Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenue!

  • : caplibre
  • : lieu d'échanges et de convivialité, en toute simplicité sur tous les sujets qui vous intéressent, des débats, de l'actualité, musique, poésie, humour, partage... bienvenue à tous les gourmands de la vie et aux adeptes de la pensée sans frontière!...ou de la non-pensée :) n'hésitez pas, proposez vos questions/sujets en cliquant sur "contact", en bas de page...ce sera publié!
  • Contact

T'entends quoi?

http://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gifhttp://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gifhttp://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175
Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
http://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175
Pour suivre les décisions et les changements
voulus par le peuple et pour le peuple
c'est ICI, dossier ALUR pour ex
►oops ça coupe, suite ici 
+ de zik ici [les notes que j'aime]

HOME
...pour voir le film de Yann Arthus-Bertrand
et une critique ici
; autre film (7'30):
Des fOrêts et des hommes
horloge mondiale
un moment Ted ici, avec Jill Bolte
hymne à la beauté de la nature ici
à lire absolument:
comprendre l'histoire d'Israël
par le grand universitaire Ilan Pappe
août 06 et toujours actuel...
138 pays reconnaissent la Palestine
en tant qu'état, 179 pays maintiennent leurs relations
diplomatiques, le pays est devenu membre de l'ONU
en 2011 (actuel statut d'observateur) mais
la demande d'adhésion n'aboutit pas à cause
du véto des E.U. et des pressions d'Israël
le 31 oct 2011:
la Palestine siège enfin à l'UNESCO
le 29 nov 2012
la Palestine devient
"un ETAT observateur
'non-membre' de l'ONU"

alerte huiles frelatées, à lire d'urgence
lexique pour les achats de poisson
dossier Red Bull, chez terre et mer
(plusieurs liens) ne pas consommer
Champs électromagnetiques et santé -
les REM, rayonnements électromagnétiques
les limites de la liberté d'expression:
incitations sans équivoques...
attention Printemps de Bourges en observation
HADOPI,
ses sanctions son vote aléatoire
pédagogie, pourquoi craindre Hadopi
sitôt votée, sitôt contournée, *ICI*
héhé...
riposte graduée censurée
les bibliothèques numériques sur Internet
Les 10 multinationales les + dangereuses
ICI
tout OGM = dépendance,...
moratoires nationaux et mobilisation

fruits et légumes de saison
chez Pol  merci 
scandale écologique de la fraise espagnole
chez
 Béa K

Où Qu'il Est, L'article?

Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
http://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gifhttp://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gifhttp://i54.photobucket.com/albums/g108/chrisnature/MERYCHRISTMASGold3.gif?t=1165322175

Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gif
l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
 http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gif
de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
ici

cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
http://nsm02.casimages.com/img/2009/11/23/091123092629330824919416.gif
lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

******************************************************************************

Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 18:57

 

devenez

 

"Tout naquit d'un souhait fou, d'un souhait nul, assouvir jusqu'au bout la fascination du cri vain, sortir du parcours rassurant du mot trop subi, trop confiant, trop commun. N'offrir au signifiant qu'un goulot, qu'un boyau, qu'un chas, si aminci, si fin, si aigu qu'on y voit aussitôt sa justification. Ainsi surgit l'affirmation s'opposant à l'omission. Ainsi s'ourdit l'imagination. Ainsi du plus obscur aboutit-on au plus clair."

 

Georges Perecextrait de La Disparition

...         ...         ...eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

motivation, financer les actionnaires

proposé par mamadomi

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 17:02

qui sont ces gens?

Mais qui sont ces gens?

Mais qui sont ces gens entassés, concentrés dans des camps, entre décharges et chemin de fer, dans notre beau pays qui est aussi le leur?

Précédemment

1cb1f6b41c_87335475_o2.png

On vient de nous faire une confidence, un aveu terrible:

"Je suis un imbécile, car bien que je sois au pouvoir, ministre de l'intérieur,

j'ai peur du Front National, et au nom de cette peur,

je vous le dis sans détour, je suis prêt à toutes les complaisances

càd actionner la peur de l'autre,

sous le couvert de l'espoir de gérer une vraie urgence;

pointer un bouc émissaire (l'immigré, l'errant, l'exclu de notre considération)

et transformer un problème d'intégration, de solidarité et de racisme

en unique problème de sécurité, bref,

inverser les causalités et les responsabilités

...pour ménager les susceptibilités électorales...

et ratisser large quoi..."

 1330857165.gif

qui va à la pêche, se fait botter le c...

L'opinion publique valide d'abord qu'on parle des sujets qui fâchent, et, sans plus d'informations, constitue rapidement ce qu'on appelle une opinion générale (pensée unique pas forcément bienpensante); en tenant compte que l'ignorance fait le socle des ressentis qui fondent cette opinion publique, d'aucun se permettent la facilité de la généralisation abusive, des contreverités, des arguments séducteurs ou moralisateurs...jaspiner

L'opinion publique n'a pas le temps d'ergoter, elle ne veut pas qu'on lui explique en détail... L'opinion publique veut qu'on lui reconnaisse d'être heureuse de sa "simplicité d'esprit" (de ses simplismes), elle veut avoir raison et que des résultats immédiats soient vus. Non que des solutions justes et durables et dûment détaillées voient jour à vitesse organique.

non, peu lui importe quoi et comment, mais visible et vite.

Quid des convictions, utopies, programmes, ou projets...?

Voilà pourquoi et comment on peut

...dire tout le contraire de ce qu'on pense

ou faire comme si on ne savait pas circonstancier

pour ne pas laisser d'autres dire les choses avec plus de force

et de persuasion 

ben oui, en toutes choses, ne pas perdre de vue qu'il faut séduire...

seul compte la séduction, gagner des voix/de la notoriété

et seule la peur me motive...

intéressant, n'est-ce pas?

what does it mean?

Depuis quand l'opinion publique, dans notre doux pays,

a-t-elle vocation à commander au politique?

-qui a dit "depuis toujours"?, j'entends là, dans le fond à droite!!

ou bien quoi, serions-nous passés en mode fasciste?

C'est le politique qui propose des chemins à l'opinion publique!

c'est "je crois/je crains" vs "je sais/je fais"

Oh pas qu'on soit surpris, mais ça manque tellement de retenue et de réserve

que finalement ça nous ouvre les yeux

C'est très bien vu, M.Valls, vous nous livrez à notre miroir

parce que non c'est pas possible,

pas ces mots, c'est trop gros dans votre bouche

surtout en passant après le facétieux furet enragé...

C'est donc qu'il y a anguille sous roche, que dis-je anguille...

un barracuda!

barracuda

Alors, on va gratter un peu

ce qui motive ce discours, sa teneur, son ton, alors même

que môssieur le ministre a le pouvoir de choisir comment gérer la situation

pépé, idéfix

cécile et Manuel

euh, idéfix et pépé donc, un peu de respect!!

Nous voilà face à notre bêtise. Ils seraient prêts à dire et faire n'importe quoi pour orienter les votes, nos votes...? naaaaan?

Ce serait donc nous qui briderions toute forme de progrès, de consensus national, de volonté bienveillante et durable de construire des solutions, de réfléchir à un mieux vivre ensemble...!

En fait, on nous dit tout haut ce que la majorité d'entre nous voudrait entendre: le problème ce serait l'autre, l'autre est un problème, nous sommes identifiés à notre mode de vie (donc le choix de ceux qui nous ont éduqués, conditionnés...) + qu'à ce qui nous fait semblables les uns aux autres, dans le respect de la considération et de l'observation lucide de nos différences.

On vient de nous dire que nous sommes des marionnettes et que nos dompteurs utiliseront toujours une frange de population pour instrumentaliser l'autre... nous votons, pour qu'ils gardent le pouvoir... votons pour des personnes qui se choisissent et se votent entre elles, à qui se présentera devant les électeurs... votons pour celui qui nous séduira, plutôt que celui qui voudra notre bien, y compris malgré les + teigneux et vengeurs d'entre nous... 

...et le pouvoir de bien faire aussi, ...certes, on le leur vote... Ne nions pas leur vocation de départ, car il en faut une motivation au bien collectif, sinon ya d'autres façons d'avoir le pouvoir et l'argent sans scrupules... hein, franchement... les + malins on les connaît, ils choisissent le pouvoir moins fatigant de la finance

Sorry pour le pouvoir de bien faire

Dommage, dommage...

la volonté de garder le pouvoir concède des pans entiers des fondamentaux de la République et de la Charte des droits de l'Homme.

tous pas pareils, tous égaux

Ce n'est pas parce qu'il est bien de traiter le sujet

que la manière de le traiter, elle, est judicieuse.

Propos irresponsable?

que nenni, électoraliste donc!

trop court, trop péremptoire, trop généraliste pour être honnête

Soyons lucides, Cécile nous met le décodeur,

puisqu'apparemment, nous ne saisissons pas...

Les "romanichels voleurs de poules" c'est un sujet qui fête son millénaire en Europe...

Si on avait voulu "régler le problème" de la liberté de choix de vie et

de "l'intégration", on l'aurait fait...

nan, nan, l'intérêt

c'est d'actionner des émotions, pour mobiliser l'électorat...

et surtout pas de trouver des solutions durables...

m'enfin!!!

intégration

Une gestion émotionnelle qui n'est pas sans rappeller un certain agité du bocal aujourd'hui poursuivi par la justice pour ses franchissements de ligne jaune, justement...

Nous devrions pourtant y voir clair dans cet "hommage" qui lui est fait

Alors ici, au premier degré, la priorité c'est de dire que:

Il est grand temps que soient proclamées anti-constitutionnelles

toutes les déclarations qui contreviennent au respect indifférencié des hommes

individuellement et dans leurs communautés.

Comme il est anti-constitutionnel d'ailleurs de récuser les droits de quiconque,

y compris en situation de prévenu ou de détenu.

Des propos anti-constitutionnels dans la bouche d'un ministre?

ça fait tâche.

sûr, c'est pas glop non plus d'entendre un ministre en admonester un autre

mais enfin! ça, c'est juste histoire d'enfoncer le clou!

La lecture entre les lignes de cette comedia dell'arte, c'est:

que des propos anti-consitutionnels dans des débats électoraux,

dans des programmes partisans... il faudra y venir aussi,

ça doit motiver une anti-constitutionnalité des partis qui s'y adonnent,

s'il le faut.

Et puis demain quoi: on se présentera pour se faire élire 

sur la base d'un programme qui propose de supprimer les élections

et l'élu désignera son successeurs à sa guise...!!!?

jusqu'où la liberté de dire peut aller sans risquer de nuire à la liberté d'être!

Si vous voulez des solutions, faut pas vous comporter comme des racailles

des électeurs qu'on achète par des propos

qui flattent leur sentiment d'identité supérieure/prioritaire

y compris dans l'absence de discernement, d'équité, de bienveillance

y compris dans le ressenti remâché des incompréhensions et des injustices

y compris dans les jalousies et les peurs irrationnelles

Nous nous savons ignorants de la plupart des domaines que maîtrisent nos élus

mais nous ne devons pas attendre qu'ils se rabaissent à flatter notre ego

en jouant de notre ignorance pour les élire

C'est se duper soi-même.

