibre
  • : lieu d'échanges et de convivialité, en toute simplicité sur tous les sujets qui vous intéressent, des débats, de l'actualité, musique, poésie, humour, partage... bienvenue à tous les gourmands de la vie et aux adeptes de la pensée sans frontière!...ou de la non-pensée :) n'hésitez pas, proposez vos questions/sujets en cliquant sur "contact", en bas de page...ce sera publié!
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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
la demande d'adhésion n'aboutit pas à cause
du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
"un ETAT observateur
'non-membre' de l'ONU"

alerte huiles frelatées, à lire d'urgence
lexique pour les achats de poisson
dossier Red Bull, chez terre et mer
(plusieurs liens) ne pas consommer
Champs électromagnetiques et santé -
les REM, rayonnements électromagnétiques
les limites de la liberté d'expression:
incitations sans équivoques...
attention Printemps de Bourges en observation
HADOPI,
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pédagogie, pourquoi craindre Hadopi
sitôt votée, sitôt contournée, *ICI*
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les bibliothèques numériques sur Internet
Les 10 multinationales les + dangereuses
ICI
tout OGM = dépendance,...
moratoires nationaux et mobilisation

fruits et légumes de saison
chez Pol  merci 
scandale écologique de la fraise espagnole
chez
 Béa K

Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
 http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gif
de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:22

 Barre de séparation...

Aujourd'hui je vous propose un mini-parcours découverte

à la fois sur blog (vous en reconnaîtrez certains)

mais aussi sur sites de saison... 

pour voir la vie autrement...

 Barre de séparation...

(en illustration) Philippe Loubat

Barre de séparation...

Chez Miche

(...) La conscience, pure énergie,  n’a rien à voir avec la pensée, cette activité récurrente qui fait l’esprit occupé, préoccupé par tant de fantasmes.

Seul l’esprit libre de toutes croyances entre en communication véritable, d’instant en instant, mort et naissance.

Barre de séparation...

furoshiki, où l'art d'emballer les cadeaux avec des écharpes

et autres carrés élégants

qui font deux cadeaux en un et surtout optimisent le bilan écolo de noël 

sans rien concéder de la tradition...!

voir comment faire ICI

Barre de séparation...

Chez Marc

(...) il perd toute visibilité, mais en quelque sorte c’est pour gagner dans cette indifférenciation, l’universalité, l’extase d’être enfin ce qu’il est: une conscience du Tout, le Tout (devenu) conscient de Lui-même.

Si la diversité conditionne l’existence, l’universalité, elle, conditionnerait l’essence.

Barre de séparation...

Barre de séparation...

Chez gazou

(...)"Je sais que ma mort prochaine ensemencera l'univers tout comme l'ensemence une étoile qui meurt...Savoir que j'ai le même destin qu'une étoile m'enchante et m'honore au plus haut point."

Barre de séparation... 

Barre de séparation...

Chez Max

(...) Chaque objet, être, parole, geste, évènement, région, climat ... est porteur d'influences.

    Toi-même, en tant qu'être vivant, tu rayonnes des influences sur ton entourage et aussi sur toi-même.

    Prendre conscience de cette interactivité permanente, c'est décider de prendre sa vie en mains afin de ne capter que les influences bénéfiques et constructives. 

Barre de séparation... 

clic

Barre de séparation...

Chez pinceaux.en.voyage

Le signe du nourrisson : si vous êtes nés nourrisson, vous aurez tendance à être capricieux et pleurer pour un rien. Vous avez du mal à vous situer dans l’espace, votre propreté laisse à désirer …pour ceux qui sont nés dans le 2ème décan, une tendance à la scatologie peut se développer. L’apprentissage peut être parfois difficile, mais si vous y mettez un peu de bonne volonté, tout devrait s’arranger. Santé : attention au rhume et aux chutes – ne pas abuser de laitage.

 

Le signe de l’enfance : si vous êtes dans l’enfance, vous avez une forte tendance à la désobéissance, (...)

 

Le signe de l’ado : on ne peut pas être contre tout tout le temps; attention au langage, à la tenue vestimentaire. Santé:(...)

 

Le signe de l’adulte: vous vous caractérisez par une capacité à tout gérer, (...)

 

Le signe du retraité : passé l’euphorie de ne rien faire du jour au lendemain, vous commencez à broyer du noir. Vivez chaque jour comme un cadeau du ciel et n’attendez pas des autres ce que vous pouvez trouver tout seul.Vivez pleinement sans vous poser de questions en restant attentif aux autres. Amour : le rêve et le fantasme sont fortement recommandés.

Santé : faites les diagnostics proposés par la sécu.

 

Le signe du vieillard : ne devenez pas Tatie Danielle. Pour les natifs du 1er décan,(...) Vous pouvez recommencer à fumer et à boire. Pour le 3ème décan, vous avez le droit de devenir odieux.(...)

Barre de séparation...

Noël : les nouveaux sapins artificiels débarquent !

Barre de séparation...

 Don, intérêt et désintéressement 

 

 

Don, intérêt et désintéressement S'il valait, je crois, la peine de rééditer le présent livre, épuisé depuis plusieurs années, c'est parce que les articles qu'il rassemble et notamment les 3 textes principaux

- la critique de Pierre Bourdieu,

- la relecture de La République de Platon et

- la réflexion sur le don, l'intérêt et le désintéressement (et sur Derrida...) -

correspondent à des moments charnières dans la réflexion du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales).

Avant l'explicitation d'un "paradigme du don" (ici esquissé), qui aura été le travail principal des 10 dernières années de La Revue du MAUSS, il fallait s'expliquer en profondeur sur ce qui fait problème dans l'"axiomatique de l'intérêt" et dans l'utilitarisme ou, à l'inverse, dans l'an-utilitarisme d'un Jacques Derrida. C'est que la recherche d'un don absolument pur et désintéressé est aussi illusoire et démobilisatrice, pour la pensée comme pour l'action, que la réduction de toute action aux calculs intéressés qui sont censés l'inspirer. Ce n'est qu'une fois clairement prémuni des séductions de ces 2 frères ennemis qu'il est possible de commencer à avancer pour de bon.

 

Alain Caillé

Barre de séparation...

Philippe LoubatBarre de séparation...

 

 

Propositions du jour:

 BARRE D ORNEMENT

Clare Goodwin 

  

 

 

- Mes choix s'imposent de manière évidente

- Je crois en mes capacités

- Les désirs du coeur deviennent réalité

 

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Barre de séparation...

Philippe Loubat

Barre de séparation...

 

 

 

Et l'année dernière

à cette période: 

 

 

 

les interdits de dame faste


Affirmation du rituel festif


Entre ombre et lumière

  

 

< Wendy Andrew
Barre de séparation...
Barre de séparation...

proposé par mamadomi

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 18:31

Qu'est-ce qu'un matériau écologique?


Dans le domaine de la construction, comme dans les autres domaines, le matériau écologique idéal n'existe pas: son choix dépendra du climat local, des sources de matériaux à proximité, de l'usage et des performances attendues...

