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Un autre monde existe, il est dans celui-ci.
Paul Eluard
Ce sont tous des citoyens ordinaires. Ils vivent dans de petits villages d'Asie, d'Amérique latine ou d'Afrique, ou dans des villes comme New York ou Tokyo. Ils viennent de milieux sociaux très variés, ne se connaissent pas entre eux, ne sont pas célèbres et certains sont illettrés. Mais ensemble, ces hommes et ces femmes ont engagé localement de petites révolutions.
Chacun dans leur domaine, ils inventent des solutions que ni les gouvernements ni le secteur privé n'ont su mettre en place et qui répondent à la plupart des maux de la planète: ils reverdissent le désert, font disparaître la pauvreté et la faim, créent des emplois, mettent sur pied une agriculture durable, ou gèrent eux-mêmes la distribution d'eau. Des millions d'autres décident de vivre autrement. De vivre mieux. Et pour cela, ils s'affranchissent de l'hyperconsumérisme, réinventent l'habitat, la démocratie locale ou l'usage de l'argent.
Ces transformations de terrain, on ne peut pas toutes les répertorier -elles se comptent probablement par millions de par le monde- mais voir dans le détail simplement quelques-unes, très significatives, que ces temps-ci on commence à médiatiser pour expliquer en quoi elles répondent à de nouvelles aspirations.
En parallèle aux grandes ONG, associations et fondations, bien sûr: celles-ci mettent également en place des solutions de terrain, leur travail est déjà connu et fait l'objet e nombreux ouvrages et articles de presses. Il y a bien sûr le caritatif, l'humanitaire,... mais l'action de milliers d'anonymes mérite d'être évoquée, qui agissent seuls ou en groupes informels, qui, sans bruit, reprennent en main leur économie, leur agriculture, leur consommation, leur travail ou leur habitat: une autogouvernance.
Même si elles sont encore peu visibles, ces initiatives sont autant de déclarations d'indépendance. Elles prouvent qu'en prenant simplement conscience de leur capacité à agir ensemble, des citoyens ordinaires peuvent changer le monde avec des solutions simples et facilement reproductibles, qui dessinent les contours d'un "autre monde possible", + juste.
En quelques décennies, ces actions se sont multipliées sur la planète, essaimant à l'identique dans les pays industrialisés, émergents et en développement. Si elles restent en grande partie ignorées des élites, celles-ci feraient bien de commencer à en prendre la mesure. Car le message qu'elles diffusent est sans équivoque: aujourd'hui, des millions d'hommes et de femmes se détachent d'un système économique jugé trop brutal pour l'humain et l'environnement et exigent un nouveau modèle de société. Et localement, ils se mobilisent pour le construire.
Ils sortent de la faim et de la pauvreté des centaines de milliers de personnes. Ils sauvent des entreprises. Ils construisent des habitats coopératifs, écologiques et solidaires. Ils ouvrent des cliniques gratuites, des microbanques, des épiceries sans but lucratif ou des ateliers de réparation citoyens. Ils reverdissent le désert et régénèrent les éco-systèmes. Ils financent des emplois ou des fermes bio. Et partout dans le monde, ils échangent sans argent des biens, des services et des savoirs, redynamisent l'économie locale ou rendent leur village autonome grâce aux énergies renouvelables.
Simples citoyens et citoyennes, mais pionniers de nouveaux modes de vie, qui sont en train de transformer la planète. Et si l'on observait ensemble ici aussi la réussite de ces révolutions silencieuses, pour enfin appréhender la dimension mondiale de ces alternatives qui foisonnent depuis 3 décennies et ne cessent de se développer... Des initiatives qui n'émanent pas de groupes marginaux, mais de classes moyennes bien intégrées, aspirant à vivre dans un monde + juste.
Il s'agit là d'un mouvement inédit, mené par une société civile lucide, ayant décidé de reprendre en main les enjeux qui la concernent et qui, des Etats-Unis à l'Inde, du Canada à la France, de l'Argentine au Japon, fait émerger des solutions innovantes à la plupart des maux de la planète. Peu à peu, elle dessine ainsi les contours d'une société + participative, + solidaire, + humaine.
