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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
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c'est ICI, dossier ALUR pour ex
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+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
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un moment Ted ici, avec Jill Bolte
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138 pays reconnaissent la Palestine
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diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
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cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 08:39

handicap, humour

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Barres

La confiance en soi

Barres

 

 

Troisième composante de l'estime de soi -avec laquelle, du reste, on la confond souvent-, la confiance en soi s'applique surtout à nos actes. Être confiant, c'est penser que l'on est capable d'agir de manière adéquate dans les situations importantes.confiance, coq, flamants Quand cette mère dit: "Mon fils n'a pas confiance en lui", elle signifie sans doute de ses capacités à faire face aux demandes de son travail, à aller vers les autres pour s'en faire apprécier, etc... Contrairement à l'amour de soi et, surtout, à la vision de soi, la confiance en soi n'est pas très difficile à identifier; il suffit pour cela de fréquenter régulièrement la personne, d'observer comment elle se comporte dans des situations nouvelles ou imprévues, lorsqu'il y a un enjeu, ou si elle est soumise à des difficultés dans la réalisation de ce qu'elle a entrepris. La confiance en soi ou la vision de soi, dont elle serait une conséquence. C'est en partie vrai, mais son rôle nous semble primordial dans la mesure où l'estime de soi a besoin d'actes pour se maintenir ou se développer: des petits succès au quotidien sont nécessaires à notre équilibre psychologique, tout comme la nourriture et l'oxygène le sont à notre équilibre corporel.école, profs, parents, élèves

D'où vient la confiance en soi? Principalement du mode d'éducation qui nous a été prodigué, en famille ou à l'école. Les échecs sont-ils présentés à un enfant comme une conséquence possible, mais non catastrophique, de ses actes? Est-il récompensé pour avoir essayé autant que pour avoir réussi? Comment lui apprend-on à tirer les leçons de ses difficultés, au lieu d'en conclure qu'il vaudra mieux ne pas agir? La confiance en soi se transmet par l'ex comme par le discours. évaluations, contrôles, élèves, profsEncourager un enfant à accepter l'échec quand on ne procède pas soi-même ainsi ne sert pas à grand-chose. Les enfants savent que les vraies convictions des adultes se jugent + à leurs actes qu'à leurs propos...

Ne pas redouter outre mesure l'inconnu ou l'adversité témoigne d'un bon niveau de confiance en soi.

"Pour recruter un candidat, explique ce chasseur de têtes, je suis + attentif à son degré de confiance en lui qu'à ses connaissances techniques. Comment je m'y prends pour la tester? Eh bien, en l'interrogeant sur ses points faibles, les lacunes de son CV. En cherchant à le mettre un peu en difficulté, à le déstabiliser gentiment... S'il joue le jeu, s'il assume ses limites sans se dévaloriser, et ne cherche ni à se protéger ni à contre-attaquer pour se défendre, je me dis qu'il devrait se comporter de même dans l'entreprise. Et que ses collaborateurs le sentiront comme je le sens."

jean-françois copé, minables

Certes, une confiance en soi insuffisante ne constitue pas un handicaphttp://media.lelombrik.net/1501-2000/1717.jpg insurmontable. Mais les personnes qui en souffrent sont souvent victimes d'inhibition, sensibles notamment dans de petits actes quotidiens comme écrire une lettre, passer un coup de téléphone, etc...

"Au fond, dit ce VRP de 30ans, je pense que je suis plutôt quelqu'un de sympa, avec des possibilités. Je vois bien ce que j'aimerais faire, en tout cas, je suis capable d'en rêver. Ca me paraît possible d'y accéder. Mais à ce jour, je n'ai toujours rien mis en oeuvre pour y arriver. Je voudrais, par ex, arrêter mon boulot de commercial et devenir enseignant. Mais il faudrait que je reprenne des études, j'ai peur de ne pas y arriver. Et parfois, je doute de mon choix: et si je n'étais pas doué pour ce métier? J'aurais laissé la proie pour l'ombre..."

 

Christophe André et François Lelord

à suivre...

Barres

 

Barres

proposé par mamadomi

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 13:53

Précédemment

BARRE ORIENTALE

http://recher.files.wordpress.com/2012/04/tumblr_lffbjn5d5n1qe509no1_500.jpg

BARRE ORIENTALE Toutes voilées...
BARRE ORIENTALE

 

http://photo.parismatch.com/lizzie-miller/923056-1-fre-FR/lizzie-miller.jpg

En ce qui me concerne, je vais m'intéresser à un féminin, voire à un féminisme intérieurs. Je m'adresserai à la femme endormie qui sommeille en chacun et chacune de nous. Je parlerai de notre monde psychologique. De nos besoins, de nos désirs, de nos croyances. J'aborderai + concrètement la manière dont nous les incarnons au quotidien dans notre travail, à la maison ou dans nos relations amoureuses. Des sentiments que nous croyons personnels comme la honte, la solitude ou la culpabilité traduisent en réalité un système de valeurs vénéré, admis et transmis par la société dans laquelle nous vivons.

Ce sont ces valeurs qui, de façon souterraine, dirigent notre vie. C'est à travers elles que nous jugeons le monde en nous et autour de nous. Elles sont les lunettes à travers lesquelles nous regardons la vie. A travers lesquelles nous nous regardons.

http://petitemimine.p.e.pic.centerblog.net/o/d9aa953b.pngSur le plan extérieur, légal, la femme est aujourd'hui considérée comme l'égale de l'homme. Avoir des seins et un vagin -de même que la couleur de notre peau- ne nous vaut plus d'être exclues des urnes. C'est la partie émergée de l'iceberg. Notre grille de lecture du monde est restée intacte. Notre système de valeurs, lui, n'a pas bougé. Nous reproduisons encore et encore un système patriarcal qui place les valeurs masculines au pinacle et les valeurs féminines aux oubliettes. Il n'est plus question de la toute-puissance de l'homme sur la femme, il s'agit désormais de la suprématie des valeurs masculines sur les valeurs féminines. Travail, devoir, efficacité règnent en maîtres tyranniques sur le monde de nos émotions et de nos besoins. Seule la direction de notre regard a changé. Hier condescendant, arrogant et parfois méprisant envers les femmes.http://52.mgl.skyrock.net/art/GRA1.77352.57.2.jpg

Aujourd'hui condescendant, arrogant et parfois méprisant envers le féminin et la féminité.

Nous les cantonnons à de strictes limites bien définies et étriquées: instituts de beauté, journaux féminins ou virées entre amies. Nous mettons de côté et dissimulons tout le reste: notre vulnérabilité, nos besoins de dépendance (beurk!), de repos... Bref, notre humanité.

 

Lucie est une jolie jeune femme de 21ans entourée d'amis. Elle est étudiante en droit. Pour elle, seul compte l'intellect. Lors de séances précédentes, nous avions découvert ensemble comment elle méprisait ses émotions. Elle me raconte son arrivée chez des copains à elle. Tous des garçons. Ils sont en train de s'amuser à caricaturer de gros joueurs de poker. Ils mettent les pieds sur la table, font semblant de fumer le cigare, jouent les durs et se donnent des prénoms américains.

Elle tente de se mêler à leur jeu, sans succès. Il ne la fait pas rire du tout. Elle se sent de + en + mal à l'aise. N'en tient pas compte. Elle se force, elle fait comme si. Ne dit rien. Elle se retient, se retient. Les garçons la taquinent parce qu'elle ne sait même pas jouer au poker. Soudain, à leur grande surprise, elle éclate en sanglots. Devenir victime est le seul moyen pour elle aujourd'hui d'exprimer des sentiments qu'elle ne veut pas assumer...

 

l-20111115144239.jpg

 

Dans notre société, les émotions sont tolérées et parfois même bienvenues. A condition d'être strictement encadrées, cloisonnées à des lieux http://90.img.v4.skyrock.net/90c/trankil-timane/pics/2355829351_1.jpget à des circonstances précis, qui fonctionnent comme des éxutoires. Elles ont le droit de vivre et de s'exprimer lors d'une victoire en Coupe du monde, dans un roman, au cinéma, ou lors d'événements dûment répertoriés comme un mariage, une naissance ou un enterrement. Ailleurs, nous devons tous maintenir le contrôle. Les émotions sont considérées comme une entrave à la sacro-sainte objectivité. Au travail, il est de bon ton de ne pas avoir d''états d'âme"... La raison reprend ses droits.

Dans le secret de notre intimité, nous continuons ainsi de laisser endormie une grande partie de nous-mêmes, de ne pas la voir, encore moins la laisser s'exprimer. Nous portons toutes un voile qui dissimule une partie de nous que nous nous évertuons à cacher:http://bea123.b.e.pic.centerblog.net/n91ewr05.png notre femme intérieure. A l'image de la femme dans les sociétés soumises aux extrémistes, le féminin en nous est muselé. Sous camisole.

Plusieurs voix ont commencé à s'élever pour dénoncer le carcan que vivent la plupart d'entre nous dans leur vie amoureuse, sexuelle, quotidienne. Âmes sensibles s'abstenir, mon propos ne sera pas "psychologiquement correct"; il va sans doute choquer. Dans notre vie intime, nous sommes restées les esclaves soumises d'un système de pensée périmé. Nous sommes toutes des colonisées...

 

Valérie Clovis-Simard

BARRE ORIENTALE

http://27.img.v4.skyrock.net/274/stylish-lady/pics/3001551991_1_3_yikngXf4.jpg

lizzie miller

BARRE ORIENTALE

proposé par mamadomi

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 11:56

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00003.gifhttp://i39.tinypic.com/vh58jt.gifhttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00003.gif

Prendre la responsabilité

de ses sentimentshttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00003.gif

  http://sphotos.xx.fbcdn.net/hphotos-prn1/p480x480/534929_10150770976573928_184738278927_9600594_1180510963_n.jpg

"Les gens sont troublés non par les choses

mais par l'image qu'ils s'en font."

Epictète

 

Entendre un message négatif: 4 choix

http://lalyfutureinstit.blogvie.com/files/2009/06/of061.gifIdentifier l'origine de nos sentiments. Les paroles et les actes d'autrui peuvent être le facteur déclenchant, mais jamais la cause de nos sentiments. Nous constatons que nos sentiments proviennent de la façon dont nous choisissons de recevoir les actes et paroles d'autrui, ainsi que de nos besoins et de nos attentes particulières à ce moment-là; nous en venons à accepter la responsabilité de ce que nous faisons pour générer nos propres sentiments.

Lorsque quelqu'un nous adresse un message négatif, formulé verbalement ou non, nous pouvons l'accueillir de 4 manières.http://3.bp.blogspot.com/-DhpfbaTl-IE/T18UMTmcRoI/AAAAAAAABMU/BBJaMCBVLB0/s1600/CNV1.jpg

Premier choix: nous sentir fautif en y entendant un reproche et une critique

"Tu es l'individu le + égoïste que j'aie jamais connu!"

nous dit une personne en colère. En choisissant de nous sentir visé, nous pourrions nous dire:

"J'aurais dû être + sensible."

Nous acceptons alors le jugement de l'autre et nous nous accablons de reproches. Cette option nous fait baisser dans notre propre estime en favorisant des sentiments de culpabilité de honte et de dépression.

Deuxième choix: rejeter la faute sur l'autre. en réponse à la phrase ci-dessus, nous riposterions, par ex:

"Tu n'as pas le droit de dire ça! Je suis toujours à l'écoute de tes besoins. C'est toi qui es égoïste."

Lorsque nous recevons des messages de cette façon et retournons le reproche à notre interlocuteur, nous risquons d'éprouver de la colère.

Troisième choix: porter notre attention sur nos propres sentiments et besoins.

"Lorsque je t'entends dire que je suis l'individu le + égoïste que tu aies jamais connu, je me sens blessé, parce que j'ai besoin que les efforts que je fais pour prendre en compte tes préférences soient reconnus."

En nous focalisant sur nos propres sentiments et besoins, nous prenons conscience du fait que notre sentiment provient d'un besoin de reconnaissance.

Enfin, le quatrième choix consiste à diriger notre attention sur les sentiments et les besoins de l'autre, tels qu'ils sont exprimés. Nous pourrions ainsi répondre par une question:

"Te sens-tu blessé parce que tu aurais besoin que tes préférences soient mieux prises en compte?"

http://www.espace-mediation.be/images/pyramide.pngAu lieu de blâmer les autres pour les sentiments que nous éprouvons, nous en acceptons la responsabilité et les reliant à nos propres besoins, désirs, attentes, valeurs ou pensées. Soulignons la différence entre les formulations suivantes d'une déception.

Ex 1:

A: "Tu m'as déçu en ne venant pas hier soir."

B: "J'étais déçu que tu ne viennes pas parce que je voulais discuter de certaines choses qui me contrarient".

A rejette la responsabilité de sa déception sur le comportement de l'autre.

B attribue son sentiment de déception à son propre désir inassouvi.

http://a406.idata.over-blog.com/600x450/2/29/77/37/Images-3/The_Simpson_Burns.jpg

Ex 2:

A: "Ils m'ont vraiment exaspéré en annulant le contrat!"

B: "Lorsqu'ils ont annulé le contrat, j'étais exaspéré parce que je me disais que c'était une initiative totalement irresponsable."

A attribue exclusivement son exaspération au comportement de l'autre partie, tandis que B http://img215.imageshack.us/img215/3488/oto5kn.jpgassume la responsabilité de son sentiment en reconnaissant la pensée qui l'a motivé. Il reconnaît que son irritation provient de sa désapprobation. Faire un pas de +, en identifiant ce qui lui manque - le besoin, le désir, l'attente, la valeur ou l'espoir qui n'a pas été comblé(e). Plus nous sommes capables d'associer nos sentiments à nos besoins, + il est facile pour les autres d'y répondre avec empathie. Pour relier ses sentiments à ce qu'elle voulait, la personne B aurait pu dire:

"Lorsqu'ils ont annulé le contrat, j'ai été irrité parce que j'espérais que ce serait l'occasion de reprendre les employés que nous avions licenciés l'année dernière."

http://www.espace-mediation.be/images/4mafalda.pngLe mécanisme de base de la motivation par la culpabilité consiste à attribuer la responsabilité de ses sentiments aux autres.

Lorsque les parents disent:

"Quand tu as de mauvaises notes à l'école, cela nous fait de la peine",

ils sous-entendent que les actes de l'enfant sont la cause de leur plaisir ou de leur déplaisir.

A 1ère vue, cette attitude qui consiste à se considérer comme responsable des sentiments des autres pourrait aisément passer pour de l'affection. On peut avoir l'impression que l'enfant aime ses parents et se sent mal parce qu'ils souffrent. Mais si les enfants qui assument ce type de responsabilité modifient leur comportement en fonction des désirs de leurs parents, ils n'agissent pas spontanément, mais pour échapper à la culpabilité.

http://img91.imageshack.us/img91/9404/otocopie4xn.jpgIl est utile d'identifier un certain nombre de tournures qui tendent à masquer la responsabilité de nos propres sentiments.