Certains critères permettent néanmoins de dessiner les contours d'un matériau
http://dl7.glitter-graphics.net/pub/1703/1703527inmwk29g29.gifécologique:

- il est durable, ses qualités se maintiennent tout au long de sa vie;
- sa production a un faible impact sur l'environnement, il nécessite peu d'énergie pour être extrait, fabriqué ou transformé (faible "énergie grise"): préférez par exemple la chaux au ciment, dont l'extraction et la cuisson à haute température sont nocives pour l'environnement;
- il est issu de filières certifiées pour leur respect de critères écologiques, comme le label FSC pour le bois;
- il nécessite peu de transport: les matériaux régionaux sont préférables
http://dl7.glitter-graphics.net/pub/1703/1703527inmwk29g29.gifaux matériaux produits ou transformés à l'autre bout du monde;
- son usage n'est pas toxique, il ne nuit pas à la qualité de l'air intérieur, de l'eau ou des sols;
- il est adapté à son contexte et à son usage: le bois en parement intérieur pour corriger l'impression de froid d'une paroi, le verre en façade sud pour tirer profit de l'ensoleillement...;
- ses performances techniques sont optimales: capacités d'isolation, d'inertie thermique, d'imperméabilité...;
- il est facilement recyclable -ou compostable: attention aux matéraux composites sophistiqués, plus difficilement recyclables que les matériaux
http://dl7.glitter-graphics.net/pub/1703/1703527inmwk29g29.gifbruts;
- dans la mesure du possible, il est issu du recyclage ou de la récupération,
comme la ouate de cellulose ou les fibres textiles utilisées pour l'isolation;
- son élimination ne pose pas de problème: le polyéthylène (PE) est ainsi préférable au PVC, dont l'incinération dégage des produits toxiques;
- il est esthétique, il s'intègre au paysage et au patrimoine architectural local;
- enfin, le plus souvent, il est chaleureux et sensuel, on a plaisir à le voir, à le toucher, à le sentir...

De fait, les matériaux "premiers" possèdent souvent beaucoup de ces qualités: le bois -à l'état quasi brut, le liège, la pierre et le sable, la terre et l'argile, les fibres végétales (paille, chanbre, lin..., si possible issues de productions bio), certains produits animaux (la laine de mouton par exemple).
              Les matériaux transformés écologiques utilisent le minimum d'additifs et de procédés industriels, comme les panneaux de bois sans formaldéhyde ou les panneaux de liège agglomérés avec leru propre résine. Ils sont idéalement issus de filières courtes, locales, ou, mieux encore, extraits sur le lieu même de la construction: pierre, terre, paille...
 

fournisseurs spécialilsés en matériaux écologiques:


Rendre son chantier écologique

Au démarrage d'un projet de construction, mais aussi de rénovation, quelques réflexes simples permettent de réduire l'impact écologique d'un chantier:

- assurer le tri des déchets et les déposer en déchetteriehttp://dl7.glitter-graphics.net/pub/1703/1703527inmwk29g29.gif
- mettre de côté, lors du terrassement, la terre végétale pour la réutiliser en fin de chantier
- recycler autant que possible les éléments issus de la démolition: donner une seconde vie aux pierres, linteaux, charpentes... éviter le transport et la fabrication de nouveaux matériaux

- et bien sûr, veiller à la sécurité des personnes intervenant sur le chantier...

 

Quelques adresses:
(une bonne raison de ne pas remettre à demain...)


- cuve de récupération d'eau
www.amos-distribution.com
- assainissement par filtres plantés
www.alpepur.fr

- fosse septique compacte à zéolithe (100%naturel)

www.eparco.info
- chape en chaux et chanvre
www.atelierduchanvre.com
- chape en béton de chaux
www.alliance4.ch
- chaux naturelle
www.alliance4.ch
- fondations cyclopéennes

www.alliance4.ch
- toit cégétal

www.toitvert.fr
- bardeaux de bois

www.ambiance-bois.com
- lauzes
- toit de chaume
www.chaumier.comhttp://dl7.glitter-graphics.net/pub/1703/1703527inmwk29g29.gif
- ardoises d'Angers
www.ardoiseangers.fr
- lumitube solaire
www.lumitube-solaire.eu

www.solatube-france.com

www.velux.fr

- tuiles d'argile cuites
www.koramic.fr


N'oubliez pas que vous pouvez profiter
d'une exonération de taxe foncière

Les habitations neuves peuvent désormais en bénéficier pendant 15ans, si elles répondent à cinq critères de qualité environnementale définis dans un décret publié le 18 septembre 2005:
- modalités de conception
- faibles nuisances du chantier
- performances énergétiques et acoustiques
- utilisation d'énergies et de matériaux renouvelables
- économies d'eau
Décret complet sur www.admi.net/jo/20050918


source GoodPlanet.org
proposé par mamadomi
lien en colonne
habitat sain et défense de l'environnement
rééd° du 01 03 09
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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 22:02

 

 

"La source d’angoisse n°1 pour une personne autiste, ce sont assurément les changements par rapport à ce qui était prévu. Si on vous dit que le cours s’arrête à 10h, le fait que le prof parle encore à 10h02 crée une angoisse prodigieuse. Comment voulez-vous réagir? De +, vous êtes dans une situation de conflit entre 2 règles: on vous avait dit qu’à 10h il fallait sortir ou partir, et d’un autre côté vous avez l’autorité du prof qui vous dit, même indirectement, de rester. Comment pouvez-vous savoir à quelle heure il finira enfin de parler? Les autres enfants devinent peut-être à la tournure des phrases que la fin est proche. Si on ne le ressent pas, qu’il parle encore à 10h02 et s’arrête à 10h03, ou qu’il continue de parler jusqu’à 11h45, cela ne fait pas de différence sur le plan psychologique.

Supposons encore que vos parents vous disent: demain, nous allons visiter tel ou tel endroit, et que finalement on n’y aille pas. Pour les parents, rien de + naturel, parce qu’hier ils avaient envie d’y aller, et que, finalement, ils n’ont plus envie, ou que la pluie est de la partie. Simple ajustement de programme, ce n’est même pas la peine d’en parler. Mais pour un enfant avec autisme, voilà une forme d’angoisse absolument majeure".

 "Le collège est beaucoup + exigeant en matière de planification personnelle. À vous de gérer votre emploi du temps. De savoir vous servir d’une montre – ceci n’est pas une plaisanterie: même avec de bonnes connaissances techniques et des aptitudes "théoriques", une montre à aiguilles peut + vous parler qu’une montre avec affichage numérique, d’où l’intérêt de tester différents types de montre avant de trouver celle qui convient. D’avoir une petite idée du temps qui passe. De planifier mentalement ou sur papier les petits gestes adéquats: si vous avez cours à 8h10, à quelle heure fermerez-vous la porte de chez vous? À quelle heure vous brosserez-vous les dents? Combien de fois et à quelle heure vérifierez-vous que toutes affaires sont dans le sac?"

"À titre personnel, j’aimerais avoir + de temps pour mes petites activités, mais je suis aussi pris dans le tourbillon et ma vitesse de marche dans la rue s’accélère en permanence. Le temps passé à ne rien faire est peut-être le + intéressant. Dans d’autres cultures que j’ai eu la chance de fréquenter, on a davantage la possibilité de faire appel à ce type de chose.

Dans certains pays, quand un nouveau visage apparaît à l’écran de télévision, d’abord, il énonce une phrase de prière, puis il salue les auditeurs, souhaite le meilleur à leur famille et à leurs affaires. Ce n’est qu’ensuite qu’il commence son propos, non sans présenter des excuses pour son ignorance supposée. En Occident, on couperait un tel gâchis de temps d’antenne. Nous rendons-nous compte que, encore maintenant, en 2012, dans certains pays du monde considérés comme rétrogrades ou archaïques, quand on allume la radio le soir, aux heures de grande écoute, il y a des récitations de poèmes classiques? En Occident, nous avons des publicités calibrées pour tenir en un minimum de secondes et avoir le + d’impact mental possible.

À chacun sa culture".

Un livre qui va plus loin ...

source

proposé par mamadomi

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 14:00

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Vladimir Kush

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À partir de l’exemple particulier des “Indignés” d’Aix-en-Provence, Christiane Juvéneton pose la question:


Quel sens donner à l’irruption

des Indignés

dans le monde entier?


À Aix, comme ailleurs, on entend depuis des années les vieux militants se plaindre que

les jeunes "ne s’intéressent pas à la politique".

Et puis de jeunes “Indignés” ont surgi tout d’un coup au printemps dernier. Bien que défendant tout ce qu’on défendait et souhaitant tout ce qu’on souhaitait, ils n’étaient pas comme on les attendait… renouvelant les formes de l’engagement politique.