Alors,

Vous voyez maintenant pourquoi ce n'est pas un "couac"?!!

icon_rolleyes.gif

 intégration par parties

      Bon alors, c'est quoi le problème au juste?

 

Il y a de la délinquance

Il y en a partout, dans tous milieux, et dans tous quartiers

Certain quartiers sont des ghettos, où les divers manques s'accumulent et engrennent des frustrations

de la recrudescence de délinquance et de violence...

C'est notre responsabilité de recréer de la mixité sociale

favorisant l'entraide et la solidarité.

  

Il y a de la délinquance donc aussi parmi la communauté rrom non sédentaire, particulièrement exposée aux manques et frustrations

fragilisée aux propositions hors la loi d'accéder à des moyens de subsistance, notamment parce qu'on ne leur donne que peu d'espoir d'un mieux, qu'on continue à les rejeter, à imposer des discriminations administratives et logistiques pour l'accès au logement sédentaire, à leur récuser dans le même temps le droit de résider durablement où que ce soit, rasant leurs campements dès qu'ils se posent, où qu'ils se posent, les privant du peu de bien si difficilement acquis...

 

Il y a de la délinquance parmi les non rroms aussi, ceux qui migrent depuis la Roumanie et la Bulgarie

Il y a des camps de rroms et des camps de non rroms dont les diverses problématiques d'intégration ne sont toujours pas résolues, on crée des parcs, des camps, où l'on concentre ces migrants, renouant à chaque fois avec les schémas propices au développement de la pauvreté, de la frustration, de la violence et de la peur.

et hop!!

on mélange le tout et ça donne:

les rroms sont délinquants, il y a un "problème rrom",

l'insécurité est due aux rroms,

leur mode de vie n'est pas compatible avec le nôtre.

icon_eek.gifsoupir.

Et par quelque effet de meute, "des qui" plussoient:

oui, c'est vrai, "il y en a des qui" ne veulent pas s'intégrer et adopter "notre" mode de vie...

"il y en a des"... blablabla, donc tous dehors...

citoyens européens

D'abord,

quelle est notre part de "mode de vie" commune qui soit susceptible de ne pas leur être acceptable?

Mais quelle est la part de leur "mode de vie" qui ne nous le serait pas???!!

attention, on parle de mode de vie, modus vivendi donc,

pas le modus operandi des uns ou des autres... càd pas des actions personnelles isolées ou par groupes organisés dissociables de la communauté?

La différence fondamentale de mode de vie est:

misère, précarité de logement et rejet en masse

La misère n'est pas un mode de vie!

expulser la misère

 

Ensuite,

les problèmes de sécurité, sont-ils tellement + important en provenance de cette communauté, (dont on a vu précédemment qu'elle était peu nombreuse sur le territoire), qu'en provenance d'autres communautés?

biiiip, c'est interdit d'en parler, on ne classe pas la délinquance par communauté dans notre doux pays

c'est défendu, d'ailleurs récemment, un bouffon s'est enorgueilli de contrevenir à cette règle en taxant les Noirs, tous les Noirs de délinquants... ça l'a mené devant le juge...

Mais là, non, pour les Rroms, on dit rien...

on est d'accord, hein, ça choque personne!!!!

icon_eek.gif

779513.jpg

Enfin,

qu'on cesse de dire "il y a des problèmes"

qu'on les nomme, un par un, 

qu'on les étudie en long en large et en travers

qu'on se les approprie, qu'on comprenne, qu'on s'adapte

Mince alors, on n'est pas idiots et impuissants

on est des "survivors" on sait s'adapter à tout

à toutes les situations, à tous les besoins

on a compris depuis longtemps la nécessité du mieux vivre ensemble, non?

bjk.jpg

Qu'on botte le train à tous les sclérosés qui font en sorte de n'être jamais d'accord avec aucune solution proposée à laquelle il faille prendre sa part

au regard que la seule chose qui leur soit acceptable c'est l'éradication de la chienlit de leur paysage, de leurs trottoirs, de leur air... les adeptes du désherbant... de l'insecticide...

pour eux il n'y a pas des herbes libres, de gazon sauvage diversifié, de prairies naturelles... non il n'y a que des terrains de golf bien tondus sans brin d'herbe poussant sans autorisation... pas le moindre trèfle, pas la moindre pâquerette, potentille, pissenlit, achillée, épervière, violette ou chardon... 

il leur faut breveter le vivant, valider l'identité,

exercer un veto sur le droit de vivre

des uns et des autres!!

ces gens-là, sont des égoïstes, si si, dans un fantasme infantile de toute puissance, d'être

"le fils préféré de la nation"

c'est aux autres de répondre à leurs caprices!

caprices appelé "droit"...

sauf que tout le monde a des droits, et que

ya pas de fils préféré...

rroms, premier peuple européen

et puis qu'on mette en oeuvre rapidement les responsabilités croisées

montrer l'ex du respect de la loi pour tous,

corriger les lignes odieuses de traitements différenciés qui sont faits aux Rroms

passer aux solutions durables pour tous ceux qui résident en France actuellement

et réfléchir ensemble, et non pas

"les uns réfléchissent pour ou contre les autres" 

et proposer un système de visa professionnel ou tourisme à l'avenir pour la migration en provenance de pays y compris européens où l'on aura dûment constaté un abus de migration de masse sans motif et pour durée illimitée, et sans moyens de subsistance

à moins qu'on ne décide d'une ressource universelle européenne pour tous les non sédentaires sans ressources, versable par semaine sur présentation d'identité, ce qui laisse le libre choix de mode de vie, ressource assujettie à conditions sur la scolarisation, l'éducation, la santé, les déclarations et obligations administratives...bref tout ce qui fait

"notre socle commun de mode de vie" donc...

et, pour ceux qui ne choisissent pas le nomadisme, mais sont contraints à l'errance et à la misère qu'on répartisse la solidarité sur tous les pays d'Europe.

Logique, un peuple qui se revendique comme

européen en Europe,

qui ne veut/ni ne peut se choisir un pays,

n'est pas un "étranger", un "immigré" mais un peuple qui se déplace parmi les siens, les Européens.

Il ne peut choisir et s'imposer à la solidarité

d'un seul pays.

rroms, europe

Sa liberté de mouvement par ailleurs, ne peut être entravée au regard de quelque condition que ce soit, c'est une convention pour chaque européen, et ils sont sans aucun doute les + anciens Européens d'entre nous...

Ce n'est pas à eux de "s'intégrer",

mais à nous d'intégrer cette réalité historique et humaine

atta9897.jpg

Posons-nous les questions

Toutes les questions

 

Mais qui sont ces gens entassés, concentrés dans des camps, entre décharges et chemin de fer, dans notre beau pays qui est aussi le leur?

- si, le leur;

le leur, au nom de la libre circulation des Européens,

tous les Européens, en Europe.

Et surtout pourquoi? Pourquoi sont-ils entassés...?

Qui les contraint à résider là, à fuir quand on les expulse, à se blottir les uns contre les autres sur le premier terrain venu en attendant la prochaine expulsion..?

Pourquoi n'ont-ils pas accès à des foyers quand on les déloge?

Pourquoi n'y a-t-il pas de trève hivernale?

Pourquoi tolère-t-on des conditions d'existence insalubre pour eux, pourquoi les Rroms et les non rroms de Bulgarie et de Roumanie sont les seuls peuples migrants ou immigrés à constituer les "bidonvilles" de France? 

Comment sont-ils arrivés là?

Et pourquoi reviennent-ils là quand on les déloge et qu'on les sort du pays?

ça interpelle ça quand-même, non?...

que la misère ici leur soit mieux que ce qu'ils vivient ailleurs?

10091601_PLANTU-X1PL_ori.jpg.567.jpg

Qui le leur demande/impose/propose: de revenir, de partir, d'être ici, d'être là?

Quelles sont réellement leurs autres options?

Sont-ils obligés d'adopter un mode de vie sédentaire?

Etre sédentaire est-il un idéal à tout points de vue d'ailleurs? Il n'y a pourtant pas que le peuple Rrom qui soit non sédentaire...

Ce qu'on considère comme inacceptable serait-il leur meilleure/seule option?

 

par M.Duret, à lire absolument

 

Leur laisse-t-on choisir des lieux judicieux de regroupement au lieu de délibérément les contraindre et les diriger vers des lieux qui posent des problèmes divers (riverains hostiles à leur présence, accessibilité compliquée, nuisances diverses et impossibilité de garantir la sécurité ou d'accéder à certaines commodités...?)

Veulent-ils de ces conditions de vie, vraiment?

Sont-ils satisfaits et ont-ils une autre option?

Qui leur donnera une nationalité qu'on semble leur exiger pour valider un traitement équitable qu'on ne leur réserve pas? dans une totale ambivalence...

nationalité qui leur ouvre des droits en échange de leurs devoirs... et donne des devoirs à la nation d'accueil en échange des droits...

IEcole_Roms.jpg

Comment accepte-t-on ce paradoxe qui veut qu'on considère que les enfants soient scolarisés mais qu'on déloge leur parents avec une telle récurrence de leur logement, au point de perturber leur scolarisation? Pour finalement reprocher le manque de désir d'intégration, l'échec scolaire, les comportements à la marge...

Combien sont-ils exactement et où se localisent-ils préférentiellement?

Est-ce ingérable de mettre à disposition des terrains suffisants pour qu'ils puissent y résider une année scolaire entière le temps de trouver soit un logement, soit un travail, soit les deux

ou, s'ils désirent rester en situation de semi-nomadisme, er pour respecter la règle applicable à tous qui limite le temps de résidence en logement temporaire sur un terrain municipal, leur trouver/proposer un autre terrain ailleurs? (sur les 52% de terrains prévus par rapport aux exigences nationales)

Est-il acceptable d'offrir un terrain à tous ceux qui désirent voyager dans une résidence déplaçable (rroms ou pas rroms) sans garantir accès à l'eau, les sanitaires, l'électricité et une accessibilité piétonne aux divers services et commerces

expulsion-des-roms.jpeg

Un étranger n'ayant pas moins de droit de posséder un terrain en France qu'un Français, car l'argent est roi, ceux qui veulent posséder un terrain et y loger temporairement le peuvent. S'ils ne le font pas, c'est que soit ils n'en n'ont pas les moyens, soit on leur refuse l'accès ou on y pose des conditions discriminatoires, que sur leur terrain acquis on ne leur donne pas de permis de construire et que donc ils continuent d'y vivre en caravane, toujours sous la menace d'une expulsion, pour défaut de viabilisation (qui n'arrivera pas parce que ça permettrait l'obtention d'un permis de construire). Du reste, même résidant sur une propriété privée avec l'accord du propriétaire ou sans que celui-ci ne porte plainte, s'ils appartiennent à la communauté Rrom, ils en seront expulsés, et pas de trève hivernale qui tienne... Et malgré les appels d'Amnesty International!

S'ils ont un emploi, ils ne bénéficieront ni de la retraite par cotisation, ni de l'assurance chômage par cotisation, ne voteront pas et n'auront pas d'impôts sur les revenus, compte tenu du mode de vie en famille élargie et du peu de taux d'emploi, il y a trop de parts à prendre en compte. Pourquoi dès lors leur imposer la même règle stricte de prélèvements obligatoires?