1. Emploi de pronoms démonstratifs sans antécédent (cela, ça..)

"ça me rend furieuse de voir des fautes d'orthographe dans nos plaquettes publicitaires." "Cela m'exaspère au + haut point."

2. formulations ne faisant référence qu'aux actes des autres

"Quand tu ne m'appelles pas pour mon anniversaire, je suis blessé."

"Maman est déçue quand tu ne finis pas ta soupe."

3. Emploi de l'expression "Je suis (+ émotion) parce que ..." suivie du nom d'une personne ou d'un pronom personnel autre que "je"

"Je suis blessé parce que tu as dit que tu ne m'aimais pas."

"Je suis en colère parce que le directeur n'a pas tenu sa promesse."

Dans tous ces ex, nous pourrions mieux prendre conscience de notre propre responsabilité en reformulant les phrases sur le modèle: "Je me sens... parce que je..."

Ainsi:

1. "Je suis vraiment en colère lorsque des fautes d'orthographe comme celle-ci se glissent dans nos plaquettes publicitaires, parce que je veux que notre entreprise ait une bonne image de marque."

2. "Je suis déçue quand tu ne finis pas ta soupe parce que je veux que tu deviennes un garçon fort et en bonne santé."

3. "Je suis mécontent que le directeur n'ait pas tenu sa promesse parce que j'espérais prendre ce long week-end pour aller voir mon frère."

 

N'oublions pas que la communication non violente consiste aussi à http://martinique.no-scoop.com/files/users/agenda_introduction-a-la-communication-non-violente_1300758272.gif exprimer nos sentiments. En développant un vocabulaire affectif qui nous permet de décrire clairement et précisément nos émotions, nous pouvons établir + facilement un lien avec autrui. Montrer notre vulnérabilité en exprimant nos sentiments peut contribuer à résoudre des conflits*. Enfin, il faut distinguer les sentiments réels des mots décrivant des pensées, des jugements et des interprétations.

 

Marshall B. Rosenberg

* NB: par contre, en présence heureusement exceptionnelle d'un pervers narcissique

ou d'un manipulateur renommé, on évitera d'exprimer clairement sa vulnérabilité,

c'est son pain quotidien!... comme indiqué

dans de nombreux articles publiés sur caplibre sur ce sujet par ailleurs.

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00003.gifhttp://4.bp.blogspot.com/_8BvUexj81Bo/SgsIgwqfjfI/AAAAAAAAAOQ/U_RvaeBm8t4/s400/communication+non+violente.pnghttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00003.gif

proposé par mamadomi

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 10:01

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00004.gif

http://s2.e-monsite.com/2010/02/03/01/resize_550_550//reve-22.jpg

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00004.gif

Notre corps est pensanthttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/barre/barre-mandala-00004.gif

 

J'affirme que notre corps est pensant, une intelligence complexe y est active en permanence et comme le dit Caroline Myss, notre biographie devient notre biologie. Aussi, il est de notre devoir de considérerhttp://passouline.blog.lemonde.fr/files/2011/07/Lucian-Freud-ok272.jpg que la qualité de notre santé est en rapport direct avec notre capacité à rester vivants, à rester connectés à la force vitale dans tout son rayonnement, tout en honorant l'intégrité de notre existence.

 

◄Lucian Freud

 

Nous pouvons apprendre à reconnaître ce qui nous affaiblit et découvrir en même temps comment renforcer cette amplitude vitale pour accepter finalement, en toute confiance, de nous laisser porter par le cours naturel de la vie. Pour cela, nous devons

prendre soin du lien avec notre être profond;

nous avons besoin de nous relier à la source de vie que chacun porte en soi, honorant ses besoins, ses aspirations aussi bien physiques que psychiques, mais aussi spirituelles, et ceci en restant à chaque instant en relation avec l'intelligence du système d'organisation supérieure dont notre unité corps-esprit fait partie.

http://es.sahajayoga.com.au/book_one/wp-content/uploads/2008/02/visuddhi.jpgTout état est changeant: c'est précisément ce qui le caractérise. Notre santé elle aussi est le reflet d'un état + profond et général, qui n'est immuable qu'en surface, car il s'agit bien d'un PROCESSUS en constante évolution et adaptation. C'est à ce niveau que notre responsabilité intervient: que faisons-nous de notre vie au jour le jour, comment prenons-nous soin de nous?http://cigalemistralavande.c.i.pic.centerblog.net/6fc69599.gif

Si nous prenons en compte l'intelligence innée et infinie de notre corps et considérons sa compétence naturelle d'autoguérison, que pouvons-nous faire alors pour préserver et réparer au besoin notre santé? Comment soigner notre vie? Comment agir et non pas subir?

La santé ne se résume pas au bien-être physique; elle s'exprime chaque jour par des degrés subtils et varie en permanence entre bien-être, mal-être, malaise et maladie, reproduisant les multiples facettes de l'existence. Cette balance naturelle doit trouver son équilibre dynamique, avec un besoin permanent de réévaluation, en trenant compte de nombreuses interrelations possibles, dont chacune exprime un niveau vital différent et qui sont toutes partie intégrante du processus que l'on appelle la vie.

La santé se construit sur cette dynamique du changement, suivant une des lois universelles du vivant: créer et défaire, dans un perpétuel mouvement.

http://renefouquet.wifeo.com/images/7/7po/7postures.jpgNotre biologie connaît et suit ces mêmes variations; le système imunitaire, en synergie avec les systèmes hormonal et nerveux, reconnaît et s'adapte en permanence à tout ce qui nous entoure, à tout ce qui nous constitue intérieurement, que ce soit au niveau physique, psychique, ou émotionnel. Ces multiples dimensions constituent un véritable langage qui nous est http://complements-alimentaires.noname.fr/images/femme-complement-alimentaire.jpgadressé.

Pourquoi y restons-nous sourds?

Trop souvent nous attendons que la maladie s'installe pour réagir et commencer le travail de rééquilibrage. Notre soi biologique est unique et reflète à chaque instant notre soi profond, notre être essentiel, ce que nous sommes, ce que nous ressentons et vivons exprimé dans le langage du corps.

Nous modelons notre organisme grâce à la riche force créatrice de notre vie intérieure.

 

Liliane Reuter

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 16:35

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/divers/divers041.gifhttp://lh4.ggpht.com/_OPadtzuTB9Y/TSHSull0QmI/AAAAAAAADGs/yuni5u0yrmI/confiance-en-soi-21.jpgstress exam examenhttp://lh4.ggpht.com/_OPadtzuTB9Y/TSHSull0QmI/AAAAAAAADGs/yuni5u0yrmI/confiance-en-soi-21.jpg

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/divers/divers041.gifEtiquettes autocollées...http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/divers/divers041.gif

 

 

http://thecherry.illustrateur.org/files/2010/09/busv21.jpgVous tremblez? C'est votre système nerveux qui s'emballe. Sensation d'oppression, accélération cardiaque, sueurs, bouche sèche et estomac serré: n'en concluez pas emoticone kawaiiabusivement à un manque de confiance en vous. Ces réactions physiologiques sont celles du stress, votre organisme cherche à faire face de manière appropriée à la situation.

Vous perdez vos moyens, votre mémoire s'efface, vous avez les mots sur le bout de la langue mais n'arrivez pas à les retrouver, vos pensées se paralysent... Ce sont aussi des manifestations d'adaptation. Votre cerveau perçoit un danger ou interprète la situation comme nécessitant votre soumission, il vous empêche de vous exposer.

Le phénomène est automatique, réflexe et bien sûr inconscient. Il se déclenche parfois abusivement quand on a appris à ses dépens que s'exposer attirait des ennuis. Toute expérience malheureuse d'humiliation, de mauvais accueil de nos propos ou de dévalorisation est mémorisée et va concourir à l'interprétation des situations nouvelles. C'est ainsi qu'interdit de parole à table quand nous étions enfant, nous pouvons être stressé à l'idée de prendre la parole devant tout le monde lors d'un banquet. Quand ce déclenchement abusif est devenu habitude réflexe, quand les automatismes physiologiques de soumission sont si intégrés que nous les interprétons comme partie de notre personnalité, nous pouvons parler de manque de confiance en soi.

Le manque de confiance en soi n'est donc pas un "problème psychologique", même s'il en cause parfois. C'est une adaptation "biopsychologicosociale"[on lit calmement...] càd une adaptation physiologique à une situation sociale avec des conséquences psychologiques, en vue de maintenir la vie

"Je manque de confiance en moi"

A chaque fois qu'il était amené à s'exposer en public, à parler devant un micro, Christophe éprouvait toutes sortes de sensations corporelles qui le terrifiaient: battements de coeur, chaleur dans la poitrine... Excellent animateur de radio, adorant son métier, il était démuni devant ce qu'il appelait "ses angoisses" et se dopait aux anxyolitiques.

Christophe avait en réalité une énergie débordante qu'il lui fallait apprendre à gérer, le trac des "grands"! Ses réactions physiologiques étaient peut-être un peu + intenses que la moyenne,

ses performances, ses capacités l'étaient aussi!!

http://a401.idata.over-blog.com/512x600/2/18/77/65/Fantaisies-4/concombreangouleme.jpgIl les interprétait comme des manifestations d'une angoisse excessive, ce n'était que préparation à l'excellence. Le problème n'est parfois pas tant un manque de sécurité qu'un manque d'information sur les réactions du corps. Démuni devant ces sensations qu'il n'avait jamais appris ni à reconnaître et encore moins à utiliser, il paniquait. Convaincu que les autres n'étaient pas aux prises avec ces sensations, il se vivait comme différent, voire inférieur... ce qui entraînait un vrai manque de confiance en lui.

Pour Christophe, Taher ou Jeevan comme pour nombre de nos honteuxcontemporains, être bien, être normal, signifierait ne rien éprouver à l'intérieur. Or, peurs, colères, tristesses, mais aussi désir, joie et amour sont associés à des manifestations physiologiques. Si nous ne savons pas les tolérer, la vie nous paraîtra bien fade.http://ninjaduchien.n.i.pic.centerblog.net/jqj9fir9.jpg

Accélération cardiaque et dilation des veines pour permettre au sang d'acheminer + rapidement oxygène et sucre là où il y en a besoin, arrêt de la digestion pour concentrer l'énergie disponible dans le cerveau et les muscles périphériques, notre organisme se prépare à affronter la situation. Certes, il n'est pas toujours utile de déclencher un tel mouvement intérieur. Parfois notre cerveau surdimensionne l'adversaire et aller voir un psy est une bonne idée. Mais un certain nombre de nos réactions sont des réactions physiologiques naturelles et normales de notre organisme.

L'anxiété, la peur, le trac, le doute, l'inquiétude sont utiles, ils poussent à se dépasser, nous invitent à nous préparer à toutes les éventualités, à repérer les zones à risque dans un projet, ils nous ouvrent les yeux, nous alertent sur des détails susceptibles de nous faire échouer... Il est dommage d'étiqueter "manque de confiance en soi" l'afflux d'énergie qui nous permet de faire face à la situation, d'intégrer un max de données, de sentir "le sens du vent" et les réactions du public à nos paroles. C'est l'étiquette qui nous paralyse, non pas l'émotion.

http://www.apprendre-en-ligne.net/blog/images/profsurblog.jpgDe la même manière que toutes nos palpitations ne sont pas synonymes de manque de confiance en soi, tous nos échecs et difficultés sociales n'y sont pas forcément liés. Or, faute de comprendre les motivations de certaines de nos attitudes, de nos blocages et freins, nous utilisons un peu abusivement le terme de manque de confiance. Cela nous évite de nous poser d'autres questions, + embarrassantes, ou tout simplement + inconscientes.

 http://mademoisellereve.files.wordpress.com/2011/11/permis-2-500x353.jpg?w=500&h=353

Géraldine ou Aïcha, passe son permis de conduire pour la 6ème fois. Elle explique ses échecs par son manque de confiance en elle. En effet, dès qu'elle s'assied à côté de l'examinateur, elle stresse. Il est vrai que nombre de gens échouent, paralysés par l'idée du jugement de l'examinateur. Mais trembler le jour de l'examen, commettre des fautes impardonnables, peut avoir d'autres causes. En l'occurrence, pour Géraldine, nous avons mis au jour le souvenir d'un accident dramatique dans sa famille. Sans oser se l'avouer, Géraldine, était terrifiée à l'idée d'être la cause d'un accrochage. Elle n'avait jamais osé exprimer sa fureur à ses parents suite à l'accident qui l'avait privée de leur présence pendant de longs mois. Comment dire sa colère à des gens qui ont frôlé la mort! Oui, mais la petite fille qu'elle était alors aurait eu besoin de pouvoir exprimer sa fureur. Comme elle n'avait que 5ans, ils ne lui ont jamais non plus vraiment expliqué l'accident. Le problème d'Aïcha ou de Géraldine n'est vraiment pas de l'ordre de la confiance en elle. Des émotions de colère, de peur aussi, sont encore tapies en elle et sont à l'origine de ses échecs au permis. En revanche en n'identifiant pas les véritables causes de ses insuccès répétés, elle va effectivement perdre confiance en elle!

stress

Ilan -ou Franz, a déjà passé son permis 2x. Lui aussi dit manquer de confiance en lui lorsque l'examinateur est à ses côtés. En réalité, quand nous explorons a vie, il évoque ses tendances suicidaires. La vérité lui saute aux yeux. Pour le protéger, son inconscient l'empêche d'obtenir son examen. Une partie de lui n'est pas certaine de ce qu'il ferait avec un volant dans les mains. Ce n'est qu'en décidant vraiment de vivre qu'Ilan a pu enfin s'autoriser à réussir son examen.

Carmen, elle, est dans une situation conflictuelle. Elle me confie:

"Dès que j'obtiens mon permis, je me sépare de mon mari."

http://www.vingtenaires.com/wp-content/uploads/2012/01/manque-confiance-soi.jpg

Bien évidemment, elle le rate consciencieusement, session après session. Elle est en fait très ambivalente et encore bien trop dépendante de son mari pour oser prendre le risque de le quitter. Chaque insuccès tout à la fois la soulage en éloignant le départ et lui prouve qu'elle n'est pas à la hauteur, incapable de se débrouiller seule, et donc qu'elle a besoin de son mari, ce qui augmente encore sa dépendance. Ce n'est pas vraiment le regard de l'examinateur qui lui fait perdre ses moyens, mais l'enjeu: la séparation.

An Hào ou David ratera pour d'autres raisons. Il est furieux contre son père, chauffeur de son métier. N'osant pas exprimer sa colère, il le blesse en le décevant! Inconvénient:http://www.esprit-positif.com/images/manque-confiance-en-soi.jpg + il échoue, + il se dévalorise et confirme son père dans sa position dominante.