Spencer Tunick  

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Des Indignés à Aix

JPEG - 17.5 koÀ Aix c’est une quinzaine d’étudiants qui, en mai dernier, ont pris l’initiative de former un groupe “d’Indignés”, déployant sa banderole "Démocratie Réelle Maintenant" tous les soirs à partir de 18h. Tout le monde était invité à s’exprimer et à chercher des idées pour transformer la société. Aujourd’hui le groupe s’est renouvelé, il y a encore des jeunes, mais tous les âges sont représentés. Une dizaine d’entre eux forment un noyau permanent (noyau + petit quelquefois par mauvais temps...), mais + nombreux sont les participants épisodiques, allant des simples passants intéressés aux contributeurs réguliers. Vous les trouverez tous les mercredis à partir de 18h et tous les samedis à partir de 14h au bas du Cours Mirabeauicon_wink.gif, toujours autant défenseurs de la “Démocratie Réelle” sous leur banderole déployée.

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Un étonnant succès 

Le succès de ce mouvement essaimant dans de nombreux pays en très peu de temps (de même que le succès incroyable du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous!), est surprenant. À quelle attente collective a-t-il répondu pour parvenir à susciter des manifestations dans des villes disséminées dans 82 pays, le 15 oct., "Journée mondiale" des Indignés? Même en France, qui n’est pas ici en pointe, ils existent dans de nombreuses villes (information peu relayée par les médias).

700284.jpg

Une alternative au fatalisme

Réfléchissons au contexte dans lequel s’est développé le mouvement. D’un côté, les crises économique, sociale, écologique... sont de + en + aiguës, de l’autre, ce système qui ne cesse de détruire les hommes, et la planète elle-même, nous est présenté comme une fatalité irrémédiable. La politique dans ses formes classiques (les élections, la concurrence entre les partis pour accéder au pouvoir, etc.), semble elle-même impuissante à débloquer la situation. Même lorsque les peuples parviennent à faire élire des équipes gouvernementales de gauche, a priori + critiques envers le libéralisme, la politique destructrice continue, pour l’essentiel, à s’imposer. Les dirigeants socialistes de la Grèce ou de l’Espagne ont imposé à leurs populations des traitements de choc en expliquant qu’il n’y a pas d’alternative. La situation a l’air totalement bloquée et l’ex. de la Grèce nous montre ce qui nous attend.

JPEG - 29.2 koIl n’en va pas mieux en ce qui concerne notre système de valeurs, intimement lié au libéralisme. Face à un système délirant, qui nous demande de croire d’une façon quasi mystique en un Marché considéré comme le bien absolu, comme la solution magique et incontournable à tous nos problèmes et qui nous entraîne à tout abandonner entre les mains des puissants, aucun humain, aucune valeur humaine ne font le poids. Ce nouveau Dieu n’a aucune vocation à "humaniser l’homme", et ne prétend qu’à avoir la perfection d’une machine, ce qu’il n’a même pas, et qu’on veut quand même nous faire croire à tout prix. Il n’a que faire de nos aspirations, de nos valeurs et même de notre liberté, soi-disant tant défendue par ses califes (même notre Président Nicolas, d’après les dires de ses proches, avait avoué renoncer à sa liberté d’expression par crainte "d’être mal compris par les marchés". Souvenez-vous !!! ).

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Et ce nouveau Dieu crée, depuis les années 80,

un homme qui lui est adapté, efficace, compétitif, soucieux de son seul bien matériel et de son seul confort,

...addict à la consommation au point d’y sacrifier son temps et sa vie "pour gagner +",

...mais restant toujours frustré et envieux du bien de l’autre.icon_rolleyes.gif

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L’homme en vient à avoir un destin de moins en moins passionnant, celui d’un homme malade de posséder! Et l’image qui lui est renvoyée de lui-même est dégradante à souhait. Il est tiré vers le bas, continuellement, jamais reconnu pour ce qu’il est. S’il lui arrive de rappeler des valeurs, ses valeurs, on le disqualifie en disant qu’il donne des leçons de morale (combien de fois est-ce arrivé au journaliste Edwy Plenel, qui aime à parler en ces termes et se voit immédiatement ridiculisé par ses confrères journalistes à la solde du système? - mais qui est vraiment ridicule là, à la longue...?)

C’est dans cet environnement que l’action des Indignés prend tout son sens.

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Elle est d’abord une stratégie pour débloquer la situation. Si les moyens classiques (institutionnels) de changer une société partant à la dérive ont été rendus inopérants, il faut que les citoyens interviennent + directement.

En s’installant collectivement sur une place centrale ou un lieu symbolique (Wall Street ...), en affirmant, au vu et au su de tous, qu’il n’est plus question d’accepter les logiques insupportables induites par la financiarisation du monde, qu’il faut reprendre le pouvoir collectif sur la société à la petite caste qui s’en est emparée et qui l’utilise pour ses intérêts propres, en disant qu’il faut le faire maintenant, les Indignés rompent bruyamment avec le fatalisme ambiant. Ils indiquent une voie par laquelle il est possible de sortir du statut de résigné, l’exact contraire ici d’indigné. Et ça leur réussit. Bonne nouvelle.

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Une représentation du peuple

Les Indignés ne sont toutefois pas les seuls aujourd’hui à prétendre qu’un autre monde est possible et à chercher les voies pour y parvenir. Le mouvement altermondialiste, par ex., s’y emploie depuis plusieurs années. Mais les Indignés ont des traits spécifiques. Ils ne sont pas un groupe doté d’une doctrine, d’experts et de leaders qui la diffusent. Nommez des Indignés célèbres... Ce sont des anonymes, généralement des non professionnels de la politique, qui font nombre. Ils campent comme une foule de Français (ou de Belges, d’Allemands, d’Américains...) ordinaires face au pouvoir.

Nul n’a semblé remarquer que toutes ces caractéristiques font des Indignés une parfaite représentation du peuple, du peuple dans son ensemble. Et effectivement, s’ils parviennent à être si nombreux quelquefois, c’est certainement parce que beaucoup de gens peuvent s’identifier à eux. Toute proportion gardée, ils rééditent un geste collectif qu’on a pu observer à la naissance des révolutions arabes (et des révolutions du type "révolution orange" dans les Pays de l’Est): figurer une représentation du peuple qui se lève face au pouvoir.

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"Leurs revendications sont immenses mais peu concrètes", c’est ce qu’affirme la correspondante de Libération (17 oct. 2011), à Bruxelles, à l’unisson de nombreux observateurs reprochant aux Indignés le flou de leurs positions. La figuration du peuple anonyme se paye-t-elle d’une incapacité à défendre des propositions claires et précises?

Remarquons que les Indignés, malgré leur dispersion géographique, défendent tous quelques idées qui forment un fond cohérent et sans ambiguïté.

D’abord ils dénoncent une logique économique instaurée depuis les années 80, qui, au nom du libre marché, nous a livrés pieds et poings liés aux puissances financières, détruisant sur son passage les acquis sociaux et les valeurs humaines de base. Ils le disent et le redisent on ne peut + clairement.

Leur lutte est, en priorité, une lutte au nom de valeurs.

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Il y avait bien des raisons, en fait, à ce que Stéphane Hessel ait connu un tel succès avec son livre Indignez-vous!

L’authentique indignation suppose une prise de position au nom de valeurs fortes

chez un humain jouissant de son libre-arbitre.

Elle suppose que l’Indigné ne supporte pas que ses valeurs soient à ce point bafouées. À ses yeux une limite a été franchie et cela lui est insupportable. Il lui est important de poser des limites fermes à ce système qui n’en connaît pas et dans lequel on s’habitue à tout, même au + dégradant. Les Indignés ne supportent pas "la légitimation de l’inacceptable". Parler comme le font les Indignés, d’un homme qui a des droits et des devoirs, qui a des capacités de solidarité, de justice, de révolte, de singularité, c’est avoir une bien + haute vision de l’homme et le reconnaître pour ce qu’il est, pour ce dont il est porteur;

c’est le reconnaître pour un humain capable de désir, d’évolution,

de création, qui peut surprendre, avoir du respect pour lui-même,

donc pour les autres.

