En Occident, la médecine est très performante, mais elle a évacué la question du sens. Ce manque est constitué de trois points:
- La Quête de sens: comment réduire le chaos provoqué par la maladie
- La Confusion du sens: à propos des apports et des dérives de la médecine psychosomatique - véritable donneuse de sens
- Le retour au bon sens: les vraies raisons du mal sont entendues.
En fait, c'est toute l'histoire de la psychosomatique.
De plus en plus de thérapeutes ont tendance à estimer que toutes les pathologies ont une origine psychologique.
Certes, la science a prouvé l'importance de trouver du sens pour générer l'espoir qui nous fait vivre. Mais prétendre que "tout est psychologique" est-il dangereux? Faut-il se méfier des thérapeutes qui proclament:
"Vous avez mal là, symboliquement ça veut dire ça"?
Aujourd'hui, les gens ne vont plus dans les églises, mais chez des "donneurs de sens". Or, la question est justement de rendre à chaque individu la liberté d'attribuer à son histoire singulière le sens qu'il veut. Dans l'expérience de la maladie, les patients sont amenés à apprendre que l'aspiration à la santé nous remet toujours en contact avec trois principes essentiels de la vie: la fluidité, la confiance et la cohérence.
- Fluidité: nous sommes de l'eau à 75%, et la fluidité, psychique et physique, nous est indispensable.
- Confiance: dès que l'on vit dans la peur, dans la survie, la fluidité se fige.
- Cohérence: l'essence même du travail de thérapeute étant d'aider les gens à comprendre ce qu'ils pensent, à l'exprimer et à le transcrire en actes. C'est toute la différence entre une médecine de vie et une médecine de maladie.
Il reste que, trop souvent, nous tombons malades parce que nous ne tenons pas compte de nos émotions, càd que nous ne savons écouter ni notre corps ni notre psyché subconsciente. Le résultat est que nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, et que le mal redouble.
Ne devons-nous pas nous réconcilier avec nous-mêmes, en déculpabilisant et en nous rappelant la légitimité des grandes émotions de base (peur, colère, tristesse...) et des réactions types face à l'adversité (fuite, lutte, repli sur soi)? Quand notre pensée ose à nouveau se fonder sur la sensation éprouvée, le corps retrouve sa cohérence. Cessant d'être nié, il guérit. Pouvons-nous apprendre une pédagogie du risque pour aborder la logique de la vie?
Et vous, comment abordez-vous le sens dans la maladie?