La réponse étant évidente, posons-là à l'envers:

Pourquoi cette discrimination à l'accès aux indemnités d'assurance sur cotisations prélevées obligatoirement? Pourquoi taxer €1500 en tout un employeur (coût total particulier) qui salarie un membre de la communauté Rrom? (officiellement €700) C'est la + directe façon de discriminer à l'embauche, cette préférence non pas "nationale" mais "communautaire"!!

Le constat est clair, les Rroms non sédentaires étant discriminés à tous les accès à la propriété/location immobilière, à l'emploi CDI, et donc à la nationalité, sont donc condamnés à l'errance, ce n'est pas un choix, c'est un état de faits. Comment pourrait-on après tant de siècles de rejet manifeste et persistant, éprouver même le désir de se rapprocher de "valeurs" (en fait de valeurs, il s'agit surtout de règles administratives n'est-ce pas) propres aux conditionnements construits autour du principe de propriété privée...?

Sans régularisation de leur droits en tant qu'Européens reconnus tels, le problème demeure, avec toutes ses conséquences, sociales, éducatives, sanitaires, ...humaines quoi.

Peut-on se permettre de favoriser l'élaboration de ce qui ressemble désormais à des "camps de concentration" de la population rrom non sédentaire, qu'elle soit française ou non?!! aargh!

...

charlesbukowski1.jpg?w=500&h=253

Quels sont les effets de ces expulsions de terrain?

Le remède n'est-il pas pire que le mal?

ou bien renvoie-t-on les communes à leurs obligations:

libérer des terrains, imposer la loi aux riverains chauvins, qui fantasment la toute puissance ostracisante couarde et xénophobe, et surtout s'acquitter des exigences sanitaires qui vont avec la situation, au lieu de laisser pourrir sciemment pour exacerber les haines partisanes qui profitent à leur éligibilité

 

Qui pose ces questions politiquement et médiatiquement, vraiment?

 

La seule question à laquelle on répond sans la poser c'est

Quelles sont les causes de ces expulsions?

et encore, on en propose des réponses partielles, simplistes et à charge

Sans jamais donner la parole aux intéressés.

Tout au + aux quelques associations qui se démènent pour gérer les situations humaines du quotidien, au jour le jour, à coup de rustines.

roms-education.jpg

Un problème messieurs/-dames les journalistes?

 

Le seul propriétaire auquel on peut faire obligation d'accueil c'est la collectivité locale. Elle a donc la responsabilité de la salubrité et de la sécurité. Il est donc impératif que dans cette mauvaise volonté (dans le choix des sommes à débourser par le collectif et à voter en conseil, n'est-ce pas) à assurer cette responsabilité, sans contrevenir par ailleurs à l'obligation de mettre à disposition ces terrains, impératif donc d'en appeler à la responsabilité supérieure

eh bien, au-dessus des collectivités locales il y a la décision gouvernementale qui va s'imposer.

Expulser, c'est mettre la collectivité devant l'obligation de remettre les terrains en état, et de remettre à disposition d'autres terrains ailleurs, ce qui aura pour incidences:

- apaiser les riverains sédentaires hostiles ou subissant des désagréments de tous ordres inhérents notamment à la mendicité légitimée par le contexte mais néanmoins souciante, mais aussi aux aberrations sanitaires, -merci la municipalité qui joue ce jeu...,

- de permettre de dénombrer les "sans papiers" sans commune de rattachement (aberration du reste dans cette communauté), de discerner les Rroms des non Rroms migrants de Roumanie/bulgarie ou d'ailleurs qui se glissent dans le lot pour échapper aux expulsions de l'immigration non légale,

- de répertorier autant d'identités que possible (bonjour les listings, protéger les usages fâcheux qui pourraient en être faits!) pour les suivis médicaux et scolaires,88162112_o.jpg

- de défaire les jeux de domination imposés par la/les mafia qui sévissent trop souvent dans ces camps, où, la pauvreté réduirait à l'esclavage sous nos yeux impuissants, sans qu'on ne dise rien...

- d'attirer l'attention publique sur la nécessité de l'organisation associative qui est + efficace que les ordres et règles imposées d'en-haut et qui de toutes évidences dans notre démocratie hypocrite, ne s'imposent pas localement, parce que hostiles partisans xénophobes et communautaires, quelques racailles de possédants énorgueillis d'une culture matérialiste sédentaire, se sentent appartenir à une race supérieure et refusent de se plier aux règles démocratiques. Car, vous savez quoi? leur confort visuel, leur sécurité peut exiger qu'on bafoue les droits de l'homme pour une communauté, simplement parce qu'ils ont le pouvoir de l'imposer et de continuer de vomir des idées reçues et d'injustes attentes à sens unique.

fn-roms-midi-libre-8-juin-2013.jpg?w=584

8 juin 2013

mais

Ces expulsions ont aussi le grand tort

- de déscolariser les enfants,

- de rompre la chaîne de surveillance des vaccinations et

- de la prise en charge des maladies chroniques ou contagieuses,

- de faire perdre l'emploi à ceux qui en ont un et

- de priver ces populations du peu de bien qu'ils possédaient, y compris de nombreux effets personnels,

- disloquer des familles et des solidarités internes

- accroître les frustrations, le sentiment d'injustice et de persécution dans ces familles, façonnant une génération de plus à ce schéma déstructurant (on voudrait fabriquer de la violence qu'on ne s'y prendrait pas autrement)

- conforter l'opinion publique dans son ressenti négatif: celui d'une illégitimité du peuple Rrom où qu'il réside, et de la validation par les forces de l'ordre de la déconsidération de leurs droits d'Européens voire de Français en regard de leur culture...

Ces traumatismes répétés ne sont-ils pas pires que les conditions de vie/survie dans les camps? Peut-on procéder autrement? Pourquoi n'effectue-t-on pas des transferts en douceur d'un terrain à un autre?  

De ce lot de pistes de réflexion, -et bon sang, ça urge de réfléchir, hein-, il n'y a que l'embarras du choix... pourquoi ne nous livre-t-on systématiquement que le jus réduit qui consiste à ne porter l'attention que sur la brutalité de la chose, faisant s'insurger 35% de la population dépitée et jubiler les 65% de pauvres salopards aigris avides de solutions finales, rédhibitoires et dominatrices et qui de toutes façons continueront à les honnir même à distance de leur pré carré.

destruction-camps-roms-logements-etudian

Oui, bien sûr mon propos est partisan, évidemment j'abuse de traiter de "pauvres salopards" ces 65% là... ils ne sont pas tous pauvres ... et puis pauvre ce n'est pas une insulte... ou bien (...salauds de jeunes désoeuvrés à qui on paye des études et qui nous parlent mal, salauds de chômeurs profiteurs de leurs indemnités, pendant que nous on sue, etc... toujours l'ambivalence de l'esclave docile pris entre son désir de sortir de l'esclavage et sa jalousie de ceux qui en sont exclus quels que soient leurs inconforts en conséquence...)

bon, et alors! 

Si vous êtes de ces 65%, justement, je vous le demande, ça fait quel effet d'être rejeté en masse sur des poncifs, des amalgames et sans se soucier de votre ressenti, de vos besoins, de vos attentes peut-être légitimes? hein? ça fait quel effet d'être soudain le peuple honni, d'être le pouilleux dénoncé par la vindicte des intellectuels humanistes dits "bienpensants"...et fiers de penser le bien et de le bien penser d'ailleurs!

confiance-en-soi21.jpg

Vous avez eu des soucis personnels avec des personnes démunies? Rroms ou pas rroms, migrants ou pas migrants, français ou pas? et alors? la justice est individuelle, il ne vous est pas permis au nom de vos rancoeurs personnelles et de vos plaintes personnelles et contextuelles d'amalgamer tous les itinérants, rroms, étrangers, squatteurs, pauvres et d'en faire un rejet fasciste. Il va falloir choisir entre le fascisme ethno orienté et la démocratie française.

Vous êtes Chrétiens et vous préoccupez en priorité de vos frères et soeurs Chrétiens? Qu'à cela ne tienne: l'immense majorité des Rroms et migrants de Roumanie et de Bulgarie (dont on parle tant dans les media ces derniers temps) le sont aussi. Alors, au-delà de la vision politique et de ce que vous pensez de ce que vous croyez savoir de l'Histoire, il y a une urgence humanitaire et humaniste, posez-vous les questions en Chrétien aussi, ce n'est pas interdit.  

Vous êtes identifiés comme Français et privilégiez la préférence nationale? Qu'à cela ne tienne la majorité des Rroms de France, sédentaires à 97% mais aussi de nombreux non sédentaires, sont français, les premiers migrants sont devenus français bien avant les Français des DOM/TOM (ya 3 siècles) et donc bien 2226354-3107729.jpgavant la Savoie et Nice (ya 153ans!), sans parler de l'Alsace et la Lorraine en proie à de multiples déchirements... Respectez-les comme tout autre Français, sans discrimination communautaire, aidez-les à aider les + pauvres d'entre eux, comme vous le feriez avec tout autre pauvre.

Vous vous insurgez que des Rroms non sédentaires ne montrent aucun signe de pauvreté? Voilà qu'après avoir honni des "fainéants profiteurs de solidarité" (tu parles), mendiants envahissants et autres mafieux exploitant femmes et enfants, ceux qui s'en sortent petit à petit sont fustigés dès le moindre laquestionrom.jpgcostard cravate/twingo acquis... faut savoir, ils doivent s'intégrer, alors qu'on fait un distingo entre les Européens rroms ou non rroms, et quand ils réussissent, on ne leur reconnaît pas le droit de consommer et d'afficher leur réussite relative?

Et de leur reprocher le "choix" (ou se souci persistant, hein!) de n'avoir pas de domicile fixe au regard qu'ils s'exonèrent de taxe d'habitation? alors réfléchissez à vos ambivalences... Vous dites suivre la norme?... et vous vous saignez non sans râler pour payer votre maison, votre loyer, vos impôts alors que d'autres non?

Vous êtes jaloux? Jaloux de leurs conditions de vie?

Que voudriez-vous vraiment? L'équité? ok, mais laquelle?

Vous voulez quoi, comme intégration,

qu'ils se saignent/plaignent comme vous, pour un mode de vie qui ne leur apparaît pas forcément judicieux (travailler plus pour posséder plus)

ou bien cesser, vous, de travailler plus pour posséder plus, en remboursant des emprunts qui étranglent?

88464749_o.jpg

Continuer à payer tous? Ou cesser de payer tous?

Aura-t-on du travail, tous?

Pour exaucer le "voeu" que chacun paie sa part? Pourrez-vous conserver votre logement à la retraite? A qui le devrez-vous si vous n'avez pas un pouvoir d'achat suffisant ou que vos enfants n'ont pas d'emploi? à une poignée de migrants traqués dont pas 10% trouvent un emploi au black pour 3 roupies, de Rroms contraints à la mendicité depuis des siècles? allons...

ils ont bon dos...

bientôt ils seront responsables du réchauffement climatique aussi, hein?icon_rolleyes.gif

Après tout, pouvez-vous vraiment leur reprocher, dans les contraintes de toutes part qui leurs sont imposées, ce que chacun essaie de privilégier: vivre au présent. Que leur faut-il encore sacrifier pour être dignes de la considération minimale dont on se témoigne les uns aux autres? Ces autres qui font aussi des erreurs, et souvent les mêmes d'ailleurs...