Les apparences du manque de confiance en soi peuvent masquer des motivations variées. Gare aux interprétations trop rapides... Nos échecs ont parfois un sens caché! Ecoutons cette signification et séparons les enjeux, cela nous évitera de saper inutilement notre confiance ne nous.

Isabelle Filliozat

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chemin de l'amour

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 05:00
barre pour Forum, site, blog (simple)

http://eurekasophie.unblog.fr/files/2009/08/chienagressif.jpg

Pour ▼Adam Ferguson*," l’individu pré-social n’existe pas; l’homme n’existe pas avant ou http://www.educationscotland.gov.uk/Images/Adam%20Ferguson%20280_tcm4-560019.jpgindépendamment de la société. Les hommes se constituent, pour le meilleur et pour le pire, dans la société, et prennent diverses formes dans des sociétés différentes… Si donc on nous demande où est l’état de nature nous répondrons: il est ici; et peu importe de savoir d’où l’on parle, de l’île de G-Bretagne, du cap de Bonne-Espérance ou du détroit de Magellan".[32]

"…l’humain se présente comme un être dont la nature est d’émerger de la nature en prenant appui sur elle, un être bio-sociologique, alliage indissociable de nature et de culture."[33]

Adam Ferguson, (1723-1816)

écrivain écossais

[32]M. Sahlins  

La nature humaine

ed. de l’Eclat Terra Incognita

[33]J. Van Rillaer

L’agressivité humaine.

[34]à[38]M. Sahlins

La nature humaine

ed. de l’Eclat Terra Incognita

"Le point crucial est le suivant: pendant 3 millions d’années, l’évolution biologique des hommes a obéi à une sélection culturelle. Nous avons été, corps et âme, façonnés pour vivre une existence culturelle".[34]

"Nés ni bons ni méchants, les hommes se façonnent dans l’activité sociale telle qu’elle se déploie dans des circonstances historiques déterminées".[35]

Margaret Mead a écrit:

"il est bien + cohérent de considérer la nature humaine comme un matériau tout à fait brut et parfaitement indifférencié, qui ne prendra une forme reconnaissable que lorsqu’elle aura été formée par la tradition culturelle".

Et de conclure:

"…la civilisation occidentale est construite sur une vision pervertie et erronée de la nature humaine. Pardon, je suis désolé, mais tout cela est une erreur. Ce qui est vrai en revanche, c’est que cette fausse idée de la nature humaine met notre vie en danger."[36]

[34]à[38]M. Sahlins

La nature humaine

  ed. de l’Eclat Terra Incognita

Arnold Gehlen (1904-1976),

anthropologue et sociologue allemand, est le principal représentant de l’anthropologie philosophique

Claude Lévi-Strauss,

anthropologue et ethnologue français Professeur honoraire au Collège de France qui a exercé une influence décisive sur les scies humaines dans la seconde moitié du XXè s. en étant notamment l’une des figures fondatrices de la pensée structuraliste

Charles Horton Cooley

(1864-1929) sociologue américain s’inscrivant ds le courant du pragmatisme. Pour lui, l’individu et la société sont les 2 faces d’une seule réalité sociale. l’individu n’existe que par la société et la société que par les individus

Arnold Gehlen* a pu écrire:

"L’homme est par nature un être de culture."

"Que serait un homme, si on le privait de sa relation à une culture? Il suffit pour cela d’examiner ce que devient un être humain qui a été coupé de toute société et laissé à lui-même dans la nature. Telle est la problématique de l’enfant sauvage.

On ne naît pas vraiment homme, on le devient.

Nous sommes amenés à penser que la culture fait tout, que la culture invente l’homme. Aussi loin que nous cherchions autour de nous, nous ne trouverons jamais "d’homme naturel", mais des formes de cultures dans lesquelles des hommes apprennent le modèle d’humanité qui est le leur".

C’est la leçon que délivre l’ethnologie contemporaine, notamment l’anthropologie structurale développée par Claude Levi-Strauss*.[37]

Et Charles Cooley* ajoute:

"La nature humaine n’est pas quelque chose qui existerait de façon séparée chez l’individu. Elle désigne une nature de groupe ou une phase primaire de la société."

"D’où tenons-nous, poursuit- il, nos notions d’amour, de liberté, de justice, etc.? Des philosophies abstraites? Non. Bien davantage, à l’évidence, de la vie effective que nous menons dans ces formes de société élémentaires et largement répandues, dans la famille ou les groupes de jeux."

Les idéaux qui se forment spontanément, naturellement dc, dans ce cadre sont ceux de la loyauté, de la sincérité, de l’entraide et de la bienveillance.

Ces idéaux propres à la primarité ne sont rien d’autre que les idéaux structurés essentiels dans toute société humaine, réunis dans la triple obligation de donner, recevoir et rendre mise en lumière par Marcel Mauss*. Ces 3 phases s’avèrent essentielles dans l’organisation sociale des peuples archaïques du monde. Sans être parfaite car elle présente ses faiblesses, l’économie du don participe grandement, par l’influence culturelle qu’elle crée, à la maîtrise des comportements violents. Elle est une éducation, un mode d’intégration et de reconnaissance tout en permettant l’autonomie. En occident, l’absence quasi permanente de situations d’abondance naturelle et des conditions géo-climatiques difficiles n’ont pas permis l’instauration d’un tel système et ont conduit au capitalisme.

Marcel Mauss, (1872-1950),

souvent considéré comme le "père de l’ethnologie française", fut engagé politiquement aux côtés de Jaurès puis de Blum, dans la perspective d’un socialisme associationniste. Ses travaux sont poursuivis et divulgués aujourd’hui par la revue du M.A.U.S.S.; s’applique à en mettre en valeur toute la pertinence pour la sociologie générale et pour la philosophie sociale et politique

[38]M. Sahlins

La nature humaine

ed. de l’Eclat Terra Incognita

Pierre Bourdieu (1930-2002)

sociologue français qui, à la fin de sa vie, devint, par son engagement public, l’un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française

"La culture, les informations, émises par la société vont permettre ou non l’expression des caractéristiques biologiques de l’homme en leur donnant un sens, une valeur.

En réalité, les anthropologues connaissent peu de sociétés, à part la nôtre, où la socialisation implique de domestiquer les dispositions anti-sociales inhérentes à l’enfant".

Qui sont alors les + réalistes? Je crois que ce sont les peuples … qui considèrent que la culture est l’état originel de l’existence humaine, tandis que l’espèce biologique est 2ndaire et contingente.[38]

L’action des individus est donc, au terme de la théorisation de Bourdieu*, fondamentalement le produit des structures objectives du monde dans lequel ils vivent, et qui façonnent en eux un ensemble de dispositions qui vont structurer leurs façons de penser, de percevoir et d’agir.

Pour les paléoanthropologues et une bonne partie des chercheurs dans le domaine en sciences sociales, l’évolution biologique a précédé l’évolution culturelle, mais cette dernière a surpassé les effets de l’évolution biologique; càd que, selon ce paradigme, la culture est + à même d’expliquer les transformations sociales et les différences entre les Hommes que la génétique.

Henri Laborit (1914 - 1995)

Médecin chirurgien et neurobiologiste, introduisit l’utilisation des neuroleptiques en 1951. Il était également éthologue (spécialiste du comportement animal), eutonologue (spécialiste du comportement humain) et philosophe

[39]à[42]Henri Laborit

La nouvelle grille

Afin d’appuyer l’ensemble de ces études, révélations et témoignages, il reste à demander à un grand chercheur dans ce domaine, Henri Laborit*, de nous révéler ses conclusions:

"Nous sommes …obligés, par l’étude expérimentale du comportement agressif, de nous élever contre l’interprétation largement diffusée au cours de ces http://www.retrouversonnord.be/Fichiers_Laborit/laborit.jpgdernières années, de l’implacabilité génétique de l’agressivité chez l’homme".[39]

"…comme il serait peu probable que ce soient les dominés qui tentent d’eux-mêmes d’assurer la stabilité d’un système hiérarchique, il faut bien que les dominants installent très tôt dans le système nerveux de l’ensemble des individus du groupe, un type d’automatismes socioculturels, de jugements de valeurs favorables au maintien de leur dominance, donc de l’organisation hiérarchique du groupe. La propagation de l’idée d’une agressivité innée de l’espèce humaine que nous tiendrions des espèces animales nous ayant précédés dans le phylum fait partie sans doute de cet apprentissage".[40]

"Profitons-en …pour noter combien la référence à la "nature", au "naturel" se fait généralement pour fournir un alibi aux jugements de valeur de l’époque. C’est ainsi que l’on fera appel à la nature pour montrer l’implacabilité de l’agressivité chez l’homme puisqu’elle existe chez l’animal, ce qui déculpabilise les hiérarchies, les dominances, l’agressivité des dominants en réponse à celle des dominés …"[41]

Et Henri Laborit conclut dans "la nouvelle grille": "Il faut motiver l’homme http://etreheureux.fr/wp-content/uploads/2011/06/jacuzzi-Mont-Blanc.jpgde demain pour qu’il comprenne que ce n’est qu’en s’occupant des autres, ou + exactement des rapports des hommes entre eux, de tous les hommes quels qu’ils soient, qu’il pourra trouver la sécurité, la gratification, le plaisir. Je ne suis pas loin de croire que nous entrons dans une ère où il ne sera plus possible d’être heureux seul ou à quelques-uns. Nous entrons dans une ère où toutes les "valeurs" anciennes établies pour favoriser la dominance hiérarchique doivent s’effondrer".[42]

"Nous vivons actuellement en régime de "polyarchie". Chacun fait partie de différents groupes qui ont des intérêts distincts et parfois opposés.

[39] à [42] Henri Laborit

La nouvelle grille

[43] à [51] J. Van Rillaer

L’agressivité humaine

La loi exprimée dans le groupe des amis de même âge ne reproduit plus automatiquement celle de la famille ou de l’école. Les normes se bousculent et se contestent. Cette pluralité et cette discordance des valeurs (matérielles, morales, religieuses, etc.), à quoi s’ajoute une dépersonnalisation des figures du surmoi et une perte du sens de la vie, explique, en partie, l’agressivité des temps modernes".[43]

"De façon générale, nous pouvons dire que l’homme, animal iconolâtre, devient agressif lorsqu’il est déçu par l’image que les autres lui renvoient ou par celle qu’il se fait de lui-même".[44]

"Selon J.P.Scott, la meilleure façon de rendre les animaux agressifs n’est pas de les frustrer mais de leur donner des occasions de gagner des batailles".[45]http://www.darjnet.com/darjeeling/images/fest29a.jpg

"En raison des observations réalisées chez différents peuples du monde entier, que ce soit les Arapeshs de Nouvelle-Guinée, les Abrons de Côte-d’Ivoire, les Semais de Malaisie, les Lepchas► de l’Himalaya, "on peut en conclure que la "nature" humaine laisse de nombreuses possibilités, depuis le renforcement de la violence dans des voies destructrices jusqu’à la réduction et la quasi-élimination de l’agressivité".[46]

"La pauvreté…ne mène pas à l’agression, mais l’inégalité éprouvée comme injuste y conduit très facilement. On comprend dès lors que l’"affluent society", la société de consommation et de compétition sur le modèle américain, ne soit pas la moins violente".[47]

"Les sociétés occidentales actuelles, tant par leur complexité que par leur éthique explicite et implicite, sécrètent une violence structurelle et provoquent une contre-agression de la part des + faibles. Que l’on songe ici

http://img291.imageshack.us/img291/2774/clac.jpg

- à la bureaucratie envahissante,

- à l’absence de communication entre les classes sociales,

- à l’octroi limité des biens de consommation exhibés par une minorité et magnifiés par la publicité,

- au sentiment que plus personne ne "survole’ effectivement les problèmes sociaux

- et que la machine sociale fonctionne toute seule ou au bénéfice de quelques-uns.

- Il faudrait aussi parler des mythes néfastes de l’Etat-providence et de la Société responsable de tous les malheurs des citoyens…"[48]

"La tolérance intérieure est la condition de la tolérance envers autrui. Si l’on a pu dire que la rencontre avec soi-même suppose le dialogue avec autrui, on peut également affirmer que la rencontre avec autrui passe par le dialogue avec soi-même".[49]

[43] à [51] J. Van Rillaer

L’agressivité humaine

Erich Fromm,

(1900-1980) psychanalyste

humaniste américain d’origine juive allemande. Il est avec Adorno, Herbert Marcuse et d’autres, un des 1ers représentants de l’école de Francfort

…l’homme est semblable aux autres mammifères: il est un animal de contact, il a besoin de stimulations sociales et, + précisément, d’une communauté qui lui donne un statut… L’enfant, en particulier, doit pouvoir, dans certaines limites, être "narcissisé". Il doit éprouver le plaisir d’être en vie et se sentir bien dans sa peau. Ceci implique un minimum de sécurité, de stabilité, de sollicitude et de valorisation sociale.

La personne n’a pas seulement besoin d’une petite touche de non-conformisme,…il lui faut véritablement s’aimer elle-même. C’est cette vérité qui permet de comprendre le paradoxe énoncé par E.Fromm*: "l’égoïsme est une excroissance du manque d’amour de soi"".[50]

"Notre civilisation ne nous apprend qu’à conquérir les choses. Elle devrait nous enseigner aussi (ou surtout) la dépossession, le jeu et le rire. L’esprit de sérieux, le goût de la conquête et la violence ont une même source. Tous 3 dérivent d’une hypertrophie du moi ou de l’idéal du moi".[51]

"…L’explosion non contrôlée du comportement agressif est un moyen de se soustraire à l’angoisse résultant de l’impossibilité de réaliser un comportement gratifiant".[52]

[52] H.Laborit La nouvelle grille

Pierre Bourdieu (1930-2002) est un sociologue français qui, à la fin de sa vie, devint, par son engagement public, l’un des acteurs principaux de la vie intellectuelle française

[53] J-Marie Muller Dictionnaire de la non-violence

En résumant l’opinion de Pierre Bourdieu sur le sujet, il est possible de dire que la violence trouve donc sa cause dans la manière avec laquelle chacun s’évalue et se situe parmi les autres ainsi que dans la manière avec laquelle chacun se sent évalué et situé par les autres. Et à cet égard, c’est plutôt du côté de la vie sociale que l’on se trouve.

La cause de la violence se trouve dans nos évaluations subjectives de ce qui est, et dans la manière avec laquelle chacun se juge comparativement aux autres.http://www.evolute.fr/wp-content/uploads/agressivite.jpg

Si l’agressivité chez l’homme dépend des conditions sociales et de la gratification personnelle, il est donc permis de penser qu’une solution existe à l’idée de construire une société conviviale et solidaire, exemptée de la caricature grossière d’une soi-disant nature humaine indéniablement perverse et violente.

