La Terre est un jardin bordé de nuit. Tels des aveugles nous avançons, mais sûrs de nous, fiers, cruels, consommateurs assoiffés de profit. Modernes?
Que restera-t-il à nos enfants de cette oasis si humaine?
Seront-ils seulement là
pour contempler nos méfaits?
Verront-ils, comme nous, les fleurs, le désert, le ciel aux mille étoiles, la vie menacée, la guerre?
Théodore Monod -qui avait seize ans quand les cloches de France sonnèrent la paix en 1918- nous offre une méditation lucide et pleine d'espoir dans "Révérence à la vie" (conversations avec J.-Philippe de Tonnac, écrivain et journaliste). Il s'est battu comme il l'a toujours fait. Et nous dit: ne mourons pas résignés devant nos ordinateurs. Dans le silence. Dans nos lits. Battons-nous. Cherchons le beau, le vrai. Ayons enfin le courage des larmes. Et révérons la vie.
Né en 1902 donc, professeur honoraire au Muséum national d'histoire naturelle, et membre de l'Académie des sciences, il a parcouru les régions les plus arides du désert saharien. Protestant, pacifiste, philosophe, humaniste, il fut certainement le dernier grand naturaliste de notre temps.
Didier Thimonier
La cité de Dunuhang, ici représentée, est classée par Théodore Monod
comme appartenant aux déserts du Centrasiatique. Elle est devenue, avec le temps,
un site touristique très fréquenté. © Editions Bower
proposé par mamadomi