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T'entends quoi?

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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

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...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
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du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
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le 29 nov 2012
la Palestine devient
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
 http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gif
de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:02

mère noël

Finie la trève des confiseurs...!! on garde l'esprit vif et un peu de mental pour suivre... histoire de ne pas se laisser happer par ...les lumières commerciales... à quoi pensiez-vous, et pis regardez-moi dans les yeux quand je vous parle, non mais!!

http://ancoco.a.n.pic.centerblog.net/2ff46ccd.gif

Christian Aubin déçu de voir que tant de revendications ont échoué, invite les citoyens à ne pas renoncer, mais à prendre des initiatives pour établir d’autres rapports sociaux et à repenser le travail sur une autre base que celle du profit.

scintillant doréscintillant doré

 

Il n’est pas de progrès 

scintillant doré

scintillant doré

sans lutte!

 

 

 

http://www.gentillesorciere.fr/wp-content/uploads/2009/05/femme-perplexe1.jpgNous vivons dans un monde où les pires utilisations du progrès des connaissances sont les + probables, dans un monde de domination, de mépris des peuples qui, pour l’essentiel, sont tenus dans l’ignorance des périls réels qui les menacent, mais accablés par des culpabilitéshttp://2.bp.blogspot.com/-pFdJeHZZrYU/Tc5Z1IlK5cI/AAAAAAAAB-k/BpA510STQao/s1600/medium_pas_la_meme_religion_1.jpg et des périls imaginaires que les religions se sont ingénié à propager au sein de leurs cultures.

Inhumanité et injustice

ne seraient que des maux nécessaires

au triomphe d’un capitalisme vertueux,

susceptible de tirer le maximum de profit de l’exploitation de la grande masse des hommes, par une poignée d’entre eux?

Le système porte en triomphe les vainqueurs des luttes fratricides pour le pouvoir, l’argent, les honneurs. Il exalte comme autant de valeurs suprêmes ces sordides motivations.

http://a1.idata.over-blog.com/180x225/4/79/65/53/arton115037e36.jpgLes médias (bon gré, mal gré) divertissent, en désinformant, ils manipulent et “formatent” à la pensée unique. Le pouvoir, tout à son aise, en profite pour prendre à rebours la démocratie et la justice.

Les dominants d’aujourd’hui consacrent l’essentiel de leurs efforts à s’assurer de complicités! Ils mobilisent des ressources considérables pour

- tromper la conscience des exploités,

- obtenir qu’ils se résignent à leur sort, demeurent sous la férule.

Ils entretiennent à cette fin tous les ressorts de la collaboration de classe, maillon essentiel de leur domination, sans lequel l’effondrement du système serait probablement inéluctable. C’est ainsi qu’ont été développés, au sein des institutions de l’Union Européenne (UE), des systèmes d’organisation qui leur permettent de faire fructifier cette collaboration et de nourrir le consensus ultra-libéral communautaire.

http://www.etuc.org/IMG/rubon1489.jpgC’est notamment le rôle dévolu à la Confédération Européenne des Syndicats (CES). Fondée en 1973, la CES est restée fidèle à la vocation des structures syndicales qui lui ont donné naissance, structures initiées et soutenues en leurs temps par la CIA et le Vatican, pour contrer la Fédération Syndicale Mondiale créée en 1945, d’essence revendicative et révolutionnaire.http://www.edf-gdf-loire-cgt.com/modules/icontent/inPages/accueil/images/lutterpourgagnerplus.jpg

Par le regroupement, au sein de la CES, des principales grandes centrales syndicales européennes, le mouvement syndical des pays de l’UE a entériné le renoncement de ses structures dirigeantes à la lutte pour des changements de société. Ce ralliement est maintenant presque total: CFDT, CFTC, CGT, FO et UNSA sont concernés, l’adhésion de la FSU est en cours.Avec 83 organisations syndicales de 36 pays et 12 fédérations sectorielles, c’est la représentation d’env. 60 millions d’adhérents (12% de la population de l’UE) http://www.fodgac.fr/media/cms_page_media/90/Triangle-fo.gifqui donne son poids à la CES (Confédération Européenne des Syndicats, donc).

 

On pourrait penser qu’avec une structure syndicale de cette taille, le monde du travail dispose d’un outil exceptionnel pour faire prévaloir ses revendications pour + de justice sociale!

Il n’en est malheureusement rien.

Car, loin de constituer un contre-pouvoir aux traités antidémocratiques européens, la CES a pour mandat

"d’agir dans le cadre du processus d’intégration européenne".

On peut ainsi lire sur son site [1] qu’elle

"participe à l’élaboration des politiques économiques et sociales au + haut niveau, en collaboration avec tous les organes de l’UE: Présidence de l’UE, Conseil de l’UE, Commission européenne et Parlement européen".

Elle est reconnue à ce titre, par ces institutions, en tant

"qu’unique organisation syndicale interprofessionnelle représentative au niveau européen",

et déclare parler

"d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen".

http://ultraliberalisme.online.fr/Images/SubitoOMC1.gifLes tenants du consensus ultralibéral de l’UE sont ainsi en mesure, au travers de cette énorme structure syndicale, d’exercer un contrôle non négligeable sur le mouvement social.

C’est ainsi que le renoncement à la lutte revendicative est entré dans les faits. Il suffit pour s’en convaincre de consulter le site Internet de la CES [2]: on y lira par ex, en date du 13 avr 2011, un article intitulé: La CES salue les initiatives de la Commission concernant l’Europe sociale…! Pour la CES, les travailleurs n’ont pas à se poser de question, et seulement à faire confiance à leurs syndicats pour organiser un “loobying” efficace auprès de la Commission européenne et laisser ainsi les rênes à la finance [rien ne cerf de courir, il faut laisser les rennes...ndlblogueuse].http://data0.eklablog.com/liledekahlan/mod_article834330_1.gif?7873 On voit l’impact de cette situation dans le contexte actuel de la politique d’hyper-austérité imposée par les stratèges de l’UE!

Ces pratiques nouvelles, de “loobying syndical”, qui institutionnalisent la collaboration de classe, sont en contradiction avec nos traditions, et expliquent pourquoi nos directions syndicales (même si elles s’en défendent) répugnent à engager, pour faire face au mépris du pouvoir, les actions déterminées et convergentes qui leur sont réclamées. On comprend mieux alors pourquoi les grèves et les manifestations nationales sont désormais vouées à l’échec. Qu’elles soient massivement suivies, qu’elles portent sur des questions aussi essentielles que la défense de la sécurité sociale ou de la retraite par répartition à 60 ans, le résultat désormais est établi à l’avance: on en restera là… Tout se passe donc comme s’il s’agissait d’éviter qu’une dynamique prenne corps et inquiète les gouvernements! La voie est ainsi libre, la politique sarkozyste peut s’étendre, l’ultralibéralisme peut déferler.

Mais les citoyens devraient s’inquiéter de voir les forces qui constituaient leur recours devant l’arbitraire se discréditer en renonçant à lutter. Et au-delà du désespoir qu’ils ressentent devant ce constat, il leur faut comprendre la contradiction destructrice dans laquelle les institutions et les traités de l’UE ont plongé notre société:

le processus d’intégration supranationale impliquant le renoncement à l’indépendance et à la souveraineté,...

...les acquis majeurs du Conseil National de la Résistance sont devenus la proie du marché, de ses lois et de son dogme du profit sans entrave.

Sur ce chantier de démolition, c’est le dispositif social tout entier, qui fondait le vivre ensemble des Français, qui est en passe d’être livré à l’avidité du privé: emploi, santé, sécurité sociale, éducation nationale, logement, retraite, formation professionnelle…, toutes les missions du service public sont progressivement détournées de leur vocation pour “faire de l’argent”, enrichir des actionnaires. Sur la dépouille des Trente glorieuses, des profits faramineux se préparent!

Il n’est pas de progrès sans lutte, il revient donc aux citoyens de retrousser leurs manches pour inverser le cours des évènements.

Il leur faut se ressaisir,

inventer des modalités démocratiques de proximité,

rompre radicalement avec les illusions et les tromperies de la délégation de pouvoir envers ceux qui collaborent avec un tel système.

Il faut qu’ils trouvent d’autres rapports sociaux, fondés sur la coopération et la solidarité,http://data.whicdn.com/images/5399479/7_large.jpg qu’ils repensent le travail sur la base non plus du marché et du profit mais de l’utilité et de la nécessité. Il leur faut étudier et débattre des propositions alternatives, comme cette économie distributive à soumettre à la réflexion.

 

C. AUBIN ,GR, juin 2011

 

[1] http://www.etuc.org/r/64

[2] http://www.etuc.org/a/8589

Mon beau Sapin !!!

proposé par mamadomi

rééd° du 17 12 11

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 12:33
http://fc01.deviantart.net/fs70/f/2011/093/c/a/mu_9__by_smokepaint-d3d4kvs.jpg
 
Nous nous souhaitons un avenir en harmonie avec l’énergie que nous mettrons à le construire.

C’est certain, il faudra être créatif, innovant, engagé pour y parvenir. L’économie a montré ses limites dans un système trop financiarisé, trop basé sur la spéculation et sur la rentabilité à court terme [économisme]. Elle est dirigée par des institutions qui en fixent les règles mais n'y apportent pas la valeur. La vraie économie, celle qui intéresse nos entreprises et nos foyers, c'est celle que nous créons au quotidien, par nos dépenses, notre travail, nos emplois et nos impôts [par nos activités solidaires, notre autonomie...]. C'est donc à nous de la mettre en œuvre et d'en reprendre le contrôle.

 

Quelques clés nous paraissent s'imposer pour y parvenir.

 

• La 1ère et la + importante est l'éthique. Voilà un joli mot souvent utilisé mais + rarement mis en application.

"L'éthique peut être définie comme une réflexion sur les comportements à adopter pour rendre le monde humainement habitable. En cela, l'éthique est une recherche d'idéal de société et de conduite de l'existence". Telle est la définition qu'en donne Pierre Tourev et qui nous convient assez bien. Pour peu qu'elle guide nos actions et nos réflexions, la suite ira d'elle-même.

 

• La 2nde est la notion de chaîne de valeur.

Celle-ci nous amène en 1er lieu sur la valeur que nous recherchons pour autrui quand nous mettons en œuvre nos actions et en 2nd lieu sur le fait que cette valeur ne peut être créée isolément. Nos entreprises, nous-mêmes, faisons partie de nombreux systèmes auxquels nous contribuons, desquels nous recevons et dont nous dépendons + ou moins. Dans chacun de ces systèmes, nous devons mettre en œuvre cette valeur en cohésion avec les structures en amont et en aval. Cela nécessite bien-sûr un respect absolu des acteurs qui interagissent dans nos systèmes et une communication claire avec eux pour obtenir cette optimisation de la chaîne de valeur. C'est ainsi que pour produire de la valeur au travers de nos entreprises nous avons besoins de nos salariés, de nos fournisseurs et évidemment de nos clients, la valeur produite étant ainsi le fruit de tous au 'profit' de tous.

 

• Cela nous amène à une 3ème clé qui consiste à ne pas se focaliser sur nos seuls intérêts.

Cette économie dont nous parlons est elle aussi un grand système dans lequel nous contribuons et ses nouvelles composantes sont celles que nous définirons ensemble. Cela implique donc une notion de solidarité, mais une solidarité au profit de ceux qui jouent la même partie que nous, une solidarité active les uns envers les autres parce que nous menons le même combat pour une recomposition d'une économie citoyenne, dans laquelle chacun a sa place et son rôle. Une solidarité à charge de responsabilité pour ceux qui en bénéficient, de responsabilité de tous car nous sommes tous amenés dans cette logique à profiter de ceux à qui nous donnons.

