Un certain Wolfgang Amadeus Mozart s'est introduit en [le] Vendredi Saint à Saint Pierre de Rome, et s'est emparé du Miserere d'Allegri. Comme chacun le sait, cette oeuvre est détenue par un contrat d'exclusivité par Sa Sainteté le pape et ne doit en aucun cas être interprétée en dehors des murs de la cité vaticane. Profitant de son oreille totale [?absolue je suppose -l'oreille], ce sinistre individu a retenu l'intégralité des accords, les a recopié sur une série de partitions qu'il a fait circuler. Nous exigeons la coupure immédiate de tout accès à la musique pour cet individu, et tant pis pour l'humanité qui n'a pas à profiter d'Allegri.
N'est-ce pas absurde que de présenter ainsi cet incident? Cela pour manifester que la notion de droit de la propriété intellectuelle est une chose qui évolue. Après tout Bach et autre Kappelmeister seraient-ils autre chose de nos jours que de petits fonctionnaires? Et pourtant l'aria survivra longtemps à Maxime le Forestier...
Vue la crise actuelle de l'édition discographique, il est clair qu'il faut penser à des solutions, mais celles-ci passent par une nouvelle révolution dans les modes de productions artistiques (ou considérés comme tels), et ce n'est pas en imposant un filtre à la chinoise qui n'aura aucune efficacité quant à la protection des droits, que les piccoli, Arditi, Greco et autres arriveront à protéger leurs petits privilèges, car répétons le: quand on met la démocratie en danger on sort du cadre du droit (légitime) pour entrer dans celui du privilège (et ça ne se termine pas bien en général) ...
proposé par mamadomi