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Oscar 2012 dans la catégorie du 
 court métrage documentaire
pour "Saving Face":la réalisatrice pakistanaise
Sharmeen Obaid-Chinoy lance sa campagne
contre les attaques à l'acide qui chaque année
défigurent + d'une centaine de femmes.
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Pour suivre les décisions et les changements
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Cap à citer

earth hour
 Samedi 29/03/14:
20h30/21h30
 ...merci à tous 
www.earthhour.be.
le 23/03/2013
on a aussi éteint les lumières!
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Tunisie-drapeau.jpg

Pour une Tunisie et une Egypte
libres & démocratiques
calligraphie
bravo aux Lybiens, ya du travail encore...:

 courage aussi aux Yéménites, avec la révolution des femmes:

Drapeau du Yémen
...aux Syriens, qui paient cher:
aux Maliens, en proie au mal anti-éducation qui fait le lit de toutes les dominations:
et, que partout où
la liberté est bafouée,
la révolution se propage:
Algérie,Bahrein,Burkina Faso,Chine,
Djibouti,Haïti,Irak,Iran,Japon, 
Jordanie,Kenya,Koweit,Liban, 
Maroc,Mauritanie,Nigeria,Oman,
Palestine et Israël,Somalie,Soudan 
 ...France!
...Ukraine qui choisit des valeurs de démocratie dans le rapprochement à l'Europe, au détriment d'avantages économiques à rester liée à la Russie! Avec les risques extrémistes que ça comporte...
Thaïlande...
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l'origine du  mot  bug
Severn, la voix de nos enfants
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de notre ami Vladimir Vodarevski
ZEM apprenti maître zen
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cannabis, attention quand même...
dangers, alerte, qlqs infos
chez cardamome
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lettre ouverte d'un gendarme au président
de la république M. Hollande:

Couches Absorbées

Caplibreurs et surfeurs

Blog animé depuis bientôt 7ans

792 000 visites au 13 jan 2015
merci à tous et à toutes
...pour tous vos commentaires:
le 55 000ème, mercredi 5 nov 2014
déposé par:
bouquet rose et mauve
MERCI DE VOTRE VISITE

Je m'insurge!

Hommage à Stephane Hessel, récemment il avait subi la censure pour s'être exprimé contre les choix du gouvernement israëlien à l'encontre du peuple palestinien

 

ici, extrait de son indignation chez Taddeï

ses voeux de résistance 2011

en savoir plus à la fin de cette page en clic

******************************************************************************

L'homme que vous voyez sur la photo n'est pas un 'Black Block' ni un misérable retraité. C'est Manolis Glezos qui en 1941, sous l'occupation nazie, est monté sur l'Acropole et a retiré le symbole nazi, la croix gammée. Qui est-il?
 
Manolis Glezos Manolis Glezos
70 ans + tard des personnes en uniforme, serviteurs des banques, qui ne mériteraient même pas de lécher ses chaussures, ont l'audace de lever la main sur lui...
Ceux qui ne comprennent pas que nous voyons monter une nouvelle forme de fascisme financier devraient y réfléchir à deux fois.
 Un lien chez bernard

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Suite aux pétitions de demande de soutien qui circulent:


Je déclare ne soutenir Eric Zemmour dans son combat pour la liberté d’expression qu'avec la réserve qui s'impose en regard du commerce qu'il fait de son impertinence dans sa posture d'opposition fanatique à ce qu'il appelle la pensée unique, opposition massive qui n'est qu'un grand fourre-tout de toutes les transgressions délétères par l'incitation à décomplexer toute forme de propos, de posture et d'investigation raciste.

Le poids de la parole publique enjoint une responsabilité et une prudence éthique qui, de toute évidence, lui pèsent dans son fantasme de toute puissance infantile tellement patent.

Ainsi, je NE CONDAMNE PAS LES PLAINTES ET PROCES QUI LUI SONT FAITS, NI LES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION CONTRE SES EXCES ET SES FRANCHISSEMENTS DE LIGNE. Les pressions et menaces dont il fait régulièrement l’objet, en revanche sont nulles et non avenues.
Vous pourrez vous informer sur la charte éthique professionnelle du journalisme sur ce lien, dont:
- Refuse et combat, comme contraire à son éthique professionnelle, toute confusion entre journalisme et communication
- Ne confond pas son rôle avec celui du policier ou du juge
- Respecte la dignité des personnes
- N’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée
- Prend la responsabilité de toutes ses productions professionnelles/répond devant la justice des délits prévus par la loi
- tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, la déformation des faits, le mensonge, la manipulation, (...) pour les plus graves dérives professionnelles
http://obeissancecanine.free.fr/images/exercice1.gif
 vous pouvez commenter ici >> page blanche
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 13:12

Externalités négatives du changement:

On y est

Différents aspects des différents pesticides "naturels" utilisés dans l'agriculture dite biologique. Notons qu'aucun des produits insecticides en eux-même ne pourra faire l'objet d'une appellation AB, car celle-ci est interdite pour tous les biocides, mais pourra cependant recevoir l'appellation "écologique". On n'insistera pas trop sur la manière dont ils agissent sur les organismes à sang froid, wikipédia le fait très bien. Ce qu'il faut noter c'est que même un authentique désir de retour à la nature risque d'avoir de graves conséquences écologiques et humaines lorsqu'il n'est plus qu'une mode.   


Le neem 

(prononcer  nim) ou margousier, est un arbre ayant de faibles besoins. Il semble qu'il n'y ait que peu de choses à lui reprocher: il fournit un insecticide assez performant, l'azadirachtine, bloquant les insectes à leur état larvaire. Une forte biodégradibilité à la lumière en font un agent éco-respectueux.  De +, ses feuilles contiennent un anti-paludéen relativement efficace, et brûler ses feuilles semble suffire à repousser les moustiques de manière efficace. Une croissance rapide sous les climats chauds,  un respect de l'environnement et une compatibilité avec les cultures vivrières, des propriétés à la fois répulsives pour les moustiques et anti-paludéennes en feraient probablement un allié de choix dans ce fléau; une arme contre le paludisme à faible coût serait d'autant + précieuse que cette maladie n'est pas prête d'interresser l'occident. Mais à ma connaissance seul le Sénégal s'est pour l'instant engagé dans des recherches sérieuses sur les moyens de développer une culture rationnelle du margousier en Afrique.

La roténone
Nous voici face à un produit auquel on a prêté toutes les vertus et auquel on fait le procès inverse. La roténone est issue des racines de différentes plantes d'Amérique du Sud. Son action insecticide est en fait une action biocide: la roténone bloque le système nerveux de tous les animaux à sang froid: insectes, arachnides, mais aussi poissons ou vers de terre...

Des chrysomèles menacent les cultures de maïs bio déjà montées en Savoie (ici en 2009), résultat: dépandage héliporté de deltaméthrine, puisque la roténone est interdite... avec la précision qu'on imagine

L'agriculture biologique l'a utilisé de manière pemanente, pensant que son origine purement végétale, sa forte biodégradabilité, ainsi que son apparente inocuité pour les organismes à sang chaud en faisaient l'insecticide respectueux de l'environnement par essence. Hélas, une recrudescence des cas de maladie de Parkinson chez les agriculteurs bio et les apiculteurs, qui pensaient que ce produit épargnait les abeilles; une bio-dégradibilité en fait inférieure à ce que l'on pensait, avec risques pour la faune aquatique, ont fait montrer du doigt ce biocide. L'injection intra veineuse sur des rats par un scientifique qui souhaitait étudier le mécanisme de la maladie de Parkinson ont sonné le glas de la réputation de la roténone. Les viticulteurs bio ont de surcroît constaté une + forte résistance de la part des insectes appelant à lui trouver rapidement un remplaçant. Même si son ingestion directe par voie orale ne présente aucun danger, contrairement à une absorbtion par voie cutanée, le principe de précaution exigeait son retrait. La législation européenne semble avoir désormais interdit l'usage de ce produit. La France a dû le retirer de la circulation le 15 mai 2009 pour les particuliers, mais les producteurs de fruits ont disposé d'une dérogation jusqu'en 2011...!!

de la rotenone pour tuer tous les poissons du lac, afin d'ensemencer en truites,

...pour les pécheurs, c'est au Canada...