 

• Enfin, sans que cela soit exhaustif, la 4ème clé est celle de l'engagement.

clic ^

N'attendons pas que les choses soient faites pour prétendre y contribuer. Cet avenir nous appartient si nous commençons à le construire aujourd'hui avec l'énergie nécessaire pour agir et relayer autour de nous cette vision d'une société meilleure. Elle est déjà en marche, mais elle ira + vite si tous, nous relevons le défi de contrarier les prévisions pessimistes, notamment des économistes, avec des clés que nous avons déjà sur nous.

A l'aube de cette nouvelle année, voici le challenge que nous aimerions relever, pour que cette année et les suivantes soient de belles années, à la hauteur de nos rêves et de notre volonté de les réaliser.

[Et pour faire honneur à Sénèque...]

J.Luc BESSONNET

proposé par mamadomi

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30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 06:38

 

 

D'un millénaire à l'autre, d'un siècle à l'autre...

Le meilleur ou le pire

"Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier quand il n'est plus"

Psaume, 90,4

Ce texte, dit "Prière de Moïse", est 3x millénaire. Il pourrait être contemporain de la relativité et de la physique quantique, il indique, entre autres, une hiérarchie des ordres de grandeur dans l'espace-temps et fondamentalement en dehors, dans cet absolument Autre Personnel (pourquoi pas?) ou Impersonnel dont, selon notre cosmologie/cosmogonie ... la totalité que nous entrevoyons est sortie.

Mille ans, ce n'est pas grand-chose, une convention récente

(l'ère chrétienne est largement postérieure au christianisme) fait que nous avons célébré en l'an 2000 ce qui, en toute logique, ne débutait au mieux que le 1er janvier 2001, mais ce qui compte ce sont les zéros alignés sur le compteur.

L'an mil enveloppé dans le peplum troué de ses terreurs

(elles sont récurrentes)

est une fabrication du XIXè s.

que les historiens du XXè s. - Georges Duby en tête- ont réduite à de + justes proportions. J'étais prêt à parier que l'entrée dans le 3ème millénaire serait + discrète que les feux d'artifice du passage du XIXè au XXè s. dans une Europe triomphante, dont la rapide croissance démographique et économique (France exceptée) et la domination intellectuelle... s'imposaient à tous les esprits comme l'acquis irréversible, le sommet, sinon la fin de l'histoire. Les badauds de l'Expo de 1900 eussent été surpris d'apprendre que rien ne justifiait le jalon que les publicistes avaient planté et qu'ils vivaient la fin du XIXè s.: elle va se briser à Sarajevo, le 28 juin 1914, sur la guerre de Trente ans (et bien +) que personne n'avait souhaitée et que ceux qui l'avaient, par inadvertance, déclenchée avaient imaginé courte, sinon joyeuse. Ceux qui croient aux clins d'oeil du destin diront que le siècle du progrès facile rappelle que la nature a des droits, que les hymnes au progrès n'entament pas facilement.

...à suivre...

Pierre Chaunu

Membre de l'Institut, professeur émérite à la Sorbonne, a notamment publié

- Séville et l'Atlantique, Sevpen, Paris, 1955-60,

- La Civilisation de l'Europe des Lumières, Artaud, 1971,

- Danse avec l'histoire (avec É. Mension-Rigau), Bernard de Fallois, Paris, 1998,

- Le Basculement religieux de Paris au XVIIIè s. (avec M.Foisil et F. de Noirefontaine), Fayard, Paris, 1998

proposé par mamadomi

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:03

Définir ensemble

les modalités de la "vie ensemble"

 

André Bellon, ancien Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et Président de l’association "Pour une constituante"nous a fait parvenir le texte de son communiqué pour la célébration, le 22 septembre, du 220ème anniversaire de la 1ère République.

En voici l’essentiel:


Une Constituante est une Assemblée chargée de définir les modalités de la vie politique et donc, en particulier, les institutions. Depuis son origine, le 22 sept. 1792, et dans tant de moments décisifs, l’Histoire de la République a été liée à l’idée de Constituante. 1789, 1793, 1848, 1875, 1946, à chaque fois que la République fut en suspens, à chaque fois qu’il fallut la reconstruire, une assemblée de ce type fut chargée d’en réaffirmer les principes et d’en redéfinir le fonctionnement

La République n’est pas simplement un mot, ou le simple fait qu’il n’y ait pas un roi. Elle est un vécu: celui de la citoyenneté pour chacune et chacun d’entre nous, celui de la souveraineté pour l’ensemble du peuple. L’idée de Constituante s’impose lorsque cette souveraineté populaire est remise en cause, … lorsque les institutions et le régime politique ne permettent plus l’expression cohérente, efficace et légitime, de la volonté générale.

Aujourd’hui, où le mot crise est employé à toutes les sauces, … combien refusent de voir l’écroulement de tous les fondements mêmes de la République, de comprendre que tout est lié, lorsque tant de bonnes volontés, localement ou nationalement, n’ont plus aucune prise sur la réalité?

Mais, si tant de responsables refusent de voir ce qui est

une crise majeure de notre régime politique,

...n’est-ce pas

parce que c’est leur propre légitimité qui est mise en cause

au travers de cette question? …

Et n’oublions pas qu’ainsi fragilisée, la République devient une proie facile pour ses ennemis traditionnels qui rêvent d’institutions autoritaires fondées sur les discriminations et les inégalités de toutes sortes.

Il faut le dire fermement: nous ne pouvons pas continuer à faire semblant de croire que la République n’est pas en perdition…

Mais par-dessus tout, insistons lourdement sur les règles de la construction européenne; celle-ci détermine… l’essentiel de notre vie publique. Cette Europe est fondée sur une pensée qu’on nomme … postmoderniste, au sens où elle met à bas tous les fondements philosophiques des Lumières… La seule donnée que l’on ne pourra écarter est l’organisation libérale de l’économie: c’est ce qu’a dit avec brutalité le Commissaire européen à la concurrence, Mario Monti, en 2001, lorsqu’il a affirmé que la politique de concurrence constitue le cadre privilégié de la citoyenneté puisqu’elle est par excellence une "politique citoyenne": la liberté positive, la liberté des humanistes, n’est ici plus de mise.

      

En revanche, les déterminations sociales qui dessinent nos sociétés et en font vivre les principes et les contradictions sont appelées à s’effacer devant les droits des groupes particuliers:

dans la philosophie construite par le Conseil de l’Europe, la principale appartenance citoyenne sera l’appartenance culturelle ainsi devenue une infrastructure. "Droits culturels" doit alors se comprendre comme "droits d’une culture" qui deviennent alors facteur d’aliénation pour l’individu obligé d’intégrer les normes dites culturelles du groupe, et facteur de division entre les groupes de cultures différentes.

[facteur de division, si et seulement si ces "normes" ne peuvent coexister, des limites de l"'ordonnance" à penser]

On trouve systématiquement cette logique dans les Chartes du Conseil de l’Europe (par ex la Charte des langues régionales et minoritaires) qui inscrivent dans le champ politique l’identité "religieuse, ethnique ou culturelle". Il s’agit d’une nouvelle organisation sociale qui s’éloigne nettement des principes républicains, en particulier en s’opposant à la liberté de pensée comme à la liberté d’expression, au prétexte fallacieux [du moins maladroit mais conscient] de faire respecter les croyances des autres groupes.

Ce “différencialisme” antihumaniste, qui met l’accent sur ce qui sépare les hommes et non sur ce qui les réunit, fut longtemps le fer de lance idéologique de la contre-Révolution… Depuis des décennies, il est devenu la pensée dominante, y compris dans une certaine gauche avec ses fameuses lois mémorielles. Combien de fois n’avons-nous pas entendu des responsables politiques… regretter que la France soit une exception, comme s’il s’agissait là d’une tare congénitale qu’il faut soigner?

http://littlesa.free.fr/dotclear/images/2008/0804/P1070340z.jpg

Oui, la République, au sens où les Français l’ont construite collectivement depuis 200 ans, est une exception dans l’exigence que, depuis l’origine, elle met dans l’approfondissement des libertés (ce qu’exprime bien notre laïcité et nos services publics). C’est cette globalité qui définit la République… Qu’on arrête donc de penser que la République n’est pas en danger, de proclamer que, même s’il y a des dérapages, l’essentiel est préservé…

Historiquement, la Constituante est apparue nécessaire lorsqu’une vie politique, éloignée des principes républicains, détruisait la cohérence sociale, approfondissait le fossé entre les catégories sociales; … lorsque le peuple, souverain théorique, n’était plus accepté comme tel. …Historiquement, les Constituantes en France ont été l’occasion de larges débats de fond où se sont affirmés de grands principes progressistes comme la séparation des pouvoirs, le suffrage universel ou les droits de l’homme, ressoudant du même coup le corps social meurtri.

D’année en année, la souveraineté populaire s’estompe, elle est même méprisée, ou tournée en ridicule, par ex lors du referendum du 29 mai 2005 dont le résultat a été bafoué et les électeurs considérés comme de dangereux ignorants

[sans aucun doute ignorants, mais de quoi et pourquoi? pourquoi demander l'avis de ceux auxquels on ne veut pas tout dire!!?].

La Constituante est à la fois le processus et la forme institutionnelle de réaffirmation de la souveraineté populaire; elle est donc l’expression des peuples dans chacun des États-nations et non pas une Constituante sur un espace théorique, mais sans peuple; il ne peut y avoir de Constituante européenne, pas + que d’Europe républicaine dans le cadre de la construction actuelle.

S’il faut donc appeler à l’élection d’une Constituante en France au suffrage universel, c’est parce que la crise politique et sociale est telle que la réforme du système devient impossible


A. BELLON, GR, oct. 2012

proposé par mamadomi

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 22:23

Le mythe

de la fin du pétrole

 

Depuis longtemps on nous affirme que le pétrole va manquer. Déjà en 1913 le Bureau des mines aux Usa affirmait qu’il n’y en avait plus que pour 40 ans de réserves. En 1972, le Club de Rome publie "Les limites de la croissance", estimant que les réserves seraient épuisées à la fin des années 1990. Aujourd’hui certains affirment que les réserves de pétrole sont épuisées, d’autres affirment que ces réserves s’épuiseront d’ici quelques années.

La quantité de pétrole disponible ne dépend que de la technologie utilisée et donc du prix auquel on peut le payer car le pétrole n’est pas un liquide stocké dans un réservoir dont on connaît la quantité exacte et qu’on peut pomper jusqu’à la dernière goutte. Les meilleurs pétroles sont très légers et jaillissent sous pression du sous sol, mais la plupart sont pâteux, mélangés à du sable ou imbibés dans des roches poreuses, + ou moins profond dans le sous sol ou sous les océans.

On ne connaît pas toutes les réserves existantes puisque tout le sous sol de la planète n’a pas été exploré. On ne connait bien que les 2 premiers kilomètres du sous sol et que sur les terres émergées, alors qu’on peut trouver du pétrole jusqu’à 5 km de profondeur. On connaît mal le sous sol du plancher océanique, situé à plusieurs milliers de mètres sous l’eau. Depuis qu’on exploite le pétrole on améliore les techniques de prospection avec l’analyse sismique en 3 dimensions. Ces techniques nouvelles et très onéreuses, mais aussi pas écologiques du tout, permettent de sonder + profondément les sous sols et trouver de nouvelles poches sur les champs déjà exploités. On a 'amélioré' les techniques d’extraction par ex lorsque le pétrole est trop épais, ou trop dispersé dans le sous sol, on arrive à l’extraire en injectant de l’eau chaude, des solvants ou du gaz sous pression. Avec des forages obliques, horizontaux, multidirectionnels, on peut atteindre des poches de pétrole dans des endroits qui étaient inaccessibles ou qui demandaient un forage supplémentaire et élevaient les coûts de production.