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Ils luttent pour qu’on ne fasse pas le choix de l’humain le + bas, le + impuissant, le + avili, et c’est la base de tout. Les Indignés défendent là, non seulement le citoyen, mais aussi l’Homme. Ils ont compris que rappeler nos valeurs est essentiel dans ce combat pour une image valorisée de l’homme. Ils ne défendent pas un pouvoir d’achat, qui reste dans la même logique, ils défendent les Droits de l’Homme:

celui de vivre dans la dignité, donc d’avoir assez pour manger à sa faim,

être logé, avoir accès à la culture, le droit à la Justice, au Respect,

à la Liberté de choisir son Destin.

Ils entendent mettre l’Homme au cœur de leurs préoccupations:

ils défendent la planète et l’écologie,

le bien commun pour tous: eau, énergie, services publics 

(ils parlent beaucoup de droit au logement, à la santé…).

Ils ne veulent pas entendre parler de compétition mais de complémentarité, de complicité, de confiance. (Et ces mots-là nous redonnent tout de suite une bouffée d’air pur: Comment? Cela existerait encore? Des gens en parleraient à nouveau, de ces mots tabous?icon_rolleyes.gif)

Ils dénoncent les injustices infligées au peuple,

mais ne condamnent personne,

ils préfèrent en appeler à la fierté de l’homme, à sa dignité, à sa générosité

(voir le dialogue qu’ils engagent avec les forces de l’ordre,

à chaque répression).

À la différence de ce qu’on voit le + souvent

les Indignés "n’excluent pas, mais incluent".

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Combattre la grave crise des valeurs humanistes que nous traversons demande aussi une stratégie nouvelle, des idées nouvelles. Et là aussi les Indignés sont capables de beaucoup d’originalité et de créativité.

La solidarité est, pour eux, une valeur évidente:

chacun a droit à l’assistance de la collectivité

et ils dénoncent le qualificatif, honteux à leurs yeux, "d’assistanat".

Une de leurs valeurs essentielles, et également une de leurs grandes qualités, est l’écoute des autres, de leurs différences, de leurs propositions. Ils ont la concurrence en horreur et misent sur la confiance, la découverte de l’autre. Ils affirment que:

"on doit faire confiance au potentiel des gens, confiance en l’autre".

Ils soulignent tous le plaisir qu’ils ont à se retrouver, échanger et se découvrir. Ils sont fondamentalement non-violents et persuadés que le succès du mouvement tiendra à sa non-violence:

"On n’est pas des agités. On ne hurle pas pour n’importe quoi, on dénonce des choses insupportables, des injustices criminelles".

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Ensuite ils affirment que notre démocratie n’est plus "réelle" parce qu’en définitive un nombre très restreint de personnalités (du monde des affaires, YJ6tLH6hPGey0Ccg-4IxyTl72eJkfbmt4t8yenImde la sphère politique, médiatique, etc.), détient un pouvoir exorbitant. Rien n’indique ici la réédition de la théorie du complot mondial tentaculaire en vogue sur Internet, il s’agit plutôt d’une critique relevant du souci démocratique070410kempf_livre_n.jpg telle qu’on la trouve chez Castoriadis > et telle qu’elle a été récemment réactualisée par ex. par < Hervé Kempf: L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie. Ces auteurs reconnaissent que nos sociétés ne sont pas des dictatures mais, comme les indignés, ils proclament qu’elles ne sont pas non plus véritablement des démocraties. Ce sont des oligarchies, le règne d’un petit groupe,IMG-kempf-cbdbf.jpg

les "1% qui dirigent 99%" de la population,

comme le proclame un des slogans favoris des Indignés. Les critiques de la logique financière et d’une fausse démocratie se réunissent dans l’appellation que se donne le mouvement “Démocratie Réelle”.

La démocratie est réelle lorsque les citoyens

peuvent choisir leur destin collectif

sans être asservis à une logique économique catastrophique

prétendument irrémédiable,

et lorsqu’ils sont en capacité de reprendre le pouvoir

à tous les oligarques qui l’ont confisqué.

C’est plutôt clair. Mais, c’est vrai, ce discours n’est pas suivi d’un programme politique en 50 points indiquant ce qu’il faut faire pour réaliser ces objectifs. Ce n’est pas une omission. Visiblement, ils ne considèrent pas que leur rôle est celui d’une avant-garde consciente qui, dès le départ et à elle seule, proposera un plan de société à réaliser. Leur interprétation de l’exigence démocratique les conduit plutôt à créer des espaces où ces questions pourront être débattues par tous et mûries collectivement. Cette institution d’espaces de création démocratique n’a pas suffisamment attiré l’attention des observateurs, elle est pourtant centrale dans le mouvement des Indignés

 

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Un espace qui crée des possibles

Un espace de création démocratique est un espace ouvert dans la rue qui n’oblige en rien mais multiplie les possibles. Suivons ici le petit ex. d’Aix. L’espace créé au bas du Cours Mirabeau a d’abord permis de libérer la parole. De nombreuses personnes sont venues inscrire des phrases politiques, poétiques, ou les 2x. Il a aussi permis d’organiser des débats d’où ont surgi des idées scrupuleusement notées. De l’intérieur de cet espace, ont aussi été élaborées des IMG_3163.jpgidées d’action sur la ville. Certaines sont déjà réalisées (organiser des discussions publiques dans les quartiers périphériques filmées, diffusées, etc.). D’autres sont en voie de réalisation (devant le Pôle emploi, la CAF). Enfin cet espace est un lieu de réinvention de la vie quotidienne (lancement d’une cuisine autogérée et décision d’organiser un banquet public dans la rue). La relative indétermination doctrinale du mouvement n’empêche pas l’action, dès maintenant, et même l’action coordonnée au niveau du monde entier, comme le prouve la mobilisation mondiale du 15 octobre.

Ce qui frappe dans ce mouvement c’est que, le + souvent, au lieu de porter le message du groupe à l’extérieur, il propose d’accueillir les gens dans son espace où ils pourront participer eux-mêmes à l’élaboration des projets. Une méthode, parmi d’autres, qui renouvelle les formes de l’action politique.

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L’équilibre entre l’individuel et le collectif

Comme pendant à leur amour du collectif (ils croient en l’intelligence du collectif, ils ne veulent pas un gouvernement mais une gouvernance, pas un homme, mais un collectif), les Indignés mettent en avant la responsabilité de chacun. Et ils sont tous d’accord là-dessus: "on ne peut compter que sur nous-mêmes".

À la 1ère question du reporter de Knowledge #: "vous voulez changer quoi?", un jeune Indigné répond:

"Nous-mêmes d’abord. Nous n’avons pas de conseils à donner. Nous sommes, nous faisons. À chacun de faire selon sa conscience"[1] . Il faut "être autonome et essayer de s’émanciper. À chacun ses besoins".

JPEG - 8.2 ko
Je suis ici avec vous parce que vous êtes ici pour moi

Ils veulent construire "à-côté", "en parallèle". Ce qui veut dire aussi que chacun essaie de vivre en accord avec les valeurs qu’il défend.

Leur originalité tient beaucoup dans ce subtil équilibre entre individuel et collectif, entre détermination individuelle et écoute de l’autre (prise en compte de tous les autres et pas seulement de ceux qui pensent comme eux), entre ce qu’ils sont et ce qu’ils font: ils veulent ainsi se remettre en cause les premiers, lutter contre cette imprégnation et cette aliénation qu’ils ont subies comme les autres. Ils n’ont aucune propension à prêcher, ils veulent vivre ce qu’ils disent, mettre leurs idées en application, être, à la manière prônée par Gandhi, ce qu’ils souhaitent que ce monde soit.

JPEG - 26.5 koAjoutons à cela également l’équilibre entre local et global, auquel ils tiennent prioritairement.