Le pyrèthre
Ce produit est connu depuis longtemps. Si il agit un peu de la même façon que la roténone sur le système nerveux des insectes, il ne semble pas avoir les mêmes effets secondaires. Quand il est utilisé à l'état natif et peu raffiné, il semble contenir 6 agents actifs rendant difficile l'adaptation des insectes.

Cela serait merveilleux si l'histoire de la pyrèthre ne se confondait avec celle de la colonisation belge en Afrique. Ce sont en effet les colons qui ont en effet introduit le pyrèthre de dalmatie aux abords du parc des Virunga (créé par les même Belges en 1925). Après une période florissante le cours du pyrèthre s'est effondré au lendemain de la 2nde guerre mondiale. Dans le cas du Rwanda, la culture a repris de manière intensive fin des années 70 sous l'impulsion d'investisseurs occidentaux et de fortes aides du FED (fond européen pour le développement).  Cette aide a surpris à plus d'un titre dès 1979: encourager la monoculture est une aberration économique qui place les pays émergents dans une situation de forte dépendance: dépendance vis-à-vis d'investisseurs, vis-à-vis des caprices de la nature, vis-à-vis des caprices de l'histoire. La récente crise kényane, pour rester dans l'ex du pyrèthre en est un triste résultat:  le Kénya est le 1er exportateur mondial de pyrèthre; avec des vagues de violence qui touchent ce pays depuis le début des années 2000 la production s'est effondrée, provoquant une flambée des prix, et faisant craindre pour tous les pays d'Afrique de l'Est que les Occidentaux ne trouvent des produits de substitution.

Outre l'aliénation économique, la culture intensive a provoqué une érosion des sols: un comble quand on sait que les paysans rwandais maîtrisaient jusque là l'agriculture sur pentes, avec un savoir-faire inégalable. Enfin, du fait de ce qui semblait une manne, les frontières du parc national des Virunga ont été divisées par 2 dans les années 80. Si l'on considère les problèmes liés à ce parc, en particulier en République Démocratique du Congo (braconnage, rebelles ayant trouvé refuge pour leurs guérillas dans cette immense réserve naturelle et se nourrisssant d'espèces menacées) qui contient parmi les + grands trésors biologiques d'Afrique, on peut craindre le pire sur plusieurs plans:



• Ecologique: le gorille à dos argenté ou gorille des montagnes, n'existe quasiment plus qu'à cet endroit à l'état sauvage. La disparition de son habitat sera inéluctable si l'on encourage de la même façon que dans les années 80 la culture du pyrèthre, avec le manque de réelle relance économique et la même issue lamentable à moyen terme.

• Economique: pour en rester au Rwanda, en l'état celui-ci vit surtout des ressources touristiques apportées par la présence des gorilles dans le parc (avec 2 effets pervers d'ailleurs: une haine du gorille se développe face au comportement des touristes si attentifs au sort des gorilles, et si peu aux populations meurtries des abords de la réserve; de + ce sont certains de ces mêmes touristes qui achètent des crânes de gorilles "souvenirs" servant de cendrier, et des mains de primates naturalisées encourageant ainsi le braconnage). En attendant une solution réellement pérenne le touriste permet au Rwanda de vaguement emmerger.

• Humain: c'est surtout aux frontières de République Démocratique du Congo que se posent les problèmes les + sérieux: les gardes congolais de la réserve, dont le travail est tout simplement héroïque, sont sur les nerfs; le nombre de gardes tués par des rebelles ou des braconniers ces dernières années ne se compte plus. Dès lors, comme les habitations et les plantations empiètent de + en + sur le parc, il y a eu des cas de bavures graves, comme ces 2 enfants tués parce que les gardes à bout de nerfs ont cru qu'il s'agissait de braconniers, alors qu'ils gardaient la récolte parentale. Il est à craindre qu'un trop grand encouragement de la culture du pyrèthre n'aboutisse à un nouveau grignotage des frontières du parc, d'autant que son inscription  au patrimoine mondial de l'Unesco est semble-t-il menacée à cause de l'insécurité de cette zone. A moins que cette réserve ne disparaîsse purement et simplement, il est à craindre que ce genre de drames ne se multiplient dans tous les pays qui bordent le parc de Virunga. Evidemment les espèces menacées abritées dans ce parc ne pourraient que pâtir d'une haine à l'égard de cette réserve provoquant de tels problèmes.

Notons que Madagascar semble à son tour attirée par la culture du pyrèthre: outre les problèmes économiques que cela provoquera sur le long terme,  cela risque d'encourager une déforestation déjà bien entamée, rendant ineluctable la disparition de la faune unique de cette île.


• Ironie du sort: le pyrèthre est uniquement destiné à l'exportation alors qu'un des bienfaits de cette chrysanthème est d'empêcher les moustiques de piquer: la lutte contre le paludisme ne profite même pas de cette plante dont la culture  semble engendrer tant de problèmes sur le long terme...

Malheureusement, je n'ai pas de solution de rechange à proposer en l'état, je ne peux que recommander à mes amis africains la + grande vigilance vis à vis de la culture du pyrèthre: il existe déjà une surveillance gouvernementale de cette culture au Rwanda, mais face à l'explosion de la demande (qui aura forcément lieu si l'interdiction de la roténone devient effective) je ne sais si un engrenage dangereux ne va pas se déclencher; qui au final n'aboutira qu'un peu + à ruiner l'Afrique.

source

cultures clandestines qui menacent le parc des Virunga

proposé par mamadomi

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21 septembre 2014 7 21 /09 /septembre /2014 21:46

"est-ce que vous croyez que je m'exposerais si j'avais quelque chose à me reprocher?"

N.Sarkozy, 21.09.2014

 

si vous pensez que:

- baaah... oui, justement man, c'est bien pratique d'avoir la possibilité de s'exprimer en public pour essayer de convaincre de sa bonne foi quand on a en cours une grosse poignée de risques d'inculpations et de mises en examen effectives... ça représente une menace pour la carrière de tous ceux qui sont et seront ses juges, dans le long temps de la justice,

...

surtout si avant qu'un procès n'ait l'opportunité de pointer son nez, il devait avoir l'ombre d'un pouvoir politique officiel...; si ce n'est dans l'impunité du président, il ferait comme Poutine, confier les clés à un fidèle pour la dernière ligne droite et se faire nommer premier ministre...  on imagine aisément la liberté de la justice alors...compte tenu des fâcheux précédents "présumés" (écoutes à l'appui, dévoilées, même s'il arrivait à en invalider l'utilisation contre lui)...

alors oui, oui,

...à l'heure ou un simple retard de paiement d'impôts suffit légitimement à vous faire démissionner d'un poste ministériel récemment investi...

oui, forcément, on lui "prête deux neurones d'intelligence" [sic], on croit volontiers et tout au contraire, que d'avoir quelque chose de cette ampleur à se reprocher, avec pareille opportunité de s'en tirer, soit une motivation particulière à se rééxposer, à remettre sa vie privée sous pression, etc...

      

...surtout ne revotez plus pour

cette association de malfaiteurs

si, si, c'est pire que des maladroits,

des incompétents, des lents, et

tous ceux qui, pour avoir la vision solidaire,

s'empèguent dans les mailles de la toile

capitaliste ultralibérale qui délimite

ce monde-proie

      

et si vous avez peur ou espérez en

un mal bleu sombre,

ne vous inquiétez/illusionnez pas,

lui aussi aura les poings liés,

et en outre, du monde dans la rue... 

