Une interaction harmonieuse avec l'environnement: ressources et politique énergétique |
partie 1
Le corps humain planétaire n'est pas un objet isolé dans un univers stérile. Il fait partie d'un autre organisme vivant, la Terre. Il tire d'elle tous les éléments nécessaires à sa survie et à son bien-être. De la bonne santé de cet autre organisme, dépend donc la santé de la société humaine.
Tous les fonctionnements de la société doivent par conséquent être en interaction harmonieuse avec la terre et l'ensemble des autres êtres vivants.
La bioéconomie envisage dans ses fondements même la préservation de l'environnement et la restauration des espaces abîmés.
Au lieu passer au dernier rang des préoccupations gouvernementales, la restauration écologique doit devenir une priorité: d'elle dépend l'avenir de l'humanité, nous ne pourrons l'oublier plus longtemps. Le changement climatique va, de plus en plus se charger de nous le rappeler. Il s'agit donc de développer les semblants de ministères de l'écologie pour qu'ils deviennent enfin efficaces. Non seulement pour préserver nos ressources et, par conséquent, notre survie future, mais aussi sur un plan économique: il y a là des milliers d'emplois à créer*. Car, au-delà des aspects purement écologiques ou affectifs que nous porterions à la Terre,
La préservation, la conservation, la restauration et le réensemencement des écosystèmes est une véritable mine d'or pour l'emploi, source de richesse et de bien-être collectif.
Aucune décision économique ne doit être prise si elle a pour conséquence une destruction de l'environnement. S'il y a destruction localisée, une réparation immédiate doit être envisagée et exécutée immédiatement après.
Une société bioéconomique favorise par des salaires élevés la reconstitution des milieux et la préservation des espèces.
Elle encourage l'exploitation des ressources renouvelables et pénalise les ressources qui ne le sont pas.
*Le parc de Neru au Kenya en est une parfaite illustration. Dans ce parc magnifique, les animaux ont été braconnés jusqu'à leur entière disparition. Grâce au Kenya Wildelife Service, depuis 1999, ce parc est en train de renaître et offre plus d'une centaine d'emplois: rangers, vétérinaires, biologistes, généticiens, épidémiologistes, statisticiens, botanistes, personnels pour les captures, ouvriers pour l'entretiens des pistes, des infrastructures, des barrières électriques, des hôtels, des véhicules, cinéastes, concepteurs de site internet, etc... Pour les besoins du parc, les populations locales sont sollicitées. De plus le retour des espèces animales s'accompagne du retour d'un tourisme amoureux de la nature, ce qui crée à nouveau des emplois.
1.L'énergie en général
Nous avons largement de quoi vivre tous confortablement, mais nous ne vivrons pas longtemps si nous continuons à détruire notre planète.
Notre impact technologique est trop violent, trop important. Insensé. Nous utilisons une énergie ancienne que la terre a mis des millions d'années à stocker dans ses profondeurs. Sans une once de cervelle, nous libérons dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, si brutalement que nous voyons déjà, à l'aube du XXI siècle, le désastre arriver.
Plus de deux mille savants nous avertissent: nous courons à la catastrophe. Pourtant, nos gouvernements, tranquillement, continuent à encourager la délirante Croissance et l'industrie automobile pétrolière, alors que d'autres solutions existent...
Semaine après semaine,
nous alimentons sous la marmite
où nous nous trouvons des flammes
qui nous font cuire à petit feu.
Comme la grenouille dans la casserole qui oublie de bondir devant l'augmentation progressive de la température, nous nous habituons. Quand l'eau bouillira, il sera trop tard, nous serons cuits sans nous en être aperçus... Les tornades ravagent les côtes Est. Les inondations dévastent des régions entières. Des hivers glacés s'abattent sur la Mongolie, faisant des milliers de victimes. Les coraux blanchissent et se meurent à cause de l'augmentation du CO2 et de la température. Nous aurons détruit les massifs coralliens, les forêts sous-marines avant même d'en connaître le dixième des secrets. Nous perdons ainsi chaque jour l'occasion de trouver le remède qui pourrait peut-être un jour sauver l'Humanité d'un virus destructeur. Les tempêtes détruisent nos forêts. Des vagues de chaleur jamais vues assèchent les paysages. Les incendies se multiplient, augmentant encore la chaleur de l'atmosphère, on pleure ceux qui, littéralement, sont morts de chaleur.
Au lieu, de changer radicalement ses pratiques, le gouvernement étasunien enjoint à ses citoyens de s'adapter, le mode de vie du mangeur de hamburger n'étant pas négociable. Les occidentaux d'Europe ne le disent pas ouvertement, tiennent de beaux discours écologiques, mais font strictement la même chose. Les industriels européens ont demandé à Bruxelles de revoir, voire de suspendre, le calendrier des accords de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre, parce que devant le refus des USA de ratifier l'accord, devant la réticence affichée de la Russie à respecter ses engagements, et devant l'exonération faite à la Chine au titre de pays en voie de développement, les poids lourds de l'industrie européenne ont peur de "perdre de la compétitivité". Mettre l'avenir de la planète en balance avec le profit à court terme d'une entreprise, dans un cas pareil où les conséquences néfastes sont connues, mesurées et globales, relève au mieux de la folie furieuse, au pire d'un véritable crime contre l'ensemble de l'humanité. Il faudrait littéralement assigner les gouvernements irresponsables devant un tribunal international, pour crime contre l'humanité, destruction programmée de la planète et mise en danger des générations futures.