Ces techniques inconnues il y a quelques années augmentent la quantité de pétrole disponible. Grâce à ces nouvelles techniques on sait exploiter les pétroles dits "non conventionnels". Les pétroles conventionnels sont liquides, alors que les pétroles non conventionnels sont mélangé à du sable ou des roches. Pour les extraire, il faut enlever la couche supérieure du sol pour atteindre la couche pétrolifère, puis avec d’énormes pelleteuses il faut extraire le sable ou les roches, les concasser et enfin il faut les chauffer pour en récupérer le pétrole. Du fait des bouleversements que ça implique, on devra plutôt repenser la priorité de l'usage du pétrole et pourvoir autrement en nrj dans toutes les situations où c'est possible.

L’extraction de ces pétrole coûte + cher, mais les prix de revient diminuent régulièrement. Cette exploitation est très polluante a déjà détruit d’immenses étendues au Canada. Cependant les producteurs se sont engagés à régénérer les sites dégradés pour que la nature reprenne sa place. De + de nouvelles techniques permettent maintenant d’exploiter ces zones sans creuser le sol, en chauffant les couches pétrolifères pour liquéfier le bitume, puis le récupérer en le pompant.

Les réserves de pétroles non conventionnels sont gigantesques. Il y a + de 2000 milliards de barils rien qu’en Amérique du Nord, qu’il faut ajouter aux gisements du Venezuela, du Brésil, du Golfe de Guinée, ceux de Russie et de Chine qui sont immenses et peu connus. Sans oublier les réserves possibles dans l’Arctique et en Antarctique. Ces réserves se rajoutant à celles déjà exploitées aujourd’hui assurent qu’on aura du pétrole au moins jusqu’à la fin de ce siècle. Plusieurs experts prévoient que la production de pétrole atteindra un maximum, le fameux pic pétrolier, puis diminuera définitivement. Signant ainsi le début d’une crise économique mondiale par manque de pétrole.

L’erreur de cette théorie est que la quantité de pétrole produite diminuera non pas parce que les réserves s’épuisent, mais parce qu’on utilisera d’autres sources d’énergie.

"Nous n’avons pas arrêté d’utiliser les pierres pour fabriquer des outils car il n’y avait plus de pierres, mais parce qu’on a découvert les métaux".

Cheikh Yamani, ministre du pétrole en Arabie et fondateur de l’Opep

Le charbon

 

Parc à charbon en Provence 

Le charbon est déjà beaucoup utilisé dans les centrales à combustion pour produire de l’électricité. Mais on sait aussi transformer le charbon en carburant. Inventé en 1780, le procédé Fischer Tropsch permet d’obtenir un carburant synthétique d’excellente qualité, sa combustion émet peu de particules polluantes. Cette technique est déjà largement utilisée par l’entreprise Sasol en Afrique du Sud. Le charbon est très bien réparti sur la planète puisque c’est dans les pays qui consomment le + d’nrj qu’on en trouve le + et dans des zones politiquement moins sensibles. Les réserves de charbon sont immenses et augmentent régulièrement. Il y aurait près de 240ans de réserves, sans doute beaucoup + parce qu’on a arrêté les recherches depuis l’utilisation massive du pétrole.

Le gaz naturel

Le gaz naturel n’est pas cher et pour les mêmes raisons que le charbon, les réserves estimées aujourd’hui à 100 ans augmentent régulièrement. Il y aurait d’énormes dépôts de méthane entre 90 et 200 km sous terre, mais nous n’avons pas encore la technologie pour les extraire. On envisage d’exploiter les hydrates de méthane: c’est du gaz méthane emprisonné dans de la glace, dans le sous sol ou profond sous les océans. Les réserves sont colossales, + du double de l’ensemble pétrole, charbon, gaz, et assureraient plusieurs centaines d’années d’énergie, mais l’exploitation de ce gaz est encore très difficile...et dangereuse, et destructrice...  un choix...

Les biocarburants

"L’usage des huiles végétales comme carburant pourrait devenir aussi important que le pétrole ou le charbon aujourd’hui".

Rudoph Diesel, 1912

Depuis longtemps on a cultivé et amélioré les plantes pour l’alimentation, pour le bois de chauffe, pour les outils, pourquoi on n’améliorerait pas des plantes qui produisent des carburants? Il y a 4 sortes de biocarburants: les produits végétaux mis à fermenter puis distillés pour obtenir de l’éthanol. Les produits végétaux mis à fermenter pour récupérer le gaz méthane et les graines produisant de l’huile utilisable dans un moteur diesel. Le principal problème avec ces biocarburants est qu’ils proviennent de produits destinés à notre consommation. Les agriculteurs préfèrent vendre leur récolte aux producteurs qui l’achète + cher, diminuant d’autant les ressources alimentaires de certaines populations. L’autre problème est la destruction des forêts primaires pour les remplacer par ces agro carburants.

Une révolution est en cours avec les carburants produits à partir de microalgues.

Ils assurent des rendements déjà 120x supérieurs aux rendements des agrocarburants traditionnels. Ces micro algues fournissent de l’huile pour les moteurs diesels, ils peuvent aussi produire du gaz, du plastique, des chimiques, de la nourriture ou du pétrole. Les microalgues ont d’énormes avantages: elles n’entrent pas en compétition avec les cultures alimentaires, il n’y a pas besoin de détruire les forêts pour les cultiver, on peut les nourrir avec les eaux usées des villes, on peut obtenir plusieurs récoltes par an.

production mondiale d'éthanol et de biodiesel

L’hydrogène

L’hydrogène n’est pas une source d’énergie comme le pétrole, c’est un transporteur d’énergie. Puisqu’on ne trouve pas d’hydrogène dans la nature on doit le produire en faisant passer un courant électrique dans de l’eau très pure. Ainsi lorsqu’on utilise l’hydrogène dans un moteur, on ne fait que récupérer une partie de l’énergie fournie pour le produire: le rendement est donc fortement négatif. L’hydrogène est très difficile à transporter et son stockage est difficile puisqu’on doit le compresser à 700 bars à une température de -250°C, ce qui demande aussi beaucoup d’énergie. En comparaison, un pneu de voiture est gonflé à 2 bars et un congélateur domestique descend à -15°C. Il faut fabriquer des réservoirs très résistants car ce gaz oxyde rapidement les métaux et s’évapore très facilement. Les infrastructures nécessaires à la distribution de l’hydrogène sont complexes car ce gaz très volatile s’enflamme facilement. On ne pourrait pas livrer de l’hydrogène aux stations services comme on livre de l’essence. La fabrication de véhicules à hydrogène est beaucoup + complexe et donc beaucoup + chère. Il y a encore beaucoup de défis à relever pour que l’hydrogène devienne un carburant pour les véhicules. Pour la même distance il faut un volume beaucoup + élevé d’hydrogène que de carburant classique. Pour des raisons de sécurité il faut nécessairement un réservoir cylindrique qu’il est difficile de placer dans un véhicule. Il y a bien les véhicules fonctionnant avec une pile à hydrogène, mais c’est une technologie très chère, il faut utiliser des électrodes en métal précieux, platine ou palladium.

Les énergies renouvelables

Le vent, le soleil, la géothermie, les rivières et fleuves, les marées, les courants marins. Ces énergies représentent moins de 1% de la production mondiale. Leur rendement est faible. Elles restent très chères. Trop dépendantes des conditions météo, ces énergies ne peuvent absolument pas répondre à une demande de façon régulière. Et elles ne sont pas utilisables pour les transports, ni pour alimenter un tgv ou des industries. Ce sont surtout des énergies de complément, idéales pour l’alimentation d’habitations ou de villages isolés... Pour l'instant! C'est à nous de choisir de développer la recherche en ce sens... tout reste à faire!!!

L’énergie nucléaire

On ne peut pas dans un article aussi court développer tout ce concerne l’énergie nucléaire, cependant on peut énoncer quelques faits au sujet de l’électronucléaire qui font négliger les risques, et surtout les risques autour de la fin de vie des centrales. Cette énergie est extrêmement puissante: 1kg d’uranium enrichi produit autant d’énergie que 2000 kg de pétrole. Cette énergie se développera de + en + dans les années à venir: il y a déjà 434 centrales nucléaires en service, 33 en construction et 400 autres en projet. C’est le seul moyen pour alimenter des villes de plusieurs millions d’habitants. Les déchets les + dangereux ne sont pas abandonnés, ils sont coulés dans une enceinte en verre, puis stockés dans des locaux en béton à plusieurs centaines de mètres sous terre dans des endroits ne présentant -au moment de procéder, aucun risque sismique, aucune nappe phréatique. Même si suite à un bouleversement géologique de l’eau venait à pénétrer dans ces zones, elle devrait d’abord éroder l’enceinte en béton, puis l’enceinte en verre avant d’atteindre les parties irradiées. Cela prendrait tellement de temps que la radioactivité de des déchets serait devenue tout à fait négligeable.

L’argument de l'industrie nucléaire qui est "celle qui tue le moins": en 60 ans d’exploitation, il n’y a eu que 3 accidents graves: Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima tuant et blessant quelques milliers de personnes. C’est tragique, mais c’est jugé insignifiant comparé aux millions de gens qui sont tués chaque année à cause des accidents de la route, de l’alcool ou du tabac.

... A cet "argument" fallacieux au possible...

On arguera volontiers que d'une part il n'y a aucune raison tangible, scientifique et non fallacieuse de comparer les risques du nucléaire à autre chose qu'aux risques d'autres nrj... et que d'autre part, chaque accident a sa probabilité, son risque humain et son degré d'impact. En ce sens la probabilité d'occurrence est sans doute moindre que pour un accident de la route (du fait évident du nombre des différentes causes possibles), la responsabilité personnelle plus encadrée que vis à vis de l'alcool ou du tabac, mais le potentiel d'impact et la responsabilité d'engager ce potentiel d'impact, eux, n'ont pas de commune mesure avec les comparaisons usuellement faites sur ce registre ci-dessus...


le cycle du nucléaire

 

Comme on le voit nous ne manquerons ni de pétrole, ni d’énergie. Il ne faut pas écouter les prophètes de malheur nous annonçant une pétro-apocalypse inévitable, une crise mondiale imparable à cause de l’épuisement des sources d’énergie. Si ça survient, c'est par volonté manipulatrice, par organisation élitiste sur structure financière et guerrière d'un désastre susceptible de maintenir les populations et les états sous le joug.

Car c’est notre travail qui transforme les ressources naturelles en bien économique. Ainsi la quantité de ressources disponibles n’est fonction que de notre connaissance et de notre travail qui n’ont aucune limite.

"La seule certitude que nous avons aujourd'hui est que l'ère du pétrole bon marché est désormais révolue".

... l'ère de l'extraction facile et insouciante aussi.

sources: 1 et 2

proposé par mamadomi

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 14:31

A well provides drinking water for people and livestockL'eau, un bien commun

 

Et quidem mare commune omnium est et litora, sicuti aer.

"Car la mer est commune à tout le monde,

ainsi que le rivage, ainsi que l'air"

Justinien, Digeste, 535 av JC

L'eau est l'origine et la substance de la vie. Mais c'est une ressource qui s'épuise. L'accroissement de la population mondiale, une agriculture boulimique en eau* et une exploitation croissante par l'industrie menacent les ressources hydriques mondiales, dont la baisse a déjà des effets visibles. La désertification avance en Afrique, aux Etats-Unis, en Espagne, en Chine, en Inde et en Asie centrale, et d'après la Banque mondiale, la moitié de la population mondiale manquera d'eau de manière chronique d'ici à 2025. Déjà, le partage de l'eau provoque inégalités et tensions géopolitiques.

Les solutions mises en oeuvre jusqu'alors, comme le recyclage des eaux usées et la désalinisation de l'eau de mer, ne pallient qu'une partie des carences, sans traiter le problème à son origine, le non-renouvellement des réserves naturelles. Car l'eau ne se fabrique pas. Sa disponibilité dépend de la régénération des réserves par un cycle naturel (évaporation, précipitation, infiltration), aujourd'hui déréglé par l'urbanisation et la déforestation.

