"La Commission européenne n’a pas à dicter ce que nous devons faire" a déclaré François Hollande lors de sa visite en Aveyron le 29 mai 2013. Il répondait ainsi à la sommation faite par la Commission de Bruxelles de procéder dès cette année à une nouvelle réforme des retraites en suivant les modalités qu’elle prescrivait.
Les retraites ne constituent d’ailleurs qu’un sujet de la liste des “recommandations“ [1] adressées à la France. Ainsi la Commission critique-t-elle, entre autres “anomalies” françaises,
- la trop grande segmentation du marché du travail,
- le chômage massif des jeunes, (comme si ce n’était qu’un problème français [2]),
- le faible niveau d’activité des travailleurs âgés…
Et comble de suffisance, elle insiste pour
- que soit lancée en "urgence" une réforme de l’assurance chômage pour rendre + "attractif" le retour au travail (vers des salaires + faibles sans nul doute!).
Enfin, cerise sur le gâteau, elle recommande
- de réduire le coût du travail en abaissant les contributions sociales des employeurs et met en cause le trop haut niveau du SMIC français et les trop nombreux taux réduits de TVA.
Toutes ces injonctions ont l’air d’avoir vraiment fâché Hollande:
"Nous, nous avons à respecter les engagements européens par rapport à la réduction des déficits. En ce qui concerne les réformes structurelles, c’est à nous, et à nous seuls, de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l’objectif".
...
Entre temps: une conférence sociale s'est tenue les 20 et 21 juin avec les partenaires sociaux afin d’établir un projet de loi qui devait être débattu en septembre.
J.-P. Mon, GR, juin 2013
[1]Le Monde, 31/05/2013
[2]Voir GR 1140, mars 2013
proposé par mamadomi