 

Pour rappel: 

>> Trafic d'influence...<<

par mamadomi

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 10:35

Ah, si c’était vrai !

 

3"La Commission européenne n’a pas à dicter ce que nous devons faire" a déclaré François Hollande lors de sa visite en Aveyron le 29 mai 2013. Il répondait ainsi à la sommation faite par la Commission de Bruxelles de procéder dès cette année à une nouvelle réforme des retraites en suivant les modalités qu’elle prescrivait.

Les retraites ne constituent d’ailleurs qu’un sujet de la liste des “recommandations“ [1] adressées à la France. Ainsi la Commission critique-t-elle, entre autres “anomalies” françaises,

- la trop grande segmentation du marché du travail,

- le chômage massif des jeunes, (comme si ce n’était qu’un problème français [2]),

- le faible niveau d’activité des travailleurs âgés…

Et comble de suffisance, elle insiste pour

- que soit lancée en "urgence" une réforme de l’assurance chômage pour rendre + "attractif" le retour au travail (vers des salaires + faibles sans nul doute!).

Enfin, cerise sur le gâteau, elle recommande

- de réduire le coût du travail en abaissant les contributions sociales des employeurs et met en cause le trop haut niveau du SMIC français et les trop nombreux taux réduits de TVA.

Toutes ces injonctions ont l’air d’avoir vraiment fâché Hollande:

"Nous, nous avons à respecter les engagements européens par rapport à la réduction des déficits. En ce qui concerne les réformes structurelles, c’est à nous, et à nous seuls, de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l’objectif".

...

Entre temps: une conférence sociale s'est tenue les 20 et 21 juin avec les partenaires sociaux afin d’établir un projet de loi  qui devait être débattu en septembre.

Hollande a-t-il tenu?

 

J.-P. Mon, GR, juin 2013

[1]Le Monde, 31/05/2013

[2]Voir GR 1140, mars 2013

proposé par mamadomi

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 07:11

 

Benjamin a trouvé dans le livre qu’il analyse ci-dessous de quoi nous éclairer et éviter toute confusion sur le sens des mots:

Le livre de Jean-Claude Michéa intitulé Les mystères de la gauche, et sous-titré de l’idéal des lumières au triomphe du capitalisme absolu, part d’une volonté de clarifier le sens des mots qui servent à désigner les forces et mouvements politiques.

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L’importance que revêt ce travail tient, selon lui, à la nécessité de rassembler la tradition radicale derrière une appellation unique.

Comment faut-il appeler ceux qui luttent pour l’émancipation humaine?

En fait, le débat sur les mots est l’occasion pour J.C. Michéa de dénoncer une fausse radicalité (qu’il choisit d’appeler la gauche) et de mettre en avant une vraie radicalité (qu’il appelle le socialisme).

UMP = PS = Libéralisme

 

 

L’auteur critique la lecture bipolaire de la vie politique et les pseudo alternances entre la droite et la gauche. Pour lui, la droite (l’UMP) et la gauche (le PS) de gouvernement ne diffèrent pas fondamentalement pour la simple et bonne raison qu’elles sont toutes 2 issues de la même tradition politique: le libéralisme. On peut être étonné de ce qui peut, de prime abord, passer pour un amalgame: le PS, justement parce qu’il serait “socialiste”, ne saurait être “libéral“.

Nous avons tous à l’esprit cette antinomie, cette contradiction: les libéraux et les socialistes s’opposent. Ce qui les distingue le mieux (du moins dans la conscience commune) est la place qu’ils assignent à l’État.

- Les libéraux, c’est connu, veulent moins d’État et ont confiance dans le marché économique comme institution de régulation de la société.

- À l’inverse, les socialistes veulent un État fort qui assure la cohésion sociale; le marché ne fait que mettre en relation des intérêts particuliers contradictoires; il n’est nullement synonyme d’équilibre.

La situation est donc paradoxale pour le lecteur. J.-C. Michéa > reconnaît parfaitement le clivage libéralisme-socialisme. Il suit en cela le sens commun. Mais en revanche, il prend ce sens commun à contre-pieds en excluant le PS du socialisme et en en faisant un parti libéral.

Son opération, qui consiste à redonner leur légitimité à des catégories politiques héritées du 19ème s. (libéralisme, socialisme) au détriment du clivage gauche-droite utilisé tous les jours aujourd’hui, n’est donc pas anodine: elle lui sert à exhumer des antagonismes idéologiques qui ont beaucoup perdu en visibilité (et qui sont donc pour cette raison bien peu intuitifs pour nous), mais qui demeurent, selon lui, incontournables pour tracer une ligne de partage entre l’aliénation et l’émancipation humaine.

Essayons tout d’abord de comprendre pourquoi le PS est libéral pour J-Claude Michéa.

Pourquoi le PS n’est pas socialiste…


D’une part, il est évident que le PS s’est rallié au libéralisme économique au moins depuis le début des années 1980. Il est même le principal architecte de la libéralisation de l’économie française au travers des différents traités européens que ses élus ont signés ou des réformes qu’ils ont imposées au pays. Mais J.-C. Michéa va + loin. Il rappelle que le libéralisme a 2 dimensions: l’une économique, c’est la + connue, l’autre politique, moins évidente.

Qu’est-ce que le libéralisme politique?

Selon l’auteur, c’est une certaine idée de la liberté qui confine au relativisme moral le plus absolu. En substance, vous avez le droit (vous êtes libre) de tout faire pourvu que cela n’empêche personne d’en faire autant. Vous voulez vendre votre corps ou acheter celui de votre voisin? Un juriste libéral conséquent ne vous opposera jamais une règle morale ou un quelconque interdit (par ex “atteinte à la dignité humaine”). Il s’assurera seulement que ce voisin est consentant et il vous proposera le cas échéant de formaliser cet accord sous la forme d’un contrat. Le libéralisme politique, c’est aussi simple que ça: rien n’est interdit a priori, le contrat entre individus, quel qu’en soit le contenu, est toujours possible tant que les parties non-prenantes ne sont pas lésées. J.-C. Michéa compare le droit libéral au code de la route qui ne se soucie jamais de la direction que vous prenez mais qui cherche à éviter les carambolages. Les libertés sont concurrentes les unes des autres ("la liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre" entend-on souvent), tout le génie du droit libéral consiste à les faire cohabiter. Paradoxalement, ce libéralisme politique bénéficie d’une perception extrêmement favorable aujourd’hui: qui est contre les droits de l’homme? Qui est contre la tolérance? J.-C. Michéa nous met en garde. Derrière ce paravent de bons sentiments, règne un laissez-faire moral qui rend l’existence collective invivable.

Pour l’auteur donc, si le PS s’est rallié au libéralisme économique, qui est un cheval de bataille plutôt “de droite”, il est sans conteste le promoteur historique du libéralisme politique, qui est d’ailleurs une spécialité “de gauche”. Au final, le PS est bien de gauche (promoteur du libéralisme politique), et non pas… socialiste!

Selon Michéa, la différence historique entre la gauche et la droite est une prédilection pour l’un ou l’autre des 2 volets (la dimension politique ou la dimension économique) d’une seule et même doctrine (le libéralisme), doctrine tout à fait cohérente en elle-même (certaines notions peuvent être employées dans les 2 champs indifféremment: individu, concurrence, contrat…). Gauche et droite sont solidaires et complémentaires idéologiquement. D’où l’impasse des alternances depuis 30 ans.

Mais où est passé le socialisme?

 


À bien y réfléchir, ce que nous dit l’auteur n’est pas totalement nouveau et nous pouvons trouver nous-mêmes des éléments qui cadrent parfaitement avec ses analyses. Par ex, l’hypercompatibilité gauche-droite s’illustre par l’exemple de J-Marie Bockel qui fonde la Gauche Moderne pour rejoindre l’UMP. Quant à l’antagonisme gauche-socialisme, il suffit de lire le livre d’entretiens de Manuel Valls: Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche pour s’en convaincre.