L'Inde est un bon ex de cet enjeu. La double croissance - économique et démographique - y pèse lourdement sur les réserves hydriques¹, tandis que l'industrialisation rapide et l'agriculture mènent les ressources fluviales et souterraines au bord de l'épuisement. L'eau potable est devenue un défi majeur: alors que 95% de la population rurale y avaient accès en 2005, cette proportion s'est réduite à 66% en 2009. Dans les villes, le rationnement est chronique: à New Dehli, les robinets ne coulent que 2h/j à Mumbaï, 6j/sem. La vétusté du réseau entraîne aussi une déperdition moyenne de 20% du volume d'eau convoyé. Et les perspectives sont sombres: en 2005, un rapport de la Banque mondiale prévoyait un quasi-assèchement des réserves en eau des grandes villes indiennes vers 2020.

 

* voir le 3è rapport mondial de l'Unesco, "L'Eau dans un monde qui change", mars 2009 (www.unesco.org/water/wwap/wwdr/wwdr3/tableofcontents.html).

¹ Voir B. Manier, "L'Eau en Inde, un enjeu social et géopolitique", Le Monde diplomatique, Planète Asie, février 2010 (http://blog.mondediplo.net/2010-02-01-L-eau-en-Inde-un-enjeu-social-et-geopolitique).

La redécouverte

des savoir-faire locaux

 

Dans le Rajasthan: rendre l'eau à la terre²


L'Etat indien du Rajasthan incarne à lui seul cet immense défi. Il se situe à l'épicentre d'une vaste zone couvrant le nord-ouest du pays, où le processus de désertification apparaît désormais clairement sur les photos satellitaires prises par la NASA³. Les ¾ du Rajasthan sont d'ailleurs classés en déficit hydrique sévère et les surfaces agricoles ne cessent d'y reculer. 

Pourtant, dans ce Rajasthan aride surgit, au détour du voyage, une exception. Quand on arrive dans le distcit d'Alwar, près de Jaipur, le paysage surprend. Si ce n'étaient les charrettes tirées par des dromadaires, on se croirait en Normandie: la terre humide est fraîchement labourée, les champs sont verts et entourés d'arbres. Rien à voir avec les étendues de poussière du reste de la région: ici, l'eau semble couler en abondance, pour le + grand bien des hommes, des animaux et des terres. Mais cette abondance n'a rien d'un miracle. Elle est le fruit de la mobilisation d'un homme et autour de  lui, de toute une communauté.

Irrigated mustard field

En 1985, Rajendra Singh est un jeune fonctionnaire de santé fraîchement nommé dans la région. Il commence ses tournées sanitaires dans les villages et, très vite, s'alarme de l'état de malnutrition des enfants. Les familles lui expliquent qu'elles ne font qu'un seul repas par jour, parce que la terre, désespérément sèche, ne donne que de maigres récoltes. Quand il pleut, l'eau ruisselle sur les sols érodés par le déboisement et ne parvient pas à recharger les nappes souterraines.

"A l'époque, tout était sec. On ne voyait plus un seul brin d'herbe. La population des villages, qui vit d'agriculture et d'élevage, était en train de perdre tous ses moyens d'existence", se souvient Rajendra Singh.

Un jour, un habitant âgé lui apprend que "dans la région existaient autrefois des bassins en terre, appelés johads, conçus pour recueillir les eaux de ruissellement et les laisser s'infiltrer dans le sol. Leur usage remontait au XIIIè s. Il existait un savoir autochtone de la gestion de l'eau, mais la colonisation y avait mis fin", explique-t-il. Les colons britanniques avaient jugé les johads insalubres à A johad in Golpapura village with part of the village forest in the backgroundcause de l'eau stagnante et une bonne part de ces bassins avait été comblée. Après l'indépendance de l'Inde en 1947, la politique avait divisé la communauté locale, rendant impossible la gestion collective des johads. Mais une fois les johads abandonnés, les puits avaient cessé d'être alimentés et s'étaient taris Les femmes avaient dû aller chercher de l'eau toujours + loin, marchant "jusqu'à 3h à l'aller et 3h au retour, des jarres sur la tête", raconte Rajendra Singh. Réquisitionnées pour aider leur mère dans cette corvée, le fillettes avaient dû quitter l'école.

"Et quand le seul puits restant sur des kilomètres à la rondre se vidait, les gens émigraient vers les villes", conclut-il.

R. Singh réunit les villageois et leur suggère de reconstruire le réseau oublié de johads. Il se heurte à des haussements d'épaules fatalistes tandis que, de leur côté, les autorités s'opposent au retour d'un système jugé dépassé. Mais il passe outre et décide de reconstruire lui-même ces bassins de rétention. Sous les yeux des villageois médusés, il se met alors à piocher le sol, seul, 10 à 12 h/j, sous un soleil brûlant. Il met 3ans à creuser ce 1er johad, mais celui-ci, une fois prêt, recueille les 1ères pluies d'été.

Assez vite, ^ R.Singh se rend compte qu'un seul bassin ne suffit pas et que pour recharger les nappes phréatiques exsangues, il faut reconstruire un vrai réseau. Il imagine de placer une série de points de captage au pied des collines Aravalli, complétée de canaux pour acheminer l'eau jusqu'à des sites de retenue, là où la nature du sol permet une bonne infiltration souterraine. Devant l'ampleur des travaux, il mobilise les villageois, en demandant à chacune famille de donner ce qu'elle peut: quelques roupies, des pelles, des pioches et, surtout, des heures de travail. Cette fois, des centaines de volontaires se joingent aux chantiers, piochant la terre sous un soleil de plomb. Parmi eux figurent de nombreuses femmes, qui charrient les gravats dans des paniers posés sur leur tête. En un an, la petite armée de terrassiers parvient à creuser 50 johads, en n'utilisant que les moyens et les savoir-faire locaux. "Aucun ingénieur n'est venu ici", rappelle R. Singh: le trajet naturel de l'eau a été retrouvé grâce à la mémoire des anciens et c'est un jeune habitant du district qui a dessiné les plans des canaux et des petits barrages.

Rainwater harvesting in Rajasthan. A johad is a dam that collects rainwater to channel it into the ground to replenish the supply of underground water.Plus de 26ans après, le district bénéficie d'un réseau de 10.000 structures d'acheminement et de retenue d'eau (bassins, barrages, canaux) qui desservent + de 700.000 hab dans un millier de villages, ce qui correspond à une moyenne de 600 points d'eau pour 7.000 hab. Il a suffi de quelques moussons pour que les eaux pluviales, canalisées, renflouent les nappes souterraines. Une fois les réserves profondes reconstituées, le niveau des acquifères de surface est remonté à son tour et désormais, l'eau affleure naturellementsi bien "que les villageois creusent aujourd'hui des puits 3x moins profonds qu'avant", explique Maulik Sisodia, un des membres de l'association locale créée par Rajendra singh, Tarun Bharat Sangh (TBS). L'eau puisée est claire, parfaitement potable, grâce à la filtration naturelle des sols. Et dans un Rajasthan où les moussons sont devenues capricieuses, les puits du district d'Amwar sont les seuls à être remplis.

"Nous avons eu 3 années de sécheresse, mais les puits sont restés pleins et les habitants disposent de réserves d'eau pour 2ans", se réjouit R. Singh.

Cette moisson d'eau de pluie a aussi naturellement réalimenté les sources des cours d'eau et 5 rivières asséchées se sont remises à couler, dont l'Arvari, qui avait disparu depuis 40ans. Un vaste réservoir naturel d'eau s'est reconstitué spontanément à Tildeh, et un lac articifiel a pu être aménagé au sommet des collines Aravalli, à 700m d'altitude, pour approvisionner les habitants du village perché de Mandalwas, qui n'ont plus à descendre dans la vallée.

Le retour de l'eau a métamorphosé l'économie locale. Les fermiers ont remis en culture des terres stériles, agrandi les surfaces arables et accru leurs rendrements. R.Singh les a incités à privilégier les variétés sobres et locales (oignons, lentilles, pommes de terre, sésame, millet...) et à éviter pesticides et engrais, qui accroissent la consommation d'eau. La terre donne maintenant 2 à 3 récoltes/an. Les paysans vivent de leur production et vendent les surplus sur les marchés.

"Ils gagnent en moyenne 60.000 roupies/an. Càd 3x plus que le seuil de pauvreté en Inde", rappelle R.Singh.

L'élevage est lui aussi redevenu rentable: depuis que les chèvres et les vaches paissent une végétation naturellement irrigués, "la production de lait est passée d'un ou 2l/j à 10 ou 11 litres en moyenne".

Cette restauration de l'écosystème a profondément changé la vie des habitants. La malnutrition a disparu. Avec des puits à leur porte, les femmes ne parcourent plus des km pour trouver de l'eau et les fillettes retournent à l'école. Les journaliers agricoles trouvent désormais du travail sur place, ils ont cessé d'émigrer vers les villes, et plusieurs villages du district, autrefois touchés par l'exode, se repeuplent. Certains fermiers se font aussi construire des maisons d'un ou 2 étages -symbole de prospérité dans l'Inde rurale -dont les couleurs pimpantes tranchent dans le paysage.

En cette fin d'après-midi, R. Singh chemine tranquillement au milieu des champs, sous le soleil déclinant. Le visage rond, un sourire toujours caché sous sa barbe poivre et sel, il est heureux de montrer cette prospérité revenue. Au loin, un berger qui mène boire son troupeau de chèvres nous fait signe. R. Singh connaît tout le monde ici, car il a appris aux habitants comment préserver la précieuse ressource. Les parcelles cultivées ont ainsi été découpées en carrés de terre entourés de petites levées qui retiennent l'eau, tranformant les champs en vastes damiers miroitant sous le soleil. Plantés près de chaque johad, des arbres étayent les parois des bassins et gardent l'eau à l'ombre, limitant l'évaporation. Les champs sont aussi parsemés d'arbres et entourés de murets de pierres, pour y maintenir l'humidité. Les collines Aravalli sont aujourd'hui reboisées d'arbustes épineux et de vétivers qui fixent l'eau dans le sol.

"On essaie d'appliquer ce principe: chaque goutte prélevée à la nature doit lui être restituée", dit R. Singh.

 

² Ce reportage a dans un 1er temps été publié ds le magazine Alternatives Economiques ("Les Moissonneurs de pluie", mais 2011).

 

³ www.nasa.gov/topics/earth/features/india_water.html

 

Une cogestion démocratique


L'autre réussite deu réseau des johads tient à la gestion démocratique de l'eau. R.Singh a réussi à dépasser les habituelles querelles (entre partis, entre castes, entre villages...) pour instaurer une gouvernance collective, qui transcende les barrières sociales. Toutes les familles sont représentées à égalité dans des assemblées de village qui se réunissent une fois/mois. Les femmes, qui ont beaucoup contribué aux travaux, y siègent à égalité avec les hommes. L'un des membres -souvent l'instituteur- tient le registre des puits, dont le niveau est mesuré régulièrement.

"C'est transparent. Tout le monde sait combien il reste d'eau et en a la responsabilité".

L'eau est gratuite pour les familles, mais les fermiers qui irriguent paient au prorata de leur consommation, en roupies, en outils ou en heures de travail. Toutes les décisions sont prises par consensus.

R.Singh a intentionnellement constitué ces assemblées de base pour contourner les panchayats (consiels municipaux des villages) où les différends politiques compliquent la gestion des ressources communes. Dans les assemblées, les villageois retrouvent au contraire un "sens de l'égalité et de l'intérêt commun. Les gens ici comprennent l'esprit de la démocratie locale". Les habitants des 70 villages traversés par la rivière Arvari siègent aussi au sein d'un parlement local de l'eau (jal sansad ^), qui se réunit 2x/an et a pour mission de protéger l'écosystème de la rivière.