C’est cet équilibre original, inhabituel, entre des éléments très différents et totalement étrangers au système capitaliste qui fait leur force, leur cohérence et leur détermination.

Oui, les Indignés créent un espace des possibles, y compris pour une nouvelle image de l’homme, et pour un nouvel imaginaire de l’humanité.

Rien de tout cela ne produira nécessairement des merveilles, cela dépendra de nous tous.2974238393_1_9_SRaLWBwu.jpg      

À nous

de prendre notre place

et de nous emparer

de ce nouvel espace de possibles.


C. DUC-JUVENETON,

GR, 10 mars 2012 

 

[1]Ces propos, de même que ceux qui suivent, sont ceux des Indignés, tirés d’une interview de la radiotélévision knowledge qui reprend les témoignages d’Indignés de Metz, d’Avignon et d’Aix-en-Provence, ainsi que des organisateurs de la “grande marche”.

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The 16th Avenue Tiled Steps project has been a neighborhood effort to create beautiful mosaic

running up the risers of the 163 steps located at 16th and Moraga in San Francisco.

Inspiré par les escaliers que l'on a coutume d'observer parfois dans les favelas de Rio de Janeiro

au Brésil, cet exemplaire unique au monde et imaginé et conçu par les artistes 

 Aileen Barr and Colette Crutcher et a également fait appel pour sa réalisatoin à la participation

de 300 bénévoles qui se sont relayés poru venir à bout de ce travail titanesque.

Projet réalisé sur 2ans ½ et inauguré en août 2005, contenant + de 75000 fragments de

2000 tuiles de toutes les couleurs, en 163 tableaux différents donc. 

 

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Et sur ce nouveau monde des possibles,

vous m'embarquez avec bientôt le 50 000ème commentaire

je n'en reviens toujours pas...1465780310.jpgje-vous-aime-tres-beaucoup.png

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 16:37

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Josip Csoor

Toujours de son temps

 

Rimbaud disait hier qu'il fallait être absolument moderne, d'autres diront aujourd'hui qu'il faut être résolument post-moderne; chaque époque, en somme, a ses modernités qui passent comme les printemps. Certains - pensons à Jacques Maritain  ou à v Nicolas Berdiaevpréfèreront se déclarer anti-modernes (pour être ultra-modernes?). Post ou anti, n'est-ce pas chaque fois la modernité aggravée par l'illusion de son propre dépassement. La modernité est un fait, pas une valeur... Une fois de +, nous sommes nécessairement de notre temps, donc modernes en ce sens, et par la force des choses, "Il pleut des vérités premières, tendez vos rouges tabliers..."

Pour justifier notre enquête, on pourrait encore énoncer une autre évidence: le passé l'emportera toujours sur l'avenir, puisque l'essentiel a déjà eu lieu, puisqu'on

"ne vit jamais que dans la frange ultime du temps, que tout précède, et que rien ne suit".*

Mais cela, pour autant, ne nous éclaire pas sur le présent, ni sur ce néant d'être qu'est l'avenir.

Il y a une fidélité au passé -le contraire d'une espérance qui est projection dans un avenir qui n'existe pas -qui commande notre présent, et nous ouvre à ce qui n'est pas encore. Simone Weil écrivait:

Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu'à l'avenir. C'est une illusion dangereuse de croire qu'il y ait même là une possibilité. L'opposition entre l'avenir et le passé est absurde. L'avenir ne nous apporte rien, ne nous donne rien; c'est nous qui pour le construire devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même. Mais pour donner il faut posséder, et nous ne possédons d'autre vie, d'autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous. De tous les besoins de l'âme humaine, il n'y en a pas de + vital que le passé.**


Franz Landl

Le salut est dans la fidélité à nos racines, et la dette celle que nous devons à l'humanité passé sera toujours impayable; que valent, en effet, nos petits derniers comparés à la richesse du legs? Mais il revient à chacun, "s'avançant de jour en jour dans les sciences", d'acquitter l'obole passagère en contribuant à l'oeuvre générale. Pascal, dans la préface au Traité du vide, conçoit le progrès comme cumul et dépassement continuel de l'acquis:

"Toute la suite des hommes pendant le cours de tant de siècles doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement.***"

La marche en avant (pro-gressus) dans le temps et l'espace est ici quantitative -il ya assurément + aujourd'hui qu'hier et la complexification est partout remarquable; cela, pourtant, n'autorise aucune vision du progrès comme processus qualitatif vectorisé et finalisé, dans lequel coïncideraient  quasi-miraculeusement l'aboutissement nécessaire du devenir et l'accomplissement de la vocation humaine. La promesse d'un avenir radieux s'est achevée en catastrophe; l'humanité - nous le savons assurément - ne marche pas à son destin par tous les moyens, "et souvent fouettée et humiliée, mais marchant toujours", comme le dit Alain; il n'y a aucune fatalité, aucune "loi selon laquelle se développer serait forcément s'élever, s'accroître, se fortifier¹".

Et l'univers restera toujours indifférent

à nos fantaisies infinitésimes!

Franz Landl

Idée confuse entre toutes, exténuée par trop d'usages et peu de raison, le progrès n'est envisageable que si l'on conserve le passé. Mais qu'en faut-il conserver? "L'amour du passé n'a rien à voir avec une orientation politique réactionnaire...", précise Simone Weil -qui ajoute aussitôt que, comme toutes les activités humaines, les révolutions elle-mêmes puisent dans la tradition (ainsi Marx et la lutte des classes). C'est un fait, dans quoi d'autre puiserait-elle? Mais la tradition à bon dos, qui cache derrière l'autorité supposée de la durée, la misère de nos moeurs. Traditionis traditio: la tradition est à la fois "transmission" et "trahison".

"D'où nous viendra la renaissance, à nous qui avons souillé et vidé tout le globe terrestre? Du passé seul si nous l'aimons²". Il faut pour cela s'en rendre digne en quelque façon, se tenir au + près de l'Umkehr de Hölderlin > - le retournement, la volte rapatriante -dans le jaillissement de la source qui passe mais ne passe pas.

 

François L'Yvonnet

      

* André Comte-Sponville, Une éducation philosophique, PUF Paris 1989

** L'Enracinement, Gallimard-Folio/Essais, Paris, 1993

*** In Oeuvres complètes, L'Intégrale, Le Seuil, Paris, 1964

¹ F. Nietzsche, L'Antéchrist, 4, UGE, coll10/18 Paris 

² Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce, Plon, Paris 1988

Tim Anderson

Hors du temps, une video, prenez le vôtre (de temps)

et visionnez-la:

LYNX

 

Satoshi Sakamoto

proposé par mamadomi

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 17:57

Précédemment   

 

Je me promène en montagne. Je suis les sentiers tracés par les grands animaux, avec l'espoir d'en rencontrer et, peut-être, d'en photographier.

D'un coup, une forme claire attire mon regard. C'est le cadavre d'une biche, autour duquel bourdonnent des mouches. Je m'approche et l'examine. La bête a été transpercée de part en part au niveau du coeur, par une balle de gros calibre, et sa patte antérieure droite a été prélevée.

Etrange. Quelle peut être la motivation d'un chasseur qui tue un gibier et n'en prélève qu'une épaule, laissant pourrir le reste?

Les hasards de la vie sont ainsi faits que j'allais avoir une réponse, 3 mois + tard. Je suis dans le même secteur, et je marche d'un bon pas, dans la forêt, au coucher du soleil. Soudain, j'entends les cris d'un sanglier et des aboiements de chien, en contrebas. Je me hâte, appareil photo à la main, pour voir ce qu'il se passe. Je croise un 1er sanglier, en fuite, puis aperçois un gros chien tournant autour d'un petit sanglier, étendu sur le sol, à côté d'un homme robuste qui s'exclame, en me voyant:

"Il nous a foncé dessus!"

Je regarde le bonhomme, un berger de 90 kg, et le jeune sanglier, d'une dizaine de kilos, râlant encore dans son sang, sur l'herbe. Le berger se justifie:

"Je cherche mes brebis, tu les aurais pas vues?"