Bon, accordons à l’auteur que le socialisme originel est introuvable au PS; ce qui, soit dit en passant, est loin d’être un effort surhumain. Et l’extrême gauche? A priori, les différentes organisations comme le Front de Gauche, LO ou le NPA, parce qu’elles mettent en avant la lutte des classes et se réclament de l’orthodoxie marxiste (justement brocardée dans le débat politique pour son purisme et sa résistance à l’ordre libéral) nous paraissent immunisés contre le virus libéral: ne sont-ils pas de facto brevetés, estampillés, labélisés socialistes? En fait, écrit J.-C. Michéa, l’extrême gauche n’est pas un bon antidote contre la menace libérale. Par certains aspects, en effet, elle exprime elle aussi des tendances assimilables au libéralisme. Lesquelles? Pour le comprendre, l’auteur évoque à plusieurs reprises la pensée de Marx qu’il juge équivoque: d’un certain côté, certes, elle est une critique sans concession du règne de la marchandisation libérale (en cela elle fonde une véritable critique socialiste du libéralisme); d’un autre, elle adopte une posture scientiste et positiviste. Ce dernier aspect se traduit par ex par un sens de l’Histoire selon lequel l’histoire humaine (Antiquité, Moyen Âge, époque moderne…) serait une série nécessaire, organisée et même intelligible d’étapes de développement. Marx, comme presque tout le monde à son époque, noue Progrès et Histoire. Ces 2 dynamiques sont pour lui indissociables: + on avance dans le temps, + l’Humanité progresse et + on se rapproche du but: l’émancipation. Michéa appelle cette croyance “la métaphysique du progrès” et il pense qu’elle constitue un des 2 traits fondamentaux du libéralisme (l’autre est la Croissance, à laquelle se rattache l’extrême gauche par son productivisme). Or, c’est cette sensibilité à l’histoire qui prédominera rapidement, dés la Deuxième Internationale en fait, et qui constituera le fondement de l’orthodoxie marxiste: déterminisme historique, rôle de la grande industrie et + généralement du progrès technologique dans la marche historique, mépris des classes moyennes au profit du seul prolétariat comme agent du changement… Bref, l’extrême gauche d’aujourd’hui est avant tout une héritière du Marx libéral !!

Une fois Marx critiqué, une fois la gauche et l’extrême gauche écartées, on se demande vraiment où l’auteur peut bien situer le socialisme. Il cite bien certains noms oubliés aujourd’hui: les socialistes français avec Cabet, Leroux, Considérant ou les populistes russes; il appelle certes à la rescousse G. Orwell et sa common decency, ou encore M. Mauss et sa morale du don. Il fait aussi référence au courant anti-industriel et à celui + récent de la décroissance. Mais l’impression que laisse cette énumération est que le socialisme se livre par éclats théoriques plutôt que par luttes politiques (un parti pris de l’auteur assurément discutable) selon une tradition qui est loin d’être sous les feux de la rampe.

Le socialisme phagocyté par la gauche


Cette relative confidentialité du socialisme s’explique selon J.-C. Michéa par l’histoire nationale. Au XIXè s., la vie politique n’est pas encore bipolaire.

- Il y a bien l’équivalent de la gauche actuelle qui regroupe différentes fractions, de la grande bourgeoisie industrielle et libérale à la petite bourgeoisie commerçante et artisanale: c’est le parti, libéral et républicain, du changement.

- Il y a la droite, très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui puisqu’elle regroupe alors les sensibilités monarchistes et cléricales (“l’alliance du trône et de l’autel”), càd des forces sociales et politiques précapitalistes et contre-révolutionnaires: c’est, à proprement parler, la Réaction face aux différents courants se réclamant des Lumières et de la Révolution Française.

- Mais, à côté de ce clivage gauche droite, se distingue une 3ème composante: le mouvement ouvrier, càd le socialisme.

Le choc de l’affaire Dreyfus va rapprocher les libéraux et les socialistes (parlementaires du moins) qui s’allient face à la droite réactionnaire et antidreyfusarde. Cette alliance est une alliance de circonstance face à un ennemi commun très puissant à l’époque, elle ne traduit en rien une quelconque compatibilité politique. Elle est d’autant moins prévue pour durer que socialistes et libéraux se sont affrontés à plusieurs reprises depuis le milieu du siècle. À ce propos, Michéa rappelle opportunément que

"les 2 répressions de classe les + féroces et les + meurtrières qui se soient abattues, au XIXè s., sur le mouvement ouvrier français ont chaque fois été le fait d’un gouvernement libéral ou républicain."

Mais voilà, ce pacte a duré et n’a jamais été remis en cause. Les socialistes, malgré une longue période pendant laquelle ils sont parvenus à faire valoir leurs mots d’ordre au sein de leur alliance avec la gauche, ont finalement été intégrés à cette dernière. Le compromis de “défense républicaine” auquel ils ont consenti à la fin du XIXè s., et qui ne devait pas durer, a donc conduit à la dissolution de leur spécificité. La gauche a phagocyté le socialisme.

On remarque par ailleurs que la droite réactionnaire a, quant à elle, disparu depuis le milieu du XXè s. Elle est remplacée par des partis dont la base électorale est plutôt conservatrice (soucieuse de la défense des valeurs traditionnelles) mais dont les programmes témoignent de

- leur ralliement massif à l’individualisme libéral,

- à la mondialisation marchande

- et au culte de la croissance illimitée.

De ce point de vue, l’évolution doctrinaire est bien + patente à droite qu’à gauche. La droite s’est libéralisée. D’une certaine manière, nous pouvons dire qu’elle s’est “gauchisée”. Finalement, l’auteur décrit, entre 1894 et les années 1970, un processus d’assimilation par la gauche de ses adversaires socialistes et réactionnaires qui aboutira à la pensée unique.

Le socialisme originel décrit par J.-C. Michéa se distingue du libéralisme avant tout par son sens moral. Pour lui, la soutenabilité de nos modes de vie est autant une question de rapport à l’autre que de rapport à notre environnement. De la même manière que nous devons apprendre à vivre dans un monde physique fini (la croissance économique ne saurait être illimitée), il est indispensable de reconnaître la transcendance des limites morales. Alors que l’image la + répandue du courant libertaire tient justement à la dénonciation de toute forme d’autorité et de normes ("il est interdit d’interdire"), l’auteur, anarchiste lui-même, affirme la nécessité d’une décence ordinaireIl attire ainsi notre attention sur l’incompatibilité de sphères intellectuelles et militantes qui se réclament toutes, ou qui sont toutes associées à l’anticapitalisme.

Nous retrouvons là le principe de l’ouvrage < d’Eve Chiapello et de Luc Boltanski > , Le nouvel esprit du capitalisme. Mais pour clivantes qu’elles soient, ses analyses ont cependant le mérite de restituer la cohérence d’une pensée “socialiste”, seule véritable alternative aux impasses actuelles.

Benjamin, GR, mai 2013

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 22:13

L'ANI qui vous veut du bien..ou pas!

Rappel:

Avant 1973, le travail à temps partiel était interdit par la loi.

• Un gouvernement de droite, il y a 40 ans, a d’abord accepté que

des "horaires de travail réduits…[soient] applicables qu’aux seuls salariés qui en font la demande".

• Après quoi le travail partiel a progressivement été mis en place, dans des conditions de + en + précaires pour les salariés.

• La loi n°81-64 du 28 janvier 1981 selon laquelle

"le temps partiel peut être “proposé” aux salariés de l’entreprise qui demandent à en bénéficier" a soulevé "l’hostilité de la quasi-totalité des organisations syndicales".

• En 1986, le temps partiel devient travail intermittent.

• En 1991, il peut être mis en place

"à l’initiative du chef d’entreprise, ou, s’il y a accord collectif, à la demande des salariés".