Ce sens retrouvé de la communauté a renforcé l'autodétermination des habitants sur leurs territoires. Ils ont ainsi passéoutre les injonctions de l'administration, qui les sommait de détruire les 1ers johads, au prétexte qu'il est interdit de distribuer l'eau sans autorisation. Quand l'Arvari s'est remise à couler, ses riverains ont aussi vu arriver des fonctionnaires qui, ayant entendu parler dela résurrection de la rivière, venaient prélever des taxes de pêche. Préférant en rire, les villageois les ont renvoyés à leurs bureaux, en leur rappelant que s'ils avaient compté sur les autorités, l'eau ne serait jamais revenue dans le district. Aujourd'hui, la peche dans l'Arvari reste libre de droits.

Sous l'impulsion de R.Singh, 52 dispensaires locaux de soins ayurvédiques** ont été ouverts et ce sont les femmes qui cultivent des plantes médicinales, entretenant ainsi la biodiversité. De même, les villageois ont construit des écoles de leurs mains et ont exigé -et obtenu- des autorités l'envoi d'enseignants. La population a aussi fait fermer les exploitations minières illégales implantées dans un parc naturel voisin, la réserve de tigres de Sariska. Enfin, les habitants de Bhanonta et Koylala, 2 villages nichés dans les collines, ont créé une réserve naturelle pour la flore et les espèces animales, qu'ils protègent eux-mêmes et ont déclaré en 1995 "réserves du peuple pour la vie sauvage".***

Cette redécouverte par les habitants de leur pouvoir citoyen fait dire à Rajendra Singh qu'il n'a fait que "donner un coup de pouce" au potentiel d'initiative qui existe dans chaque communauté:

"On a juste aidé les gens à réaliser ce dont ils vaient besoin. A comprendre qu'ils avaient le pouvoir de faire tout cela eux-mêmes."

Il a repris un principe cher à Gandhi: miser sur les savoir-faire locaux ¤. Car en filigrane, la réussite de ce réseau traditionnel d'adduction d'eau pose la question du modèle de développement pour le Sud. La colonisation et la vision occidentale du développement ont en effet largement dépossédé les habitants du Sud de la gestion de leurs territoires. 

... à suivre

Bénédicte Manier

 

** Médecine traditionnelle de l'Inde, à base de plantes.

*** People's wildlife sanctuary

¤ Gandhi disait: "Knowledge is where the problem is" (Là où se trouve le problème se trouve aussi le savoir pour le résoudre). R. Singh a suivi 3autres principes gandhiens: la gestion collective de l'eau est un ex réussi d'autogouvernance villageoise (gram swaraj), les johads ont apporté une autosuffisance locale (swadeshi) et un mieux-être collectif (sarvadaya).

proposé par mamadomi

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 18:08

En 2012, Flammarion a réédité l'ouvrage d'Etienne Klein "Discours sur l'origine de l'univers " publié en 2010. Ici, une interview de ce spécialiste des questions de la physique du temps et de la matière. Parce que si il n'y a pas de début au monde, il n'y a peut-être pas non plus de fin du monde… 


      l’Univers dans le passé: photo du satellite Plank, 1ère lumière de l'univers, 380 000 ans après ce qui est appelé le "Big Bang"

 

Etienne Klein est à la fois un philosophe des sciences et un physicien, spécialiste de la matière et du temps. Il a participé à la conception du LHC, le "collisionneur" de particules, qui a permis de vérifier l'existence du Boson de Higgs, cette fameuse particule qui doit, grâce à sa découverte, révolutionner la physique quantique et par la même, la compréhension de l'univers.


Dans ce passionnant ouvrage de vulgarisation scientifique, "Discours sur l'origine de l'univers", Etienne Klein amène de nombreuses réflexions basées sur les théories scientifiques qui remettent en cause notre connaissance collective de l'origine de l'univers: particulièrement celle du "Big Bang". 


Il faut lire cet ouvrage si l'on veut mieux comprendre ce que la science actuelle remet en question dans notre compréhension de l'univers et de son origine. La "fin du monde" qu'Hollywood charrie dans les esprits n'en est peut-être pas à sa 1ère fois. Comme le principe du "reboot" de la matrice, du film Matrix, l'univers pourrait-il se "relancer" à l'infini? Le Big Bang serait-il uniquement la collision de 2 univers? 


Entretien avec l'un des esprits scientifiques les + doués de sa génération, capable de nous faire comprendre…l'incompréhensible. 

 

Aujourd'hui, on sait que le Big Bang n'est pas

l'origine explosive

qui aurait créé tout ce qui existe

 

Dans votre ouvrage, vous exprimez que l'univers n'a jamais été ponctuel, càd que sa taille n'a jamais été nulle ni sa densité infinie: ce qu'on appelle le Big Bang n'est donc pas le commencement, il n'y a pas de point zéro de l'univers, en fin de compte?


Etienne KleinNotre façon de parler du Big Bang aujourd'hui prolonge notre façon d'en parler des années 50. A l'époque on a inventé ce mot pour décrire l'histoire de l'univers à partir d'une théorie physique, celle d'Einstein, qui s'appelle la théorie de la relativité générale. Cette théorie décrit une force qui s'appelle la gravitation. Quand vous extrapolez à partir de cette théorie pour aller dans le passé, vous observez qu'en effet, l'univers dans le passé était + dense, + chaud et + petit. Et quand vous extrapolez vraiment très très loin dans le passé, vous aboutissez à ce que l'on appelle une singularité initiale. C'est une situation dans laquelle la taille de l'univers observable est nulle, il est donc ponctuel: sa densité est infinie, sa température est infinie. On a assimilé cette singularité à l'origine de l'univers. Mon point est tout à fait simple: cette extrapolation jusqu'à la singularité était abusive. Pour une raison très simple qui est que la théorie d'Einstein ne décrit que la gravitation. Et dans l'univers il y a d'autres forces fondamentales. La force électromagnétique et 2 forces nucléaires. Ces forces ne sont pas décrites dans les équations d'Einstein…


Qu'est-ce qu'il se passe si on ne prend pas en compte ces forces et que l'on extrapole vers le passé de l'univers? 


E. KleinQuand vous extrapolez sans prendre en compte ces forces, vous arrivez à des calculs mathématiquement justes pour décrire cette singularité initiale, mais ils sont physiquement faux, puisqu'ils ne correspondent pas aux conditions qu'ont éprouvé les particules qui étaient dans l'univers à cette époque là. Ces calculs basés sur la relativité générale deviennent physiquement faux à un moment, et c'est ce qu'on appelle le mur de Planck. Donc, par honnêteté intellectuelle, on doit dire qu'on est capable de décrire l'univers depuis le mur de Planck jusqu'à aujourd'hui, et que cette histoire a duré 13,7 milliards d'années. Le point important est que depuis 40 ans on tente de construire des théories physiques qui essayent de décrire les 4 forces. Pour essayer d'aller en deçà du mur de Planck, pour mieux comprendre l'univers primordial et peut-être même découvrir son origine. Il y a plein de pistes possibles pour unifier ces forces dans un seul formalisme, mais à ce jour, quelle que soit la piste qu'on utilise pour essayer d'"escalader" le mur de Planck et aller au delà, et bien on arrive à la conclusion que la singularité initiale disparaît. Càd que le Big Bang n'est plus l'origine explosive qui aurait créé tout ce qui existe, l'espace, le temps, la matière, l'énergie, mais il devient une sorte de transition de phase qui fait passer d'une situation antérieure à une situation postérieure qui correspondrait à notre univers. On n'a donc plus le droit de parler d'origine. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'origine, cela veut dire que l'origine est constamment déplacée, jamais saisie, et que la question de savoir si il y en a vraiment eu une, se pose


Il n'y a pas de théorie unificatrice qui permette de décrire ce qu'il y a avant ce moment de transition de l'univers, c'est ça qui pose problème? 


E. Klein Mais il y en a peut être une. La théorie des cordes par ex, c'est peut être  la bonne, mais on n'a pas pas pu la vérifier expérimentalement. Imaginons que ce soit la théorie qui unifie les 4 interactions: c'est une théorie qui implique, qui prédit qu'il n'y a pas de température infinie dans l'univers. Autrement dit, en tout point de l'espace et en tout instant du temps, la température dans l'univers ne peut pas excéder une certaine valeur qui est finie. En disant cela, la singularité initiale dont nous parlions tout à l'heure disparaît, n'a plus de sens physique. Quand on fait de la cosmologie qui essaie de franchir le mur de Planck, on le fait avec des hypothèses très très différentes mais dans tous les cas ça ne part jamais de zéro. Parler de l'origine de l'univers c'est parler de quelque chose qui était déjà là. Si c'est quelque chose qui était déjà là, c'est bien qu'on ne parle pas de l'origine de l'univers, mais d'une étape de son histoire. 


Y aurait-il une forme d'illusion qui nous cacherait la réalité de l'univers? On comprend que ces particules dans le vide quantique existent sans exister, c'est un peu de l'ordre de la magie… 


E. KleinLe vide quantique existe. Il n'existe pas un peu, il existe vraiment. Par contre ce qui est au bord de l'existence dans le vide quantique ce sont les particules. Elles ne sont pas sans masse, mais elles n'ont pas assez d'énergie pour exister vraiment.  Pour qu'une particule existe vraiment, il faut que son énergie soit égale à mc², où m est sa masse (et la vitesse de la lumière dans le vide, NDLR). Si l'univers est trop froid comme c'est le cas aujourd'hui, il  n'y a pas assez d'énergie dans le vide quantique pour que toutes les particules aient suffisamment d'énergie pour exister, et donc certaines sont là de façon latente, elles sont comme "fatiguées", et on ne peut les rendre vivaces qu'en leur donnant l'énergie qui leur manque. C'est ce que l'on fait dans les collisions de particules (comme au LHC, le collisionneur de particules du CERN, NDLR): on transfert l'énergie des particules qui entrent en collision, au vide quantique. Les particules qui étaient là de façon léthargique avalent l'énergie qu'on leur communique, deviennent réelles et s'échappent du vide. C'est cela qu'on détecte dans nos instruments. 


Sur le rapport au temps dans l'univers, on lit dans votre ouvrage qu'à certaines échelles, le temps n'existe plus: difficile à appréhender quand même… 


E. KleinJe n'ai pas dit exactement ça : j'ai dit qu'il y a des gens qui travaillent avec l'idée que l'espace-temps est une construction qui n'apparaît qu'à certaines échelles. Càd que l'espace-temps lisse et continu que nous utilisons dans nos équations serait une sorte d'émanation, d'émergence qui n'apparaîtrait qu'au-dessus d'une certaine échelle spatiale. Si l'on pouvait regarder l'univers à des échelles beaucoup + petites, à l'échelle de Planck, peut-être qu'on verrait un espace-temps qui serait discontinu, voire complètement différent et qui ne s'appuierait pas sur notre idée traditionnelle de temps et d'espace. C'est peut-être le prix à payer pour devenir capable de comprendre ce qu'il s'est passé avant le mur de Planck. Il faut peut-être détruire notre conception actuelle de l'espace et du temps. Ce qui ne veut pas dire que le temps n'existe pas, mais ce qui veut dire qu'il doit peut-être être caractérisé par d'autres attributs que ceux qu'on lui attribue aujourd'hui. 


Sur l'univers qui serait peut-être un univers qui se serait rétracté et serait ensuite passé dans une phase d'expansion, celle que nous observons aujourd'hui: cette théorie est-elle la + plausible? 


