avec l'environnement:
ressources et
partie 3
3.La privatisation de l'énergie
Un enfant qui joue dans un jardin public à besoin d'énergie pour cette activité indispensable à son épanouissement: il court, saute, grimpe sur le toboggan, escalade des montagnes imaginaires sur des bancs de bois, poursuit d'infâmes pirates ou se prend pour un super héros. Pour cela, toutes les cellules de son corps engagées dans l'action ont besoin de recevoir non seulement de l'oxygène mais aussi un carburant énergétique sous forme de glucose. Un organisme en bonne santé distribue ce sucre suivant la nécessité du moment. Que ce sucre soit distribué aux jambes, mais pas au cerveau, notre enfant s'évanouirait. Pareillement, que le cerveau reçoive sa part, mais pas les muscles, le petit homme ne pourrait avancer.
Vouloir privatiser l'énergie d'un pays, revient à vouloir privatiser pour les organes et les tissus d'un corps l'apport en glucose dont ils ont besoin. Il est essentiel que le corps social tout entier soit approvisionné en glucose-énergie, pour un fonctionnement harmonieux. Or, l'expérience le montre, la privation entraîne toujours secondairement des hausses de tarifs, des failles dans les systèmes de distribution, des secteurs moins bien desservis que d'autres, des infrastructures qui se dégradent par recherche de profit.
L'énergie est un bien public.
La bioéconomie implique que l'énergie distribuée le soit par l'Etat, au service de tous.
4.L'énergie grise
Le consumérisme, avec sa logique meurtrière, encourage démesurément la consommation, à tel point qu'elle incite à construire des appareils aux durées de vie raccourcies. Ainsi de nombreux appareils, tel des grille-pain, des robots, des aspirateurs, sont fabriqués aujourd'hui de telle manière (pièces fragilisées, matériaux au rabais) qu'ils n'auront qu'une durée de vie limitée, si possible, à une date la plus proche après l'expiration de la garantie.
Il faut racheter le produit. Alors qu'il y a vingt ans, un grille-pain pouvait durer toute une vie, maintenant, il ne fait pas deux dizaines de mois. Aujourd'hui, les voitures trépassent vers les 200 000 Km, 300 000 pour les diesels, alors que la technologie, les matériaux, la précision d'usinage, les connaissances en chimie de la corrosion, les performances des carburants et l'état général de nos routes permettraient de construire des voitures roulant plus d'un million de km. On pourrait sans problème construire des voitures qui fonctionneraient toute notre vie, ce qui serait une des manières de régler la pollution engendrée par les casses. Mais il faut bien entretenir la bête à produire et vendre à tout prix! On pourrait .ne rien y trouver à redire, après tout, sur une planète illimitée. Mais cela multiplie les énergies grises (L'énergie grise est l'énergie nécessaire tout au long de la durée de vie d'un produit, de sa création jusqu'à sa destruction) de manière catastrophique. Si un appareil est remplacé plus vite, sa consommation grise sera bien plus importante, puisqu'il faut re-fabriquer l'objet. Ainsi, plus un produit dure, plus il est écologiquement respectueux, en terme d'énergie, et en terme de ressource.
La bioéconomie favorise la production d'objets solides et durables par des lois cadres.
Une pénalité financière accompagne les produits dont la durée de vie n'est pas maximale.
voir aussi (d'1 clic):
1.L'énergie en général
2.Cas particulier de l'énergie nucléaire