C'est lui qui non seulement nous insuffle la vie,
mais ausi nous libère des toxines que nous produisons en permanence.
l'homme ne peut plus ignorer cette force,
cette puissance que lui confère jour après jour le K'i de l'univers.
Car, en réalité, depuis sa naissance, il vit avec et lui est intimement lié.
En prendre conscience, c'est soudain franchir une limite, entrer dans une autre dimension. C'est brusquement comprendre que nous avons un rôle majeur, essentiel, à jouer dans ce flux et ce reflux de l'énergie vitale qui entre et sort de nous, dans les rythmes harmonieux ou saccadés de ce souffle porteur de l'oxygène régénérateur dont notre corps a un besoin impératif pour continuer à fonctionner.
dont le K'i est l'élément moteur.
Percevoir et suivre le K'i pénétrant en nous, le guider, le conduire, le stocker dans le bas du ventre, le concentrer dans les zones à problème, puis refaire le chemin inverse et lui faire trouver l'échappatoire de la sortie, du retour à l'univers... sont autant d'actes et de sensations qui prennent dès lors une valeur incommensurable, simplement parce qu'ils s'inscrivent au coeur de notre vie la plus intime et la plus viscérale.
De ce fait, les pratiques respiratoires qui tendent à optimiser la circulation du K'i s'imposent avec une criante évidence. Non parce qu'elles se targuent d'être meilleures que d'autres mais bien davantage parce qu'elles s'inscrivent dans une logique de régénération étonnamment efficace.
Les techniques mises au point par les maîtres taoîstes de la Chine ancienne n'ont en réalité pas d'autre prétention que de révéler l'homme à lui-même, de lui faire comprendre les subtilités de son organisation interne et, surtout, qu'il est une part non négligeable de l'univers... et, en cela, porteur de toutes les potentialités, forces et puissances de celui-ci, pour peu qu'il s'en donne les moyens.
On comprend dès lors pourquoi la maîtrise du K'i est assimilée dans bien des textes anciens à la quête de l'immortalité. Car celui qui maîtrise le souffle de l'univers circulant en lui ne peut, à terme, que faire un avec le cosmos, et de ce fait atteindre à une pleine réalisation dépassant toutes les contingences matérielles auxquelles le corps nous contraint habituellement.
un nouvel "état d'existence", où la paix et la sérénité retrouvées
conduisent à la plus pure harmonie.
B. Baudouin