Puis, désignant le sanglier:

"Le chien lui a réglé son compte, c'est que ça bouffe tout ces saloperies; l'autre soir, ils m'ont même mangé un agneau mort. Prends-le si tu le veux, moi, je le veux pas, j'ai pas envie de le porter, j'en ai marre de les manger, ces saloperies?... Tiens, hier, j'en ai encore tué un, de 80 kilos!"

Et sur ce il tourne les talons et s'éloigne, avec son chien, abandonnant le jeune sanglier, sans vie, dans les lueurs sanguinolantes du couchant.

Cette rencontre insolite m'a rappelé la discussion que j'avais eue, des années auparavant, avec un autre berger, à propos de la faune sauvage.

Ce dernier, propriétaire de 500 brebis qu'il faisait paître sur un domaine de 600 hectares, se plaignait de ce que les cerfs -une dizaine tout au + sur le domaine- "mangent toute l'herbe de ses brebis". Il avait d'ailleurs réussi à obtenir des chasseurs -responsables de la réintroduction du cerf dans la région - le financement de 5km de clôture, pour protéger ses pâturages de ces bouches affamées.

Je comprends de tout cela que, pour le berger, tout animal sauvage herbivore est un concurrent indésirable pour ses brebis. Dans une perspective globale, il me semble évident que 500 brebis mangent beaucoup + d'herbe que 10 cerfs. Mais dans l'esprit du berger, la montagne lui appartient de manière exclusive; tout partage de ressources lui semble de ce fait inacceptable.

J'imagine ainsi que les bergers ne se gênent pas pour éliminer la faune sauvage à chaque fois qu'ils en ont l'occasion, beaucoup sont d'ailleurs aussi chasseurs. Voilà qui donne une explication possible au mystère du cadavre de la biche, dont j'ai d'ailleurs trouvé d'autres spécimens depuis.

Je lis un exemplaire de la revue Grand Gibier. L'éditorial présente le tableau de chasse national pour la saison 1998-99 vs 2010 

Les animaux tués sur le territoire français (et recensés) sont au nombre de

- 32 349 (49 075pour les cerfs, 

- 395 657 (507 148pour le chevreuils et

- 343 628 (491 762) pour les sangliers.

 

Concernant les grands animaux, on peut ajouter encore

- 7 627 (11 084chamois,

- 2 621 (2 942isards et

- 1 922 (3 271mouflons.


Dans la même revue, un article concerne le loup. L'auteur de l'article veut convaincre de la nécessité d'autoriser la chasse au loup. Il prédit, dans le cas contraire, la disparition du pastoralisme et du gibier, grand et petit, à brève échéance.

Il argumente en disant qu'un millier de brebis sont égorgées par les loups chaque année, sans compter les mouflons, dont les rangs s'éclaircissent du fait de l'activité du prédateur.

Peter Gric

Ici encore, la logique qui soutient le discours du chasseur est anthropocentrique. Les chasseurs, qui tuent environ 1 million de grands animaux chaque année, reprochent au loup d'en prélever un millier/an pour se nourrir. Les chasseurs ne sont pas prêts à laisser un millième de leur gibier au loup. Ils veulent tout pour eux.

Finalement, les chasseurs supportent aussi peu la présence d'un autre prédateur sur leur territoire que les bergers celle d'autres herbivores dans les prés de leurs brebis.

Ceci me rappelle le complexe d'intrusion, décrit par Jacques Lacan, en psychanalyse:

je veux la totalité du lait de la Terre mère pour moi,

et pour moi tout seul;

le petit frère loup et la petite soeur biche doivent mourir.

http://www.hygieinstitut.ch/sites/hygieinstitut.ch/files/images/intuition_stage.jpg

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne condamne ni le pastoralisme, ni la chasse. Les écologistes savent bien que le pastoralisme intelligent contribue au maintien de la diversité biologique. Quant à la chasse, lorsqu'elle est pratiquée avec respect et responsabilité, elle constitue certainement une source de viande saine pour ceux qui apprécient le gibier. Il serait bien utopique de ma part de vouloir exclure de la vie le phénomène de la prédation.

La prédation, dont la chasse est la version humaine, fait partie intégrante de la vie et de la célébration de ses mystères, comme le rappelle Alain Daniélou:

"Le créateurs est un dieu cruel qui a voulu un monde où nul ne peut vivre qu'en détruisant la vie, qu'en tuant d'autres êtres vivants. Aucun être ne peut subsister qu'en dévorant d'autres formes de vie, végétale ou animale. Cela est un aspect fondamental de la nature du créé. Toute la vie du monde, animal ou humain, n'est qu'une interminable tuerie. Exister veut dire manger et être mangé."

Igor Morski

Par ailleurs, nous pouvons assumer notre fonction prédatrice avec respect, esthétique et gratitude. D'un certain point de vue, il me semble infiniment + respectueux d'abattre, d'une flèche silencieuse, un animal qui est né dans l'immensité de la montagne, qui a grandi avec ses congénères, qui s'est reproduit, qui a vécu sauvage et libre, que d'acheter des carrés de viande sous cellophane provenant d'élevages industriels, dans lesquels les animaux, séparés de leur mère à la naissance, ne connaissent de la vie qu'étroitesse, obscurité, puanteur, granulés artificiels, jusqu'au stress d'un abattoir à la chaîne.

La prédation assumée, responsable, consciente, peut être une révérence à l'être qui a donné sa vie pour prolonger la mienne. Elle peut devenir poésie:

"Et lorsque vous mordez une pomme à pleines dents, dites-lui en votre coeur: tes semences vivront dans mon corps, et les bourgeons de tes lendemains fleuriront dans mon coeur, et ton parfum sera mon haleine, et ensemble nous nous réjouirons en toutes saisons."

Ce que je questionne ici n'est donc ni le pastoralisme, ni la chasse, ni même l'anthropocentrisme: c'est très bien de mettre l'homme au centre, mais pourquoi ne mettre que lui? Pourquoi le séparer de la création, et le favoriser au détriment du reste du vivant? Et comment pourrait-il vivre pleinement, si son environnement, dont il a besoin pour vivre, est dégradé?

 

Parmi d'autres, Rolando Toro Araneda porte, sur la conception dualiste que la Bible a du monde, un regard très critique et l'argumente:

"La personnification de la divinité est la négation même de la vivencia de transcendance. Lorsque l'essence divine est personnifiée ou soumise à des tentatives de personnification, elle déserte le coeur et le corps de l'homme. Elle est mise à l'extérieur. De même, l'idée d'être "élu" n'est rien d'autre que l'expression d'une pathologie de l'identité. L'homme possède sa propre lumière. Les religions fondées sur le principe de la foi en un Dieu personnifié, sont des formes rudimentaires et aliénantes prétendant mener à la vivencia de transcendance. Car il est puéril de croire qu'il existerait un Dieu miséricordieux qui veillerait sur les êtres humains et sur eux seuls. Dieu se manifeste en l'homme dans la mesure où celui-ci est relié, en essence, à tout ce qui vit. Dieu ne vient pas du dehors. Dieu n'est pas forme. Il est la vivencia intense d'un sens qui se révèle lorsque l'individu se vit comme parcelle vivante de la création."

Martin-Georg Oscity

Dieu est donc une expérience et non une présence. La personnification de la divinité est ce qui a permis aux religions de détenir le monopole sur un monde transcendant fictif.

"Toute personne peut faire l'expérience de Dieu,

dès lors qu'elle parvient à se sentir

comme faisant partie de la totalité.

Pour cela, il lui faut sortir de la terre d'esclavage et d'exil

de l'ego."

 

Ces histoires locales, de conférence, de bergers et de chasseurs, sont-elles isolées, ou bien sont-elles représentatives du rapport qu'entretiennent les hommes avec leur milieu, à l'échelle planétaire?