E. KleinAujourd'hui, savoir ce qu'il y avait avant le Big Bang est une question de physique, + une question métaphysique. Le Big Bang n'est plus une singularité, mais une transition. Un moment particulier, d'un univers d'avant à un univers d'après. De quoi était fait cet univers d'avant, on n'en sait pas grand chose, parce que les modèles ne sont pas capables d'extrapoler très au-delà de cette transition. Mais même si on ne peut pas aborder tous les points techniques parce que c'est un peu compliqué pour le grand public, je suis un peu agacé qu'aujourd'hui on en reste à une conception du Big Bang qui date des années 50.  Les religieux continuent de dire qu'ils sont compétents pour expliquer ce qui a déclenché cette explosion, des scientifiques continuent à laisser entendre qu'il saisiront bientôt la singularité initiale alors qu'elle a disparu dans les équations. Mon message est tout bête, et je ne crois pas qu'un astrophysicien me démentira: nous n'avons pas la preuve scientifique que l'univers a une origine, et nous n'avons pas la preuve qu'il n'y a pas d'origine. Cessons de prendre le fait que l'univers aurait eu une origine comme une vérité indiscutable. 


Il y a de nombreuses théories actuellement sur le fonctionnement de l'univers? 


E. Klein:  Il y a autant de cosmologies qu'il y a de cosmologistessi l'on prend la cosmologie des branes (une sorte d'objet "contenant" un univers, en théorie des cordes, NDLR), on serait sur une brane à 4 dimensions qui se déplacerait dans un espace-temps beaucoup + vaste. Mais il y a d'autres branes qui circulent dans cet espace-temps, et de temps en temps il y a des collisions entre 2 branes, et vu d'une brane particulière, ça donne ce qu'on appelle un Big Bang. Donc là encore, il n'y a plus d'origine de l'univers. Il y a donc cette sorte d'ouverture incroyable de possibilités qui s'offre à la cosmologie. Je ne sais pas si on aura un jour les moyens de les discriminer, càd de voir quelle est la bonne qui s'impose à nous, mais cessons de considérer qu'avant il n'y avait rien, puis qu'il y a quelque chose qui a déclenchée une singularité: cette image naïve est démontée par la science. 


Mais cette image d'un commencement est + facile à appréhender, elle simplifie les choses. Les religions s'en servent aussi, c'est pratique cette origine à partir du néant, non? 


E. Klein Oui, mais si c'étaient les Chinois qui avaient découvert les équations du Big Bang basées uniquement sur la théorie de la relativité générale, je suis certain qu'ils n'auraient pas dit "c'est un Big Bang correspondant à l'origine de l'univers". En Occident il y a eu cet amalgame entre un fait scientifique et un fait de culture qui a mené à une origine de l'univers, mais rien ne l'imposait en soi. 


Au milieu de toutes ces équations incroyables, cette physique quantique perturbante pour l'esprit commun, ces nouvelles possibilités d'explications de l'univers, qu'est ce que l'homme représente dans tout ça à votre sens? Une simple variable dans cette grande équation cosmique?  


E. Klein:  Je ne sais pas…la physique est devenue puissante parce qu'elle a limité ses ambitions. Le physicien ne s'occupe pas de l'humain, il s'occupe des lois physiques. Il a simplifié le monde pour pouvoir le décrire. Et ce monde simplifié ne contient pas la vie, on constate juste que la vie est là. Quel est son statut? Est-ce que les lois physiques engendrent les lois biologiques ou est-ce que les lois biologiques ont une autonomie par rapport aux lois physiques et existent indépendamment des lois physiques? Personne n'en sait rien. Tout ce que l'on peut dire de façon sûre c'est que l'homme n'a pas toujours été présent dans l'univers, nous sommes là depuis 2 millions d'années et l'univers à 13,7 milliards d'années. Ce qui signifie que l'univers a passé le + clair de son temps sans l'homme. 


Pour finir, on est comme pris de vertige en vous lisant, par la complexité mais aussi par la compréhension humaine qui malgré tout parvient à se faire sur ces sujets de la matière, de l'énergie, de l'univers…: l'entendement humain est illimité?


E. Klein:  L'homme évolue, et trouve des réponses. Pas avec son seul Zoom:Etienne Klein : Discours sur l'origine de l'universesprit, et je pense qu'il y a un "en dehors" de l'esprit humain. Ce n'est pas l'esprit qui trouve tout seul: l'esprit peut se tromper, être pétri de préjugés, être pris dans l'illusion. Cet "en dehors", c'est ce qu'on appelle le réel. Les physiciens tentent de comprendre le réel. Et ils comprennent des choses qui font un retour sur l'esprit. Quand on a compris des choses, cela peut modifier notre façon de "penser notre pensée". Je ne sais pas quelles sont les limites de l'entendement humain, je ne sais pas si nous pourrons tout comprendre mais il faut apprécier ce dont on est capable. Et l'esprit humain a été capable, avec l'aide des expériences, de prédire de nouvelles sortes d'objets physiques, par ex. Le Boson de Higgs, découvert au mois de juillet 2012, a été prédit il y a 49 ans… 

 

propos recueillis par P.Hérard, nov 2012    

source

proposé par mamadomi

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 05:09

Les montagnes refroidissent le climat

 

Les montagnes jouent un rôle dans l'effet de serre: elles sont des pompes à CO2! Et le moteur de cette pompe est l'érosion. L'altération des roches s'opère en effet par une succession de réactions chimiques, lesquelles consomment du CO2 atmosphérique. Cette tendance se poursuit avec un second processus, encore + gourmand en carbone: fragilisés par l'érosion, les débris de roche devalent les pans montagneux, emportés par les cours d'eau vers la mer. Et, cefaisant, ils charrient des cadavres d'animaux  et des résidus végétaux, composés en grande partie de carbone. Celui-ci, alors qu'il aurait pu être rapidement recyclé en gaz carbonique, est déposé sur le fond des océans, où il se trouve enfoui... pour des dizaines de millions d'années. Donc, + il y a sur Terre de montagnes hautes fortement soumises à l'érosion, moins l'effet de serre se fait sentir et + le climat se refroidit.http://franieblues.f.r.pic.centerblog.net/m0xr5zl3.gif Il est d'ailleurs probable que les grandes glaciations soient directement liées aux différentes périodes d'élévation des chaînes montagneuses. Aujourd'hui, cependant, l'homme émet chaque année 1300 à 1700 fois + de CO2 que n'en "séquestre" l'Himalaya.

 

M.-C. Ma, Scie&vie n°1115

http://fleurdelapassion.f.l.pic.centerblog.net/146990c5.jpg

à qui? à nos caplibreurs-commentateurs du mois d'avril 2012

"avrilois"

...que voici que voilà, cliquez pour redécouvrir leur univers,

avec la joie qui fut mienne

Louisette

Florinette

LADY MARIANNE

http://a401.idata.over-blog.com/1/64/31/57/com.jpg

...Et moi des partages qu'ils permettent

http://a6.idata.over-blog.com/1/32/47/45/images-de-pr-sentation/presentation-2/presentation3/presentation4/aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.gifhttp://a6.idata.over-blog.com/1/32/47/45/images-de-pr-sentation/presentation-2/presentation3/presentation4/aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.gifhttp://a6.idata.over-blog.com/1/32/47/45/images-de-pr-sentation/presentation-2/presentation3/presentation4/aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.gif

Propositions du jour:

Clare Goodwin

- Inspirer

- Je suis un ambassadeur pour la paix

- Ce jour est extraordinaire

 

Après le froid, le Chaud:

 

En pleine refondation d'un centre dans notre vie politique française, je tenais à revenir partager avec vous le choix moral d'un homme politique qui a courageusement fait en plein entre deux tours des élections présidentielles, ce que la gauche a fait le 21 avril 2002; vous rappelez-vous?

J'ai compris alors son dilemme; j'adhère toujours à l'expression des motivations de son choix d'alors, et depuis, il continue d'être un vaillant et élégant contributeur à la vie politique française dans l'opposition, de toute sa force morale et de tout son immense talent d'homme politique humaniste et se préserve en tous les cas, opposition ou majorité, d'avoir à travailler dans les clivages et l'absence de moralité d'un groupe parlementaire qui aura ratissé trop large. Son positionnement par rapport à la campagne de Nicolas Sarkozy m'importe + que tout, car cette campagne à droite est en contradiction avec, à mon sens, toutes les valeurs humanistes, la culture française et européenne, l'évolution du monde d'aujourd'hui, avec la démocratie et nombre de principes de la république, elle ne va pas dans le sens de la paix, de l'harmonie si chères à chacun de nous.

Candidat du 1er tour des présidentielles 2012, précieux élément de la politique française et européenne, pour les valeurs qu'il affiche et s'applique, je tenais à évoquer là cet épisode de prise de position courageux et responsable, qui m'invite à observer de près ce qui va ce construire désormais au centre, en espérant que ces valeurs nobles ne se perdent pas dans la masse réunie.

Puissent-ils ensemble confirmer que le sens et les valeurs humanistes priment sur toute considération de désaccord sur les moyens économiques.

proposé par mamadomi

rééd° du 03 05 12

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 13:14

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/lignes/ligne-effets-00008.gifhttp://4.bp.blogspot.com/_u7sxTXcDKN0/TGvkw_IiBWI/AAAAAAAAF3M/1M4S_AcMcD0/s320/insomnie.pnghttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/lignes/ligne-effets-00008.gifEn vacances, Bernard Blavette s’est lancé dans la fiction, mais il avertit:

"Ami lecteur, je t’en conjure,

ne prends pas ce texte trop au sérieux.

Il ne s’agit peut-être que du délire né d’une nuit d’insomnie".

http://smileys-fr.com/smileys/fumeur/Fumeur17.gif

Mais il traduit cependant une réelle inquiétude, un sentiment d’urgence…

Pour moi tout a commencé au journal télévisé de 20h ce mercredi de juillet 2011. On annonce que,  

du fait de l’intransigeance allemande,

les ministres des finances de la zone € n’ont pu parvenir à un accord

pour sauver les PIIGS ►Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Spain

[pigs=cochons; -cool!] écrasés sous la dette.

Simultanément les agences de notation font connaître leur décision de rétrograder la note de confiance accordée à la France. En résulte immédiatement le + grand krach boursier de tous les temps: les Bourses de Paris, Londres, Francfort, New York perdent + de 10% en quelques minutes et doivent être fermées. Et défilent sur l’écran les images maintenant devenues familières de “traders” défaits, effondrés sur leurs bureaux. Brusquement le présentateur, l’air surpris lui-même, annonce que le Président va s’adresser aux Français dans une allocution spéciale.

http://lantifadas.midiblogs.com/media/02/02/217721674.jpgApparaît alors le visage que nous connaissons bien, ce mélange de rouerie, de vulgarité contenue sous une apparence solennelle, ce manteau de paroles que nous avons appris à ne pas prendre au sérieux . Il déclare que la situation est extrêmement grave, qu’il part (s’enfuit?) immédiatement pour Bruxelles conférer avec les autres chefs de gouvernements, qu’il espère rentrer en France dès demain matin avec un accord solide mettant ainsi fin à la crise, mais que, quoi qu’il en soit, nous devons nous préparer à un plan de rigueur extrêmement sévère dont il ne doute pas que nous comprendrons l’absolue nécessité… etc.

En éteignant l’appareil je me demande si le capitalisme n’a pas 1x encore décidé de “chevaucher le tigre”. Déjà dans les années 1930, les dominants avaient choisi le pire, Hitler et le nazisme, pour contrer l’Union Soviétique et la multiplication redoutée des Fronts Populaires en Europe occidentale. On connaît la suite[1]. Aujourd’hui, pour l’oligarchie néo-libérale, la menace est d’un autre ordre, mais encore + fondamentale: un milliard env. de consommateurs fous des pays riches sont en train de détruire notre biosphèrehttp://www.rue89.com/sites/news/files/styles/comment_image/public/article/comments/lapres_bayonne_1.gif mettant ainsi en péril la survie même de notre espèce. À cela 2 solutions:

- La 1ère consisterait à réduire la consommation des nantis, à économiser les ressources non renouvelables, à mieux répartir les richesses disponibles de façon à éradiquer l’immense pauvreté qui afflige notre planète et à déboucher ainsi sur une société + harmonieuse, durable, capable d’offrir un avenir aux générations futures.