Quand donc leurs paramètres ne seront plus notre "problème" mais le leur?

70858986_p.jpgQuand donc leurs inconforts largement supérieurs aux nôtres leur vaudront notre compassion plutôt que notre rejet?

Comment peut-on imaginer aujourd'hui encore qu'il y ait une population que l'on puisse traiter et chasser comme des rats... on a pourtant déjà dit "plus jamais ça"...

 

Arrêtez d'avoir peur et de devenir des "électeurs du front national",

et pour les autres, politiques inclus:

arrêtez d'avoir peur des électeurs du front national !!! Peur de ceux qui ont peur!

c'est de ceux qui orchestrent et instrumentalisent la peur de l'autre, y compris celle de cet électorat, qu'il faut se méfier...

Si vous votez avec la peur des Rroms aujourd'hui, vous aurez peur des fascistes demain.

Si vous ne cherchez pas à comprendre et à intégrer (la charge de l'intégration ne peut pas incomber qu'à un seul, pour s'intégrer, il faut la volonté qu'on vous le permette/des actes pour vous le permettre) vous serez sur la liste des prochains incompris désintégrés... communauté après communauté... le comble ici, entre frères européens!

Rappelez-vous que, ce que défendent les fanatiques chrétiens nationalistes sur notre territoire, c'est une France blanche et catholique. Et une par une, les différentes communautés leur seront de trop... après les Rroms, les communautés religieuses, puis les non nationaux, puis les métisses etc... Or, aujourd'hui, seuls 24% de la population de résidents en France métropolitaine peut se dire "Français métropolitain, né en France métropolitaine depuis plus de 5 générations, sur un territoire non rétrocédé pendant/entre les guerres, catholique et de phénotype caucasien ("blanc", quoi)" ...

Alors ça peut vous paraître commun et sans risque de vous prononcer vertement contre la totalité  d'une communauté, pour n'avoir porté l'attention que sur les moins reluisants d'entre eux... et ceux auxquels on les amalgame un peu trop facilement...

Mais il n'en est rien, ce n'est pas une attitude sans conséquences... La meilleure preuve c'est que depuis des siècles que ce distingo perdure... eh bien, malgré la sédentarisation de 97% de la population Rrom de France, ceux-ci sont toujours et encore fustigés et jugés par leurs marges.1948493161_small_1.jpg

Qu'en serait-il si on disait que, à l'image des plus décérébrés agressifs et inconséquents d'entre eux, vomisseurs d'insultes et profanateurs de tombes non chrétiennes,  tous les électeurs du FN et sympathisants (soit près d'un tiers de la population désormais) étaient de gros enfoirés de fachos, tous, sans distinction? Et ce pour l'éternité des temps... tare et jugement transmissible sur des générations...mm?

qu'en serait-il si on les considérait comme des "socialement inadaptés"... ça vous rappelle quelque chose? dire que les électeurs du FN sont des gens dont le mode de vie serait incompatible avec le nôtre....?!

hein, après tout!!?

qu'en serait-il si on les listait à leur tour?

et qu'on leur fasse porter comme jadis, (en vigueur du temps de l'étoile jaune et du triangle rose) un triangle noir (qui a existé pour les "socialement inadaptés" = chômeurs, vagabonds, marginaux, alcooliques, drogués, malades mentaux, prostituées, lesbiennes, utilisatrices de contraceptifs!!!),

qu'on leur file un livret d'électeur FN à suivre à la trace et à faire valider sous peine d'amende, avec une taxe à qui les emploie, une limitation d'accès à certains métiers et des chartes de copropriétaires qui les excluent les électeurs FN de certaines résidences, des quotas de fachos par municipalités, afin d'en répartir la communauté jugée nauséabonde, agressive et mauvais exemple pour la jeunesse? Qu'en serait-il?!!!

 genocide_rrom.jpg

Qui sera le Rrom de demain?... quand on les aura tous éradiqués de l'Europe de l'Ouest ou concentrés dans des camps, hors de tout système de soin, d'éducation, de justice, d'autonomie...

On continue avec lesquels maintenant?

Réfléchissons-y... avant de nous enquiller comme des sardines dans une boîte de Pandore... puis de nous jeter en meute sur un groupe ou un autre... au regard que nul n'est parfait, surtout pas les autres...

C'était le tome 2 !!

avatar-Azeitona.jpg

par mamadomi 

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 21:24

Travailler le dimanche ...

une porte ouverte à enfoncer, puisque 2,5millions d'entre nous travaillent régulièrement le dimanche, ça leur/nous est contractuel. Plus de 6millions en tout, si l'on compte le travail saisonnier...et tous ceux qui n'ont pas le choix, "tu travailles le dimanche, je te paie + (ou pas), ça nuit à ta vie de famille, pas grave, c'est ça ou je te remplace"

alors oui c'est parfois payé double, mais si on le généralise... hein?

héhé, bande de couillons qu'on est, quand on travaillera tous le dimanche,

comme ça ne fait pas + de chiffre ce jour-là que les autres

et que ce sera devenu un jour comme les autres...

la rémunération horaire redeviendra la même qu'en semaine...

faudrait voir à regarder + loin que le bout du nez (ou du mois!)

Et c'est bien le but de ce montage médiatique:

instrumentaliser des employés qui de toutes façons on signé un contrat

qui ne leur laisse pas le choix, et qui ont été embauchés en fonction

de leur capacité à accepter ces horaires: banaliser pour supprimer

l'effet "heure sup" ou "pénibilité"...

Nan, vous n'imaginiez tout de même pas qu'il s'agissait de nous faire la "faveur" de travailler + pour gagner + ?

naaan, c'est juste pour répartir le travail sur 7jours, ouvrir + souvent,

toucher + de clientèle certes mais à moindre coût salarial...

eh ho, on se réveille,

concéder un acquis social ça se négocie!!

et on commence pas à tirer la couverture à soi, sans se soucier des copains...

nous lever les uns contre les autres, c'est faire le jeu de ceux qui,

de toutes façons, exploitent notre sueur quels qu'en soit le salaire!

bref, demander aux salariés de concéder des acquis sociaux pour ne pas avoir

à réduire les marges... et tout ça pour qui?groupe mulliez

casto... c'est le groupe Auchan-Mulliez...

le groupe a "sauvé" puis phagocyté casto en 1998

c'est aussi...décathlon kiabi boulanger st maclou leroy-merlin etc...

famille Mulliez assez connue pour être grippe-sou...

aujourd'hui passée devant le groupe carrefour... voilà l'enjeu!

et d'ailleurs, la loi sur l'ouverture du dimanche est bravée par ces 14 magasins

depuis mars 2013 déjà

Ah bon? vous croyiez quoi? que les magasins frôlaient la faillite?

qu'il fallait faire des concessions?

que les gens allaient perdre leur outil de travail ou quoi?

allons... vous n'y êtes pas!!

Quand ça ferme, c'est qu'il n'y a pas assez de marge,

pas qu'il n'y en a "pas du tout" ou qu'il n'y a pas assez de clients!

ça ferme parce que ça fait concurrence à un magasin fraîchement racheté

...par le groupe et qui a une meilleure marge et une + large cible

un meilleur potentiel

Le groupe AFM est au 3è rang des + grosses fortunes

de France...

Tout cela est orchestré de main de maîtres

oui des "maîtres", nos maîtres...

Etes-vous pour le travail le dimanche?

n'est pas la  juste question.

Car oui nous sommes heureux d'avoir des policiers, des hôpitaux, des pharmacies, des restaurants, des activités sportives, etc... le dimanche, oui, 

oui on est pour que les autres assurent notre confort, avoir un jour de plus pour faire les courses sans faire la course... par ex...

la vérité c'est que les magasins qui ouvrent le dimanche ne font

 jamais de chiffre d'affaire le dimanche que les autres jours de semaine!

et plus souvent même moins, beaucoup moins...

c'est une question de concurrence surtout... dès qu'on en autorise un,

les autres doivent suivre...

et oui bien sûr, on comprend

oui si on est payé double, ça semble une bonne indemnisation du désagrément

oui si c'est pas TOUS les dimanches

oui si c'est pas du chantage à l'emploi, à l'embauche ou à la promotion

oui si c'est pour disposer du travail des autres, accéder à des services parce que d'autres travaillent le dimanche ... n'est-ce pas...

mais nous savons aussi que le dimanche, c'est le jour du lien: la famille, les amis, le bénévolat, les activités sportives, culturelles, se mettre au vert, la grasse mat collective etc... et puis, hein, un jour avec un temps lent aussi, un temps pour la spiritualité... le fameux "jour du seigneur"... différent pour chacun et qui, de par son histoire, en France, se trouve être le dimanche.

Naaan, c'est pas la vraie question ça... tssss

la question c'est pour qui travailler le dimanche!?

quoi concéder après?

comment revenir sur cette concession si elle s'éternise?

la question est aussi

Etes-vous pour, de travailler le dimanche, vous!?

pour travailler à quelles conditions?

travailler tous les dimanches...?

sous la pression économique, sous la règle de concurrence du voisin?

Pour travailler sous contrat ou "si on veut selon les besoins" ?

on parle de chômage... ben oui, travailler + le dimanche ou perdre son emploi

et non travailler tous et avoir + de personnes à l'emploi

Mais alors

!! qu'on embauche des travailleurs spécifiquement !!

pour le dimanche!!

au lieu de faire travailler + ceux qui ont déjà un emploi!!!

sans jamais augmenter leurs salaires

car enfin c'est une façon de faire ça?

le chantage à ne pas augmenter les salaires,

la seule façon de retrouver le pouvoir d'achat c'est d'augmenter

le temps d'éxécution de travail?

quelle fourberie, et quelle lutte de tous contre tous quand il y a

plus de 5millions de chômeurs!

tous ceux qui n'ont pas ou plus d'enfants à charge, tous ceux qui sont étudiants la semaine, tous ceux qui sont au chômage depuis trop longtemps... ceux-là travailleront volontiers le dimanche, sans risquer de dégrader les autres paramètres de la vie

mais bonjour le distingo à l'embauche,

on préferera ouvertement des salariés libres de toute contrainte personnelle...

on pourra le stipuler dans le contrat d'embauche en toute impunité

puisque le code du travail ne sera plus un obstacle et qu'il n'y aura plus de négociations syndicales...

la vie n'est pas qu'économie de marché,

c'est avant tout l'économie au service de la vie et du lien

et non l'inverse, un sacrifice de la vie et du lien

au service de l'économie de marché

bon, mais surtout, ya pas de solution à la serpe...

chaque emploi mérite de faire l'objet d'un examen circonstancié

et d'une contractualisation ciblée

et donc chaque embauche doit être spécifique, il y a un rythme pour chacun,

on a une structure syndicale compétente pour négocier tout cela

et des dispositions du code du travail à actualiser au gré de l'évolution des normes

et besoins sociétaux.

