Nuit Mystérieuse
et connaissance de l'avenir
La nuit de la Saint André est propice aux superstitions et aux gestes rituels permettant de dévoiler les mystères de l'avenir.
Ainsi les jeunes filles non contentes d'interroger les signes de la Saint André, se penchent à minuit au-dessus de la fontaine pour y reconnaître dans le miroir de l'eau, le visage de leur futur mari. Dans certains villages, elles prient 5 "Notre-Père", puis cherchent une pomme chez une veuve, qu'elle croquent (la pomme hein!) avant de s'endormir. Leur futur promis leur apparaîtra en rêve.
De même les pelures de pommes, jetées à terre, prennent la forme de la 1ère lettre du prénom du futur mari!
Dans cet autre village, au XIXè s., on évitait de laisser des vêtements au dehors durant la période de Noël, pour éviter que les sorcières ne s'en emparent ou y jettent un sort.
Toutes ces croyances et superstitions mélèrent ainsi leur feux follets à la lueur bienfaisante du sapin de Noël, de l'arbre de vie.
Le 30 novembre marquant le début du cycle de Noël, la Saint André constitue souvent au hasard du calendrier, le 1er jour de l'Avent. Jusqu'à la révolution industrielle, dans les campagnes parfaitement structurées et hiérarchisées, la Saint André revêt une importance capitale pour les jeunes filles, essentiellement les servantes. Elles viennent d'être engagées dans les "foires aux servantes" en même temps que les ouvriers agricoles; elles sont assurées d'un toit, d'un salaire jusqu'à la prochaine Saint Martin (11novembre); elles peuvent maintenant songer à l'amour et au mariage et cherchent à déterminer leur avenir et le visage de leur futur époux. C'est essentiellement durant la nuit de la Saint André, patron des jeunes filles, que se déroulent des rites où recours au hasard et magie sont de rigueur.
- Elles jettent dans l'eau froide du plomb ou de la cire fondue et examinent les formes obtenues;
- elles guettent les cris des volailles pour les interpréter;
- elles lancent devant elles des chaussures ou des épluchures de pommes, etc...
Ces coutumes sont avérées en Alsace et dans tous les pays d'Europe occidentale et centrale.
C. Baillaud, G. Foessel, R. Oberlé
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