Mais cette option ne saurait convenir à des esprits imprégnés par le goût de la domination et des privilèges, qui éprouvent un plaisir quasi-sexuel dans le déchaînement de violence qui accompagne la lutte de tous contre tous.

- Pour ceux-là, la solution est évidente: puisque notre écosystème ne peut supporter un milliard de prédateurs, réduisons le nombre de privilégiés. 500 millions? 250 millions? Moins? On verra bien en route, de toute façon les + coriaces, les + impitoyables, l’emporteront. Cela implique évidemment d’éradiquer les classes moyennes qui ont été un temps la source du profit, mais qui, dans la nouvelle donne, sont devenues encombrantes, obsolètes[2]. Et les évènements s’enchaînent admirablement car cette crise de la dette provoquée par les désordres de la finance internationale, par la liberté totale de circulation des capitaux, va permettre de justifier des plans d’austérité destinés à réaliser les ponctions décisives qui aboutiront à la paupérisation du + grand nombre. Le casse du siècle en quelque sorte. Et + ils seront pauvres, + ils seront soumis. Mais comme le désespoir absolu est toujourshttp://i.supertoinette.com/s/recette_difficile.gif dangereux, nous laisserons régulièrement un petit nombre d’élus, choisis pour leur férocité à toute épreuve, accéder au “Banquet des Dieux”.

 

le bâteau europe coule

Pour chasser mon malaise je sirote, au son d’une symphonie de Brahms, un verre de Lemoncello, cette délicieuse liqueur de citron, spécialité du sud de l’Italie. L’alcool [c'est pas moi, c'est Bernard, qui consomme avec modération bien sûr] et le violon d’Itzhak Perlman me plongent bientôt dans une douce quiétude…

Et c’est vers minuit que soudain tout bascule.

http://a1.idata.over-blog.com/450x300/0/13/83/60/Dessins-2010/87921_insomnie.jpg...Fiction...

Brusquement j’entends comme une rumeur montant de ma rue, d’ordinaire si tranquille à cette heure. Rumeur faite de voix, de cris, de klaxons, de pleurs d’enfants… Et de fait le spectacle est insolite. De chaque immeuble sort une foule de http://3.bp.blogspot.com/_J5QtteoC_70/TVLQoNN6h0I/AAAAAAAABvc/8q7kfDXxKk4/s1600/a%2Btempete_uk_20080311.jpggens, hommes et femmes surexcités, beaucoup brandissant comme des armes des objets métalliques divers, tous se dirigent vers le centre ville. Il me revient en mémoire ce dessin, vu dans un livre d’histoire de l’école primaire, qui présentait une “jacquerie” de paysans du Moyen Âge partant à l’assaut du château seigneurial, chacun brandissant fourches ou faux. De ma fenêtre, je réussis à interpeller un voisin

"Mais grand dieu que se passe-t-il?"

L’homme, habituellement plutôt réservé, tourne vers moi un visage livide, hagard, me montre le poing

"Les banquiers ces salauds, ils nous ont bien plantés, mais cette nuit, bordel, ça va saigner!"

Je n’en tire rien de +, la foule grossit toujours, je distingue maintenant au loin tout un vacarme de hurlements, de détonations, des lueurs comme des incendies. Je ne comprends rien, je suis tétanisé, soudain mon téléphone sonne me tirant brutalement de mon inertie. C’est Michel, mon ami Michel, agité lui aussi

"Bernard, tu connais la nouvelle? Ce dont nous avons maintes fois parlé, sans trop y croire vraiment, cette catastrophe, cet effondrement, c’est pour maintenant, c’est ce soir, depuis une ½heure toutes les cartes de crédit sont inopérantes, tous les distributeurs de billets sont en rideau, plus aucun règlement n’est possible dans la zone euro".

http://jymegt.oldiblog.com/sites/images/articles/102/article_1021822.jpgIl s’étrangle, bafouille

"Je vais me rendre compte, on reste en contact".

Et j’imagine alors ces milliers de gens hébétés avec un morceau de plastique entre les mains, c’est là le fruit de tous leurs efforts et de tous leurs espoirs, c’est le résultat du "travailler + pour gagner +".

Ils voient s’évanouir tout ce que la publicité, depuis des dizaines d’années,

leur a appris à désirer…

S’agit-il d’un gigantesque bug informatique? Mais non, cette réunion, cette fuite des chefs d’États à Bruxelles, ce ne peut être une coïncidence. Ils ont décidé le gel des avoirs bancaires. C’est un peu comme en 1982 quand, au + fort de la crise de http://www.pratique.fr/sites/default/files/articles/carte-bancaire-voyage.jpgla dette mexicaine, 50% des montants des comptes des particuliers avaient été bloqués, mettant ainsi à genoux les classes moyennes. Les riches, eux s’en moquaient, leurs avoirs bien à l’abri à l’étranger. Mais avec cette ampleur, c’est une folie, plus rien n’est possible, le tigre va les dévorer, y a-t-il des comptes privilégiés?

Je vois mal Bolloré sans le sou.

http://www.lexpress.fr/medias/229/manger-du-banquier_27.jpgNerveusement, j’allume la télé, deux chaînes nationales ne fonctionnent pas, sur la troisième 2 journalistes déconcertés débitent des platitudes révélant leur total désarroi. Ils semblent surtout s’inquiéter de leur propre sort, de nombreux confrères ayant été sauvagement agressés par la foule.

Il est vrai qu’ils nous ont tant menti, et depuis si longtemps. Ils ont pris tant de plaisir à banqueter à la table des puissants… Mais je ne vais pas rester chez moi alors que s’emballe la roue de l’histoire. Je sors dans la rue, je me mêle au flot intarissable qui m’emporte comme dans un rêve. Au centre ville, dans la rue principale, le spectacle est dantesque, du pur Jérôme Bosch. L’éclairage urbain est coupé, mais 3 agences bancaires et de nombreux véhicules sont en flammes, le tout dégageant une épaisse fumée. Irrespirable. http://www.ledauphine.com/fr/images/E93E1C52-8D9E-403D-B477-AE0F45AF7459/LDL_06/hier-matin-a-dugny-(seine-saint-denis)-le-dab-de-la-bnp-paribas-a-ete-attaque-a-la-voiture-belier.jpgDans ce maelström, des silhouettes s’agitent. D’un supermarché proviennent des vociférations, des bruits de verre brisé. Pillage en règle, chacun s’emparant de ce qu’il peut.

Un couple me bouscule, il est chargé d’un carton de cosmétiques antirides!

Plus loin un homme, en utilisant un énorme 4x4 comme bélier, s’efforce de briser le rideau blindé d’une grande bijouterie sous les applaudissements de la foule. Logique ça, l’or comme ultime valeur refuge! Le rideau s’effondre, la foule se rue dans la boutique. Mais les chocs ont bloqué les portières et notre homme rugissant et éructant ne parvient pas à s’extraire de son véhicule…

stressMon portable grésille, c’est Michel à nouveau, toujours agité

"Mon vieux, j’assiste à des scènes incroyables, incroyables. La rue a été dégagée par une brigade de CRS à l’aide de lacrymogènes et de tirs à balles réelles, mais c’était pour piller eux-mêmes + commodément, les forces de l’ordre pillent les boutiques… Je suis devant un grand centre commercial et là-dedans, c’est l’enfer, des milliers de personnes convergent de partout, une partie du toit vient de s’effondrer, il doit y avoir des morts et des blessés et si le feu s’y met… Et puis pratiquement pas de police, pas de pompiers, les ambulances sont invisibles, c’est pas croyable, c’est pas croyable".

Il en bégaie, le pauvre. Mais c’est vrai ça, existe-t-il encore un État, un SAMU, une organisation constituée? Je me dirige vers le commissariat tout proche. Vide! Tout a été ravagé, des dossiers, des fragments d’ordinateurs gisent sur la chaussée. Dans le bureau du commissaire 2 hommes et une femme vident des bouteilles de champagne de grande marque, sur la table un amoncellement hétéroclite de victuailles. http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/comment_image/public/article/comments/berth_revolution_imminente_15cm_1.jpgAmicaux, ils m’invitent d’un geste, mais une panique me prend et je m’enfuis. Mais où sont donc passés les policiers, omniprésents jusqu’à hier encore? Ont-ils pris le large, molestés par la foule? Se sont-ils joints aux pillards? Ou bien les a-t-on rappelés vers un lieu de regroupement?

Brusquement je suis pris d’une envie irrépressible de fuir cette ville en folie, cet univers insensé. Pourquoi pas le parc de St Cloud? Ce n’est pas très loin, il n’y a rien à piller là-bas, de la colline, je pourrai avoir une vue générale sur Paris. Je pourrai me calmer, faire le point, réfléchir. Je me mets à courir, partout ce n’est qu’incendies et pillages. Soudain je glisse sur quelque chose de visqueux, manque tomber. Pris d’un horrible soupçon, je regarde autour de moi. Heureusement le grotesque l’emporte sur le tragique: une boucherie-charcuterie éventrée, des morceaux de viande, de la saucisse écrasée jonchent la chaussée, depuis le caniveau une tête de cochon me considère avec une ironie malveillante…

http://darkimagimp.d.a.pic.centerblog.net/bd41b628.jpgJe cours depuis un temps indéfini, comme dans un brouillard, je refuse de voir ce qui m’entoure. Et des pensées baroques me viennent: que va faire le Tour de France? Poursuivra-t-il son périple à travers le pays en distribuant ses milliers de cadeaux publicitaires?http://www.tuxboard.com/photos/2012/04/Titanic-1912-vs-Titanic-2012-640x480.jpg Ne dit-on pas que l’orchestre du Titanic a continué de jouer jusqu’à la dernière minute? Et le 14 juillet, à quel genre de défilé aurons-nous droit?

Je sens maintenant l’odeur des bois, le parc est tout proche, je manque 10x de m’effondrer dans la montée de la colline… Je franchis les grilles ouvertes et les grands arbres sont là, on dirait qu’ils m’appellent, qu’ils m’attendent. Leurs branches semblent se courber vers moi pour m’encourager, me protéger. Je tombe à genoux dans l’herbe fraîche, et soudain je ne suis plus seul. Une petite foule est là qui a cherché le même refuge. On m’entoure, on me donne à boire. Je me sens un peu réconforté. Ainsi tout le monde n’a pas sombré dans la folie, ces gens sont effrayés mais calmes.

Je me tourne vers Paris à nos pieds, et immédiatement, par-delà l’abîme du temps, je sais ce qu’ont dû ressentir les éventuelshttp://blogdecarole432.b.l.pic.centerblog.net/cb227f61.gif spectateurs de la prise de Rome par le barbare Alaric en 410 de notre ère: un mélange d’effroi et d’exaltation. Effroi en pensant aux victimes, aux enfants, à l’avenir, mais aussi exaltation un peu perverse à l’idée d’assister à un événement majeur de l’Histoire, à l’écroulement d’un monde. Une grande partie de la ville est plongée dans l’obscurité, mais d’innombrables incendies trouent la nuit.

"Les + importants ce sont les stations services, les gens se battent pour de l’essence et parfois cela tourne très mal" dit quelqu’un.

Certains ont des connections internet sur leur portable et les rumeurs les + folles, les + invérifiables circulent sur la toile: à Francfort la Bourse serait en flammes, personne ne sait ce qui se passe exactement à la City de Londres, toutes les communications étant coupées, en Italie le Président du Conseil, qui s’était attardé pour une raison inconnue, aurait été battu à mort par une foule déchaînée.

"En Italie, depuis Mussolini, cela devient une habitude, adulation aujourd’hui et lynchage demain" déclare un cynique.