"On renoncera à ce sophisme qui voudrait affirmer: la violence est en l’homme comme elle est partout dans la nature. Un tel raisonnement n’a d’autre effet de banaliser la violence et de la rendre inéluctable".[53]

Si l’agressivité fait partie du patrimoine inhérent à la vie lui permettant de posséder une énergie vitale, tout débordement vers la violence demande l’intervention d’un stimulus externe.

Cette notion est importante car elle efface l’idée d’implacabilité de l’agressivité en terme d’agression obligatoire dont l’expression serait inéluctable chez l’homme.

"Rompre avec la culture de la violence, c’est quelque part, sans pour autant faire table rase du passé, rompre avec notre propre culture".[53]

En conclusion, il est possible d’annoncer que "la notion occidentale de la nature animale et égoïste de l’homme est sans doute la plus grandeillusion qu’on ait jamais connue en anthropologie" icon_lol.gif M. Sahlins.

A partir de cette remise en cause d’un pouvoir absolu d’une certaine "nature humaine", il est alors permis de penser avec Sartre que l’homme est laissé à lui-même dans la nature en ayant à charge, à travers sa propre culture, de former une humanité que la nature ne peut pas former pour lui. Tel est le rôle de l’éducation.

Nous pouvons en déduire: "Cela pose, bien sûr, la question centrale de l’éducation puisque ce n’est que par elle qu’un sujet peut apprendre à "grandir" càd à devenir autonome. Une société décente est donc impensable sans l’action déterminante de structures et de pratiques éducatives (aussi bien familiales que collectives) destinées à permettre au grand nombre d’accéder dans les meilleures conditions possibles à cette maturité ou autonomie"J.-C. Michéa*.

Jean-Claude Michéa (né en 1950) écrivain et professeur de philosophie français, auteur notamment de plusieurs essais autour de la pensée et l’œuvre de George Orwell

Benjamin Barber (né en août 1939) politologue et écrivain américain professeur de scie politique à l’université du Maryland

[54] J-Claude Michéa

L’empire du moindre mal. 2010

[55] J. Dewey,

Démocratie et nature humaine 2002

"L’autonomie suppose donc à la fois un progrès moral, un progrès psychologique et un progrès intellectuel. Et c’est pourquoi l’un des buts fondamentaux d’une société décente est nécessairement de mettre en place tous les contextes matériels et symboliques qui permettront au + grand nombre de devenir autonomes, càd de "grandir".

J.-C. Michéa renvoie ici au dernier livre de Benjamin Barber* qui montre, à l’inverse, que l’un des effets anthropologiques majeurs du contexte capitaliste est précisément d’infantiliser les individus".[54]

Cependant, les protecteurs d’un tel système prétendent que s’attaquer à lui c’est remettre en cause toute la base de la démocratie puisqu’il est censé défendre la libre expression d’une certaine "nature humaine".

"C’est en effet en raison de la croyance en une certaine théorie de la nature humaine que démocratie et capitalisme sont présentés comme des siamois, si bien que s’attaquer à l’un, c’est menacer la vie de l’autre".[55]

Dénoncer les dogmes erronés qui encombrent la théorie de la "nature humaine" sur lesquels s’est bâti le capitalisme, ce n’est pas remettre en cause l’autonomie et son expression par la démocratie. http://media.paperblog.fr/i/445/4459192/nature-humaine-capitalisme-L-vuXlH7.jpegC’est montrer que la liberté, la libre expression de chacun dans la société n’est pas celle du renard dans le poulailler, mais dépend de la culture et de l’organisation sociale.

"Seulement, l’autonomie possède son propre piège, celui de l’individualisme qui procède bien d’un jugement erroné dès lors que l’individu attaché à son autonomie croit qu’il peut se passer des autres et se désintéresser de la chose publique pour sauvegarder sa libertéicon_rolleyes.gif".

"L’ordre démocratique conduit chacun à se réfléchir comme un être séparé des autres, ayant une existence autonome, choisissant sa vie et ceux avec lesquels il entretient des relations privilégiées. En ce sens l’individualisme est le propre d’une société ayant émancipé et défini l’homme comme une personne càd un sujet moral appelé à exercer sa liberté et à déployer son existence selon le principe de l’autonomie personnelle."

Louis Dumont (1911-1998) était un anthropologue français spécialiste de l’Inde. Sa réflexion porte également sur les sociétés occidentales en s’appuyant sur des analyses comparatives

[56] Alexis de Tocqueville

Essais sur l’individualisme

C’est là la face noble de l’individualisme correspondant à la définition qu’en donne Louis Dumont*: "on désigne comme individualiste, par opposition au holisme, une idéologie qui valorise l’individu (au sens d’être moral indépendant, autonome et ainsi essentiellement non social) et néglige ou subordonne la totalité sociale"[56]

"Déserté par le sentiment d’appartenance à un ensemble le transcendant et l’obligeant, l’homme démocratique peut ainsi nourrir l’illusion de sa propre autosuffisance.

… l’individualisme procède bien d’un jugement erroné dès lors que cet individu attaché à son autonomie croit qu’il peut se passer des autres et se désintéresser de la chose publique pour sauvegarder sa liberté".

"Le despotisme trouve dans l’isolement des hommes et dans la désaffection civique ses + fidèles alliés"[57].

[57] A. de Tocqueville

De la Démocratie en Amérique

[58] Axel Kahn

Raisonnable et humain? 2004

Protagoras, parfois aussi nommé

Protagoras d’Abdère, penseur

présocratique et professeur du Vè s. av. JC (dates présumées: env -490 ; -420).

"Mais l’éducation indispensable à la formation de l’autonomie individuelle ne peut se faire sans la présence de l’Autre, exemple et miroir, tuteur et compagnon. La contribution du soi et de l’autre à l’émergence d’une personnalité est indispensable puisque seul, je ne puis être moi, il me faut dès l’origine, le contact avec l’autre que je contribue à forger mais qui m’enrichit aussi parce qu’il est lui".[58]

"Pour le sophiste Protagoras*, la science et la technique sont certes indispensables à l’homme mais demeurent insuffisantes; encore faut-il diké et aïdos, la justice et la solidarité, càd le sentiment d’altérité, la prise de conscience de la valeur essentielle de l’Autre".[58]http://perlbal.hi-pi.com/blog-images/880067/mn/132230968049.jpg

Autonomie et solidarité avec l’Autre, voici 2 ingrédients difficiles à lier pour parvenir à "cuisiner" une organisation sociale à visage humain. Difficile, mais non pas impossible puisque de nombreux peuples et civilisations y sont parvenus et notamment les Iroquois pourtant qualifiés de "sauvages" au début du 18ème s., auxquels le baron de Lahontan  attribue dans ses écrits de nombreuses qualités dont la sagesse, l’indépendance d’esprit et le sens du groupe malgré qu’ils soient dépourvus, comme il dit, du sens de la propriété privée et non chrétiensicon_rolleyes.gif.

Mais ne sont-ils pas, tous ces peuples "sous-développés", adeptes de ces idéaux propres à la http://boulesteix.blog.lemonde.fr/files/2009/11/p709574d476524g_px_470__w_ouestfrance_.1258316067.jpgprimarité structurés par la triple obligation de donner, recevoir et rendre dont parle Marcel Mauss?

Poser l’importance du contexte environnemental, c’est concevoir qu’on ne naît ni bon, ni mauvais, que chaque individu est ancré dans une histoire en devenir et que dc il peut changer si on lui en donne les moyens. C’est partir du principe que les êtres humains sont avant tout le reflet de la société dans laquelle ils vivent et que l’on peut à tout moment débattre collectivement de ce type de société et la faire évoluer en fonction de ce qui pourra être épanouissant pour chacun-e.

Il est absurde que le capitalisme né de conditions particulières qui n’existent qu’artificiellement aujourd’hui puisse imposer ses nuisances dans le monde entier. Il se cache derrière sa réussite technique qu’il présente comme la panacée universelle, comme la condition du bonheur http://a10.idata.over-blog.com/1/97/29/87/Decembre-2011/jeuxViolentsRendentAgressifs.pngsur Terre, alors qu’en réalité il ne propose qu’un enfermement dans le consumérisme, la dépendance envers le matériel sinon l’expression de la violence sous toutes ses formes. En raison des dégradations catastrophiques infligées à l’environnement, il est donc aussi responsable d’une prolifération croissante de maladies qui atteignent aussi bien le physique que le mental. Le cancer n’a-t-il pas l’aspect aujourd’hui des épidémies de peste d’antan? La lucidité suffirait à indiquer que ce système politico-économique représente à présent le + grand fléau contre lequel l’humanité doit lutter. Or, élevé au niveau d’une religion nourrie par la foi en la techno-science, son alliée, il demande l’aveuglement en un fanatisme sectaire et l’abandon de tout raisonnement au profit des prêtres-experts seuls capables d’assurer un avenir meilleur.

L’intégrisme et le désir d’hégémonie qu’il affiche réalisent dans le monde le même effet que le réchauffement brutal du climat sur les espèces végétales et animales, l’impossibilité pour la majeure partie des membres de l’humanité de s’adapter aux exigences du "marché" et de s’attirer les bonnes grâces de la "main invisible" avec pour conséquence l’exclusion et même l’élimination.

http://www.visamemo.fr/wp-content/uploads/2011/03/machoire-large.jpgEn raison de la mentalité contemporaine, un changement est-il encore possible?

Comme nous avons vu, une modification de la personnalité humaine peut être le fait d’une évolution culturelle.

Les troubles mentaux (dépressions, stress, névroses, suicides, déséquilibres familiaux, …) causées par le milieu capitaliste, montrent que l’humain ne s’est pas adapté à ce genre de régime, qu’il n’a pas eu le temps de se corrompre définitivement et qu’un changement possède toutes les chances de se trouver considéré tel un soulagement et une renaissance salutaire.http://a4.idata.over-blog.com/289x299/1/11/33/16/liberte-d-allaiter-24.jpg

Le retour à des conceptions initiales, telles celles énoncées par M.Mauss, au sein d’une conjoncture devenue comparable, càd une situation qui propose l’abondance concertée respectueuse de l’environnement et la priorité de l’Être, va permettre au distributisme aménagé en conformité avec les données modernes de retrouver sa place.


F. CHÂTEL, GR, 14 mars 2011

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http://famillegarcia.unblog.fr/files/2007/12/bonvendredi.jpg

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A propos d'agressivité
il n'y a au fond, pas de mal, mais qu'une absence de bonté, de lumière,
de chaleur, de conscience spirituelle...
D'ailleurs ici 2 habitués ont déposé les commentaires agressifs
et dans cette attitude dûment contestée ajoutent,
 par caprice, la bêtise de constituer sur la même adresse IP
un 3ème intervenant fictif qui viendrait abonder en leur sens
habitués de cet exercice, qui procèdent pareillement sur leurs propres blogs
j'ai pris le temps de leur répondre d'un ton désormais tranché, après avoir usé
à la corde toutes formes de techniques du dialogue positif
toutes formes de contre-manipulation bienveillante
Par exception j'ai supprimé ces échanges parasites, ne conservant que le 1er
et le pseudo fantôme d'une finâsserie perverse qu'à vos yeux je livre.
Ils révélaient la force de ces conditionnements, mus non par la nature, 
mais par le manque d'estime de soi, de dignité et de recul
réduisant certains, par toute forme de mensonges et provocations
à médire sur les autres, pourfendant toute forme de bienveillance, et trouvant
dans la souplesse avenante de leurs interlocuteur, une brèche à exploiter.
Espoirs de quelque éclaboussure de gloire, sentiment solitude?
j'avais d'ailleurs prévu de traiter ce sujet des perceptions subjectives
qui nous posent en médiocres aquabonistes taciturnes
plusieurs jours de commentaires irrespectueux et insistants,
inutiles, malveillants et diffamatoires, voire désobligeants
pour l'auteur, les blogueurs, et ceux qui commentent même...
mes réponses ont été détaillées, poliment explicatives, fermes et inflexibles
à l'égard de leurs mauvaises manières
leur étant insupportables, ils revenaient... ma poubelle a grossi
de 22 commentaires et 6 réponses, rien moins!
Valentine smiley_0056.gif connaît elle aussi sur son blog les mêmes affres...
ici, dans leur fantasme de toute puissance infantile
ils ont continué de sévir en duo (pour faire pression illusoire),
d'une morgue pathétique, vous pouvez toutefois les suivre
sur leurs blogs respectifs en lien ci-dessous, ils ne mordent pas toujours...
- ces humains-là sont aussi souvent tristounes...
si vous appréciez les sophismes/aphorismes populistes et autres traitements
fallacieux, vous serez servis; mais n'espérez pas du 2nd degré
non non, c'est du pur jus réfléchi! icon_lol.gif
et ce sera là ma mini contribution sans complaisance à leur quête de notoriété
icon_cool.gifKT et dawnicon_cool.gif
note: le pseudo SV est un avatar de même IP que kt, venant ajouter
de l'occurrence fictive pour essayer de valider la justification
de leur intervention... par la réaction à ce harcèlement
- cas d'école du procédé manipulatoire.
c'est particulièrement intéressant de voir étalé ce stéréotype de la manipulation
si souvent traité sur ce blog:
voyez comment ça se déroule, lisez précisément le commentaire collector (SV)
malheureusement, afin de ne pas fournir matière jouissive à cet intervenant,
je suis obligée de faire le choix de vous priver de la lecture de ses rebuffades
je vous invite à systématiquement procéder ainsi sur vos blogs
comme avec tout manipulateur de votre quotidien
(si si en cherchant bien, vous en reconnaîtrez...)
quand la situation se présente, ne vous laissez pas envahir,
ne répondez pas systématiquement, triez entre les objections légitimes et
les interventions perverses par le langage indirect, questions-réponses etc...
Qu'on se rassure, je continuerai de contribuer de mon petit écot
à la destruction du capitalisme
par l'apport régulier de décryptages de ses mécanismes manipulateursicon_lol.gif
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proposé par mamadomi

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 15:07

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1011.gif

http://a10.idata.over-blog.com/2/43/18/68/cartes-nanas-nautes/img595.jpg

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1011.gif

 

Aujourd’hui se lève un vent de contestation envers le système capitaliste et les effets de son évolution obligatoire vers un extrémisme: le néo-libéralisme. Mais le vent généralement ne suffit pas pour abattre définitivement cette construction gênante et envahissante, qui résiste et renaît à toutes les secousses qui l’ébranlent et continue à étaler son ombre malsaine et provoquer des perturbations irréparables. L’anéantir de façon certaine demande à en mettre à jour toutes les fondations et les démanteler une à une avec le minimum de dégâts collatéraux.

 "…on ne peut combattre efficacement que ce que l’on conçoit parfaitement."