• En 1993 il devient “temps partiel annualisé”.

• En 2000,

"il peut être mis en place par un simple accord d’entreprise, sinon à l’initiative du chef d’entreprise ou à la demande des salariés par simple information de l’inspecteur du travail".

• En 2008,

"le temps partiel dit “modulé” est abrogé et remplacé par le temps partiel “aménagé”, + flexible".

Tout cela aboutit à “la flexibilité” qui "n’est pas seulement un malheur, c’est une ineptie, ça ne nuit pas seulement aux humains mais à l’économie, à la productivité, ça crée du chômage, c’est un non sens! L’ANI ne fera pas un seul emploi de plus, pas un chômeur ni un précaire de moins".

Sur ITV, G.Filoche énumère et commente les mesures de l’ANI pour les temps partiels, qui concernent 3,7 millions de personnes, dont 85% de femmes:

"c’est une passoire tellement il y a de dérogations! Les temps partiels déjà en place ne sont pas concernés, ni les jeunes de moins de 26 ans, ni les emplois auprès des particuliers; et les patrons pourront… vous imposer moins de 24h de travail… Ensuite le diable est dans les détails: l’ANI flexibilise les contrats à temps partiel, salaires lissés, “paquets d’heures complémentaires” 8x/an à volonté de l’employeur, multiplication des coupures dans la journée, renégociation des délais de prévenance pour changements d’horaire, et baisse masquée de la majoration des heures complémentaires. L’ANI allonge aussi les durées (1.820h au lieu de 1.000h - art. 19) du “chômage partiel”… il accroit les aides financières à l’employeur et diminue les moyens de contrôle de l’inspection du travail."

Et ce n’est pas tout:

"l’extension d’une “complémentaire santé” sera soumise à d’autres négociations dans les entreprises… Le “panier de soins” sera réduit. Mais surtout l’ANI décide d’avance que c’est l’employeur qui choisira où ira l’argent: un jackpot de 4 milliards pour les assurances privées, AXA, Allianz... Cela ne s’appliquera qu’en 2016, pour la mise en concurrence” de la Sécurité sociale, prévue par directive européenne: l’URSAAF n’aura plus le monopole des collectes de cotisations".

Et ce n’est toujours pas tout:

"Laurence Parisot dit déjà qu’il faut la dégressivité des indemnités chômage".

À propos de la création d’un droit à la “mobilité volontaire sécurisée”, Filoche explique:

"Mobilité externe “volontaire”? Le volontariat n’existe pas en droit du travail car le contrat se caractérise par un “lien de subordination juridique permanent”. Pour aller d’une entreprise à une autre il faudra l’onction de l’employeur. Au “retour“, l’ANI évoque “un poste similaire”, mais en cas de refus cela équivaudra à une démission. “Mutations internes volontaires”?

— Art. 15: ce sera “mobilité obligatoire… ou viré”!

Modèle: Francetélécom. Suite à un “accord” d’entreprise, le salarié ne pourra plus refuser une mutation géographique, dans une filiale, ou un autre poste… sauf à être licencié pour “cause réelle et sérieuse”".

Les indemnités en cas de rupture de contrat ne seront pas majorées,

"ce qui va changer ce sont les critères de licenciements: jusque là, la loi protégeait d’abord ceux qui avaient des difficultés sociales, charges de famille, puis ceux qui avaient le plus d’ancienneté… C’est fini. Seront protégés en 1er lieu ceux que le patron jugera “compétents”. C’est un des + lourds reculs de l’accord. Des “pactes dits de maintien de l’emploi par accord” (toujours l’épée sur la nuque) pourront être signés, ce qui permettra de baisser les salaires et de faire varier les horaires pendant 2 ans si l’entreprise rencontre des “difficultés conjoncturelles” (elles en ont toutes). L’art. 18 prévoit une généralisation de ce chantage à l’emploi: les salariés qui refusent seront licenciés pour motif économique individuel… On attendait un contrôle des licenciements, l’ANI fait le contraire: les procédures de licenciement par “plan de sauvegarde de l’emploi” vont être “allégées”. Les licenciements collectifs pour motif économique de + de 10 salariés seront avalisés par accord collectif d’entreprise".

Les salariés pourront-ils toujours aller aux prudhommes?

"L‘ANI veut limiter les “indemnités forfaitaires” que les salariés peuvent demander aux prud’hommes, et ce, dés la conciliation. Cette “conciliation” ne pourra plus être contestée. Les prud’hommes devront former leur conviction “au vu des éléments fournis par les parties” sans pouvoir prendre, comme avant, des mesures d’instruction complémentaires. Enfin, les délais pour saisir les prud’hommes seront limités à 2 ans (au lieu de 5) pour les licenciements, 3 ans pour les salaires (3 ans en arrière au lieu de 5 ans pour les heures supplémentaires)".

À la question:

"Pourquoi le gouvernement fait-il ainsi le lit du Medef?"

G.Filoche répond:

"Je crois qu’il a l’idée, fausse, que pour “faire de l’emploi” il faut amadouer le Medef. C’est aussi pour cela que €20 milliards de crédit d’impôts ont été donnés aux patrons, sans contrepartie. Grave erreur, car le Medef n’a pas du tout l’intention d’aider la gauche à atteindre son objectif d’inverser la courbe du chômage en 2013!"

Et il conclut:

"10 millions de pauvres, 5 millions de chômeurs! Et en dépit de tout ça, la France n’a jamais été aussi riche! Pour sortir de la crise, il faut la relance, pas l’austérité. Non seulement il ne faut pas cet ANI, mais au contraire il faut renforcer le droit du travail. Pour être “compétitifs”, il faut des salariés bien formés, bien traités, bien payés, pas des “flexibles”"

 

G. Filoche, GR, mai 2013

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 22:22

Notre gouvernement a décidé de “faire la fête” aux travailleurs?

La diminution de l’emploi est un fait. La mécanisation et l’automatisation ont considérablement augmenté la productivité, et la mondialisation financière permet de transférer un maximum des emplois qui restent à des travailleurs “low cost”. La seule issue humainement possible est de diminuer le temps de travail sans réduire le pouvoir d’achat des travailleurs: c’est une économie distributive.

Par contre, en économie capitliste la diminution inévitable du temps de travail doit être imposée avec la réduction des salaires.

C’est donc la démolition du droit du travail.

C’est ce que vient d’accomplir l’ANI, loi désignée, en trompant le public par “plan de sauvegarde de l’emploi”, mais détourner ainsi le sens des mots n’est pas une nouveauté.

L’ANI, c’est l’accord national interprofessionnel entre le Medef et 3 syndicats. Laissons aux adhérents de ces derniers, CFDT, CFTC et CFE-CGC, qui représentent ensemble moins de 50% des salariés, le soin de se faire expliquer comment ils sont laissés leurrer…

Mais leur responsabilité est grande, car cet accord est une accélération radicale des régressions sociales: il permet de rogner, une à une, les garanties que le code du travail assurait par la loi.

Pour juger l’importance de la casse de ces garanties, on peut faire confiance à Gérard Filoche [1]. D’abord parce qu’il connaît le droit du travail pour avoir, pendant 30 ans, été chargé de veiller à son application en tant qu’inspecteur du travail. Ensuite parce qu’il est membre du bureau national du PS. Il faut saluer son courage pour n’avoir pas épargné, à ce sujet, la direction de son parti de ses critiques, violentes et solidement argumentées.

Rappelons que l’objectif principal de la loi fixant les droits du travail était de protéger les salariés contre des abus du pouvoir que détiennent leurs employeurs, un pouvoir de vie et de mort du seul fait que,

dans le système capitaliste,

un salarié sans emploi n’a pas droit aux moyens de vivre libre.

Cette conquête des droits du travail s’est faite au prix de lourds sacrifices, de grèves difficiles à tenir contre des répressions violentes et de nombreuses morts-martyres. C’est pourquoi Guy Evrard rappelle ces luttes dont ses souvenirs d’enfance restent profondément marqués.