...Ne pas travailler le dimanche, cte blague

pour tous ceux qui oublient d'éteindre leur smartphone!!

***

Syndrôme de Stockholm... rappelez-vous:

Résumons:

tout l'intérêt du travail du dimanche est 

- soit on est libre de dire oui ou non, régulièrement ou non et ça ne met pas en péril la vie de famille, et on est payé plus, en attendant que la transformation de la société (et non "la crise" perpétuelle) permette une meilleure rétribution du travail humain

- soit on embauche du personnel spécifique pour le dimanche dans la population qui ne verra pas sa vie de famille perturbée, ou pour ceux qui ont déjà un emploi à temps partiel à compléter, pour les étudiants ou dans le cadre de stages et de formations

le risque:

si on généralise le travail du dimanche à l'ensemble

il n'y aura plus de salaire différencié le dimanche

ça fera partie des contrats d'embauche

et donc, en offrant de la souplesse aux employeurs qui pourraient pourtant en avoir par le nombre d'embauches (on ne parle pas ici des PME) on se coupe d'offres d'emplois temporaires et/ou partiels, saisonniers qui faisaient bien l'affaire pour nombre de situations diverses...

 

Il me semble autrement plus juste pour chacun, 

et moins dommageable pour notre code du travail et nos acquis syndicaux, 

de privilégier le combat pour une meilleure rétribution du travail

pour une stimulation à l'embauche

pour une régulation des prix sur les produits de première nécessité,

tels que le logement

et les postes de dépenses les + critiques, tels que le transport, le chauffage...

c'est là-dessus qu'il faut travailler au regain de pouvoir d'achat

et non sur la culpabilisante et ridicule responsabilisation du salarié déjà chanceux d'avoir un job, d'accepter toutes conditions, de rogner sur tous les acquis sociaux, et de prendre fait et cause pour son esclavagiste (lui-même contraint par des paramètres insensés)

c'est non seulement un pansement sur la jambe de bois

une goutte d'eau dans l'océan de la perte de pouvoir d'achat

mais aussi s'amputer collectivement de possibilités d'embauche

comme du nécessaire lien social qui construit notamment nos enfants

mais entretient notre santé

Je suis foncièrement contre la généralisation/banalisation

de l'extension du travail salarié au dimanche.

N'oublions pas que le salariat c'est 

"la location du potentiel d'activité résiduel à un tiers

qui en fait usage et bénéfices librement" 

pour l'instant nous fonctionnons encore beaucoup avec le salariat

il n'est pas impossible que les choses évoluent

Pour l'heure, il est important d'éviter toute forme de discrimination

embauche/promotion

et de favoriser l'emploi pour tous

(et non l'emploi accru pour les uns qui devront être taxés ici ou là

pour être solidaires avec les autres!)

attaquer le tronc d'acquis sociaux chèrement obtenu

ça doit rester sur dérogation,

et sous conditions d'exception justifiées par les entreprises,

négociables entreprise par entreprise et

chose importante,

offrant des avantages aux salariés en contrepartie! 

Non ce n'est pas une usine à gaz

le généraliser/banaliser c'est se tirer une balle dans le pied

par mamadomi

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 04:24

CAC

JPEG - 9.2 ko

 

Le Comité pour l’Audit Citoyen de la dette publique (CAC, mais pas 40) a tenu ses assises nationales le 23 juin 2012 à Paris. Il a publié son rapport [1d’étape le 2 juillet.

C’est un grand nombre d’associations diverses qui a demandé, dès l’année dernière, qu’un audit public de la dette soit officiellement organisé, pour que soit clairement connu tout ce qui touche à la dette publique. Cette demande, que les grands médias n’ont pas publiée, n’a pas été entendue par nos “responsables”. C’est donc pour un audit “citoyen” qu’un appel a été lancé, en oct. 2012, sur le site auditcitoyen.org. Il a recueilli plus de 60.000 signatures. Ce qui montre qu’en France il y a au moins 60.000 personnes, parmi celles qui ont trouvé cet appel sur internet, qui souhaitent comprendre pourquoi elles sont mises en demeure de se serrer la ceinture pour rembourser une dette qu’elles ne se souviennent pas avoir contractée.

Plus d’une centaine de collectifs locaux se sont alors formés dans tout le pays. Regroupant non seulement des citoyens militants sociaux, associatifs, syndicalistes, mais aussi des collectivités territoriales et des responsables communaux, stupéfaits d’apprendre que, sans qu’ils s’en doutent, les emprunts qu’ils avaient contractés étaient toxiques, et inquiets des conséquences de la faillite de Dexia, leur banque, sur leurs budgets.

Dès la formation du nouveau gouvernement, le CAC a écrit aux ministres concernés pour leur demander que des représentants du mouvement social et de ce collectif soient associés à un audit public de la dette et des finances publiques. Les autorités n’ont pas répondu à cette demande. Mais le CAC la maintient, estimant qu’il faut qu’un vrai débat démocratique soit officiellement organisé autour, non seulement des origines de la dette, mais aussi des alternatives possibles aux régressions sociales qui résulteraient de mesures arbitraires sous prétexte de devoir la rembourser.

Son rapport d’étape du 2 juillet, rappelle d’abord quelques vérités sur la dette[2]. Il s’attache ensuite à chercher d’où vient l’essentiel de la dette, estimant que "pour trouver des solutions de sortie de crise, il faut porter le bon diagnostic sur ses origines".

Et il montre que c’est à l’État qu’il faut imputer la majeure partie du déficit, qu’on ne peut donc incriminer ni des dépenses inconsidérées de la part des collectivités locales, ni le “trou” de la sécurité sociale:

D’où vient l’endettement de l’État ?

 

 

Le diagnostic est clair: la dette publique n’est pas due à une trop grande augmentation des dépences publiques, celles-ci, au contraire, ont même plutôt baissé avant la crise: leur poids, par rapport au PIB, est resté stable entre 1985 et 2006. Donc, non, on ne peut pas dire, comme on l’entend souvent que c’est parce que "la France a vécu au-dessus de ses moyens" qu’une restriction des dépenses publiques serait “nécessaire”.

La croissance de la dette a pris sa source à 2 endroits: la diminution des recettes de l’État et l’obligation d’emprunter auprès des marchés financiers.

Cadeaux fiscaux

 

Entre 1982 à 2010, les recettes sont passées de 23% à 15% du PIB, du fait de la réduction des impôts. Les taux du barème de l’impôt sur les revenus ont été abaissés, particulièrement celui de la tranche supérieure, qui est passé de 65% à 41% en 20ans. Cette baisse signifie (en tenant compte de l’inflation) €19,6 milliards de moins pour l’État en 2011 par rapport à 1999. En outre, "les allègements de cotisations sociales décidés et systématiquement amplifiés depuis 1995 représentent aujourd’hui un manque de €30 milliards/an dans les recettes publiques". Or ces exonérations, qui étaient censées faire baisser le chômage, ont, en fait, créé très peu d’emplois, tandis que la loi “Travail, emploi et pouvoir d’achat“ (TEPA) d’août 2007 a coûté €20 milliards pendant la période 2007-2011.

L’impôt moyen sur les sociétés est passé de 45% en 1986 à 33% aujourd’hui, et pour les grandes entreprises, celles du CAC40, l’impôt effectif n’est plus que de 8%: l’ensemble de ces exonérations et baisses d’impôts sur les sociétés pendant le quinquennat 2007-2012 a été estimé, par l’ancien rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, le député UMP Gilles Carrez, à une baisse des recettes de l’État de €100 milliards par an: si la fiscalité était restée ce qu’elle était en 2000, la France aurait connu un excédent budgétaire en 2006, 2007 et 2008.

Par contre, le surplus de prélèvements sur les classes moyennes et modestes (dû, entre autres, à des hausses de la TVA) est estimé à €3 milliards.

En + des coupes pratiquées dans les recettes de l’État, le rapport évoque "la socialisation des pertes de sociétés privées". €275 milliards ont été versés, entre 1992 et 2010, pour compenser des exonérations de cotisations sociales dont ont bénéficié des sociétés privées. Mais l’efficacité de ces cadeaux fiscaux pour maintenir ou créer des emplois… n’est pas prouvée. Évoquant les niches fiscales, le rapport prend l’ex de la niche “Copé” (du nom du ministre du budget qui la fit voter): elle bénéficie quasi exclusivement aux grands groupes (96% de cette économie d’impôt profite à 250 grandes entreprises) et son coût budgétaire se situe entre €15 et + de 30 milliards de 2004 à 2010.

Soumission aux marchés

 

En + d’avoir ainsi organisé la baisse de leurs recettes, les États se sont "dépossédés de la faculté d’utiliser le financement de la Banque centrale". Ils se sont contraints, pour financer la totalité de leurs déficits, à emprunter aux marchés financiers, en émettant des obligations publiques. Les banques qui achètent ces obligations réalisent ainsi de très bonnes affaires: elles  prêtent aux États à environ 3% (taux actuel pour la France) ou même à 7% (taux actuel pour l’Italie et l’Espagne), alors qu’elles se refinancent auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à seulement 1%!

Depuis 2009, les États de la zone € ne peuvent plus non plus décider du taux d’intérêt  des obligations qu’ils émettent. Indépendance de la BCE oblige! Conformément à l’idéologie libérale, ces taux sont donc maintenant décidés par “les marchés”, càd qu’ils dépendent des 3 agences de notation (étatsuniennes) et des jeux spéculatifs des “investisseurs” (hedge funds, fonds de pension, fonds de placements, compagnies d’assurance, etc.). Et les seules charges d’intérêt (pas le remboursement) de la dette de l’État France ont coûté €47,2 milliards en 2010, soit l’équivalant de l’impôt sur le revenu des contribuables! 2,3 points du PIB!

La logique dirigeante

 

JPEG - 16.6 ko

Le rapport présente alors une excellente analyse de la politique macroéconomique qui a mené à cette situation. Y interviennent: la politique exportatrice de nombreux pays, (Chine, Japon, Allemagne, etc.), la baisse des salaires sous prétexte que “compétitivité internationale oblige”, qui a entraîné celle de la consommation et la hausse de l’endettement des ménages, la libre circulation des personnes et des capitaux qui a permis aux ménages les + riches et aux entreprises de choisir le pays où ils paient moins d’impôts, grâce à la concurrence fiscale, prétexte aussi pour imposer la baisse des dépenses sociales. Au final: creusement constant des inégalités.

 

Conséquences
pour les collectivités locales

 

Les collectivités locales, qui assurent plus de 70% de l’investissement public en France, ont subi les effets de cette politique libérale imposée. Fin 2011, l’encours de leur dette s’est élevé à + de €166 milliards, celui des établissements publics de santé à €24 milliards et fin 2008, celui du logement social à près de €90 milliards.

Avant le début du siècle, ce sont les Caisses d’épargne, le Crédit agricole et la banque Dexia qui leur prêtaient, à des taux fixes ou révisables. Les choses ont alors bien changé. Le rapport explique quel "engrenage diabolique" a construit cette dernière, la banque Dexia, en associant le financement qui leur était demandé avec, dans un même contrat, un produit dérivé spéculatif, constituant ainsi un prêt toxique, dont l’emprunteur supporte tous les risques, tandis qu’il permet à la banque de multiplier ses marges par 2, voire par 3.