Bénédicte Manier
Alors,...
dans cette perspective, puisqu'on critique, on dénonce, on s'insurge, on se révolte, fleurissent des "printemps des peuples", on s'indigne, oui... mais après... positivement, concrètement...
Je vous propose, si vous le voulez bien, sur vos blogs, autant que possible, au milieu de vos publications et sans dénaturer le thème et la vocation initiale de vos blogs, de publier de ces expériences, les vôtres peut-être déjà, sans fausse modestie, il n'y a pas de petits gestes qui n'aient de signification profonde et d'intérêt dans l'ensemble, ...comme on en voit déjà concernant par ex la redécouverte de savoirs-faire locaux, sur les énergies nouvelles...
ou bien encore, d'autres déjà référencées au besoin, autour des thèmes suivants, positifs et concrets:
- L'eau, bien commun
- La cogestion démocratique
- Le modèle coopératif
- De nouveaux modes de vie axés sur une consommation relocalisée, avec des circuits cours, la prise en main de la distribution, avec des commerces locaux en copropriété citoyenne, des coopératives de consommateurs, du recyclage organisé, des services participatifs, l'échange sans argent façon tourisme citoyen, réseaux d'échange's y compris de savoir, économie du don, une société post-consumériste avec moins mais mieux et l'émergence de créatifs culturels comme la simplicité volontaire...
- L'agriculture comme nouvelle frontière urbaine avec les nouvelles notions de guérilla verte, d'espaces-jardins de résilience sociale, de jardins solidaires, et de réappropriation de l'espace urbain
- L'agriculture durable à réinventer bien sûr, avec la cogestion citoyenne des terres, l'épargne solidaire, la cogestion de la filière agro-alimentaire, la notion de patrimoine génétique naturel régionale, l'intervention de la démocratie locale qui déconcerte le monde politique, la confrontation des modèle, la préservation dela biodiversité, l'expansion de l'agriculture biologique, l'agroécologie
- L'usage citoyen de l'argent, avec investissement dans l'économie réelle, clubs coopératifs d'épargne, au service de l'emploi, avec critères éthiques, les banques socialement responsables, les banques communautaires des pays émergents, l'essort international des monnaies locales, retrouver le vrai sens de la monnaie
- L'éolien, les véhicules solaires pour déplacements urbains, la microhydroélectricité, l'autosuffisance locale de l'éolien citoyen, les réseaux coopératifs d'énergies vertes, le modèle énergétique décentralisé
- Mais aussi le comment habiter ensemble, autrement, le refus de la marginalisation des personnes âgées, le cohabitat en propriété partagée, les écovillages, voire écohameaux auto-construits, les logements accessibles avec sociétés en propriété collective, des écologements de qualité pour les plus démunis
- Des centres de santé citoyens, cliniques gratuites (aux E.-U., si!!), maisons médicales autogérées (comme en Belgique par ex), des micromutuelles et médecins aux pieds nus...
- La fameuse démocratie + citoyenne évoquée si souvent ces derniers temps, notamment sur caplibre, avec la relocalisation de l'économie, l'extension du modèle local, la multiplication des expéiences participatives, la politique à réenchanter
- La réappropriation du monde, par la prise de conscience mondiale, la société civile en tant que force qui se découvre, la déconstruction de la globalisation libérale, les nouveaux modes de moblisation, les principes communs à tous sur lesquels focaliser enfin, bref, tout ce qui nous mène vers une post-mondialisation...
Ceci est une proposition de thèmes (vous pouvez en explorer et proposer d'autres bien sûr), sans limite de temps, au contraire, et n'hésitez pas à venir en faire la promotion ici, en commentaire, n'importe où, je référencerai et annoncerai vos publications sur ces thèmes, avec un immense plaisir et l'intérêt de la transmission des connaissances utiles et de la confiance en notre réel pouvoir de modifier le cours des événements politico-économiques délétères.
proposé par mamadomi
rééd° du 26 05 13