Non seulement cette héroïque conquête est oubliée de nos élus, mais pour l’effacer, ils ont employé des moyens indignes, ceux qu’ils reprochaient à leurs opposants actuels: refus de débat à propos de la transformation en loi de cet accord voulu par le patronat. Pourquoi? La réponse est dans le cynisme de la patronne des patrons, Laurence Parisot, menaçant, si l’ANI n’était pas transformé en loi tel quel

"Je le dis de la voix la plus forte possible: 

[...] Nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avons signé,

et nous mettrions ça suffisamment en cause

pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la France.[2]"

Ainsi les investisseurs font les lois. Nos élus, qui se sont mis au service de leurs intérêts, suivent donc, contre vents et marées, le “modèle” allemand[3]. Le gouvernement ne veut rien entendre des voix qui s’élèvent, de + en + nombreuses, pour dénoncer cette politique antisociale.

Pas même celle du sénateur Éric Bocquet qui demande qu’un contrôle mette fin aux détachements frauduleux de travailleurs étrangers (ils seraient 300.000 en France, 1,5 million en Europe) commis impunément par de grandes sociétés (entre autres par le CEA pour travailler sur le chantier du fameux projet ITER), qui traitent honteusement ces salariés à bas coût comme des esclaves “modernes”. La régression sociale la + inique se commet ainsi à l’heure où l’urgence est au contraire de comprendre que le salariat, lui aussi, a fait son temps…

M.-L. Duboin, GR, mai 2013

[1] Voir page suivante de nombreux extraits de l’analyse du contenu de l’ANI par G.Filoche. Pour consulter son blog sur internet : http://www.filoche.net/

[2] propos tenus sur RTL le 3 fév 2013

[3] dont les effets étaient encore récemment décrits par J-Pierre Mon dans GR 1138: Le modèle allemand, est-ce ce que vous souhaitez?

proposé par mamadomi

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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 22:00

 

OGM

« J'ai peut-être une position doctrinale, mais c'est une position constante et de conviction. On m'a toujours dit que les OGM, en particulier le MON810 et le Pioneer (le TC1507 de Pioneer-Dupont, ndlr), présentaient un avantage économique énorme. Je dis non, il y a peut être un avantage sur les 1ères années mais pas à moyen terme », a-t-il répondu à l'AFP.

« S'il y avait un tel avantage, l'Espagne (qui cultive du MON810, ndlr) se mettrait à produire 10 fois + de maïs que nous. Là dessus, je ne changerai pas », a affirmé le ministre.

Les producteurs de maïs de la FNSEA (AGPM) et les semenciers français (UFS) avaient dénoncé mercredi la « position doctrinale » du gouvernement après l'adoption par les députés d'un projet de loi soutenu par le gouvernement interdisant tous les maïs transgéniques en France.

Par ailleurs, le ministre a redit qu'il était ouvert aux OGM de 2nde génération, prenant l'exemple du riz doré 2, enrichi en vitamine A [càd x23!!], qui pourrait être un moyen de lutter contre les problèmes de cécité dans les pays en développement.*

« Cet OGM a été proposé gratuitement par 2 chercheurs suisses: on n'est plus dans la grande industrie qui donne au monde des choix qu'elle fait elle-même », a expliqué Stéphane Le Foll.

source

barre marguerites

* rappel: il faut de toute façon une supplémentation conjointe

pour un effet notable sur la cécité et lutter contre la surmortalité,

les tests nutritionnels n'ont officiellement pas encore été faits pour 

déterminer la part d'apports journaliers supposés couverts par 100g/j;

et en + l'expérience se fait après congélation à -70°C

pour préserver de la rapide dégradation du béta carotène (vit.A);

la meilleure façon de lutter contre la carence en vit.A

réside dans la diversification de l'alimentation.

C'est justement pas la monoculture ogm la solution,

mais la restauration de la biodiversité.

On notera qu'une variété naturelle (le riz rouge) est

naturellement + riche en vit.A que le

"riz doré 1ère génération ogm".

proposé par mamadomi

rééd° du 12 06 14

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 03:44

Indécrottable Allemagne?

 

en juillet 2014,

l'Allemagne a enfin adopté un salaire minimum!!

 

 

• Dans un entretien au Bild Zeitung [1], la chancelière allemande Angel Merkel avait déclaré que le salaire minimum généralisé expliquait pourquoi "de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien + élevé que chez nous, du fait que les salaires et le rendement ne sont pas en rapport" [qu'elle parle pour elle, la France a une meilleure productivité que l'Allemagne!]. C’est pourquoi elle s’opposait vigoureusement à un salaire minimum généralisé à toute l’Allemagne que les “politiques” cherchent à imposer. Début mars 2013, en effet, le Bundesrat, qui représente les 16 États régionaux allemands s’était prononcé pour un salaire minimum horaire de €8,50, applicable dans tout le pays.

• Malgré les appels [2] à + de croissance, que nombre de ses partenaires économiques font à l’Allemagne, M. Weidmann, président de la Bundesbank, est totalement opposé à une hausse des salaires généralisée en Allemagne car "du fait de relations commerciales relativement faibles avec les pays de la périphérie, ceux-ci ne profiteraient pratiquement pas d’une baisse de la compétitivité et d’une hausse de la consommation en Allemagne et au final c’est la zone € dans son ensemble qui serait en + mauvaise posture" [3]

• Lors d’une conférence organisée le 23 avril par le magazine Euromoney, M. Kampeter, secrétaire d’État aux finances a déclaré que "de nouvelles discussions sur les règles budgétaires n’auront pas le soutien du gouvernement allemand car les règles de discipline fiscale intègrent déjà une certaine flexibilité". Il a précisé que, selon lui, les propos du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, évoquant les “limites” de la politique actuelle, ont été "mal interprétés" comme un changement de cap politique de Bruxelles et que "si nous rouvrons le débat sur les règles de la politique budgétaire, nous n’aurons jamais d’engagement positif à l’égard des institutions européennes". Il a aussi insisté sur le fait que la nécessaire mise en œuvre de réformes dans les pays européens était la voie du succès, même si les effets ne se faisaient pas voir immédiatement.

En résumé, il n’y a rien d’autre à faire qu’à obéir à l’Allemagne.

Et l’Espagne suit…

 

La nouvelle “Division Azul” [4], je veux dire le gouvernement espagnol dont le chef, Mariano Rajoy, vient de déclarer [5] que de nouvelles coupes budgétaires étaient probables:

"Faire des coupes ne plaît à personne. Mais si nous le faisons, c’est lorsque c’est absolument indispensable. Nous ne ferons pas de coupes comme celles que nous avons faites l’an passé mais il est probable que pour certains volets budgétaires, il faudra le faire. Nous ne voulons pas non plus augmenter les impôts finalement, nous dépendons aussi des prévisions de croissance et de l’ampleur du déficit public pour les années à venir".

Moyennant quoi, le chômage touche en Espagne, + de 27% de la population active, notamment les jeunes. Et pour couronner le tout, le ministre de l’économie Luis de Guindos a reconnu lundi que l’économie espagnole se contracterait en 2013 de 1% à 1,5%.

…Mais pas tous ses peuples

 

 

STOP expulsions, titrait en novembre 2012, El Periódico de Catalunya en lançant sa campagne contre les expulsions des familles qui ne peuvent plus payer leur emprunt immobilier en raison de la crise. Comme dans d’autres pays, la loi prévoit que, si un emprunteur ne peut rembourser son prêt immobilier, la banque peut saisir son logement. Mais l’acheteur n’est pas libéré de son obligation de rembourser l’emprunt qu’il a contracté. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière, en 2007, près de 400.000 expulsions ont été pratiquées. Saisie par de nombreuses associations, la Cour européenne de justice a statué, le 14 mars 2013, en déclarant que les lois de restitution des biens en Espagne, sont “abusives” et violent la Directive 93/13 sur la protection des consommateurs.