Vreni Barilier

Il me semble, hélas, que la déforestation massive, la pêche intensive, la destruction ou la menace de disparition de nombreuses espèces animales et végétales, témoignent de l'application d'un principe anthropocentrique exclusif à grande échelle. A l'exception de quelques cultures traditionnelles (elles-mêmes menacées ou disparues) valorisant le respect de la vie, l'homme, partout où il peut, autant qu'il le peut, défriche, cultive, extermine, exploite, saccage.

En bout de chaîne, c'est aussi sur l'homme, nonobstant, que se répercute la destruction écologique. Les milliers de personnes décédées lors de l'été 2003, du fait de la chaleur et la pollution de l'air, inaugurent pour moi une nouvelle question: lorsque pollution et effet de serre auront transformé notre planète en une vaste chambre à gaz, doublée d'un four crématoire (comme c'est déjà le cas sur la planète Vénus, soeur de la Terre, sur laquelle l'effet de serre fait monter la température à 460°C), qui pourra échapper à l'écocide?

Hitler est mort, mais la vision pyramidale du monde s'est imposée partout. Les images des montagnes de corps humains décharnés, empilés dans les camps de la mort, s'entrechoquent dans mon esprit avec les photos des montagnes d'ossements de bisons d'Amérique, exterminés par millions par les colons, et avec les images des montagnes de troncs accumulés aux lisières des forêts tropicales: partout la vie est en péril.

 

 

Bruno Ribant

Zorica Aigner - Step by step

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 19:00

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v Alain Delorme v

Détrôner le capitalisme?

 

Tout excès provoque une réaction qui tend à en réduire la portée. C’est ainsi que l’excès de travail finit par tuer le travail: celui-ci est devenu “liquide” dans l’attente de sa désintégration [1]. Constatation que refusent d’admettre la majorité de nos concitoyens tant s’est développée, pendant un peu + de 2 siècles, une culture du travail, porteuse d’un système de valeurs, d’un statut et d’un projet collectif. Et pourtant, alors que cette épopée du travail se dessinait et se développait, quelques visionnaires, tels Karl Marx, Paul Lafargue, John Maynard Keynes [2], Jacques Duboin, André Gorz et Jeremy Rifkin [3], prédisaient son amenuisement progressif. Cette culture du travail a si profondément imprégné les esprits que sa remise en cause provoque un malaise profond au sein de nos sociétés de + en + technicisées. Face à des millions de chômeurs et de précaires à vie se dresse encore et toujours un discours stéréotypé et incantatoire:

il faut à tout prix retrouver le plein emploi

en suscitant l’initiative individuelle et en pratiquant l’innovation permanente.

 

Mais on se garde bien de rappeler que

la fonction 1ère d’une entreprise est de créer de la richesse

et non de l’emploi,

et que les gains de productivité alliés à une rentabilité imposée

détruisent irréversiblement celui-ci.

Cette erreur d’appréciation (et c’est une erreur aux conséquences dramatiques) retarde le passage d’une société du temps contraint à une société du temps enrichi.

+ le temps libéré sera inoccupé, + le loisir révèlera sa vacuité:

bientôt, notre société ne saura plus rien "des activités + hautes et + enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté… On ne peut rien imaginer de pire"[4]. Et Keynes de surenchérir en prédisant que, à défaut de "savoir employer la liberté arrachée aux contraintes économiques", nous allions être confrontés à ce qu’il annonçait comme une "dépression nerveuse collective"[5].

Qu’on l’accepte ou non,

le temps consacré au travail sera de + en + réduit

(actuellement il représente moins de 15% du temps de vie éveillé d’un salarié) et le temps hors travail de + en + important. Comment faire en sorte que ce temps libéré devienne temps pleinement vécu afin que nous échappions à cette “dépression nerveuse collective”? On ne peut rien attendre de bénéfique d’un système économique dont les ressorts profonds ne font qu’activer la production de la marchandise au détriment de la richesse humaine - nous en avons pour preuve les revendications actuelles des chercheurs, des personnels de santé et des intermittents du spectacle. Pourtant, nos sociétés ne pourront survivre longtemps à ce "dépeuplement de l’esprit et du cœur" qui les guette et les menace. Peut-on encore miser sur la famille alors que sont en crise l’autorité qui présidait aux relations entre parents et enfants ainsi que la cohésion qui cimentait les liens d’une génération à l’autre? Sur l’école alors qu’elle est le produit d’une société dominée par le travail et que le maître (souvent à son insu) prépare encore et toujours au contremaître et que l’éducation est négligée? Sur l’entreprise alors qu’agitée par les problèmes internes de hiérarchie et les problèmes externes de compétitivité elle n’offre que peu de prise au lien social?

Pour toutes ces raisons, il semble que l’humain se réfugie dans un secteur dont on méconnaît encore l’importance: le secteur associatif. Selon Jacques Attali, cette "économie relationnelle, fraternelle, celle des ONG, où les acteurs s’épanouissent dans l’action et non dans l’argent qu’ils reçoivent en échange, … représente déjà près de 10% du PNB mondial"[6].

En France, il existerait 720.000 associations pour l’ensemble des 36.000 communes, soit 20 associations en moyenne par commune. Un citoyen/2 adhérerait à une association et 1/3 serait très actif. Enfin il y aurait + de personnes présentes dans les associations que dans les entreprises. Ces statistiques sont évidemment à interpréter avec précaution, de multiples associations ayant perdu leur raison d’être au fil des ans et n’ayant pas été radiées des registres publics. Il n’empêche que cette vie associative occupe un champ économique et social que l’on ne peut plus ignorer et qu’elle est sans doute le secteur-relais des valeurs alimentées jusqu’à présent par le travail.

Toujours selon J. Attali,

"cette économie-là… va détrôner le capitalisme"[7].

L’affirmation est brutale, mais nous ne sommes pas loin de la partager. Quoi qu’il en soit, cette perspective réclame une réflexion et une argumentation déjà engagées par ailleurs [8].

On ne peut nier, en effet, les immenses vertus dégagées par ces regroupements de citoyens et mises en application dans les domaines les + diversifiés: social, humanitaire, artistique et culturel, sportif, revendicatif… La création d’une association est en soi un acte éminemment culturel: on y apprend à affirmer une détermination, à définir un objectif, à effectuer les démarches administratives nécessaires. Son fonctionnement est d’une richesse incontestable et privilégie tout ensemble la prise d’initiatives, le surgissement des compétences, l’apprentissage de la vie de groupe, le respect de l’opinion d’autrui, la restauration du lien social

 

Cet extraordinaire “bain démocratique” que procure la vie associative repose enfin sur un socle d’une solidité à toute épreuve: le bénévolat.

Il faut se garder cependant de tout angélisme. Comme toute entreprise humaine, la vie associative comporte des zones d’ombre: querelles de pouvoir, absence de transparence financière dans certaines associations, effacement des + compétents au bénéfice des médiocres et démissions brutales dues à des causes externes, talon d’Achille de toute entreprise reposant sur le bénévolat. Elle a aussi ses handicaps:

• trop lent rajeunissement des structures en raison de l’allongement de la durée de vie et de la préférence des jeunes pour les groupements informels.

• insuffisance de moyens matériels et financiers qui révèlent les limites du tout bénévole.

• manque de confiance dans ses possibilités d’expression et d’action.

• absence de conscience de la force que représenterait le regroupement des associations.

Bref, cette économie-là n’est pas près de “détrôner le capitalisme” pour reprendre la formule audacieuse de J. Attali. Elle souffre, pour l’instant, au plan local, d’un déficit de pensée et, par conséquent, d’action auprès des pouvoirs constitués.