B. Blavette

http://www.les-crises.fr/images/0600-economie/0602-inflation-historique/inflation-france-1800.jpgLors de la mise en place de ce système dès le 18ème s., ses partisans intéressés l’ont justifié en élaborant des théories qui s’appuyaient sur la situation économique et sur les connaissances humaines de cette époque, théories qui furent alors élevées en dogme général. Si l'on veut présenter les principes par ex de l’Economie Distributive une fois énumérés tous les travers et délits du système néo-libéral, après le qualificatif d’utopie, qu’elle réplique est la + fréquente?:

"ça ne peut pas marcher, la mentalité humaine est trop perverse. Même si le capitalisme comporte des lacunes, il a prouvé qu’il était le meilleur compromis possible compte tenu des travers de l’homme".icon_rolleyes.gif

[1] L’agressivité humaine

*Jacques van Rillaer professeur émérite de psychologie à l’université  Louvain-la-Neuve et aux Facultés Universitaires St-Louis, spécialiste des thérapies cognitivo-comportementales

"En ce qui concerne le destin de la planète comme celui de la vie quotidienne de chacun, le problème le + urgent demeure celui de l’agressivité".[1] Cette recommandation de Jacques Van Rillaer* permet de situer un des problèmes majeurs, posé à tous en cette époque cruciale de transition:

comprendre et remédier à cette disposition humaine

qui entrave toute nécessité ou volonté à sortir de notre civilisation

et pouvoir en construire une autre.

Cette disposition à défendre sa structure et sa survie appartient au phénomène de la vie et habite naturellement toutes les espèces, de l’amibe à l’homme. Cette nature humaine, une longue lignée de penseurs l’a établie et définie comme cupide, agressive voire violente, prédatriceicon_rolleyes.gif envers ses congénères et seulement motivée à l’action par l’intérêt personnel.

Thucydide, homme politique et historien athénien, né vers 460 av. JC., mort peut-être assassiné entre 395 et 400 av. JC. auteur de l’Histoire de la guerre du Péloponnèse, racontant la guerre du Ve s av. JC. entre Sparte et Athènes

David Hume, né David Home

(1711-1776), philosophe, économiste et historien, est l’un des + importants penseurs des Lumières écossaises (avc Adam Smith et Thomas Reid), considéré comme l’un des + grands philosophes et écrivains de langue anglaise

Benjamin Franklin

(1706-1790) l’une des + illustres figures de l’histoire américaine, à la fois écrivain, physicien et diplomate.

Bernard Mandeville, ou

de Mandeville, (1670-1733),  écrivain néerlandais dr en médecine

Friedrich Hayek, né

Friedrich August von Hayek (1899–1992) philosophe et économiste de l’École autrichienne, promoteur du libéralisme "Prix Nobel" d’économie en 1974

Joseph Aloïs Schumpeter

(1883–1950) économiste autrichien connu pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l’innovation.

Noam Chomsky, né

Avram Noam Chomsky en déc 1928, linguiste et philosophe américain.

[2] "La doctrine des bonnes intentions", 10/18, coll. "Fait et Cause"

De Thucydide* à Freud en passant par Platon, Aristote, St Augustin, Hobbes, Kant, Descartes, Hume*, A Smith, F.Nietzsche et B.Franklin*,

des siècles de pensées ont doté l’homme

de penchants pour la domination et la violence,

de pulsions innées et même d’instinct de mort.

Chaque solution alternative émise se heurte à cet argument d’une nature humaine pervertie que seul le capitalisme s’avère apte à gérer puisqu’il serait accompagné par une force mystique ou "main invisible" capable d’utiliser à bon escient les intérêts individuels et de réguler les activités principales de l’homme sur Terre, les échanges marchands. Ces perversités qui, considérées comme naturelles, furent libérées de toute entrave pour le soi-disant + grand bien de la société et de son économie. Les vices privés devinrent les garants des vertus publiques (Mandeville*), idées de base du libéralisme économique. Pas étonnant que Friedrich A. Hayek* confesse quelque admiration pour cet écrivain néerlandais du 18ème s.

Cependant, cette régulation soi-disant bienfaisante, vénérée et protégée par ses gourous, s’avère en réalité défectueuse et responsable d’inégalités insoutenables et de troubles sociaux, défauts qu’Adam Smith lui-même avait soulignés.

En effet, Smith dans toute son œuvre n’y fait aucune référence lorsqu’il parle de la "main invisible". Il n’a jamais parlé de régulation de l’économie en général comme le fait remarquer Schumpeter* dans L’histoire de l’analyse économique mais de création de richesse. Smith mentionne d’ailleurs qu’elle a de nombreux effets pervers: la création de richesse crée des inégalités susceptibles d’entraîner un désordre social, et la division du travail tend à abrutir la masse ouvrière.

Noam Chomsky* dit: "Nous sommes censés vénérer A. Smith mais non le lire car il postulait déjà que la sympathie était la valeur humaine centrale, et qu’il fallait dc organiser la société de façon à satisfaire cet élan naturel des êtres humains, le soutien mutuel/l’entraide. En fait, son argument crucial en faveur des marchés conduirait à l’égalité parfaite. La célèbre expression de Smith sur la main invisible, que tout le monde utilise totalement de travers, n’apparaît qu’1x dans La Richesse des nations et dans le contexte d’un raisonnement contre ce que nous appelons aujourd’hui le néolibéralisme.[2]

Ainsi, la croyance en cette disposition incurable à l’agression entretient un système économique dévastateur et nourrit un fatalisme qui empêche toute remise en question indispensable à un nouvel élan du progrès social.

Alors, l’homme est-il enclin d’une façon irrépressible à l’agressivité sous toutes ses formes pour garantir ses intérêts personnels?

J-Marie Muller philosophe français, spécialiste de Gandhi et de la non-violence. directeur des études à l’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits

[3] Dictionnaire de la non-violence

Il est vrai qu’en temps qu’être vivant ayant des besoins à assouvir, en priorité pour maintenir sa structure, et ensuite notamment afin d’obtenir la gratification sociale, l’homme utilise l’agressivité afin d’influencer le milieu en sa faveur, mais, dit J-Marie Muller*, cette agressivité est louable puisqu’elle permet l’audace, le courage, de s’opposer à l’obstacle, "d’aller de l’avant", de "marcher vers" comme son étymologie l’indique. Ajoutant même: "La non-violence suppose avant tout qu’on soit capable d’agressivité".[3]

L’agressivité serait donc une garantie pour vivre et pour communiquer avec l’Autre. Mais alors, d’où vient la violence sous toutes ses formes? Si elle est une expression particulière de l’agressivité, alors,http://themodernartist.files.wordpress.com/2010/09/0020.png

- est-elle le résultat d’influences extérieures qu’il suffirait de corriger

- ou l’expression de pulsions instinctives condamnant alors l’homme à une violence potentielle qui peut surgir à tout moment et incitant à signifier l’homme en tant qu’espèce demeurant inexorablement sous la domination d’instincts comme le sont les animaux?icon_eek.gif

▲François Robert, stop the violence

 L’héritage au sujet de cette nature humaine innée est plutôt lourd.

Déjà, pour Platon, si dans la nature c’est le + fort qui domine, alors il est juste que dans la société humaine il en soit de même.icon_rolleyes.gifhttp://image1.trefle.com/images/art-collection-bibelot/full/penchant-maternel-reproduction-d-art-categories-principales-photographie-photographies-couleur-animal-color-photography-wild-animal-color-photography.33631036-91352274.jpg

Kant, une des références de la pensée, au programme de tant de cours de philo, le dit dans le Traité de pédagogie: "L’homme a reçu de la nature une disposition pour l’usage de la raison. Il possède dans son corps l’incarnation de sa liberté. Mais il doit aussi affronter sa propre animalité, il est soumis à des penchants animaux".

L’idée du péché originel interprétée comme une conséquence de la constitution de la nature humaine devint l’héritage commun de toutes les générations de chrétiens en Occident. Elle influença profondément la psychologie et la pensée politique puisqu’elle permis de justifier tous les gouvernements. La bestialité humaine servit de prétexte à l’instauration de tous les pouvoirs.

On la retrouve consacrée dans la fameuse tirade: "Homo homini lupus", l’homme est un loup pour l’homme."[4]

"L’homme est une corde tendue entre l’animal et le Surhomme, une corde au-dessus d’un abîme." Loin de souhaiter la violence pour elle-même, Nietzsche constate qu’elle est naturelle, et qu’il nous appartient de la cultiver dans un sens ou dans un autre.

[4] Cette locution inventée par Plaute dans sa comédie Asinaria (la comédie des ânes) reprise par Erasme dans Adagiorum Collectanea ,par Rabelais: le Tiers livre, par Montaigne dans les Essais (III, 5), par F. Bacon: De Dignitate et Novum Organum avant Hobbes: De cive (épitre dédicatoire)

Horace White (1865-1943)

avocat et politicien américain de New York. a été 37e gouverneur de New York/1910

[5] Marshall Sahlins La nature humaine ed. de l’Eclat Terra Incognita

"Benjamin Franklin déclara à la Convention Fédérale américaine:

"2 passions exercent une puissante influence dans les affaires humaines: l’ambition et l’avarice, l’amour du pouvoir et l’amour de l’argent."

Ce qui rejoint la conception d’Horace White*: les Etats-Unis sont bâtis sur la philosophie de Hobbes et la religion de Calvin, càd que l’état de nature de l’humanité, c’est la guerre, et que l’esprit humain et le bien ne font pas bon ménage."[5]icon_rolleyes.gif

Il est incroyable comme cette idée a traversé des siècles et s’est maintenue intacte pour justifier et protéger le pouvoir répressif des puissances militaires et religieuses. Récupérée ensuite par les bourgeois banquiers et marchands, elle a permis de justifier la compétition et même la violence comme des conduites naturelles, saines et viriles. "Elle rationalise à bon compte l’idéologie libérale capitaliste qui prône le droit du + fort, quand elle ne renforce pas le culte de la puissance chez des individus de mentalité fasciste".[6]

[6] Jacques Van Rillaer L’agressivité humaine

[7] M. Sahlins La nature humaine ed. de l’Eclat Terra Incognita

On la retrouve même pendant longtemps à la base des traités d’éducation qui prônent de dompter ou de canaliser cette perversité innée. Ainsi, "Pour tous les autres peuples du monde, les enfants sont l’humanité en devenir, alors que pour nous, ils sont l’animalité à dominer".[7]

 

Du côté du psy, l’agressivité se présente, pr Freud, telle une tendance instinctive, innée, camouflée de l’homme qui vise la destruction,http://preprod.meltem-int.com/marie/blog/wp-content/uploads/2011/02/aimer_dieu_et_son_prochain.jpgl’humiliation des autres et ce dans des comportements aussi bien violents et flagrants que + discrets.

Pour lui, "rien n’est + contraire à la nature humaine" que "l’idéal imposé d’aimer son prochain".icon_rolleyes.gif

Freud vers la fin de sa vie, dans la 2nde topique, radicalise son interprétation de la violence et au lieu de raisonner à partir de la théorie du refoulement, imagine à la racine de la violence l’affrontement de 2 pulsions fondamentales, la pulsion de vie Eros, et la pulsion de mort, Thanatos.

Si on généralise en disant que toutes les conduites humaines sont sur ce modèle, on doit dire alors que la violence dans l’homme ne peut pas êtrehttp://achnoo.com/wp-content/uploads/2012/02/syrie-homs.jpgéradiquée. Elle est consubstantielle à la vie psychique, elle a sa racine dans un instinct primitif et tout ce que nous pouvons faire, c’est tenter de la maîtriser de l’extérieur. L’homme donc ne peut pas être libéré de la violence qu’il porte en lui mais seulement la détourner ou la réprimer.icon_exclaim.gif

◄à Homs...

Hobbes ne concevait de paix civile que sous la surveillance d’une police. Freud ne conçoit de paix relative qu’en mettant la police dans l’esprit de chacun sous la forme d’un surmoi capable de culpabiliser et discipliner le moi.

Freud a été contredit à propos de l’instinct de mort et cette théorie connaît encore aujourd’hui la remise en question. Ainsi, d’autres pensent que l’agressivité peut être considérée comme une pulsion (et non un instinct) de conservation de soi donc une pulsion de vie; car,... "rien, ni dans la chimie, ni dans la physique, ni même dans la biologie, sur laquelle pourtant il s’appuyait fermement, ne permettait d’en confirmer l’existence.[8]

Thierry Bokanovski

Psychanalyste, Membre Titulaire de la Société Psychanalytique de Paris

[8] T. Bokanovski Psychanalyse.lu Le concept de pulsion de mort

André Green (né en mars 1927)

psychanalyste français d’origine égyptienne

Franz Alexander (1891-1964)

médecin et psychanalyste américain d’origine hongroise, connu pour son ouvrage de psycho-somatique.

Hugo Staub  (1886–1942)

psychanalyste allemand

Daniel Lagache (1903-1972)

psychiatre et psychanalyste français

Comme le remarque fort pertinemment André GREEN*, "la difficulté, en ce qui concerne la pulsion de mort, vient de ce que nous ne pouvons lui attribuer avec la même précision une fonction correspondante à celle de la sexualité par rapport aux pulsions de vie (ou d’amour)". Aussi, même s’il est actuellement fréquent de rencontrer en clinique psychanalytique des formes pathologiques de destructivité, aucun argument clinique ne peut en lui-même constituer une preuve de l’existence de la pulsion de mort et le problème reste, pour l’essentiel, théorique."[8]

"Toujours du côté de l’explication psychanalytique, alors que certains (Alexander* et Staub*) assimilent le délinquant à un névrosé marqué par une très grande émotivité, d’autres (Lagache*) opposent de manière caractéristique le criminel et le névrosé en insistant sur l’égocentrisme et l’immaturité affective du délinquant. L’accord ne règne pas davantage au niveau de la conception de la formation de la personnalité anti-sociale.

Freud: explication par les complexes provenant de l’absence de liquidation de conflits infantiles liés au développement de la sexualité,

Jung*: insiste sur l’importance du conflit actuel qui ouvre la porte à une régression,

Adler*: a surtout insisté sur le rôle du sentiment d’infériorité."[9]

Carl Gustav Jung (1875-1961)

médecin, psychiatre, psychologue et essayiste suisse, de renommée internationale, fondateur du courant de la psychologie analytique

Alfred Adler, (1870-1937),

médecin et psychothérapeute autrichien. fondateur de la psychologie individuelle

[9] Raymond Gassin

Précis de criminologie

John Dollard (1900-1980)

Psychologue et spécialiste des sciences sociales, a étudié les relations raciales aux États-Unis. Il s’est penché sur les différences culturelles dans le comportement...

[10]et[13] J. Van Rillaer

L’agressivité humaine

"La théorie de la frustration-agression de Dollard* a été le point de départ de nombreuses recherches empiriques. Elles ont abouti à la double conclusion que:

1. l’agression n’est pas nécessairement une conséquence de la frustration

2. la frustration n’est pas une source suffisante de l’agression.