En 2008, Dexia proposait 223 types différents de prêts, dans lesquels des majorations de taux s’ajoutaient les unes aux autres, sans possibilité de retour en arrière. Mais elle a su faire miroiter un illusoire allègement de leurs charges aux collectivités qui, suivant ses conseils, réaménageaient leurs emprunts… S’étant ainsi fait piéger, celles-ci se sont retrouvées, en 2010, devoir payer des taux d’intérêt de + de 20%! Et pour transformer ces prêts toxiques en prêts normaux, elles étaient mises dans l’obligation de payer “une soulte” dont le montant était parfois supérieur à la somme restant due!

Face à l’ampleur du désastre, l’État a fini par réagir. Une commission d’enquête a été crééequi a déjà "permis de mettre en évidence des défaillances à tous les niveaux de la puissance publique, la crédulité et le manque de sérieux de certains élus, mais surtout la responsabilité des banques… Rappelons que Dexia a été renflouée par les États français et belge en oct. 2008, puis de nouveau en oct. 2011 et que son démantèlement est en cours".

La dette publique française est détenue, en majorité, 65% env., par des personnes ne résidant pas en FranceCette proportion commence à baisser avec la “crise de l’€”. Le rapport reproduit à ce propos d’intéressants tableaux de l’Agence France Trésor, ainsi que la liste, par l’agence Reuters,>> des 50 + gros détenteurs de la dette en 2011.<<

TSCG= Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance

Voici la conclusion de ce rapport d’étape:

Un examen rigoureux des causes du creusement de la dette publique apporte un cinglant démenti au discours dominant: non, la dette publique n’est pas due à une dérive inconsidérée des dépenses publiques. Oui, elle provient pour une large part de la politique systématiquement orchestrée de réduction des recettes publiques. Cette politique est menée depuis 30 ans au nom d’arguments fallacieux: les baisses d’impôts et les allègements de cotisations sociales n’ont pas produit les effets attendus sur l’emploi et l’activité. Ces politiques ont pour l’essentiel alimenté le creusement des inégalités de revenu, en réduisant les coûts salariaux au profit des actionnaires, et en allégeant la charge fiscale sur les + riches.

Quant à l’aggravation brutale de la dette au cours des dernières années, elle vient entièrement de la récession provoquée par la crise depuis 2008. Or cette crise financière et économique résulte non pas de la dérive des dépenses publiques, comme veut nous le faire croire le discours officiel obsédé par les déficits, mais des dérives d’une industrie financière dérégulée, et, pour le cas européen, des failles structurelles d’une zone euro bâtie en fonction des intérêts de la finance.

Le Collectif pour l’audit citoyen de la dette publique refuse donc les politiques d’austérité car elles sont fondées sur des arguments mensongersNous demandons au gouvernement français de réaliser non pas seulement un audit de l’exécution de la loi de finances 2012, mais un véritable audit approfondi de l’origine de la dette publique en examinant les causes des déficits publics depuis une vingtaine d’années.

Nous sommes prêts, bien entendu, à contribuer à la réalisation de cet audit, seul de nature à éclairer les citoyens sur l’origine de la situation actuelle et sur les moyens d’en sortir.

 

GR, août 2012

 

[1]Le titre de ce rapport d’étape est Que savons-nous de la dette publique? et se trouve sur internet à l’adresse www.audit-citoyen.org. Toutes les citations de cet article sont extraites de ce rapport d’étape

[2]Voir La dette publique pour les nuls, par Guy Evrard, GR 1125

Peut-être faut-il songer à transformer

l'Union européenne en Union des Européens

proposé par mamadomi

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 10:20

 

http://images.all-free-download.com/images/graphicmedium/pillbuttonyellow_clip_art_9786.jpg

Un gaspillage effarant

       

Outre de nombreux autres méfaits, un des + graves dangers du capitalisme est la menace qu’il fait peser sur l’environnement et l’épuisement des ressources naturelles de la planète.

Ainsi selon les estimations fournies le 6 juillet dernier par l’Université des Nations Unies[1], les équipements électriques et électroniques produits dans le monde en 2011 contenaient, outre d’autres métaux peu abondants (le cobalt, le palladium) environ 320 tonnes d’or (soit 7,7% de la production mondiale) et 7.500 tonnes d’argent.

Mais moins de 15% de ces quantités sont recyclées.http://file.poubelles.be/Photo-2-PEM-France-Recyclage.jpg

Ces quantités d’or et d’argent sont pourtant évaluées respectivement à €13 et €4 milliards. Ce qui est loin d’être négligeable.

Deux phénomènes contradictoires expliqueraient ce faible taux de recyclage: la grande dispersion dans le monde des flux de collecte de déchets d’équipements électroniques et électriques. Le taux de collecte est faible (environ 10%) dans les pays industrialisés riches qui possèdent les technologies adéquates[2] et élevé (80 à 90%) dans les pays en développement qui préfèrent recycler des métaux + faciles à extraire comme le cuivre, l’aluminium ou l’acier[3].

Comme le dit un représentant de l’entreprise belge de recyclage des métaux précieux:

"il faut passer de la gestion des déchets à une logique de gestion des ressources".

Cela pourrait aussi permettre de réduire un peu le chômage!

 

J.-P. MON, GR, août 2012

 

[1]Créée en 1973, l’Université des Nations unies (UNU) constitue la branche universitaire de l’ONU et sert les buts et principes énoncés dans la charte de cette dernière. L’UNU entreprend des recherches pour résoudre les problèmes mondiaux urgents tels que la survie, le développement et le bien-être humain

[2]La réglementation européenne rend pourtant obligatoire l’extraction de la fraction recyclable des DEEE et son envoi dans les filières autorisées

[3]Généralement dans des conditions désastreuses pour l’environnement et la santé des personnels


proposé par mamadomi

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 09:13

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

C’est parti ! 

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

 

 

Au sud de la Méditerranée, des peuples ont entrepris leurs “1789”: ils veulent en finir avec lhttp://3.bp.blogspot.com/-50BQsCD2KUQ/ThmkjVWD69I/AAAAAAAAAZg/0obEBthowNQ/s320/noussommeslepouvoir.jpga dictature de quelques quasi monarques, qui, depuis des décennies, accaparaient, pour eux et leurs familles, les richesses du pays.

Au nord, d’autres peuples se révoltent contre une autre dictature, celle de la finance: ils ne veulent plus de ces gouvernements qui, pressés par les marchés financiers, ont apporté des centaines de milliards d’€ au système bancaire en dérive, et qui les condamnent maintenant à la misère, à coups de plans d’austérité que rien ne justifie.

photo prise à Perpignan le 22 mai

Si les Grecs ont été les 1ers à manifester, ils sont de + en + suivis, car il n’y a guère qu’en Islande que les citoyens aient pu se prononcer par référendum et être, un peu, entendus.

Le 15 mai, tandis que les “indignados” espagnols décidaient d’occuper jour et nuit la Puerta del Sol à Madrid, une foule de nouveaux résistants français (soutenus par quelques anciens) manifestaient à Thorens, puis, et malgré la neige, sur le plateau des Glières.

Ces révoltes font taches d’huile, il y en a maintenant tous les jours, dans la plupart des grandes villes, et si les médias officiels évitent d’en parler, internet permet de s’en faire une idée et de découvrir un foisonnement d’initiatives prises, et souvent bien organisées, pour dénoncer, par ex à Paris, le dîner mensuel des 800 très riches membres du club “le Siècle” dans les salons de l’Automobile-club de France, place de la Concorde, ou bien à Deauville, la réunion du G8.

photo prise à Thorens le 14 mai

Et, effectivement, en constatant que ces 8 “dirigeants” des pays les + riches du monde maintiennent leur cap, tout en haussant les barrières policières qui les isolent des peuples en colère, on comprend qu’on parle d’une nouvelle prise de la Bastille… Mais combien de morts faudra-t-il pour que “les décideurs” entendent ces appels à la démocratie? Où ses dirigeants autistes prétendent-ils encore mener notre monde?http://3.bp.blogspot.com/_VPjm5Ky9UI4/SbxbtQWPcvI/AAAAAAAAAS8/pSMAJUV9rb0/s320/Les+Cons+servent.jpg

Le danger est d’autant + énorme que, partout, l’extrême droite récupère des électeurs déçus de voir la “gauche de gouvernement” se plier, elle aussi, sous le joug des marchés financiers. Elle va donc tenter, par ses discours trompeurs, de prendre la place de ceux qu’elle désigne comme “tous pourris” pour disposer des moyens de mener sa politique de défense les intérêts des bons “Français de souche” au mépris des “immigrés”, rendus responsables de nos maux. Il est essentiel de faire la différence, de bien voir que ce qui importe, pour que soient pris en compte, dans toutes les décisionshttp://fcb.typepad.fr/.a/6a010534d1bc54970b012875ac6b90970c-800wi importantes, sans distinction, sans discrimination, les droits de TOUS les êtres humains, c’est la démocratie.

Nous dénonçons constamment l’absence de démocratie. Absence dissimulée dans les pays où des élections sont organisées. Absence flagrante au niveau des institutions internationales (OMC, OCDE, FMI, BM, Banques centrales, etc.) dont les décideurs ne sont pas élus et mènent le monde en servant les intérêts des grandes entreprises auxquelles ils sont inféodés.

"la génération perdue n’était pas endormie,
elle étudiait"

C’est parce que nous avons conscience qu’elle est totalement absente dans tout le domaine de la finance et de l’économie, à quelque niveau que ce soit, depuis l’entreprise, privée ou pas, et jusqu’aux ministères, que nous avançons des propositions destinées à être la base d’une véritable démocratie économique.

 

Mais pourquoi les populations qui se révoltent aujourd’hui contre la dictature “des marchés” se sont-elles si longtemps laissées séduire?

http://static.lexpress.fr/medias/1535/786031_a-protester-marches-with-a-sign-during-an-occupy-wall-street-protest-in-new-york.jpgSerait-ce parce qu’à l’origine du http://arianesud.com/var/news/storage/images/media/images/passe_futur/15051-1-fre-FR/passe_futur_large.jpglibéralisme économique, du “laissez faire la main invisible et miraculeuse des marchés!”, se situe l’idéologie libérale, la politique libérale, et qu’à la racine de ce mot, il y a l’idée de liberté? Liberté, liberté, que de crimes commis en ton nom!

...miroir aux alouettes.

 

 M.-L. DUBOIN, GR, juin 2011 

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

http://resistanceinventerre.files.wordpress.com/2011/03/les-anonymous-pc2.gif?w=383&h=98

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

et, après tout ça, ou avant tout ça, selon... pour se détendre:

 


Clair LA VOYANTE DE CLAIR 

http://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gifhttp://sabinev60.s.a.pic.centerblog.net/93c49975.jpghttp://soleilimg1.free.fr/gifs/lignes/1couleur/line1125.gif

proposé par mamadomi

rééd° du 20 11 11

Partager cet article
Repost0
25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 15:18

Retour sur le 6 août 2011, l’agence Standard and Poor’s dégradait la note AAA de la dette publique américaine.

Le 13 janvier 2012 c’était au tour de la France (et de 9 autres pays européens) de subir cette “humiliation”.