Jusqu'où la folie de nos dirigeants va-t-elle nous mener? Et nous, citoyens basiques, quand nous réveillerons-nous enfin? Quand porterons-nous plainte pour leur irresponsabilité et leur participation au saccage de l'environnement? Avant ou après le point de non-retour? Combien de catastrophes nous faudra-t-il encore pour comprendre? Combien de mois de sécheresse et de canicule? Combien d'inondations, d'écroulements de glaciers, de submersions d'îles paradisiaques, emportant des milliers de vies humaines, avant que nous nous inquiétions?
Chaque jour, dès que nous utilisons une autre énergie que celle qui est présente à la surface de la Terre, nous remettons en circuit de la chaleur d'autrefois, refroidie et solidifiée et qui devrait le rester impérativement (charbon, pétrole, gaz, atome).
Cette énergie fossilisée est la transformation de l'énergie solaire sur des millions d'années: le soleil a fait pousser les forêts gigantesques des ères passées, piégeant dans les troncs immenses le CO2 présent dans l'atmosphère à ce moment-là. C'est ce piégeage dans les grandes forêts puis dans les profondeurs de la terre, sous forme de champs pétrolifères, de gaz, de roches minières qui a fait baisser le taux de CO2, et les autres gaz à effet de serre qu'il y avait à l'époque à la surface du globe. La mise hors circuit dans la roche de cette ancienne énergie solaire a permis à la terre de diminuer sa température et de la maintenir à une intensité thermique compatible avec la Vie.
Chaque fois que nous utilisons de l'énergie ancienne,
nous remettons dans notre atmosphère le CO2
appartenant à ces temps anciens.
L'augmentation des températures, chaque fois dans le passé, a conduit à l'extermination de 90% des espèces vivantes. Bien sûr, la vie ne s'est pas arrêtée, elle a redémarré. Mais ce qui s'est fait accidentellement, sous l'effet du volcanisme, ou sous l'impact d'une météorite, ou durant des millions d'années, nous le créons en quelques dizaines d'années de manière artificielle, en introduisant des paramètres non prévus par la nature, tels les gaz de refroidissement, détruisant l'ozone. Nous nous approchons dangereusement de seuils au-delà desquels il ne sera plus possible de revenir en arrière. Au bout du réchauffement, par un gigantesque mouvement d'équilibrage interne, la terre se refroidira en entraînant une glaciation qui sera peut-être encore pire que l'élévation des températures. A moins, que, cette perturbation n'étant trop rapide, la Terre perde ses capacités à s'autoréguler et que nous tuions ainsi notre planète, ce d'autant plus que nos poubelles radioactives risquent bien d'avoir un impact catastrophique.
Il n'y a qu'à lever les yeux dans l'espace infini
pour voir que la vie n'est pas si fréquente:
elle est fragile et nous devrions tout faire pour la préserver.
Cette politique énergétique est donc un véritable suicide.
Chaque fois que nous utilisons
une énergie archaïque
nous inversons le processus de vie
qui avait fait baisser le taux de CO2.
Nous traçons le chemin de l'évolution à l'envers. Au contraire, chaque fois que nous utilisons une énergie actuelle, "vivante", présente actuellement à la surface de la terre, nous "solidifions" le CO2 dans nos réalisations, dans nos infrastructures, comme la Terre autrefois dans ses fougères arborescentes et ses grandes forêts. Nous devons donc soustraire l'énergie à la Terre, non en rajouter en manipulant la matière.
Chaque fois que nous utilisons les énergies renouvelables,
nous réamorçons le cycle de transformation de l'énergie solaire
en un stock stable. Les seules énergies qui ne modifient pas le climat de la terre sont celles qui sont déjà présentes à sa surface, solaire, éoliennes, hydraulique, géothermique ou issue du biotope. En les utilisant, et elles seules, nous pouvons faire diminuer l'effet de serre.
Il ne s'agit donc pas de moindre dépense d'énergie,
chose qui terrifie nos gouvernements,
mais bien de changer d'énergie.
Les financements de recherche autrefois affectés aux énergies fossiles ou nucléaires sont affectés massivement aux énergies renouvelables.
Afin d'éviter les pertes dues à la distribution, et de favoriser l'indépendance des individus et des collectivités, le maximum d'énergie est produit sur place par des systèmes de production locaux et autonomes.
L'isolation des habitations permet un mode de vie agréable et de grandes économies énergétiques. Les habitations et bâtiments publics produisent eux-mêmes leur propre énergie.
La bioéconomie encourage les économies d'énergie et l'efficacité.
Il est nécessaire de rechercher une meilleure utilisation de l'énergie, plutôt que de chercher de nouvelles sources et d'en consommer davantage.
L'éducation à l'efficacité et à la diminution énergétique est une priorité pour lutter contre le changement climatique.
à suivre:
2.Cas particulier de l'énergie nucléaire
3.La privatisation de l'énergie
4.L'énergie grise