La notion de signification… est absolument capitale pour une approche de l’agressivité… Le sentiment de privation ou de frustration dépend de la signification tacite/explicite attribuée aux événements… la réaction à cette impression pénible reste encore dépendante de la psychologie individuelle".[9]

"Ce ne sont pas les choses qui nous troublent mais l’opinion que nous nous faisons d’elles".[10]

"Les impulsions ne se réalisent et ne prennent leur allure spécifique qu’avec le concours d’un sujet qui leur accorde une certaine valeur".[11]

"Le fond de l’affaire réside toujours dans le désir, propre à chacun, de pouvoir affirmer sa valeur à autrui et de pouvoir se la confirmer à ses propres yeux".[12]

"L’agressivité est motivée par une attaque du moi, un sentiment d’aliénation ou d’impuissance. Une autre motivation, proche de celles-ci, est la non-reconnaissance du moi".[13]

Ainsi, du côté de la psychologie, la délinquance s’expliquerait par une structure antisociale dont la formation résulterait de troubles dans la personnalisation de l’individu. Il en résulte une lourde responsabilité du milieu social et de l’éducation au cours de la formation de la personnalité.http://img.scoop.it/rWC_2Ck1AIfIvmBliltFMDl72eJkfbmt4t8yenImKBVaiQDB_Rd1H6kmuBWtceBJ

Puisque l’homme est un produit de l’évolution de la vie, ne peut-on trouver une explication de cette nature humaine perverse du côté de l’éthologie?

Pour Konrad Lorenz►, dont les résultats de ses recherches ont marqué le monde de l’éthologie, l’agressivité animale est l’instinct de combat qui entend maintenir ses rivaux de la même espèce à une certaine distance, un point c’est tout. Et l’être humain, lui aussi, entend maintenir ses rivaux à distance. Il défend avec passion une conception zoomorphiste de l’homme, même si, toutefois, il avoue dans un de ses textes scientifiques[14] du peu d’activités humaines proprement instinctives et la liaison compliquée entre les éléments innés et les activités supérieures du cerveau, l’apprentissage et l’intelligence.

Alexander Alland Jr.,

professeur émérite au Département d’anthropologie à l’Université Columbia

[14] Konrad Lorenz Le tout et la partie dans la société animale et humaine. 1950

[15] J.P.Scott

The natural history of agression. Science 1965

Les contradicteurs sont nbreux, il n’y a pas de faits qui plaident de façon décisive en faveur d’une agressivité "spontanée" chez l’animal, produite uniquement par des facteurs internes. J.P.Scott exprime: "Il n’y a pas de mécanisme physiologique connu produisant une stimulation spontanée interne au combat. L’agression ne se produit qu’en réaction à des stimulations externes".[15]

Certains culturalistes modérés comme Alexander Alland* critiquent Lorenz qu’ils accusent de ne pas suffisamment tenir compte de "la dimension humaine", dans laquelle la culture joue un rôle non négligeable.

Les "radical-scientists" comme John P. Scott critiquent la thèse de Lorenz qui fait du biologique le fondement du comportement humain, et ils critiquent tout particulièrement son homme tueur.

http://www.vetopsy.fr/chat/agr_ct/images/post_espace2.gifAinsi, "les données actuelles de la psychologie animale ne permettent pas d’affirmer l’existence d’un instinct agressif autonome ni même une "pulsion" à l’agression. Par contre, on a pu mettre en évidence différents types de réactions combatives se déclenchant dans des situations déterminées (douleur, menace, rivalité, etc.)."[16] JP Scott ajoute: "...l’automatisme endogène menant à l’agression, aucun argument sérieux ne permet d’affirmer son existence chez l’animal et a fortiori chez l’homme."[17]

Que ce soit par l’éthologie, la psychologie, si tous s’accordent pour dire que l’agressivité normale s’avère utile à la préservation de sa structure chez l’individu, l’origine des comportements pervers ou violents n’y peut trouver une preuve scientifique.

[16]et[17]J Van Rillaer

L’agressivité humaine

Edward Osborne Wilson,

né en 1929, entomologiste et biologiste connu pour son travail en évolution et sociobiologie

Comment trancher, faire la part des choses? Violence instinctuelle ou réponse à des stimulations externes?

La notion de "nature humaine" est aujourd’hui indissociable du domaine de la biologie, de la génétique et de l’étude des instincts. C’est dc dans cette direction qu’il s’agit de se tourner. Pour Edward Wilson*, fondateur de la sociobiologie, la "nature humaine" est faite d’un certain nombre de contraintes biologiques, codées génétiquement, qui amènent les différents humains à prendre les mêmes décisions dans un large éventail de contextes. Wilson pense que le moteur du comportement social est l’égoïsme biologique qui permet la conservation de ses propres gènes et/ou de leurs copies, ce qui conduit les individus à s’affronter socialement pour l’acquisition de la dominance - car la dominance sociale, directement liée à l’agressivité, peut se traduire par un grand succès reproductif.

Cette thèse converge avec les travaux scientifiques de Richard Dawkins*, surtout connu pour sa théorie de l’évolution centrée sur le gène. Cette théorie est clairement décrite dans Le gène égoïste -1976, où il explique que "toute vie évolue en fonction des chances de survie des entités répliquées". De la sorte, la dictature du gène implique celledyn010_original_550_472_jpeg_2612499_e95de la nature ou de l’inné sur nos comportements, d’où l’implacabilité de la violence dans la gestion des conflits nés de l’impératif de survie des gènes puisque celle-ci est une règle de la nature. Cette vision des choses explique même l’altruisme des individus dans la nature. Par ex, dans le cercle familial, quand un individu se sacrifie pour protéger la vie de membres de sa famille, il agit dans l’intérêt de ses propres gènes.

Richard Dawkins, né en 1941,

biologiste et éthologiste britannique, vulgarisateur et théoricien de l’évolution, membre de la Royal Society

Catherine Vidal neurobiologiste,

Directrice de Recherche à l’Institut Pasteur, membre du Comité Scientifique "Science et Citoyen " du CNRS.

En 2009, un tribunal de Trieste a invoqué une "vulnérabilité génétique" prédisposant à la violence pour accorder une réduction de peine d’un an à un meurtrier. Se référant à une étude britannique du Nuffield Council on Bioethics, "Génétique et comportement humain: le contexte éthique"-2002, la Cour a considéré que le prévenu présentait une prédisposition, à la fois sociale mais également génétique, au meurtre.

Catherine Vidal*: "C’est un non-sens scientifique", neurologue et directrice de recherche à l’institut Pasteur, réfutant tout consensus dans la communauté scientifique sur l’existence de gènes de la criminalité ou de l’agressivité. Selon elle, il existe effectivement des études qui montrent des corrélations entre certains gènes et des comportements, mais sans pour autant prouver une véritable relation de cause à effet. "De toute façon, ces études sont réalisées sur des grands échantillons, sur des bases statistiques. Elles ne peuvent en aucun cas prédire un comportement violent chez un individu particulier qui comparait devant un tribunal", prévient-elle.

http://ec.europa.eu/research/research-eu/60/images/60-19-02.jpgL’engouement pour l’explication des comportements par la génétique prend des proportions frôlant même le ridicule, puisqu’il est révélé des corrélations entre certains gènes et, par ex, l’infidélité spontanée, l’hyperactivité infantile, la précocité sexuelleicon_rolleyes.gif. Des présumées tendances, certes, mais qui ne sont pas + importantes que les influences du milieu éducatif et social.

Pierre Barthélémy, journaliste

scientifique, a dirigé le service Scies et Environnement de Le Monde

André Pichot (né en 1950)

chercheur au CNRS en épistémologie et histoire des sciences

Marshall Sahlins, né en 1930,

anthropologue américain

Pierre Barthélémy* s’insurge contre cet abus du tout génétique: "la dictature du gène a finalement gagné bien des esprits, comme une version moderne de la phrénologie qui, au XIXè s., expliquait les “caractères” par le relief du crâne (la fameuse “bosse des maths”…)… Bienvenue à Gattaca, le monde où les “défauts” sont inscrits dans l’ADN, où l’homme ne peut transcender la somme de ses informations génétiquesicon_rolleyes.gif. Un monde où certains de mes confrères titrent sur le “gène de la salope”".

Dans La société pure, de Darwin à Hitler-2001, l’historien des sciences français André Pichot* émet de sévères critiques à l’égard de la thèse de Dawkins. Pichot estime qu’elle est à peu près équivalente dans ses principes à celle d’Edward O. Wilson. Reprenant l’idée de "capitalisme génétique" que Marshall Sahlins* emploie dans Critique de la sociobiologie (1976) pour qualifier la sociobiologie, Pichot montre le caractère idéologique de la théorie de Dawkins, l’hégémonie implacable du patrimoine génétique pouvant se comparer avec le système économique basé sur la maximisation du capital. En effet, cette théorie considère les individus comme de simples supports d’un patrimoine génétique dont ils doivent assurer la perpétuation et l’accroissement à l’égal des critères économiques dans le capitalisme industriel. Cette "humanisation" des gènes porteurs d’une volonté lui apparaît simpliste et s’apparente à cette idéologie de la séparation de l’âme et du corps.

Trofim Denissovitch Lyssenko (1898-1976), était un ingénieur agronome soviétique. Il est à l’origine d’une théorie génétique pseudo scientifique qu’il parvint à imposer en Union soviétique pendant la période stalinienne

Alexis Carrel (1873 -1944) chirurgien et biologiste français, lauréat prix Nobel de physiologie et de médecine en 1912. En 1935, il publia L’Homme, cet inconnu, dans lequel il y plaide pr un eugénisme que l’on qualifie aujourd’hui de "négatif" incluant l’euthanasie de toute une série d’indésirables

Sir Julian Sorell Huxley, (1887–1975) biologiste britannique, théoricien de l’eugénisme, auteur, humaniste et internationaliste, connu pour ses livres de vulgarisation sur la scie. Il a été le 1er directeur de l’Unesco et fait chevalier de l’empire britannique en 1958

Ernst Heinrich Philipp August Haeckel (1833-1919), était un biologiste, philosophe et libre penseur allemand. Les idéologues nazis ont utilisé des extraits de ses écrits comme justification de leurs théories racistes et du darwinisme social

Jacques Testart (né en 1939) biologiste, directeur de recherche honoraire à l’Inserm

[18] André Pichot et Jacques Testart

Les métamorphoses de l’eugénisme, art. paru dans Encyclopaedia Universalis

[19] Jacquestestart.free.fr/Le nouvel eugénisme: trier l’humanité dans l’œuf, Colloque les usages du vivant, univ. Strasbrg, Ed Néothèque

De +, il considère cette théorie de la dictature du gène comme une nouvelle porte ouverte à l’eugénisme qui a tant sévi avant et pendant la 2nde guerre mondiale de Lyssenko* à Alexis Carrel*, Julian Huxley*, Ernst Haeckel*. Jacques Testard* s’associe à cette critique[18] et met en garde contre l’avènement d’un nouvel eugénisme positif non plus affirmé comme recherche de la pureté de l’espèce, mais plutôt masqué derrière la maximisation du bien-être et du bonheur. Grâce au diagnostic préimplantatoire (DPI) utilisé lors de la procréation in-vitro, cette technique permet un tri sélectif très précoce des embryons et garantit une procréation "parfaite".

"En effet, il s’agirait non pas d’obtenir l’individu parfait, qui n’existe pas, mais plutôt l’individu idéal, à un moment de l’histoire, type individuel dont l’idéalité est établie sur des critères peu objectifs, mais qui sont communément acceptés et partagés à ce moment précis de l’histoire".[19]

"Si au début de la génétique le rêve de trouver dans les gènes un programme capable d’expliquer les évolutions et les comportements des êtres vivants était très fort, la plupart des chercheurs s’accordent aujourd’hui sur la complexité des rapports entre facteurs environnementaux (le type de société et de culture dans lesquelles on baigne, notre éducation, notre alimentation, nos rapports affectifs, notre parcours individuel depuis notre enfance) et génétiques (et + largement biologiques), entre "acquis" et "inné". On parle de "terrain", de "risques" pour la disposition à certaines maladies héréditaires.[20]

[20] http://panoptique.boum.org. Scie et délinquance: génétique de l’agressivité ou agressivité de la génétique. 26 sept 2008

Richard E.Tremblay, professeur psychologue et criminologue québécois à l’université de Montréal

[21] R. Tremblay Developmental Origins of Aggression (Guilford Press) 2005

Les adeptes du totalitarisme génétique seront déçus: ""le" gène de l’agressivité, celui qu’il suffirait de déconnecter pour vivre dans une société paisible, n’existe pas". Selon Richard Tremblay*, chercheur en psychologie à l’Université de Montréal, "les facteurs génétiques gouvernent les comportements agressifs dans les 1ères années de la vie, mais très vite l’influence de l’environnement prend le dessus."[21]

"C’est vrai, tout est génétique, mais ça ne veut pas dire que la génétique détermine tout. Parler d’un ou des gènes de l’agressivité ne signifie rien car il y a en réalité une multitude de gènes impliqués dans ce comportement, tout en servant aussi pour d’autres comportements. Bref, ce système génétique qui se répercute dans le cerveau est très complexe. …l’éducation, les rapports avec les autres, tout notre environnement influe sur l’évolution de nos comportements et peut les modifier complètement."[21]

http://a4.idata.over-blog.com/348x307/0/58/28/37/Caricature-US-environnement.jpgCet engouement pour le gène s’est développé après une découverte scientifique récupérée, interprétée et détournée de sa vérité initiale, par les fantasmes [conscients donc, quand il est inconscient on écrit phantasme] et les besoins d’une époque et transformée en idéologie. Il s’agit des thèses de Darwin et de son fameux ouvrage L’origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle. Dans ce livre, 4 petits mots vont causés 150ans de polémique: "survie du + apte". C’est à partir de ces mots et les lois de Mendel*, que va s’élaborer une version politisée du "Darwinisme social" qui va dégénérer en interprétation de la vie comme une lutte sans merci entre les hommes, état naturel des relations sociales, qui permettrait "légitimement" au + fort de l’emporter sur le + faible. Cette théorie idéologique en adéquation avec les besoins et les projets de l’élite capitaliste recueillera un succès croissant et permettra de justifier les inégalités sociales, les guerres de conquête avc la disparition des races inférieures, jusqu’à l’eugénisme et l’amélioration de la race en raison de la confiance en la puissance de la science.