Il serait pourtant souhaitable de mener l’exploration dans 2 directions:

- comment rendre pertinente la relation entre bénévolat et professionnalisation (de nombreuses associations, reconnues ou non d’utilité publique, gagneraient à bénéficier d’un encadrement de qualité, ce que n’offre pas actuellement le recours à des emplois précaires de personnels n’ayant pas reçu de formation adaptée)

- et comment dégager des moyens financiers qui viendraient en complément des aides ou subventions locales. En ce qui concerne ce dernier point, de + en + nombreux sont les partisans d’un financement de l’activité plutôt que de l’inactivité. S’il est vrai qu’en 20 ans (de 1975 à 1995) les aides à l’emploi ont été multipliées par 4 alors que le nombre de chômeurs a été x 5, acceptons de reconnaître que, sans accroître la pression fiscale, une redistribution différente du revenu de l’impôt s’impose. Si l’on précise que ces aides à l’emploi s’élèvent à plus de €15 milliards, le “déversement”, même partiel, de ce réservoir d’inactivité que représentent les millions de chômeurs et de précaires dans le secteur associatif est, à coup sûr, envisageable.

La question qui surgit alors est la suivante: pour quelle raison nos responsables politiques ne s’engouffrent-ils pas dans cette brèche, faisant ainsi d’une pierre 2 coups: régler en partie le chômage et recréer du lien social?

Quel est ce frein qui empêche qu’une telle évolution prenne davantage d’ampleur?

 Nous l’avons mis en évidence dès les 1ères lignes: l’affirmation que le retour au plein emploi est possible, que seuls l’agriculture, l’industrie et certains services créent de la richesse en alimentant le monde de la marchandise et que l’écoulement espéré de celle-ci dégagera des profits substantiels.

Cet état d’esprit n’est pas près de changer car il est directement dépendant d’une idéologie et de structures économiques et financières qui, pour l’instant, ne sont pas remises en question.

En paraphrasant le titre d’un ouvrage, nous serions tenté de dire que nos sociétés sont contraintes de préférer le “bien” au “lien”.

Voilà qui repousse aux calendes grecques la perspective dessinée par J. Attali: voir le secteur associatif "détrôner le capitalisme".


R. POQUET, GR, nov 2006 

 > Créations et suppressions de postes en 2013

[1]Dominique Méda, Le travail, une valeur en voie de disparition, Aubier, 1995

[2]J.M. Keynes. Perspectives économiques pour nos petits-enfants, 1930

[3]Jeremy Rifkin, La fin du travail. La Découverte, 1996

[4]Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne. Calmann-Lévy, 1961

[5]déjà cité

[6]Jacques Attali, Interview dans Le Nouvel Observateur, N° 2058, Avr 2004

[7]déjà cité

[8]Lire avec intérêt les ouvrages de Roger Sue, entre autres: La richesse des hommes, Odile Jacob, 1997 et Renouer le lien social, O. Jacob, 2001

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^ Alain Delorme ^http://babacool.files.wordpress.com/2012/02/lignes-gr-sur-fbl.png

proposé par mamadomi

rééd° du 27 07 2012

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 20:08

Le “rêve” du CJD

 

 

Le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises (CJD) a été créé en 1936. Il compterait aujourd’hui 4.000 membres. Il vient de présenter 12 propositions pour 2012, dans un “petit livre bleu” intitulé Objectif Oïkos [1].

Nous nous y sommes d’autant + intéressés que nous avions été en contact avec le CJD, il y a quelque 15 ou 20 ans, et que nous lui avions fait part de nos propositions d’une économie distributive. Je ne me souviens pas comment s’étaient terminés nos échanges.

Mais je constate que, selon les mots de son président, Michel Meunier, ils présentent leurs propositions dans "la vision d’une société solidaire et d’une économie au service de l’homme". Ajoutant, en effet, que "la crise impose de réveiller les consciences, de changer d’air, d’ère et d’aire"; le système étant "à bout de souffle", il faut, écrit-il, inventer un autre modèle, fondé sur "le bonheur de la personne humaine". Parmi les propositions-clés du CJD:

• une taxe sur l’actif net [2] (TAN) qui remplacerait totalement ou partiellement les impôts actuels, qui serait acquittée par les personnes physiques et par les actionnaires des entreprises à un taux de 1,25% et qui pourrait rapporter 115 milliards en 2012;

• une allocation universelle mensuelle de 400/mois (200 pour les mineurs), versée sans conditions à chacun de la naissance à la mort.

• et la suppression de l’argent liquide pour "lutter contre les fléaux de la drogue, de la corruption et du travail non déclaré".

Voila donc des avancées vers l’économie distributive. Et bien entendu, le journaliste qui a fait la recension [3] de ce petit livre bleu, a péremptoirement conclu

"c’est juste un rêve".

Il est vraiment très difficile de sortir des sentiers battus !

  

J.-P. MONmars 2012

 

[1]Oïkos en Grec = la maison, ici- le bien commun

[2]L’actif net représente la valeur comptable des capitaux propres. C’est la différence entre l’actif de l’entreprise et le total de ses dettes

[3]Le Monde, 25/11/2011

proposé par mamadomi

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 13:40

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Après des années de crise marquées par le repli sur soi, les Français auraient retrouvé le désir et le plaisir du lien avec les autres.

 

Les valeurs des Français ont bougé


On sent la société traversée par un souffle positif, mais très individuel. Les Français se disent que leur bonheur c'est à eux de le prendre en main. Ils le construisent de façon pragmatique, en s'appuyant sur des cercles de proximité. La famille, les amis, les voisins. D'où le succès des réseaux sociaux sur le Net, des sites de troc, des fêtes de quartier. Le concept de "reliance" nous semble le plus pertinent pour décrire ce phénomène. Ce terme, popularisé par le sociologue Edgar Morin, décrit le besoin de l'individu de se sentir appartenir à une communauté, de faire du lien avec les autres. Les Français sont les militants de leur propre bonheur.

http://meluzineficanasseunpeu.hautetfort.com/media/01/01/2136826192.jpg

Ce mouvement est généralisé mais...

 

 

Seuls les jeunes restent très marqués par la colère et la rébellion. Ils sont bloqués par la peur du déclassement et contrairement à leurs aînés, ne semblent pas avoir trouvé de réponse collective à la crise. Cette tranche d'âge est dominée par la perplexité et ne semble pas avoir trouvé d'idéal à opposer au chaos.

 

Frédéric Chassagne et Thibaut N'Guyen,

auteurs du Baromètre des valeurs des Français

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Nishimura Yokoihttp://www.hellotipi.com/blog/wp-content/uploads/2008/05/fleurs.gif

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 13:13

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Igor Morski

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Dans la perspective

du politique

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Dé-penser l'économiqueLa fatalité revêt aujourd'hui les traits de la nécessité économique: nous n'aurions plus d'autre choix que de nous y soumettre.

Comment échapper à ce destin funeste?

En critiquant le discours économique dominant, assurément. Mais si ce discours triomphe partout, n'est-ce pas que sa critique a échoué? Il lui a manqué, en définitive, de ne pas assez rompre avec les postulats fondateurs de la vision économique du monde: la certitude que l'être humain est d'abord un Homo oeconomicus; la croyance à la clôture de l'ordre économique sur lui-même; la foi dans la visée d'une science économique.

D'où ces multiples projets, toujours avortés, de créer une "autre éco-nomie", + rationnelle ou + humaine, ou d'édifier une autre science économique, + scientifique.

Or, viser une "autre économie", c'est encore accréditer l'idée que l'essentiel serait d'ordre économique. Aspirer à une "autre science économique", c'est encore croire en la science des économistes et contribuer à sa consolidation.

Plutôt que d'élaborer des alternatives aussi fracassantes que décevantes, Alain Caillé se propose donc ici d'apprendre à "dé-penser" l'économique, en le soustrayant au monopole des économistespour le placer sous les regards croisés de l'anthropologie, de l'histoire, de la philosophie et de la sociologie. Au bout du compte, l'économique se trouve ainsi replacé dans la perspective du politique. Que gagne-t-on à ce déplacement du regard, à la fois modeste et ambitieux ?

- Rien, diront sans doute certains.

- Le principal, penseront peut-être quelques autres...

 

A suivre aussi: L'homo économicus de Daniel Cohen >>

proposé par mamadomi

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