Sans attendre + longtemps, le gouvernement régional d’Andalousie (Parti socialiste et Gauche unie) a décidé de saisir les logements appartenant aux banques, pour une durée de 3 ans, lorsque les familles qui les habitent sont "en situation de risque d’exclusion" et sous la menace d’une expulsion [6]. Cette décision survient alors que la nouvelle loi sur les prêts bancaires en discussion au Parlement prévoit des amendes pour les banques qui disposent de logements vides et refusent de les mettre en location. L’Andalousie est décidément une région d’avant garde. (voir MarinaledaGR 1110)

Résistance française?

 

 

L’interview du président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone, publié dans Le Monde du 26 avril vient de soulever une énorme tempête dans le marais des inconditionnels de l’Europe Allemande, en déclarant que lui appelle "tension tout court et, s’il le faut confrontation" ce que le président de la République appelle "tension amicale". Il précise:

"La France doit pouvoir combattre la conception de la droite européenne car cela amène à payer un prix démocratique trop lourd avec l’apparition d’un certain populisme en Italie ou même en France.

La seule rigueur peut condamner la belle idée de l’Europe

plutôt qu’elle ne peut la sauver.

[…] Ce que je crains le +, ce n’est pas l’abstention, c’est un 21 avril [7] européen".

Les “pseudo-européens” se sont immédiatement déchaînés: au PS, c’est Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des affaires étrangères, qui a ouvert le feu, l’éditorial du Monde des 28-29 avril était intitulé Ne tirez pas sur Angela Merkel et Alain Juppé dénonçait, dans une pleine page de ce même n° le péril mortel d’une confrontation avec Berlin. En page 2 on pouvait lire en gros caractères "Berlin s’afflige des coups de menton français" avec en sous-titre "l’entourage d’Angela Merkel critique l’incapacité de la France à tenir ses engagements". [bien entendu, on n'a pas de raison d'adapter les priorités et de changer de méthode quand ça ne fonctionne pas... c'est tellement + important de s'entêter dans une voie pour  "tenir ses engagements" que de re-réfléchir ensemble à un "autrement"; Et il ne s'agit pas d"engagements" mais de "résultats" d'engagements, ce sont les résultats qui ne sont pas tenus!]

Allez, plus que 7 pays européens

à encourager à adopter un salaire minimum...

J.-P. MON, GR, mai 2013

 

[1] Bild Zeitung, 17/04/2013.

[2] Not. ceux d’Arnaud Montebourg… et du secrétaire américain au Trésor Jacob Lew!

[3] Frankfurter Allgemeine Zeitung, 18/04/2013

[4] Pour ceux qui étaient trop jeunes à l’époque, je rappellle que la Division Azul était une légion de volontaires espagnols créée par Franco au début des années 1940 pour combattre avec les Allemands sur le front de l’Est

[5] Conférence de presse tenue avec son homologue slovaque le 23 avril 2013

[6] El Païs, 10/04/2013

[7] Allusion au 21 avril 2002, jour où Le Pen est arrivé au 2nd tour de l’élection présidentielle

proposé par mamadomi

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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 16:37

La critique suivante, adressée par un fidèle lecteur de la GR, se définissait ainsi par courriel: "Mariage pour tous" (ou "des enfants pour les homos"). Il réagissait à l’article de Guy Evrard dans la GR 1140 de mars, qui, en réalité, était intitulé: Approfondir l’égalité.  Voici cette critique:

La Grande Relève se fourvoie

 

Voilà que la GR se fourvoie, à l’instar du gouvernement dans un sujet délicat. On se demande, à la lecture de ces réflexions si ce gouvernement et son président les avaient assimilées avant de se lancer tête baissée comme ils l’ont fait.

En tous cas le sujet avait-il sa place (et sur 7 pages!) dans la GR ? Je n’en suis pas sûr.

On remarque que les auteurs en profitent pour glisser subrepticement quelques unes de leurs "vérités":

Guy Evrard: 

page 8: "le couple homme-femme, + tard rigidifié par le lien du mariage sous la pression religieuse"... 
page 10: "refuser l’Alliance civile que la droite proposait" (alors qu’il n’y a pas qu’elle)...

Je me demande aussi s’il ne fallait pas éviter de reprendre des formules comme celle de F. Héritier

page 10: "l’instauration de la nécessité exogamique et de la valence différentielle des sexes"... Ce genre de vocabulaire n’a rien de lumineux pour éclairer le débat.mariage pour tous

Je pense que le fond de la question se trouve simplement dans l’attitude d’une humanité qui prétend ou non pouvoir s’affranchir de ses limites (ici face à la différence sexuelle)... un peu comme elle le fait dans d’autres domaines comme face aux limites environnementales, aveuglée par la "liberté d’entreprendre".

Puisqu’on y est, ci-joint quelques autres réflexions...qu’il ne me serait pas venu à l’esprit d’envoyer autrement.

Je renouvelle quand même mon abonnement... avec un peu de réticence.

G.G., La Tronche

 

Les pièces jointes par notre lecteur à son courriel étaient: 

• “Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce qu’on oublie de dire” par le Grand Rabbin de France, 
• une liste de citations de "personnalités de gauche opposées au mariage pour tous", 
• “Le mariage gay ou la dictature de la confusion” par Bertrand Vergely.

N’estimant pas “nous fourvoyer”, nous avons demandé à l’auteur de l’article de répondre, sur le fond, à ce lecteur… Voici sa réponse:

Non, elle cherche à approfondir
la réflexion sur la société humaine

 

Mon article s’intitulait Approfondir l’égalité et non "Mariage pour tous (ou des enfants pour les homos)" comme vous le désignez sans beaucoup d’élégance. Il s’agissait donc, dans mon esprit, d’un travail de réflexion sur un sujet qui me semblait pouvoir s’inscrire dans le champ de l’émancipation humaine, même s’il est, pour l’heure, objet de controverse. À ce titre, il trouvait toute sa place dans La Grande Relève qui est, rappelons-le, un "mensuel de réflexion socio-économique ...".

Limplication sociale est évidente.

Limplication économique est un risque lié notamment à une extension sans limite de la procréation médicalement assistée (PMA), tant le néolibéralisme, en crise ou non, est à l’affût de toutes les opportunités d’élargir le domaine marchand. La GR s’est donc d’autant moins fourvoyée que le parti avait été pris de chercher des bases de réflexion, car le sujet est difficile et effectivement inhabituel dans notre journal, plutôt que de délivrer une position sans nuance. La GR ne se fait évidemment pas le porte-voix des mouvements LGBT, qui n’ont pas besoin de notre journal pour exposer leurs positions. Ils pourraient bien d’ailleurs nous reprocher de ne pas défendre la légitimité de leurs revendications. Reconnaissez que je ne me suis pas placé sur ce terrain.

Sur le fond, c’est bien dans le cadre de la lutte pour cette émancipation humaine, à laquelle la GR a la volonté de contribuer depuis sa création, que j’ai proposé d’inscrire la réflexion sur les différentes dimensions du sujet

       modes de procréation,

filiation, droits des conjoints,

droits des enfants...

Justement pour que le lecteur puisse mesurer la légitimité de ces transformations en regard des autres attentes sociales de notre époque.

En approuvant d’ailleurs le fait que les droits de l’enfant doivent dominer en toute circonstance la revendication d’un droit à l’enfant. Des droits de l’enfant dont le périmètre évolue en même temps que la société et qui demandent eux aussi une réflexion et une observation dans la durée.