Depuis lors, Outre Atlantique comme ici, le chœur des pleureuses de tous bords nous annonce la punition que nous méritons parce que nous avons trop dépensé. Bien que les États-Unis aient, à la différence de l’UE, une Banque centrale (la FED) qui fait marcher la planche à billets quand le gouvernement le lui demande, les Républicains et autres conservateurs ont fait de la dette souveraine américaine leur cheval de bataille contre Obama.

Dans un article publié le 2 janvier dans le New York Times, et que J-Pierre Mon traduit ici, Paul Krugman, “prix Nobel” d’économie en 2008 et Professeur d’économie à l’Université de Princeton, explique quon se trompe de problème en se focalisant sur la dette publique:

JPEG - 19.3 ko

 

En 2011 comme en 2010, les États-Unis ont profité d’une reprise technique, mais ont continué à souffrir d’un chômage désastreusement élevé. Et pratiquement, comme en 2010, tout au long de l’année 2011 presque toutes les conversations à Washington ont tourné autour du problème prétendument urgent de la réduction du déficit public.

JPEG - 3.9 ko
Paul Krugman

Cette focalisation sur la dette en dit long sur notre culture politique, particulièrement sur la façon dont le Congrès est déconnecté des souffrances des Américains ordinaires. Mais elle est aussi révélatrice du fait que lorsque les gens de Washington parlent de déficits et de dette, ils n’ont généralement aucune idée de ce dont ils parlent. Et ceux qui en parlent le + sont ceux qui y comprennent le moins. Il est manifestement évident que les “experts” en économie dont s’entourent de nombreux membres du Congrès se sont trompés à répétition sur les effets à court terme des déficits.

Depuis que le Président Obama est entré en fonction, ceux qui vont chercher les sources de leurs analyses économiques chez leurs collègues de la Fondation Héritage[1] ont toujours espéré que les déficits budgétaires feraient monter les taux d’intérêt, le jour où l’on s’y attendra le moins!

Et pendant qu’ils attendaient, ces taux sont tombés à des niveaux historiquement bas. Vous pourriez imaginer que cela aurait dû faire réfléchir les politiciens sur le choix de leurs experts. (C’est ce que vous auriez pensé si vous ignoriez tout de notre politique “post moderne” coupée des réalités).

Mais les gens de Washington se trompent non seulement sur le court terme, mais aussi sur le long terme. En effet, bien que la dette puisse constituer un problème, la façon dont nos hommes politiques et nos pontifes la conçoivent est totalement fausse et exagère sa gravité. Ceux qui s’inquiètent du déficit imaginent un futur dans lequel nous serions appauvris par la nécessité de rembourser l’argent que nous avons emprunté. Ils considèrent l’Amérique comme une famille qui a souscrit un emprunt trop important et qui aura beaucoup de mal à payer ses mensualités. C’est une très mauvaise comparaison, pour, au moins, 2 raisons:

• Tout d’abord parce que les familles doivent rembourser leurs dettes mais pas les gouvernements, car la seule chose qu’ils aient à faire est de s’assurer que la dette augmente + lentement que les rentrées fiscales. C’est ainsi que la dette de la 2nde guerre mondiale n’a jamais été remboursée parce que cela devenait un non sens au fur et à mesure que l’économie croissait et avec elle, les rentrées fiscales.

• Ensuite, et c’est là un point que tout le monde semble ignorer, une famille surendettée doit de l’argent à quelqu’un, alors que la dette américaine est, dans une large mesure, de l’argent que nous nous devons à nous-mêmes. C’était le cas de la dette contractée pour financer la 2nde guerre mondiale (dette qui était significativement + élevée, en % du PIB, que la dette actuelle):

cette dette était détenue par les contribuables et les citoyens qui avaient acheté des bons d’épargneJPEG - 11.6 koC’est pourquoi cette dette n’a pas appauvri l’Amérique d’après guerre. Elle n’a notamment pas empêché la génération d’après-guerre de bénéficier de la + forte augmentation de revenus et de niveau de vie de toute l’histoire de la nation.

Mais, demandez vous, la période que nous vivons n’est-elle pas différente ? — Pas autant que vous le croyez.

C’est vrai que des étrangers détiennent aujourd’hui de nombreuses créances sur les États-Unis, dont une grande part de dette souveraine. Mais chaque dollar des créances étrangères investies en Amérique ne vaut que 89 cents d’un $ des États-Unis investi dans des pays étrangers. Et comme les étrangers investissent dans des actifs sûrs mais de faible rendement, les États-Unis gagnent en fait + grâce à leurs actifs à l’étranger que ce qu’ils payent aux investisseurs étrangers. Si l’image que vous vous faites des États-Unis est celle d’une nation qui est déjà fortement criblée de dettes auprès de la Chine, c‘est que vous êtes mal informé, nous sommes loin d’être dans cette situation.

Bien que la dette fédérale n’hypothèque pas le futur de l’Amérique, cela ne signifie quand même pas qu’elle soit inoffensive. Il faut en effet lever des impôts pour en payer les intérêts et il n’est pas nécessaire d’être un idéologue de droite pour penser que les impôts pèsent sur l’économie, mais c’est uniquement parce qu’ils ne sont pas investis dans des activités productrices par la fraude et l’évasion fiscale. Quoi qu’il en soit, ces coûts sont bien moins dramatiques que ce que suggère l’analogie avec une famille surendettée.

JPEG - 12.6 koAinsi, des nations ayant eu des gouvernements stables et responsables, càd des gouvernements qui augmentent un peu les impôts lorsque la situation le justifie, ont été capables de vivre avec des niveaux de dettes beaucoup + élevés que ceux que la “sagesse” conventionnelle voudrait nous faire redouter aujourd’hui. Lors des 170 dernières années, la Grande-Bretagne a eu, pendant 81 ans, une dette dépassant les 100% de son PIB, et lorsque Keynes écrivait qu’il était nécessaire de dépenser pour sortir de la dépression, la Grande-Bretagne était + endettée qu’aucune autre nation développée ne l’est aujourd’hui, à l’exception du Japon.

Bien sûr, l’Amérique, avec son mouvement conservateur fanatiquement anti-impôts ne peut avoir un gouvernement responsable, dans ce sens là. Mais ça, ce n’est pas la faute de la dette, c’est la nôtre.

Oui, la dette est un problème important. Mais aujourd’hui, il y des choses encore + préoccupantes: nous avons besoin de +, et non de moins, de dépenses publiques pour nous sortir du piège du chômage. Mais hélas, l’obsession perverse, mal documentée, de la dette, nous barre la bonne route.

J.-P. MON, GRfév 2012


[1]La Fondation Heritage est un des + importants think tank conservateur américain. Fondé en 1973, par le milliardaire Joseph Coors, il est basé à Washington. Il reçoit un important support financier du magnat de la presse Richard Mellon Scaife. Dans les années 1980 la fondation fut un des architectes et des soutiens les plus importants de la doctrine Reagan qui préconisait le support des mouvements anticommunistes en Afghanistan, en Angola, au Cambodge ou au Nicaragua. En partenariat avec le Wall Street Journal, la Fondation Heritage publie annuellement l’Index of Economic Freedom qui mesure la liberté d’un pays au respect du droit de propriété et au niveau de régulation étatique... 

proposé par mamadomi

rééd° du 25 02 13

Partager cet article
Repost0
24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 16:47
Vous n’avez peut-être pas entendu cette explosion. Pourtant elle s’est bel et bien produite.
Une revue de la Collaboration Cocherane, une équipe de chercheurs respectée et connue du monde entier a passé en revue tous les éléments de preuve et a fourni sa conclusion.
Chez les adultes en bonne santé, aucun vaccin contre la grippe ne confère une protection contre la maladie.

Boum! 

Le vaccin ne protège pas non plus contre la transmission de personne à personne du virus de la grippe.  

Boum!

Donc toute la promotion, tout le proxénétisme, toutes les tactiques de peur, tous les "avis d’experts médicaux" et toute la couverture médiatique … inutile, sans valeur, non pertinente.

Des milliards pour des mensonges sur les vaccins contre la grippe, ce n’était que cela: des mensonges.

Il y a pire parce que toute la théorie vaccinale qui traite de la manière dont fonctionnent les vaccins se trouve maintenant sur le fil du rasoir, prête à tomber dans l’abîme des comtes de fées qui n’intéressent plus personne.

On nous a dit que les vaccins stimulaient le système immunitaire à la manière d’une répétition générale de ce qui se produira quand la maladie se présentera. Le système immunitaire sera alors fin prêt pour attaquer le germe et le détruire.

Mais puisque les vaccins contre la grippe ne protègent pas contre la maladie et n’arrêtent même pas la transmission de personne à personne du virus de la grippe, la soit disant "répétition générale" du système immunitaire ne relève finalement plus que de la légende, du mythe.

En outre, on peut aussi oublier la légende pourtant tellement vantée de l’"immunité de groupe". Comment un groupe pourrait-il être immunisé alors que les vaccins sont incapables d’empêcher la transmission du virus de personne à personne?

Comme elle l’a toujours fait, la Collaboration Cocherane a réalisé une revue exhaustive de toutes les études existantes sur les vaccins contre la grippe. Elle a rejeté les études mal faites. Dans certains cas, les responsables de la Revue ont contacté individuellement les chercheurs pour pouvoir compléter et affiner leurs données.

Les conclusions de Cocherane représentent le nec plus ultra de la littérature publiée sur les vaccins contre la grippe. Comme la Collaboration Cocherane ne doit rien aux compagnies pharmaceutiques, elle a dès lors analysé la littérature sur la question avec humilité d’esprit.
Un commentaire intéressant de leur analyse précise: notre examen a montré que les éléments de preuves fiables sur les vaccins anti grippaux sont minces, mais nous savons qu’il existe des preuves de la manipulation généralisée des conclusions…

Qui donc pourrait bénéficier d’une telle manipulation?... Ca c’est une autre histoire!
La revue Cocherane a été publiée le 7 juillet 2010 par John Wiley & Sons;

Aurions-nous raté cette immense couverture médiatique. Peut-être étions-nous en train de pêcher ce jour-là, ou avions-nous décidé d’acheter de nouveaux pneus pour notre voiture; nous étions peut-être en vacances sur notre yacht en Méditerranée ?

Quoi? Il n’y aurait pas eu de large couverture médiatique? Impossible! Je pense qu’il y a sûrement eu…
L'empire vaccinal s'est effondré

source et
Jon Rappoport, 9 octobre 2012 (Natural News) 
proposé par mamadomi
Partager cet article
Repost0
6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 03:05

3101626597_1_5_2RgWi0Tl.gif

Meadows persiste et signe

3101626597_1_5_2RgWi0Tl.gif


 

Pour ceux qui l’auraient oublié, Dennis Meadows est un physicien américain qui dirigeait en 1972 l’équipe du Massachusetts Institute of Technology -le fameux M.I.T., chargée, à la demande du Club de Rome, de rédiger un rapport sur le maintien à long terme de la croissance mondiale. Publié en français sous le titre Halte à la croissance, ce rapport avait alors fait couler beaucoup d’encre. De passage à Paris, à l’occasion de la publication en français de la dernière édition de ce texte, Meadows répond aux questions que lui ont posées des journalistes du Monde [1].

