Les vaccins de la peur
Affirmer que ces vaccins protègent contre le cancer est un mensonge.
Martin Winckler, écrivain et médecin, chargé de consultation de planification à l'hôpital du Mans.
Cet argument est utilisé par les fabricants dans leurs campagnes qui visent à culpabiliser les mères en sous-entendant: "Vous vivez dans la peur du cancer du col de l'utérus, faites donc vacciner vos filles", ensuite le bouche à oreille fait circuler la rumeur. Un film de propagande de Sanofi Pasteur, que l'on peut voir à la télévision et sur l'Internet, est soutenu par les sociétés savantes de gynécologie, c'est crapuleux. Les virus du papillome se transmettent par voie sexuelle ou par contact de peau à peau.
Dans une minorité de cas, l'infection est suivie de lésions (dysplasies)
presque toujours bénignes mais qui peuvent parfois conduire
à un cancer du col de l'utérus, 15 ou 20ans + tard.
Le vaccin protège contre 2 virus susceptibles d'avoir un effet cancérigène, mais
il existe une centaine de papillomavirus
dont une quarantaine peuvent être impliqués dans ce cancer.
Même si la vaccination diminue la probabilité de faire des lésions dues à ces virus, d'autres facteurs sont en cause dans la survenue du cancer:
- des bactéries (chlamydia), d'autres virus (herpès),
- le tabac, l'âge
- les partenaires sexuels multiples.
Et, faute de recul, plusieurs questions se posent: on ignore la durée de la protection de ces vaccins, ni s'ils peuvent avoir des effets secondaires à long terme.
Il y a 3500 cas de cancers du col en France et 1000 décès/an, c'est trop, mais ce n'est pas un problème de santé publique majeur vs campagne/coût de vaccination/balance bénéfices/risques). Cela ne justifie pas d'introduire un vaccin aussi coûteux et vis-à-vis duquel on n'a pas de recul, alors qu'on a les frottis dont il est prouvé qu'ils permettent de diminuer la fréquence de la maladie.
Le recul c'est que l'association Judicial Watch (l'équivalent de l'Afssaps, agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), a rendu publique une synthèse des effets indésirables observés après vaccination avec le Gardasil®... On y dénombre 38 cas de syndrome de Guillain-Barré (une forme de paralysie grave) et 18 décès. Certes, la responsabilité de ce produit reste à démontrer pour chacun des cas, mais un sérieux doute existe.
En outre, en France, le Pr Claude Béraud,
ancien vice-président de la Commission de la transparence de l'Afssaps
et membre du Conseil médical et scientifique de la Mutualité française,
évoque sur son blog et dans Le Monde du 9/7/08, ses doutes quant à l'efficacité de cette vaccination et s'inquiète d'éventuels effets indésirables. Il souligne aussi le risque de perturbations de l'équilibre écologique entre les différentes souches des virus du papillome qui pourrait aboutir à la multiplication de nouvelles souches pathogènes. Dénonçant les campagnes culpabilisatrices des laboratoires, lui aussi il en conclut que le vaccin n'a pas à être conseillé, au contraire des frottis vaginaux.
Il faut préciser que le vaccin n'est pas nécessaire, mais que les frottis sont recommandés à partir de l'âge de 25ans (ou 8ans après le 1er rapport sexuel) et le restent malgré la vaccination. Il n'est pas utile de les pratiquer + tôt, ni de les répéter tous les ans voire 2x/an, comme certains médecins le proposent, une fois tous les 3ans suffit. Mais si une femme choisit la vaccination, il ne faut pas chercher à la culpabiliser en lui faisant peur pour autant, donner le choix et le respecter...
Sa position est reprise par la Mutualité qui a publié plusieurs articles critiques sur cette vaccination.
C.Béraud et M.Winckler seront-ils entendus ou les pouvoirs publics continueront-ils à faire le jeu des laboratoires?
propos recueillis par R. Pluchet, alt. santé n°360
proposé par mamadomi