Je reconnais en effet à l’anthropologie, mais pas à cette seule science, des compétences pour nous éclairer sur la frontière de + en + diffuse entre nature et culture, dans la mesure où les prises de position ne sont pas celles d’experts auto proclamés ou désignés, mais résultent de travaux soumis au jugement des pairs de la discipline. J’ai ainsi découvert que notre mode de filiation (dite cognatique) n’était pas majoritaire. On peut évidemment y rester attaché et je n’ai pas vraiment aujourd’hui de point de vue personnel sur cette question essentielle. Mais je récuse ici tout développement inspiré de convictions religieuses comme dans 2 références que vous citez.

J’ai lu avec attention l’article de Bertrand Vergely. Ce texte mériterait une analyse détaillée. Mais prendre prétexte des dangers de "la fiction prométhéenne" de "fabriquer un homme nouveau grâce à la Science et au Droit" pour verrouiller toute évolution de la société, fait partie de ces excès de propos qui ont vocation à maintenir l’aliénation des peuples [ndlr: sophismes manipulateurs, donc]. Il n’empêche que la science et le droit sont deux outils essentiels, à condition d’être manipulés avec le souci d’approfondir sans cesse la démocratie.

Bien sûr, comme vous le dites, que "le fond de la question se trouve simplement dans l’attitude d’une humanité qui prétend ou non pouvoir s’affranchir de ses limites (...)", peut-être pas "simplement", mais c’est bien en s’interrogeant en permanence sur ces limites, qui ne sont pas établies une fois pour toutes, que l’homme trouve peu à peu son chemin. Cependant, et je me répète, il me semble que les bonnes réponses ne se trouvent que si ces questions sont posées avec la volonté permanente et vraie d’émancipation et de bienveillance et non seulement "d'utilité", ce à quoi ne nous encourage généralement pas le système politique dominant, sauf peut-être lorsqu’une avancée bien contrôlée ouvre la perspective d’un nouveau domaine marchand ! -justement...

Guy Evrard, GR, avr. 2013


proposé par mamadomi
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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 14:34

mardi 5 août 2014:

l'article suivant n'apparaissant pas en page d'accueil malgré l'édition effective

vous ne le trouvez que sous ce billet-ci (édité le 4), en page de commentaires

cliquez sur "article suivant", merci overblog !!!!!

ça vous fera un clic mystère, malgré moi...

 


miss tigri

émoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animésémoticones et texte animés

La montée des fanatismes conquérants ne trompe plus personne.

Ah oui?

Il s'agit de meutes assoiffées de pouvoir,

pétries par l'envie de posséder, de dominer,

et de détruire tout ce qui s'opposera

à ce fantasme de toute puissance infantile:

"prendre la place de", et de force,

après avoir attendu son tour sans comprendre

l'intérêt de la démocratie à accélérer et encadrer

cette possibilité...

notre système hiérarchique veut ça, et ce système hiérarchique, elles ne le remettent pas en question du tout

...ces meutes, phobiques, racistes, belliqueuses, qui bourgeonnent partout

on est au parfum pourtant, on n'en est plus à la 1ère guerre de territoire ou de religion, et pourtant on se laisse cueillir comme des bleus... encore et encore... c'est-y pas parce que justement nous n'avons plus qu'une religion? le capitalisme, et qu'à celui-ci, les crimes profitent?!!

Ces fanatismes se cachent derrière les identités (masques) nationales, ou encore la religion, (hsouma! la honte! capable d'assassiner le frère de religion parce que ses rites ne sont pas encore assez respectables, tout le monde est le mounafiqoun ["hypocrite"] de l'autre!!)

s'appuient de quelques poncifs raccoleurs

ou promettent un retour à des valeurs ancestrales

moins confortables mais prétendues + "saines". (lutter contre le "capitalisme qui tue" avec de la "religion" [religare/relier/yoga!] qui tue!!!)

ils révèlent toujours la même peur:

la peur du changement, la peur de l'inconnu,

la peur du vide qui précède chaque renouveau/changement

et enfin

la peur de l'autre, cet autre qui, comme eux,

peut un jour leur être violent, ou a pu le leur être

revenge, revenge!

tabula rasa!

mskin, quelle pauvreté d'âme, quelle misère humaine

et surtout quelle bêtise dangereuse

que de nier que la seule motivation appelée "cause"

soit l'avidité de pouvoir!

hier des croisés, des nazis, ...aujourd'hui des djihadistes...!!

enfin, "aujourd'hui"... ont-ils jamais cessé d'ailleurs...

lilou avait-elle raison:

doit-on vraiment sauver un peuple quand on voit ce qu'il fait

de ce qu'il a?

l'amour sauvera-t-il le monde? (merci Korben!)

Et, pensons-nous vraiment que ceux qui sont opprimés, incompris,

sous le joug, dans un désespoir déjà profond,

devant la complaisance internationale,

coincés dans un étau sous une pluie de bombes

puissent ne pas voir en cette force à leur tour

une vengeance par procuration? un soutien inespéré,

+ qu'une cause à laquelle surtout pas se rallier, d'ailleurs!

...faute de ne pouvoir ni négocier ni partager, resterait un espoir

dans la re-prise du pouvoir unilatéral et excluant?

croyons-nous vraiment que

dans cette misère, par la seule volonté du voisin,

dans cette absence d'état et de force de loi

-qui protège, construise et négocie ses conditions de partenariat,

qu'il puisse y avoir un choix, une volonté raisonnée?

un état reconnu par + de 130 autres états,

visiblement et continuellement rongé par son siamois, peuple hébreu 

(hébreu = passant, et donc attaché à aucune terre!!) ...

une partie du peuple hébreu désormais ré-attachée à une terre,

malgré l'injonction de Son Livre

et qui a eu tôt fait de déclarer son indépendance sur cette terre

jusque là partagée avec les autres peuples,

... partagée sur la base de la partition par les colons anglais,

forts généreux avec cette population minoritaire alors!

et voilà pas qu'en + de resquiller 60ans durant les territoires

pourtant officiellement partagés, au couvert que 20%

de la population des 2 camps restent en désaccord...

et font subir la terreur aux 80% d'autres,

on appelle encore terrorisme la résistance à ce resquilleur,

à cet envahisseur? jadis exterminé, aujourd'hui exterminateur?

(chat échaudé craint l'eau froide, mais à force de faire bouillir l'eau... jte raconte pas!)

 un peu de cohérence enfin!

- soit il considère l'état palestinien et il s'en protège et n'occupe pas son sol, en spoliant les droits, les ressources, et les terres, en ne redécoupant des frontières à son seul désir, israel sera + petit

- soit il ne le reconnaît pas comme division de la terre d'israel, il l'investit à tous les sens du terme, sans distingo dans la totalité du peuple en ne créant pas des ghettos faute de laïcité de l'état, il délivre droits et papiers d'identité, éduque, soigne et protège son peuple tout entier, quitte à créer des "régions fédérées" avec des droits distincts... + de territoire, mais la population palestinienne peut y être majoritaire (11,5M de palestiniens dans le monde)!

mais qui construit des murs?

qui construit des colonies sur le territoire de l'autre?

qui a la puissance économique et militaire?

un éléphant aurait peur d'une fourmi?

1,8 millions de pauvres (gaza) sur 365km²?!!

non, ce ne sont pas les Palestiniens qui font peur,

tous aussi sûrement assimilés à des terrorristes en puissance

qu'on enrichit assidûment le terreau de cette lutte

de la terreur... non, 

sont craints tous ceux qui

voudraient se servir de cette oppression de plus de 60ans

comme d'un tremplin à leur propre volonté d'extermination

Résultat:

Combien de morts innocents faudra-t-il pour persister à vouloir tuer ces tueurs qui profitent des innocents et de leur cause pour assouvir leur soif de pouvoir et de vengeance éternelle?

85% des décès palestiniens: des femmes et des enfants!!! c'était pas les cibles visées à la base, si?

Quand va-t-on se poser les questions:

pourquoi et comment en finir proprement?

quel est le prix de la paix?

la veut-on vraiment?

rappel de situations depuis la partition de 1947:

par mamadomi

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