Je m’allonge sur l’herbe, je tente de me détendre un peu, de mettre mes idées en ordre. Comme c’est étrange, il y a quelques heures encore la vie ordinaire, un peu monotone, et puis nous voilà ici dépouillés de tout, incertains. Notre situation est caricaturale de ces 2 “royaumes” qui aujourd’hui nous divisent:

- là, en bas, c’est le grouillement de la multitude, l’artificiel, l’artefact, le règne de la marchandise et des choses mortes, une société en tension permanente, toujours sur le point de s’autodétruire;

- ici nous sommes un petit nombre, vivants parmi le vivant, nous sommes chez nous, comme en accord avec l’Univers. Il est vrai que la nature peut être cruelle, mais le + souvent c’est nous qui la provoquons. Et puis nous avons reçu un cadeau inestimable, mais que nous avons négligé, la conscience. Conscience dehttp://mystigri.m.y.pic.centerblog.net/im1cx9ih.gif notre être, de ce qui nous entoure, des conséquences de nos actes. Si le capitalisme s’effondre, n’est-ce pas au fond ce que nous attendions depuis des décennies, depuis Marx? Il y a de grands risques évidemment, mais c’est aussi une opportunité, la possibilité de tirer les leçons d’un système absurde, de repartir sur des bases + saines. Les gens qui m’entourent ont eu spontanément le même réflexe de bon sens, fuir un monde inhumain pour se réfugier du côté de la vie. Il doit y en avoir beaucoup d’autres partout en Europe et dans le monde, c’est la promesse de l’émergence d’autres possibles….

Mais mon malaise persiste, au fond de moi une petite voix insinue que ce n’est pas si simple. Épuisé, j’ai dû m’assoupir un moment, je me réveille en sursaut, une angoisse atroce me serre la gorge. Une intuition m’est venue, brutalement, comment souvent aux périodes critiques, intuition qui se transforme en certitude, les morceaux du puzzle se sont brusquement rassemblés.

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Et si nous étions sur le point de tomber dans un piège gigantesque, une nasse à l’échelle d’un continent? Le départ précipité des gouvernants pour Bruxelles, le déclencheur que constitue le blocage de tous les comptes bancaires, les grandes villes d’Europe livrées aux + graves désordres en l’absence totale de tous les corps constitués de l’État. Et si tout cela avait été planifié pour justifier dès demain la + terrible des reprises en main? J’imagine déjà l’armée encerclant silencieusement Paris, cette armée composée maintenant exclusivement de professionnels du meurtre légalisé, endoctrinée à obéir aux ordre les + terribles. Et pour accomplir les + basses besognes il y a aussi les mercenaires, les milices privées qui ont fait merveille en Irak et en Afghanistan. Depuis des années ce petit monde s’entraîne au combat de rue, à la guérilla urbaine, dans quel but si ce n’est pour les circonstances présentes… 

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Ils ont même un humour bien à eux, ils appellent ça “opération AZUR” (Action en Zone URbaine)[3]. Tout cela nous le savions, mais comme toujours nous avons détourné le regard…

Je les imagine entrant dans Berlin, Rome, Paris, cueillant les gens hébétés par une nuit frénétique. Les cadavres, les centaines? les milliers de morts? - du travail en moins dans une journée chargée, des munitions économisées. À Paris, nous sommes favorisés, nous un avons un magnifique lieu de rassemblement, le Grand Stade de France, qui ne demande qu’à devenir le nouveau Vel d’Hiv pour une nouvelle version du Jugement Dernier. Naïvement les religions avaient pensé départager le juste de l’injuste, le bon du méchant mais, balayées toutes ces fadaises! Le XXIè s., lui, ne reconnaît que l’utile ou l’inutile, le gagneur assuré ou le perdant probable, le bon ou le mauvais gène. Il va falloir trier tout cela. Ceux qui peuvent servir rentrent chez eux, les autres, les inadaptés, les révoltés, les génétiquement nuisibles restent sur place et attendent les bus… Le “camp global”, celui qui n’a pas besoin de barbelés, de miradors ou de chiens policiers, car il n’y a nul http://04.img.v4.skyrock.net/043/kryptonite-is-all-in/pics/3085870611_1_17_3LfnzdZ5.giflieu où s’enfuir, certains l’avait pressenti: Dante, Bosch, Goya, Maupassant[4]… Mais nous avons été sourds, nous n’avons pas compris que le XXè s. n’était que la répétition générale.

Je tremble. Mon dieu, comme l’humain est fragile, mon dieu, comme les étoiles sont indifférentes, mon dieu, je vous implorerais si je le pouvais. Mes compagnons me regardent, étonnés. Il est 5h, déjà une lueur pointe à l’est…

L’aube est bien là maintenant, mais la lumière chasse les fantômes et dévoile la sérénité de la campagne provençale. Dans le grand mûrier, un merle lance ses trilles comme une ode au soleil. Pourquoi ai-je écrit ce texte? Est-ce une vision née de l’insomnie et de l’alcool? Est-ce comme un souvenir du futur? La nuit, l’obscurité, tissent parfois d’étranges sortilèges. Mais ce que je sais déjà c’est que désormais je ne verrai plus jamais venir le soir sans un léger frisson: et si c’était pour cette nuit?


B. BLAVETTE, GR, fév. 2012


[1] Voir les ouvrages de l’historienne Annie Lacroix-Riz – Le choix de la défaite.2006 et L’assassinat de la IIIè République.2008 – Ed. Armand Collin.

[2] Lire la magistrale réédition en français de l’œuvre majeure du philosophe allemand Günther Anders (1902 – 1992) – L’obsolescence de l’homme: –Tome I, Ed. de l’Encyclopédie des Nuisances.2001 – Tome II, Ed. Fario.2011

[3] Voir le tout dernier ouvrage du sociologue Mathieu Rigouste L’ennemi intérieur Ed. La Découverte juin 2011

[4] Voir la nouvelle de Guy de Maupassant Le Horla

http://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/lignes/ligne-effets-00008.gifhttp://bouger-manger-maigrir.b.o.pic.centerblog.net/3cb4e366.jpghttp://www.maxi-gif.com/gif-ressource-webmaster/lignes/ligne-effets-00008.gif

proposé par mamadomi

art. cap vers de nouveaux horizons n°200

rééd° du 20 05 12

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 17:16

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illustrations Yuta Onoda

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Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. 

 

Henri Laborit

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Il n’est pas exagéré de dire que le XXIème s. peut connaître des tragédies comparables à celles de la 1ère moitié du XXème. Le processus qui a conduit à 2 guerres mondiales, au fascisme, au nazisme et au stalinisme, qui a porté ces monstrueux crimes contre l’Humanité que symbolisent Auschwitz et Hiroshima, n’est pas miraculeusement éteint. La crise se produit, disait Gramsci, lorsque le vieux monde tarde à disparaître, le monde neuf tarde à naître et, dans ce clair obscur, des monstres peuvent apparaître. Nous sommes dans ce clair obscur, nous avons vu apparaître déjà des monstres, à commencer en France par les relents de xénophobie, la poussée du Front National, mais d’autres, pires encore, peuvent survenir. Comme dans les années trente le “fondamentalisme marchand”, pour reprendre le terme de Joseph Stiglitz, a pour corollaire les fondamentalismes idéologiques hier, ou religieux aujourd’hui.

Plus la logique du capitalisme financier détruit

les tissus sociaux,

+ risque de monter ce que Wilheim Reich nommait

“la peste émotionnelle”,

ce poison identitaire qui pousse à trouver des boucs émissaires

de ses propres problèmes chez d’autres victimes

du système dominant: juifs, tsiganes hier,

arabes et roms aujourd’hui et, en facteur commun,

immigrés encore et toujours...

 

Et chacun comprend bien que les pouvoirs oligarchiques ont tout intérêt, face aux crises sociales que provoque l’accaparement de richesse, à organiser des dérivatifs à la colère des peuples.

- Le régime iranien relance sa fatwa contre Salman Rushdie pour mieux faire oublier son soutien au régime syrien;

- le gouvernement Netanyaou, en butte aux manifestations sociales les + importantes de l’histoire d’Israël, voit dans un conflit avec l’Iran la possibilité de faire retomber cette pression;

- la Chine réarme pour faire oublier le creusement de ses inégalités sociales;

- les faucons américains attisent les peurs pour mieux faire chuter Obama, etc.

La liste est longue de tous les risques qui s’accumulent, et pourtant …

Pourtant tous ces fauteurs de guerre, qui organisent la captation de richesse, de pouvoir ou de sens, qui détruisent sans état d’âme nos écosystèmes, représentent de toutes petites minorités. La grande majorité des peuples aspire, elle, à la paix, à la liberté, à la justice et à la possibilité de vivre sur une planète préservée. Que l’on se tourne vers les mouvements de résistance comme vers les expérimentations créatives les + ambitieuses, ce sont toujours ces valeurs-là qui sont présentes. C’est au nom de ces valeurs que les forces démocratiques qui ont renversé les dictatures arabes refusent la captation du pouvoir par des fondamentalistes, que les femmes refusent d’être les 1ères victimes de ces forces régressives, que les peuples se lèvent contre les atteintes aux principes de liberté ou de justice.

Et ce mouvement, critique de la forme défigurée de mondialisation qu’est la globalisation financière est, de + en +, un mouvement mondial, un mouvement des droits civiques mondiaux qui anticipe la citoyenneté terrienne. On le voit chez les indignés, de Wall Street à la Puerta del Sol; on le constate dans les forums sociaux mondiaux; on l'a vu au sommet des peuples de Rio+20; nous le constatons chaque année dans les rencontres "Dialogues en Humanité" qui se tiennent désormais régalement au Brésil, en Inde ou en Afrique. Oui, ce mouvement qui critique la mondialisation est complètement en train d'inventer en pratique ce qu'avec Edouard Glissant j'ai proposé d'appeler "la mondialité" et que je défends dans mon livre La Cause humaine [*].

Le paradoxe des tenants de la mondialisation économique c’est en effet qu’ils répugnent à traiter la question mondiale dès qu’elle sort du cadre de la globalisation financière et commerciale. La plupart d’entre eux ne s’intéressent pas aux enjeux planétaires mais à la permanence de leurs profits en voulant sauvegarder l’accès à de nouveaux marchés et les retours sur investissement beaucoup + importants dans l’économie spéculative que dans l’économie réelle. Pour autant, la question mondiale se pose bel et bien, et les 2 grands défis écologiques que sont le dérèglement climatique et les menaces mortelles sur la biodiversité obligent à les poser.

Si le courant de la démondialisation critique à juste titre les formes de la globalisation financière, il ne saurait pour autant constituer une réponse positive et l’altermondialisation reste à cet égard, de mon point de vue, une perspective + pertinente. Une altermondialisation au service de résistances, d’expérimentations et de visions (le trépied du REV!) au service de ce que le forum social mondial de Belem a nommé des sociétés du “bien vivre” alternatives aux sociétés du mal de vivre et de la destruction écologique qui caractérisent nos modèles mortifères. Une société où les humains peuvent vivre pleinement leur humanité à l’instar des paroles de vie de cette grande dame à revisiter quand il s’agit de construire des alternatives à la guerre, Rosa Luxemburg, qui, en 1916, au cœur de la nuit, a écrit:

"Tâche donc de demeurer un être humain. C’est vraiment là l’essentiel. Et çà veut dire: être solide, lucide et gaie, oui gaie malgré tout le reste... Rester un être humain, c’est jeter, s’il le faut, joyeusement sa vie tout entière sur la grande balance du destin; mais en même temps se réjouir de chaque journée de soleil, de chaque beau nuage… le monde est si beau malgré toutes les horreurs, et il serait + beau encore s’il n’y avait pas sur terre des pleutres et des lâches".

 

P. VIVERET, GR, oct. 2012

[*]Éditions Les Liens qui Libèrent

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proposé par mamadomi

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