Johann Gregor Mendel (1822-1884),

moine dans le monastère de Brno (en Moravie)1 et botaniste tchèque germanophone, est communément reconnu comme le père fondateur de la génétique

Pierre (Piotr) Alekseïevitch Kropotkine,

(1842-1921), anarcho-communiste, géographe et scientifique

Thomas Henry Huxley (1825-1895)

biologiste, paléontologue et philosophe britannique

La critique du darwinisme social trouve son apogée avec la thèse de l’entraide développée en 1902 par Pierre Kropotkine* dans L’Entraide: Un facteur de l’évolution. Dans cet ouvrage, il répond spécifiquement aux théories de Thomas H. Huxley* publiées dans La Lutte pour l’existence dans la société humaine en 1888. Kropotkine, sans nier la théorie de l’évolution de Darwin, y précise que les espèces les mieux adaptées ne sont pas nécessairement les + agressives, mais peuvent être les + sociales et solidaires. Ce qui lui fait dire que la compétition ne serait dc pas le levier d’évolution le + "efficace".

Le primatologue néerlando-américain Frans de Waal*, qui a étudié au déb. du XXIè s. le sentiment d’empathie chez les animaux, en déduit que le darwinisme social "est une interprétation abusive: oui, la compétition est importante dans la nature mais, on l’a vu, il n’y a pas que cela. (...) Nous sommes aussi programmés pour être empathique, pour être en résonance avec les émotions des autres."[22] Pour justifier une politique basée sur la loi du + fort, nos décideurs s’appuient sur de faux principes de biologie. En effet, dans la nature", affirme le primatologue," la compétition n’est pas le seul moyen de survivre. La coopération a largement sa place".[23]

[22] Frans de Waal L’empathie caractérise tous les mammifères Interview Libération, 11 03 2010

[23] F. de Waal L’Age de l’empathie. Leçons de la nature pour une société solidaire Traduit de l’anglais par M-France de Paloméra. LLL, Les liens qui libèrent.2010

Lewis Thomas (1913-1993)

scientifique, poète, essayiste, administrateur, éducateur et chercheur américain

Herbert Spencer (1820-1903)

philosophe et sociologue anglais. Sa théorie prit le nom de "darwinisme social"

Thomas Robert Malthus, (1766-1834),

économiste britannique de l’École classique, professeur d’économie politique et également un pasteur anglican

Lewis Thomas* va jusqu’à proposer: "Je ne vois rien de déraisonnable à soutenir que des chaînes d’ADN, enroulées sur elles-mêmes dans nos chromosomes, codent l’instinct qui nous pousse à nous rendre utiles. Le besoin de se rendre utile pourrait bien se révéler le trait le + déterminant de l’aptitude à la survie, + important que l’agression, + efficace, à long terme, que l’instinct d’appropriation."

Le détournement des pensées de Darwin est dû aux œuvres eugénistes de son cousin Francis Galton et d’un grand défenseur du capitalisme naissant, Herbert Spencer*. En effet, la bourgeoisie nouvelle qui a supplanté l’aristocratie est soucieuse de moralité, de ligne de conduite qui permettrait à son élite de se reconnaître face à la prolifération de la "classe dangereuse", ce peuple voué à la pauvreté, à l’alcoolismeicon_rolleyes.gif. Les avancées de la science viennent à point nommé et notamment les thèses de Darwin qui réadaptées par l’économiste britannique Robert Malthus* aboutissent à l’évènement de la "méritocratie" qui définira comme logique que le meilleur (le + fort) soit récompensé et l’incapable (le + faible) sanctionné, voire éliminé. Cette distinction avait aussi besoin d’être renforcée à une époque où s’élaborait la conquête coloniale et ses confrontations avec des peuples dits "sauvages".

Le détournement de cette théorie et son application à la société humaine interprétée comme lutte sans merci a permis ainsi de justifier la cruauté sociale et l’égoïsme du capitalisme.http://seinesaintdenis.pcf.fr/IMG/arton1837.png

Des questions viennent alors à l’esprit: pourquoi l’homme s’oppose t-il à cette cruauté naturelle aux noms de l’altruisme et de la compassion? (L’existence même du mot cruauté peut en être une preuve). Ne met-il pas de la sorte, à terme, en péril la qualité de l’espèce humaine?icon_wink.gif

http://data0.jeblog.fr/syl20/perso/chainon-manquant.jpgDarwin donne lui-même la réponse, réponse qui ne sera pas, on s’en doute, retenue. Il dit que le point ultime de l’évolution, c’est la capacité et le désir qu’ont acquis les hommes à désobéir à la nature. "Nous humains, sommes naturellement habités par la compassion. Nous devons donc obéir à ce penchant naturel au risque, sinon, de porter préjudice à la + noble partie de notre nature".

Si la nature d’où nous sommes issus a permis le développement de cette tendance altruiste, si elle a favorisé notre aptitude à refuser la sélection, l’élimination des moins "adaptés", càd si elle a laissé s’exprimer cette capacité à lui dire "non", c’est que cette tendance est un produit de l’évolution. Ainsi, nous aurions certainement tort de refouler cette voie au risque, alors, de se trouver déclaré inapte et d’être éliminé.

J-Claude Guillebaud,

né en 1944, écrivain, essayiste, confériencier et journaliste français

[24] J-Claude Guillebaud.

"Le principe d’humanité"

J-Claude Guillebaud* s’associe à cette théorie des "darwiniens de gauche": "Le principe d’humanité serait en quelque sorte la résultante finale d’un processus évolutif d’essence biologique. …Ce que nous appelons "morale", "altruisme", "civilisation" ne serait rien d’autre qu’une composante de la sélection elle-même".[24]

Car cette disposition à l’altruisme, à la philosophie et la morale n’a t’elle pas pour origine le néocortex cérébral, dernier né de l’évolution, centre de l’intelligence et de l’apprentissage, de l’abstraction, de la conscience ou encore du langage et impliqué dans la mémorisation et les émotions. Il possède aussi la particularité de ne pas fonctionner de façon automatisée, càd que l’on ne peut prévoir comment il va réagir à un stimulus donné.http://www.tuxboard.com/blog/images/divers/journee-internationale-paix.jpg

En 1986, "Année internationale de la paix", 20 scientifiques de réputation mondiale ont adopté le "Manifeste de Séville sur la violence". Se fondant sur les recherches de diverses disciplines, ils affirment que la violence n’obéit pas à une loi naturelle et ils s’élèvent contre le recours à la science pour justifier la violence et la guerre.

Il y est déclaré notamment:

Il est scientifiquement incorrect

- que nous ayons hérité de nos ancêtres les animaux une propension à faire la guerre.

- de dire que la guerre ou toute autre forme de comportement violent soit génétiquement programmée dans la nature humaine.

- de dire qu’au cours de l’évolution humaine une sélection s’est opérée en faveur du comportement agressif par rapport à d’autres types. La violence n’est inscrite ni dans notre héritage évolutif ni dans nos gènes.

- de dire que les hommes ont "un cerveau violent" bien que nous possédions en effet l’appareil neuronal nous permettant d’agir avec violence, il n’est pas activé de manière automatique par des stimuli internes ou externes.

- de dire que la guerre est un phénomène instinctif ou répond à un mobile unique.

Si la génétique ne peut pas apporter de réponse fiable, n’existerait-il pas une sécrétion hormonale ou autre substance qui soit responsable de la violence?

Les recherches expérimentales de F.A.Beach* confirment l’absence de relation causale univoque entre une sécrétion interne et un comportement.

Frank Ambrose Beach, Jr

(1911-1988) américain éthologue, + connu comme co-auteur du livre 1951 Patterns of Sexual Behavior

[25] Résumé de l’étude: Hormones in Context: Testosterone and Aggression, Bland, J., 1998-2004

"Quels que soient les effets des hormones sexuelles, ils sont considérablement réduits chez les espèces ayant une organisation sociale. Cela peut avoir un effet sur l’animal mais cela dépend aussi de la situation; + l’espèce a une organisation sociale évoluée, + les variables de situation sont importantes".[25]

A propos de la testostérone, hormone masculine:

"l’argument biologique dépeint l’agression masculine comme la + grande différence comportementale entre les hommes et les femmes, différence qui serait normale et innée; ce qui est intolérable".[25]

Il en est de même pour la sérotonine, neuromodulateur du système nerveux central qui intervient directement sur l’émotivité et influe sur les interactions sociales en favorisant, par ex, l’agressivité ou le sentiment d’injustice. La quantité présente dans le cerveau et dans l’intestin de cette substance dépend bien entendu de notre capacité à l’emmagasiner et la synthétiser mais aussi de l’alimentation, de l’exposition à la lumière solaire et de conditions particulières liées au milieu individuel et social donc de facteurs externes.http://le-lutin-savant.com/a-animaux-europe.img/ecureuil-maman-%C3%A9cureuil-et-son-b%C3%A9b%C3%A9-rongeur-grimpeur-%C3%A0-queue-touffue-fort-penchant-%C3%A0-faire-des-provisions-France-Europe.jpg

"Ni la physiologie, ni l’éthologie, ni la psychologie n’ont pu démontrer, dans le cas de l’agressivité, l’existence d’une nécessité interne émanant d’un processus somatique …l’agressivité n’est en aucune façon une substance dont l’organisme devrait éliminer le surplus". [26]

"L’agressivité n’est pas innée au sens biologique d’un instinct. Du fait de la quasi permanence du narcissisme, elle apparaît néanmoins comme un phénomène pratiquement inextirpable ou, si l’on veut, une "loi" de la constitution humaine".[27]

[26] et [27] J Van Rillaer L’agressivité humaine

Hervé Allain

neuropharmacologue à l’université Rennes I

[28] Hervé Allain Biologie et pharmacologie des comportements violents. 1997

En ce qui concerne la recherche des différents éléments du cerveau qui participeraient à la genèse des comportements agressifs, la médecine progresse aussi dans ce domaine. Cependant, ces découvertes n’expliquent en rien les causes de la violence et des perversités. Comme toute médecine[euh...], elle permet de soigner, d’intervenir sur des lésions, mais elle est impuissante à éliminer les causes de ces dérèglements.

Ainsi l’exprime le Pr Hervé Allain* "Des avancées ont été clairement réalisées dans l’approfondissement de déterminants biologiques associés aux comportements violents. L’importance du social et du psychodynamique dans ces comportements ne facilite pas la recherche clinique et thérapeutique prisonnière de ses canons méthodologiques. La possibilité d’atténuer par le médicament au moins les situations de crise et d’agir préventivement dans les populations à risque semble se dessiner".[28]

 

A ce propos: où en est la criminologie, càd l’étude de la propension à réaliser des conduites répréhensibles et des actes transgressant l’interdit, considérées comme des agressions?

Cyril Burt (1883, 1971) Psychologue britannique directeur du prestigieux British Journal of Statistical Psychology. En 1946, il est élevé par George VI au rang de chevalier pour services éminents rendus au monde de l’éducation. La communauté scientifique horrifiée a découvert que la + grande partie de ses travaux reposaient sur des données qui avaient été truquées sinon inventées de toutes pièces

Raymond Bernard Cattell, 1905 -1998 psychologue britannique et américain

Cesare Lombroso, (1835-1909) professeur italien de médecine légale et l’un des fondateurs de l’école italienne de criminologie, célèbre pr ses thèses sur le "criminel né"

Même si certaines théories telles celles* de Burt  et Cattell , Ernest Dupré, Kretschmer, de l’Ecole de Graz dont A.Lenz, Kinberg, Di Tullio et de P.Grapin sans oublier celle de C.Lombroso, qui font la part belle au biologique ou au naturel, ont connu leurs heures de gloire,

les théories + récentes insistent sur l’influence du milieu social

comme prépondérante dans les causes entraînant les actes criminels.

- Son chef de file, Alexandre Lacassagne, a mis l’accent sur l’influence quasi-exclusive du milieu social dans l’étiologie criminelle.

- Gabriel Tarde, le 1er critique de la théorie du criminel-né de Cesare Lombroso, a complété cette théorie par l’étude des influences du milieu social sur le comportement individuel et a principalement mis en évidence le principe d’imitation. Son idée essentielle est que chacun se conduit selon les coutumes acceptées par son milieu.

- E.Durkheim a même généralisé la délinquance comme un mouvement naturel de toute société qui serait bénéfique pour son évolution.icon_rolleyes.gif

- D’autres théories font la part belle à la cause sociale comme celles d’H.Laborit, de Clifford Shaw, de Sutherland, de Ronald Akers,

- de l’anomie de Merton, des conflits de culture de A.K.Cohen,

- de l’intégration culturelle différentielle de D.Szabo,

- celle de l’engagement de H.S.Becker, du lien social de T.Hirschi.

"L’agressivité, par ex, est décriée chez les "jeunes des banlieues", et dans toute inscription dans un mouvement de contestation de l’ordre établi. Elle est par contre fortement valorisée par l’idéologie libérale en ce qui concerne les jeunes cadres blancs, poussés à se battre pour être les meilleurs sur le marché."[20]

[20http://panoptique.boum.org. Scie et délinquance: génétique de l’agressivité ou agressivité de la génétique. 26 sept 2008

[29] Caroline Dangléant revue de presse:La science au Québec, Agressivité: les gènes ou l’éducation? Le 22 09 2005

"La plupart des hommes importants avaient le parfait potentiel pour devenir de grands criminels s’ils avaient grandi dans un environnement différent".icon_rolleyes.gif La conclusion de R.Tremblay en choquera quelques-uns, mais elle traduit l’évolution de la recherche sur les causes profondes de l’agressivité."[29]

Cette notion trouve un écho dans l’étude de la délinquance par la théorie de la dissociabilité de Roger Mucchielli. Celui-ci expose qu’une défaillance du processus de socialisation nécessaire à la formation de la personnalité explique la délinquance. L’échec peut résulter,

- soit du fait que les conditions sociales sont difficiles à maîtriser (apprentissages sociaux pernicieux, défaillants, inefficaces ou inaccessible

s),

- soit que la personnalité du sujet n’est pas armée pour répondre aux conditions dans lesquelles il est placé ou peu motivée pour les assumer (irritabilité du sujet, avidité devant le monde ou indifférence affective).

http://3.bp.blogspot.com/-YUkdUqPfgIo/Tbkoj2u1-1I/AAAAAAAAInk/8Ck1Zg5z8kg/s1600/stop-the-war-bones-art.jpg

François Robert, Stop the violence

On retrouve une similarité sociologique dans la théorie de la sous-culture de violence de Wolfgang et Ferracuti, étude de la jeunesse plongée dans une culture de la légitimation de la violence.