Il constate tout d’abord que, 40ans après, l’idée encore communément répandue est qu’il n’y a pas de limite à la croissance.

"Et quand vous démontrez qu’il y en a, on vous répond généralement que ce n’est pas grave parce que l’on s’approchera de cette limite de manière ordonnée et tranquille pour s’arrêter en douceur grâce aux lois du marché".

Pourtant, dit-il, "ce que nous démontrions, en 1972, et qui reste encore valable 40ans + tard, est que cela n’est pas possible: le franchissement des limites physiques du système conduit à un effondrement". Par “effondrement”, il entend que techniquement "c’est un processus qui implique ce qu’on appelle une “boucle de rétroaction positive” càd un phénomène qui renforce ce qui le provoque [2]. Mais un effondrement, c’est aussi ce qui caractérise une société qui devient de moins en moins capable de satisfaire les besoins élémentaires de sa population: nourriture, santé, éducation, sécurité". C’est déjà le cas de certains pays, comme la Somalie, explique-t-il, mais même s’ils en sont moins proches, c’est aussi le cas d’autres pays, y compris les États-Unis.

Conclusion de Meadows:

"la croissance va s’arrêter en partie en raison de la dynamique interne du système et en partie en raison de facteurs externes comme l’énergie".

http://static.mediapart.fr/files/Corinne%20N/terre-petrole.jpg

"Dans les 20 prochaines années, vous verrez + de changements qu’il n’y en a eu depuis un siècle, dans les domaines de la politique, de l’environnement, de l’économie, de la technique. Les troubles de la zone € ne représentent qu’une petite part de ce que nous allons voir. Et ces changements ne se feront pas de manière pacifique".

À la question des journalistes lui demandant quels conseils il donnerait à François Hollande, Angela Merkel ou Mario Monti, il répond: "aucun, car ils se fichent de mon opinion".http://www.mikael-cabon.com/wp-content/uploads/2012/03/Francefarte-300x221.jpg Il explique que les politiciens étant élus pour peu de temps n’ont pour seul but que de paraître bons et efficaces pendant leur mandat et ne se préoccupent pas de ce qui arrivera ensuite.

Quant à la croissance, on ne veut pas entendre parler de sa fin parce que cela signifie qu’il faudrait inventer quelque chose de nouveau. Comme le dit un proverbe japonais

"si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou".

Et malheureusement, pour les économistes le seul outil est la croissance.

3101626597_1_5_2RgWi0Tl.gifQui l’eût cru? 
3101626597_1_5_2RgWi0Tl.gif

"Dans le sillage de la dette allemande, les emprunts français deviennent une valeur refuge"[3].

Lors de la campagne présidentielle, un des thèmes favoris de la droite, relayé ad nauseam triple A, AAApar les économistes orthodoxes et les grands médias, était que l’élection de François Hollande provoquerait immédiatement un abaissement de la note de la France, ce qui contribuerait forcément à l’augmentation de sa dette puisqu’elle devrait emprunter à des taux beaucoup + élevés. Or il n’en est rien, bien au contraire. Ce qui en étonne beaucoup dans les salles de marché des banques où l’on entend des remarques telles que

"Si on m’avait dit que la France emprunterait à de tels taux sous un gouvernement socialiste…" [3].

Car, jour après jour, les taux d’intérêt réclamés par les investisseurs pour financer la dette tombent + bas, + bas que ce qu’ils étaient à la veille de l’élection d’Hollande! Les investisseurs, polarisés sur la situation grecque, l’Italie et la crise bancaire espagnole, se reportent sur des “valeurs refuges” et, comme le dit un analyste de la banque Natixis, "la nouveauté, c’est que la France bénéficie à plein de ce statut"[3].

Hollande président

Bien sûr, depuis longtemps, les investisseurs prudents se “réfugient” vers l’Allemagne pour sa rigueur et sa réputation de bastion orthodoxe. Mais les obligations allemandes à 10ans étant récemment tombées à 1,19%, soit + bas que l’inflation (1,9%) et les emprunts à 2 ans ayant unhttp://img.webme.com/pic/g/graindesel/planete.png rendement négatif, les investisseurs perdent de l’argent en prêtant à l’Allemagne.

Les emprunts d’autres grands États hors de la zone € (comme l’Angleterre ou les États-Unis) atteignant, eux aussi, des taux d’intérêt historiquement bas, les investisseurs se reportent sur des titres de dette un peu moins sûrs mais qui leur permettent de gagner encore un peu d’argent. C’est le cas de la dette française. C’est une bonne nouvelle pour des économistes orthodoxes car cela allégera momentanément la charge de la dette de l’État.

http://storage.canalblog.com/57/29/237369/48915014_p.jpg

Mais, comme on le sait, les marchés sont versatiles et la crise européenne persistera tant qu’on n’aura pas changé le statut de la Banque centrale européenne qui doit pouvoir prêter directement aux États.


J.-P. MON, GR30 juin 2012 


[1]Le Monde, 26/05/2012

[2]La Grèce est un bon ex de ce cercle vicieux: la population perd confiance en sa monnaie, dc elle retire des fonds de ses banques, ce qui fragilise les banques et incite encore + les gens à en retirer leur argent, etc. …et c’est l’effondrement.

 [3]Le Monde, 02/06/2012

3101626597_1_5_2RgWi0Tl.gif

 proposé par mamadomi

rééd° du 13 07 12

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 17:02

 

...du racisme



             En dépit de la Shoah (1933-1945), le racisme du siècle est allé s'amplifiant. De plus en plus soudain dans ses irruptions, le racisme n'a plus aucun besoin de techniques sophistiquées pour détruire les hommes non conformes: aux massacres industriels des nazis ont succédé des tueries au coupe-coupe. Pour tuer l'autre parce qu'il n'est pas comme moi, l'arme blanche suffit. "On" a égorgé au Rwanda et au Kosovo; on y a éventré des femmes enceintes, au couteau. Phénomène massif, le racisme se déguise aujourd'hui sous des termes polis: on ne dit plus "race" -cela ne se fait plus, on dit "ethnie". Différence nulle. Il n'y a pas plus d'"ethnie" que de "race": sur ce point, les incessantes démonstrations des anthropologues n'ont pas porté leurs fruits, piétinées par certains nationalistes et  militants anti-metissage de tout poil qui essaient de détourner les avancées du codage génétique et les catégorisations qu'il implique au profit de la thèse de la détermination raciale...(sans parler des impudents frondeurs inconséquents de "l'espèce" Eric Zemmour). Combien de fois nous aura-t-on répété qu'il n'existe pas de groupes "purs"? Que les systèmes de parenté, à d'infimes exceptions près, exigent les métissages? Que ni la langue ni la religion ni la génétique ne peuvent justifier une quelconque différence entre les êtres humains? Peine perdue.

C'est pourtant simple:

"purifier", ou  "nettoyer" sont les agents verbaux du racisme, qui aura massacré en 100 ans au moins 10 populations.    

 

          A partir de 1913: le peuple arménien de Turquie. 1933-1945: le peuple juif d'Europe (et aussi tzigane d'ailleurs pour près de 350 000 âmes, ce n'est pas anecdotique).  

1948: le peuple palestinien.

1967: Biafra et Soudan.

1975: le peuple du Cambodge.

1988: le peuple kurde d'Irak.

1991-1995: les peuples croate, bosniaque et serbe de Yougoslavie.

 1994: le peuple Tutsi du Rwanda.

1999: le peuple albanais du Kosovo et le peuple du Timor Oriental (Est).

 

              Or le compte est incomplet, parce qu'il tient pour quantités négligeables, les émeutes antichinoises en Indonésie, antimusulmanes en Inde, antitziganes dans toute l'Europe de l'Est, et, ne les oublions pas, les pogroms antisémites dans toute la Russie avant 1917. Quantités négligeables, les tribus du Brésil décimées pendant tout le XXè siècle, à coups de draps varioliques semés sur les pistes de chasse, de mitraillages à partir de petits avions, ou simplement de mitraillettes au sol -crimes commis, au choix, par les orpailleurs, les constructeurs de la Transamazonienne, leur tamis à la main, ou les "seringueiros" à l'ère du caoutchouc.

Quantités négligeables: force est de constater que seuls les massacres de masse parviennent dans nos têtes, et que le nombre de cadavres prévaut sur l'acte même.

 

                           A ces massacres s'ajoute sa conséquence: le plus grand flux de réfugiés de l'histoire de l'humanité.

En 1998, il atteignait, selon le Haut Commissariat aux réfugiés, 22 millions 349 000 personnes. On pourrait penser que les réfugiés ne datent pas d'hier, et que chaque guerre de l'Histoire en a entraîné tout autant. On aurait tort: même en légère régression à l'entrée du troisième millénaire, la démographie du monde a galopé le long du siècle, exponentiellement. D'où l'ampleur des mouvements de populations, enfuis, chassés, traqués ou sinistrés.

En Afrique, on les appelle les "déguerpis".


               Catastrophe pour eux, histoire froide pour les autres, le système des camps de réfugiés dissémine ses tentes de plastique, ses bâches de toile, ses villages de tôle appelés bidonvilles. Privés de maisons, de champs, parfois de leurs papiers d'identité, les déguerpis n'ont plus de "niche écologique", comme dit justement le psychanalyste indien Sudhir Kahar. Au mieux, le déguerpi hindou garde dans sa baraque le poster d'un dieu, un autel de fortune; le musulman accroche l'image de son marabout; le Palestinien, celui d'Arafat; le Kurde, celui d'Öcalan, bref, chacun son idole, faute d'autres repères. Car dans ce peuple épars de 22 millions d'hommes, se lèvent des rebelles, à bon droit. Sitôt levés, des religions s'en emparent: les musulmans en Egypte, en Algérie, les hindous à Bombay. Irréprochable, leur premier but est caritatif. Inévitablement, leur résultat est fondamentaliste. Les révoltés s'organisent en combattants d'un dieu. S'ensuivent d'autres émeutes et d'autres déguerpis...Car l'Histoire lentement rythmée a pour règle le cycle, les mêmes causes entraînant -pour un temps- les mêmes résultats.

              Moins désordre, plus costaud en matière de racisme, ce siècle aura vu un pays, l'Afrique du Sud, voter des lois séparant des "ethnies" n'ayant pas, selon lui, vocation à vivre ensemble: radicalement raciste, fort bien organisé, l'apartheid, système légal voté en 1948 par une démocratie, a interdit aux Noirs et aux Blancs toute vie commune de 1959 à 1994, date de la levée des sanctions de l'ONU. Longtemps, l'apartheid a fait partie du paysage mondial. Quand nous aura-t-il transformé l'esprit? En France, dans les années 70, Sartre donna l'alarme dans "les Temps Modernes"; 10 ans + tard, un boycott se mit enfin en place. Mais l'événement marquant fut, en 1990, la libération de Nelson Mandela, qui fit surgir l'apartheid dans sa véritable ampleur alors qu'il s'achevait: après coup.

 

par C. Clément et mamadomi

 

proposé par mamadomI
rééd° du 30 11 08
Partager cet article
Repost0