"En elle-même, l’impulsion (ou quelque nom qu’on lui donne) n’est socialement ni malfaisante ni bienfaisante. Sa signification dépend des conséquences effectivement produites, et celles-ci dépendent à leur tour des conditions dans lesquelles cette impulsion agit et avec lesquelles elle interagit.

http://seriestv.blog.lemonde.fr/files/2012/04/Sans-titre.png

Ces conditions sont établies par la tradition, par la coutume, par la loi, par les formes d’approbation et de désapprobation publiques, bref par tous les éléments qui constituent l’environnement. […] La prétendue immuabilité de la nature humaine ne saurait être admise".[30]

[30]John Dewey,

Démocratie et nature humaine 2002

Maurice Merleau-Ponty,

philosophe français titulaire de la chaire de philosophie du Collège de France

[31]Merleau-Ponty,

Phénoménologie de la

perception 1945

 

Le célèbre phénoménologue Merleau-Ponty* précise: "L’équipement psychophysiologique laisse ouvertes quantités de possibilités et il n’y a pas + ici que dans le domaine des instincts une nature humaine donnée une fois pour toutes… Il est impossible de superposer chez l’homme une 1ère couche de comportements que l’on appellerait "naturels" et un monde culturel ou spirituel fabriqué. Tout est fabriqué et tout est naturel chez l’homme…."[31]

 à suivre...

F. CHÂTEL, GR, 14 mars 2011

 

http://lapetitarmoire.l.a.pic.centerblog.net/c461620f.gif

proposé par mamadomi

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:14
Barres

http://4.bp.blogspot.com/_q6WwjOdhzyw/SjE6ceAvhOI/AAAAAAAAXK4/szV2P3Z31q8/s400/Alemany+03.jpg

Alex Alemany

Barres

http://c.imdoc.fr/private/1/private-category/photo/3887809388/13871994582/private-category-petite_fee-1-img.gifIl était une fois un petit canari tout jaune et aussi tout jeune, ce qui n'est pas pareil. Il était atteint d'une infirmité rare, pas douloureuse mais extrêmement gênante pour lui et pour son entourage.

Au pays des canaris, vous le savez certainement, les enfants canaris comme les parents sont très très mobiles: ils volent, sautent à une vitesse étonnante et sont d'une agilité extraoridinaire pour se déplacer d'un point à un autre.

Mais, ce canari-là, avait une maladie qui faisait que ses ailes ne fonctionnaient pas en même temps, que son corps était agité de spasmes et de crispations, que sa tête partait dans toutes les directions, qu'il poussait des cris qui ne permettaient pas toujours à son entourage de comprendre ce qu'il voulait dire. http://data.whicdn.com/images/5357777/tumblr_ld1mf3yvVv1qd5l3xo1_500_large.jpgC'était là toute l'infirmité de ce petit canari. En dehors de cela c'était un petit canari très vivant, très sociable, très fin dans les perceptions qu'il avait du monde.

L'erreur de son entourage, de sa famille, de ceux qui voulaient le soigner avait été double: d'une part de ne pas entendre que son infirmité était réelle et non récupérable, qu'il aurait à vivre toute sa vie avec cette infirmité et que c'était possible, même pour un canari, d'être heureux ainsi, et, d'autre part, de ne pas comprendre que le handicap n'était pas chez lui, mais bien chez ceux qui l'entouraient. Oui, qu'ils étaient eux handicapés chaque fois qu'ils devaient se confronter avec l'infirmité de cet enfant.

http://www.jeu-de-puzzle.net/jpuzzles/images/D/ggei-le-vol-du-canari.jpgVous semblez étonnés? Mais pourtant c'est l'évidence. Au pays des canaris, quand un enfant ou un adulte a une infirmité qui limite ses mouvements, ce sont bien ses proches qui sont le + handicapés.http://www.come4news.com/images/stories/Divers/handicap/ill_caric_handicap_loi_marianne.gif

 

Prenez par ex les parents d'un canari aveugle, Lui, c'est clair, il ne voit pas. C'est son entourage, ceux qui le fréquentent qui sont bien en difficulté! Si son père veut lui montrer la couleur du ciel, le mouvement des nuages, la beauté d'un paysage, c'est bien lui qui sera dans l'embarras pour lui parler de tout cela. Si sa soeur veut se distraire avec lui, construire un petit nid, s'amuser à la dînette, à saute-branches, jeu dont les enfants canaris raffolent souvent, http://www2.cndp.fr/actualites/question/handicap/Images/titeuf.gif eh bien, pour moi c'est bien la soeur qui est handicapée car elle ne peut partager avec son frère ce qu'elle ferait avec une soeur ou un frère bien voyant.

C'est d'ailleurs la + belle des preuves d'amour que de reconnaître son propre handicap devant quelqu'un qui se présente à vous avec son infirmité. Si c'est le cas, vous allez sentir que vous avez du mal à vous comporter comme vous le faite habituellement, c'est cela votre handicap.

 http://www.herault.fr/files/atarroux/handicap.gif

http://sitesaj.free.fr/Images/Handicap.gif 

Mais le savez-vous? Ce qui se fait en général dans ces familles, chez les canaris bien sûr, pas chez les hommes, c'est de cacher son handicap, de le nier avec une surenchère d'attentions, de soins, de gentillesses à l'égard du petit infirme. On s'abrite derrière l'amour qu'on lui manifeste. Tout se passe comme si on laissait croire à l'enfant canari infirme que c'est lui l'handicapé. Quelque-fois même, au pays des canaris, on accepte de placer http://data.whicdn.com/images/17755253/382956_284020288305479_269823593058482_839134_1756690595_n_large.jpgle petit infirme dans une institution spécialisée remplie d'appareils. Vous savez ces institutions qui renferment des experts, des spécialistes. On appelle spécialiste justement celui qui laisse croire aux autres que lui n'est pas handicapé, qu'il n'a aucune difficulté avec un infirme. Un expert au fond, c'est celui qui confirme officiellement qu'un infirme est, en +, un handicapé. C'est terrible cette situation et cela donne lieu à beaucoup, beaucoup de souffrances et de malentendus... chez les enfants canaris porteurs d'une infirmité.

http://c.imdoc.fr/private/1/private-category/photo/6404211640/15060680373/private-category-pluie-coeur2-img.jpgLe petit canari fut placé en institution et sa souffrance fut telle qu'il s'enferma dans le silence, il perdit ses rires et sa joie de vivre. Si on a une infirmité sans être joyeux de vivre, tout devient difficile et compliqué.

La suite de l'histoire, vous la connaissez, le petit canari ne vécut pas très longtemps.

Oh! vous savez, il ne s'agit pas d'accuser quelqu'un dans cette histoire, il ne s'agit pas de faire des reproches ni aux proches ni à l'institution. Il s'agit peut-être d'en tirer un enseignement, car on peut apprendre beaucoup d'un petit canari infirme.

En reconnaissant par ex que nous sommes véritablement handicapés, nous les "normosés", quand nous sommes devant la maladie, face aux défaillances du corps, devant l'infirmité d'un enfant ou d'un adulte. Qu'il faut beaucoup d'humilité et d'amour pour reconnaître notre handicap.

http://bullies.b.u.pic.centerblog.net/1bb4da74.gifLe petit canari serait très heureux d'apprendre qu'il a pu faire découvrir au moins cela à ceux qui l'entouraient.

J'ai d'ailleurs fait ce petit conte pour lui, en son souvenir.


Quand nous sommes devant quelqu'un porteur d'une infirmité, nous ne devons pas le confondre avec son infirmité. En acceptant de reconnaître

 

http://1.bp.blogspot.com/-5CMKPo_7XDY/T05JTdFHcBI/AAAAAAAACeg/IltVU1-V3y4/s1600/happy_wednesday.gifnotre propre handicap, nos manques ou nos insuffisances, ou encore nos difficultés et parfois notre impuissance face à une infirmité majeure, nous lui permettons de mieux exister.

 

Jacques Salomé

Barres

http://www.jdiezarnal.com/pintura/alexalemany02.jpg

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 13:04

http://imvideo2.aufeminin.com/video1/20090524/v204679_12962_1.jpg

 Barres

Le renforcement positif

Barres

 

 

Certaines personnes passent leur temps à se blâmer pour tout ce qu'elles ne parviennent pas à faire correctement. http://6e.img.v4.skyrock.net/6ed/princesse-soso-74/pics/1632316528_small.jpgPeuvent-elles s'étonner dans ce cas que les autres aient envie de faire exactement la même chose envers elles?

Encore une fois, + nous arrivons à nous aimer nous-mêmes [1er modèle, 1er apprentissagehttp://6c.img.v4.skyrock.net/6c4/lochette-6/pics/678507038.jpg du pardon des erreurs, de la confiance, de l'estime, etc...], + nous sommes capables d'aimer les autres. Donc, si notre amour-propre laisse à désirer, nous devons absolument nous atteler à la tâche de changer notre vision de nous-mêmes.

 

Pour cela, il existe une technique simple et efficace qui consiste à se parler à soi-même, à voix haute ou intérieurement, en se disanthttp://www.linternaute.com/temoignage/image_temoignage/400/amour-photo-plus-romantique_67481.jpg des choses vraies et positives sur soi. Nous pouvons nous parler de nos qualités, de ce que nous avons accompli dans notre vie jusqu'à présent et des buts que nous aimerions atteindre dans le futur. Cela nous permettra non seulement d'augmenter notre confiance en nous, mais aussi d'établir un dialogue avec nous-mêmes sur un mode positf. Lorsque nous reconnaissons les efforts que nous faisons, nous nous donnons une main d'encouragement. Nous pouvons nous dire toutes les choses positives qui nous passent par la tête, comme:

  "Aujourd'hui, j'ai fait les courses pour toute la famille, je suis une bonne personne" ouhttp://www.bloguez.com/uploads/img_17/175623/myemoticone_humour-_danse.gif "J'ai un talent pour la cuisine et j'en fais profiter les autres", "je prends un vrai plaisir à m'occuper des autres et à organiser des fêtes", "j'ai bien progressé à la chorale ce qui contribue à un bel ensemble", "quand je regarde mes enfants, je peux me dire que je m'y suis bien pris", "reprendre les études était un challenge, je m'en suis bien sorti", "j'ai bien fait de changer d'emploi, c'était une bonne initiative" etc...


Le fait de commencer à s'apprécier soi-même, sans passer par les autres, permet de s'affranchir de la dépendance envers eux.

 

Virginia Clarke

Et pour un contrepoids, vous trouverez ici des raisons de ne pas en abuserhttp://www.zwani.com/graphics/girly/images/girlie4.gif 

Barres

http://a2.idata.over-blog.com/300x228/2/88/78/45/Articles-bis2/je-m-aime.jpg

Barres

 

Un jour viendra où tu devras, toi aussi,

partager ta connaissance des choses et des hommes.

Témoin singulier d'un événement unique à toi seul révélé,

en une langue encore indédite,

tu diras à tes frères l'indicible sagesse de ton coeur.


Irénée Guilane Dioh

Barres

http://u.jimdo.com/www21/o/se9328b274a86870f/img/i04c360027d06d747/1308714190/std/image.jpg

Barres

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 12:28

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Barres

 

 

Développer une vision positive de soi

 

Barres

   

Travailler à se sentir bien avec soi-même est une longue démarche qui englobe une foule de choses. En voici quelques-unes qui sont primordiales:http://annonces-gratuites.index-net.org/images/56223_2208EGGza0s0UBZU.jpg

Prendre soin de son corps: faire du sport, veiller à bien s'alimenter, faire le nécessaire pour se débarrasser de ses dépendances physiques s'il y a lieu (tabac, alcool, tendances boulimiques, etc...);

 

Prendre soin de sa vie intérieure: lire des ouvrages spirituels, des livres de psychologie, méditer, prier, etc...;

 

Entreprendre un projet qui nous tient à coeur et que nous avons peut-être mis de côté pendant pllusieurs années. Ne pas attendre l'approbation des autres pour y travailler;

Canaliser ses énergies de façon à ne pas se disperser, surtout si on a la mauvaise manie de s'éparpiller. Se concentrer sur ce qu l'on fait et ne penser qu'à la chose qu'on fait au moment où on la fait;

Faire plaisir aux autres et être généreux chaque fois qu'on en a l'occasion.

 

Tout cela favorise une meilleure estime de soi et renforce l'amour que nous portons à nous-mêmes. Le but ici est d'apprendre à nous apprécier. Cela nous permettra par la suite de vraiment apprécier les autres.http://www.cartes-souhaits.com/Blinkies/Amour/jetaime.gif

 

Nous ne devons surtout pas attendre que les autres nous aiment pour nous aimer nous-mêmes. Malheureusement, c'est ce que font beaucoup de gens. Ils croient qu'ils ne valent rien si personne ne confirme leur valeur. Ils en viennent donc à agir en fonction de ce que les autres pensent d'eux, car ils cherchent à obtenir leur amour.

Tant que nous menons notre vie de façon à plaire aux autres, nous passons à côté de nos propres désirs. En apprenant à nous donner nous-mêmes l'amour dont nous avons besoin, nous mettons fin à cette dépendance. C'est le début de la liberté.

En fait, c'est nous qui accordons aux autres le pouvoir qu'ils exercent sur nous. Quand nous constatons que nous tombons dans le piège de leur en donner trop, rappelons-nous que l'amour qu'is nous portent n'est pas + important que celui que nous nous portons nous-mêmes.http://a0.img.v4.skyrock.net/a08/sasunaruetnarusasu/pics/2825437190_small_1.jpg

Le problème, lorsque nous sommes dépendants de l'amour des autres, c'est que nous n'arrivons pas à nous aimer si nous cessons de sentir leur affection, leur attention. L'oxygène ne nous parvient qu'à travers eux et, s'ils coupent le canal, nous nous trouvons privés d'une denrée essentielle. Nous voilà "en manque", en crise. Nous oublions alors que c'est avant tout en nous-mêmes que nous devons puiser notre affection.

Des questions simples peuvent nous aider à voir si nous souffrons de dépendance à l'égard de l'être aimé.

- "Ai-je besoin qu'il me complimente souvent pour trouver que j'ai une belle apparence? 

- Ai-je besoin de son approbation lorsque vient le temps de prendre une décision importante?

http://anotherdaylight.files.wordpress.com/2009/09/d7a4d799d7aad795d799-jpg.jpeg?w=455&h=341

- Puis-je passer du temps seule sans que cette solitude soit un poids?"

A partir du moment où nous prenons conscience de notre état de manque et que nous cherchons son origine, nous pouvons changer l'état des choses, càd mettre fin à cette dépendance et célébrer le début d'une nouvelle

ère, où nous serons désormais la seule personne aux commandes de notre vie.

Pour développer l'amour de soi, nous devons en venir à voir les choses et les gens à travers notre propre spectre et non à travers celui que notre entourage ou la société nous ont appris. A partir du moment où nous reprenons le pouvoir de nous aimer, nous reprenons le contrôle de notre vie. Nous passons en quelque sorte de l'état de réaction à celui d'action, ce qui nous procure une expérience de la vie beaucoup + stimulante, énergisante et même amusante. L'un des résultats de cette affirmation de soi est que le négativisme des autres cesse de nous atteindre et que nous devenons alors nous-mêmes une force positive dans leur vie.

  peintures Albert Benhaïm                                       [attention: les rechutes sont possibles!

Virginia Clarke

Barres

http://mamietitine.m.a.pic.centerblog.net/o/90414c48.jpg

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art psycho n°300

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